A l’occasion de cette deuxième journée de Ligue 1, certaines équipes ont confirmé leurs belles promesses pour la saison à venir. D’autres ne parviennent toujours pas à montrer un visage nouveau et semblent toujours plongées dans leurs galères de l’an dernier. Lyon enchaîne, Monaco coule à nouveau et Rennes fait déjà tomber le PSG.
Le focus du week-end : Rennes-Paris Saint Germain (2-1)
L’ambiance du Rohazon Park était bouillante hier soir. Après une finale de Coupe de France et un affrontement lors du trophée des Champions, ce Rennes-PSG avait tout d’un classique de ces derniers mois. Sauf que le mercato est passé par là… Ismaila Sarr, Benjamin André et Thomas Koubek partis, Julien Stéphan compose son onze avec de nombreuses surprises : Salin poursuit dans les cages, Del Castillo est titulaire en attaque et le jeune Eduardo Camavinga (16 ans) joue seul devant la défense dans un 5-3-2 intéressant. Côté parisien Marquinhos, Draxler et Verratti sont alignés dans l’entrejeu, derrière la classique ligne Mbappé-Cavani-Di Maria.
Les forces en présence au milieu de terrain laissaient présager une domination écrasante du PSG et la maîtrise de l’entrejeu. Mais c’était sans compter sur l’étrange positionnement de Marquinhos. Pourtant brillant face à ces mêmes Rennais début août, le brésilien a joué très bas, laissant parfois Abdou Diallo sortir presser les milieux rennais. De ce fait, les hommes de Thomas Tuchel n’ont pas été bien dangereux. Sur ses rares percées, Kylian Mbappé s’est frotté à un solide Benjamin Da Silva. Solide ? En tout cas jusqu’à la demi-heure de jeu. Sur un 6 mètres joué court par Romain Salin, Camavinga transmet à Da Silva qui veut rejouer sur son gardien. Mais sa passe est trop imprécise et trouve Cavani qui ajuste tranquillement le portier rennais (0-1, 36ème). Sans être vraiment dominateur, le PSG mène au score et on se dit qu’il va être difficile pour les Rennais de renverser la vapeur. Mais ça serait trop vite oublier leurs performances de l’an dernier. Surtout, le PSG n’existe pas au milieu. Draxler perdu sur le gazon breton et Marquinhos intercalé entre Thiago Silva et Abdou Diallo… Reste Verratti qui ne peut à lui seul maîtriser le jeu. Moins de dix minutes après l’ouverture du score parisienne, M’Baye Niang égalise sur un bon travail d’Hamari Traoré sur le côté droit. Le buteur sénégalais contrôle dans la surface, dos au but, et ajuste la défense parisienne (1-1, 44ème). Egalité à la mi-temps, logique au vue des carences parisiennes.
Dès le retour des vestiaires, Rennes enfonce le clou et Del Castillo reprend de la tête un centre d’Eduardo Camavinga (2-1, 48ème). Première passe décisive en Ligue 1 pour le jeune prodige franco-angolais, mais ce n’est qu’un élément du récital qu’il a livré hier soir. Pas intimidé pour un sou, la sentinelle rennaise a livré une prestation quasi-parfaite avec plus de 97% de passes réussies – il n’en a manqué qu’une – et 17 duels gagnés.
On n’imaginait pas le PSG déjà battu après 2 journées seulement. Le milieu de terrain parisien semble toujours en chantier alors qu’Idrissa Gueye est arrivé. Les supporters parisiens attendent toujours de le voir à l’œuvre. Il serait temps d’y penser, tant les entrées de Leandro Paredes sont insipides. De leur côté, les Rennais rejoignent Lyon et Nice en tête de la Ligue 1 Conforama avec 6 points en 2 matchs.
Le fait marquant : L’arbitrage de Nîmes-Nice
C’était pourtant clair. Désormais, l’arbitrage des mains défensives est simplifié. Quand un défenseur touche le ballon de la main ou du bras lorsqu’il tacle dans sa surface et que son bras est au sol, on ne siffle pas. En revanche, quand les bras sont décollés du corps et que le défenseur est debout, on siffle. C’est pourtant tout l’inverse qu’on a vu ce samedi soir sur la pelouse des Costières. Mr Letexier sanctionne Anthony Briançon pourtant au sol lorsqu’il touche involontairement le ballon du bras, ce qui permet à Nice d’ouvrir le score. En fin de seconde période, alors que les Niçois mènent 2-1, Dante touche le ballon du bras dans la surface ; un bras décollé du corps. L’arbitre ne bronche pas. Le VAR non plus. Le score ne bougera plus.
De plus, l’arbitre a sorti son carton rouge à 3 reprises. D’abord à l’intention de Racine Coly, pour deux avertissements, dont un plus que limite (le second) après un contact que d’aucun qualifierait de très léger. En fin de rencontre, il expulse Pablo Martinez pour un second jaune, puis Briançon dans la foulée sans qu’on comprenne bien pourquoi. Sûrement des mots déplacés. Les Nîmois ont des raisons de bouillir.
Le MVP de la journée : Houssem Aouar (Olympique Lyonnais)
La semaine dernière, on remarquait déjà la belle entrée en matière des Lyonnais face à Monaco (3-0 à l’extérieur). Ce week-end, rebelote, avec une écrasante victoire 6 buts à 0 au Groupama Stadium contre Angers. Au four et au moulin, le milieu de terrain de 21 ans Houssem Aouar a délivré une copie parfaite. Un but et deux passes décisives pour le jeune Gone qui a permis de lancer le festival offensif de son équipe. Efficace et élégant, le compère de Lucas Tousart et Thiago Mendes au milieu de terrain a montré toute l’étendue de son talent.
Tous les résultats :
Lyon 6-0 Angers
Nantes 0-0 Marseille
Amiens 1-0 Lille
Bordeaux 1-1 Montpellier
Metz 3-0 Monaco
Nîmes 1-2 Nice
Toulouse 1-0 Dijon
Saint-Etienne 1-1 Brest
Reims 0-0 Strasbourg
Rennes 2-1 Paris
21 buts marqués
1 victoire à l’extérieur
4 matchs nuls
5 cartons rouges