Le calendrier de cette 3ème journée de Ligue 1 ayant été perturbé par le G7 organisé en France, 3 matchs étaient décalés en semaine (et pas des moindres). Après les succès du PSG, de Rennes et de Bordeaux entre autres, plusieurs « gros» étaient attendus au tournant et s’affrontaient mardi et mercredi soirs. Lyon a perdu à Montpellier. Lille et Marseille avancent.
Le focus du week-end : Lille-ASSE (2-1)
Sur la pelouse du Stade Pierre Mauroy, Lillois et Stéphanois arrivaient avec des statuts similaires. Après une saison 2018-2019 prometteuse, ils avaient tous deux gagné leurs matchs d’ouverture avant de connaître un coup d’arrêt lors de la deuxième journée. L’enjeu était donc clair : prendre trois points pour ne pas déjà lâcher du terrain. Sans Renato Sanches, Xeka et Soumaré, le LOSC compose au milieu de terrain avec Benjamin André et Gabriel, défenseur de métier. Côté vert, Nordin remplace Hamouma dans le onze, et Kolodziejczak prend la place de Trauco blessé.
L’entame de match est équilibrée et ce sont les Verts de Ghislain Printant qui prennent le match par le bon bout. Entreprenants, les Stéphanois se montrent d’abord maladroits avec une reprise trop enlevée de Kolodziejczak sur corner puis une frappe hors cadre de Denis Bouanga. Mais le tournant du match intervient au bout d’un quart d’heure de jeu. Blessé, Loïc Rémy cède sa place à Victor Osimhen, double buteur face à Nantes en ouverture (et récompensé par le titre de MVP de la J1 par le CCS). Rapidement, le jeu lillois prend de plus en plus d’assurance et Stéphane Ruffier a de plus en plus de travail sur sa ligne. Sur son côté gauche, la recrue croate Bradaric multiplie les actions, et peu après la demi-heure de jeu son centre est mal jugé par Perrin. Osimhen reprend et ne laisse aucune chance au portier stéphanois (1-0, 37ème). Le dernier quart d’heure est complètement à l’avantage des Dogues, qui ne peuvent cependant rentrer au vestiaire qu’avec un but d’avance.
En deuxième période, l’emprise lilloise est totale. Solides au milieu et créatifs en attaque, les joueurs de Christophe Galtier ne sont jamais mis en danger par des Stéphanois trop courts physiquement. Khazri et Boudebouz pas encore à 100%, Bouanga trop imprécis et Nordin muselé par José Fonte… le match devient facile pour le LOSC. Sur une action bien emmenée par les Lillois, Jonathan Bamba glisse dans la surface et tombe après avoir heurté Mathieu Debuchy. Penalty sifflé par monsieur Thual. Sur les ralentis, on voit que le contact est causé par la glissade de Bamba mais le penalty est confirmé et l’ex-stéphanois ne se prive pas pour le transformer (2-0, 69ème). Le match devient très facile pour le LOSC. D’autant que les Verts n’y sont plus et sur une énième occasion, Celik centre en retrait pour Osimhen qui crucifie Ruffier sur un enchaînement magistral (3-0, 74ème). Cet Osimhen a quelque chose de particulier. En fin de match, un penalty est sifflé en faveur de Saint-Etienne pour une main dans la surface avant d’être annulé par les arbitres vidéo.
Lille sort victorieux de cet affrontement entre clubs européens et c’est logique. Les joueurs de Saint-Etienne n’ont rien montré sur ce match pas même une réaction d’orgueil. Aucun carton jaune n’a été sorti par l’arbitre, preuve du faible engagement stéphanois. De son côté, Lille se relève après son faux pas amiénois, porté une fois de plus par son talent XXL Victor Osimhen.
Le fait marquant : Nice-Marseille, une interruption et une punition
Depuis le début de la saison, les interruptions de matchs se multiplient en raison de chants jugés à caractère homophobe, mais ils ne dépassent généralement pas une minute. En ce mercredi soir, les supporters de l’Allianz Riviera ont offert aux acteurs de ce Nice-Marseille une pause d’environ 15 minutes après que des banderoles tendancieuses aient été exhibées. Clément Turpin a d’abord fait preuve de pédagogie en avertissant les intéressés, mais devant leur entêtement, il a décidé de sévir, laissant même aux joueurs la possibilité de rentrer aux vestiaires. Résultat, Dario Benedetto ouvre son compteur but après que le jeu ait repris, alors que jusque-là les Niçois maîtrisaient le match. Marseille l’emporte 2-1 au final après que les deux équipes aient marqué sur penalty. Par la suite, des chants peu glorieux à l’encontre de Dimitri Payet et de la LFP sont venus ternir un peu plus l’image du mouvement Ultra. Quand politique et football se rencontrent, c’est rarement pour se jeter des fleurs…

Le MVP de la journée : Zinédine Ferhat (Nîmes Olympique)
Un dimanche après-midi tranquille sur le Rocher. Monaco mène 2 buts à 0 face à Nîmes grâce à ses recrues Ben Yedder et Slimani. Mais lorsque Jemerson met de côté le peu de bon sens qu’il a et se fait expulser, c’est alors que le jeune Zinédine Ferhat prend le match à son compte en distillant deux passes décisives (pour Philippoteaux et Denkey). Efficace dans les passes, l’ailier algérien a rendu la vie de Fodé Ballo-Touré compliquée, ne cessant jamais d’appeler le ballon et en l’utilisant justement. Au milieu du marasme nîmois dans ce mercato, l’ex-joueur du Havre se met en lumière.
Tous les résultats :
Amiens 1-2 Nantes
Angers 3-0 Metz
Brest 1-0 Reims
Dijon 0-2 Bordeaux
Monaco 2-2 Nîmes
Strasbourg 0-2 Rennes
Paris 4-0 Toulouse
Montpellier 1-0 Lyon
Lille 3-0 Saint-Etienne
Nice 1-2 Marseille
26 buts marqués
4 victoires à l’extérieur
1 match nul
4 cartons rouges