Week-end animé en France au lendemain de la trêve internationale de septembre. Nantes et Marseille enchaînent les résultats positifs et se placent en haut du classement où ils suivent le Paris Saint-Germain. Le Stade Rennais cale encore, comme Lyon et Saint-Etienne. Mais ce qui a été au cœur de cette 5ème journée, c’est bien l’arbitrage vidéo.
Le focus du week-end : Monaco-Marseille (3-4)
Beau dimanche soir en perspective au Stade Louis II. Pour cette affiche historique de Ligue 1, l’AS Monaco en difficulté s’avance en connaissant ses forces et ses faiblesses. Devant, la doublette Slimani – Ben Yedder enchaîne, entourée de Gelson Martins et de Golovin. Une attaque qui commence à marcher, mais qui ne permet pas au club du Rocher de prendre des points, tant le secteur défensif est en peine. Face aux Monégasques, les joueurs de Villas-Boas sont en pleine bourre. Deux victoires en autant de matchs, et une animation offensive qui, même privée de Thauvin, prend ses marques : Payet, Benedetto et Germain forment l’attaque olympienne.
L’entame de match est marseillaise mais malgré leur domination, les Olympiens ne trouvent pas le chemin des filets. Au quart d’heure de jeu, les Marseillais se font même piégé sur la première réelle offensive monégasque. Sur un long ballon aérien, Kamara au duel avec Slimani effleure le ballon de la main, avant que l’attaquant algérien frappe au-dessus du but de Steve Mandanda. Antony Gautier n’hésite pas une seconde et siffle penalty. De surcroît, il avertit le jeune défenseur marseillais. Ben Yedder transforme le penalty et Monaco mène (1-0, 17ème). Dix minutes plus tard, l’international français double la mise après une superbe action de Martins, et une passe génial de Slimani (2-0, 26ème). Contre le cours du jeu, l’AS Monaco mène et Leonardo Jardim voit son sursis s’allonger sur le banc monégasque. Marseille domine mais stérilement. Pire que ça, ils ne frappent pas au but. Mais comme depuis le début de la saison Monaco se retrouve piégé par sa défense. En 3 minutes (le temps pour la plus célèbre chaîne crypté de France de planter), Benedetto reprend d’abord un centre de Valère Germain et ajuste Lecomte (2-1, 38ème). Le passeur se retrouve buteur quelques instants plus tard, pour égaliser juste avant la mi-temps (2-2, 41ème).
C’en était trop pour les joueurs monégasques qui, au retour des vestiaires, sont dépassés. Physiquement, les Marseillais prennent l’ascendant, à l’image de Jordan Amavi qui sur un contact avec Wissam Ben Yedder, laisse son adversaire sur le carreau et l’oblige à sortir, remplacé par Jean-Kevin Augustin qui traversera sa demi-heure de jeu comme un fantôme. Plus encore, les Marseillais accélèrent offensivement et Dimitri Payet donne l’avantage aux siens sur un bel enchaînement et une frappe du droit millimétrée (2-3, 61ème). 5 minutes plus tard, le nouveau « Grantatakan » de l’OM Dario Benedetto enfonce le clou (2-4, 66ème). A un quart d’heure de la fin, Keita Baldé sauve l’honneur en réduisant l’écart après un beau travail de Bakayoko (3-4, 75ème). Insuffisant pour recoller, les efforts monégasques sont une nouvelle fois réduits à néant, la faute à une défense bien trop friable.
Après 5 journées, Monaco stagne à une inquiétante 19ème place. Malgré une attaque qui se classe 5ème du championnat, les joueurs de Jardim semblent incapables de tenir un match, et n’ont pour le moment, pas encore gagné. Le retour de Bakayoko au milieu est une bonne nouvelle. Sans lui, l’ASM n’aurait certainement pas accroché l’OM aussi longtemps ; il a été le meilleur monégasque sur le terrain. Si l’attaque fonctionne, la défense, elle, est complètement à revoir. Côté olympien, tout va bien. Après deux premières journées timides, la saison 2019-2020 est lancée. Benedetto reste sur 3 matchs consécutifs lors desquels il marque, et il semble faire un bien fou au jeu marseillais. Malgré une profondeur de banc famélique, l’OM qui n’a que le championnat à jouer (et les coupes nationales) se place très près du podium. Lors de la prochaine journée, nul doute que le Vélodrome sera bouillant pour célébrer ses nouveaux héros contre Montpellier.
Le fait marquant : Brest-Rennes, VAR énième épisode…
63ème minute de jeu au Stade Francis-Le Blé de Brest. Le néo-Rennais Raphinha croit débloquer le compteur d’un match assez terne en poussant le ballon dans le but vide. Mais Clément Turpin interrompt le jeu à la suite de ce but, car le gardien brestois Larsonneur reste au sol en se tordant de douleur après un contact avec son défenseur Jean-Charles Castelleto. L’arbitre annule le but pour une faute de Siebatcheu sur ce dernier, ce qui cause le contact entre les deux brestois. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, les arbitres vidéos avertissent Clément Turpin de ce qu’ils considèrent être une erreur et l’arbitre central se déjuge et valide le but.
Cela aurait pu se terminer ainsi, mais les joueurs de Brest refusent de reprendre le jeu tant que Mr Turpin ne sera pas aller voir lui-même les images. Après 8 minutes de confusion, et malgré les ordres de l’homme en noir de reprendre le jeu, il se rend devant son écran, visionne les images et fini par donner raison aux Brestois. Invraisemblable à certains égards. Les dirigeants Rennais ont posé une réserve technique. L’arbitrage vidéo, continue de faire parler. En même temps, sans cet épisode mystérieux, on n’aurait pas pu dire grand-chose sur ce match, qui se termine sur un triste 0-0…
Le MVP de la journée : Christophe Jallet (Amiens)
L’étonnement était logique en voyant Christophe Jallet tirer les coups de pieds arrêtés dès le début du match entre l’Olympique Lyonnais et Amiens. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises. A la 7ème minute, l’ex-Lyonnais tire un coup-franc qui paraissait anodin mais qui termine sa course dans les filets d’Anthony Lopes. Personne n’a touché le ballon, pas même Andersen qui gêne son gardien. Après le doublé de Moussa Dembélé qui donne l’avantage aux Gones, le divin chauve ressurgit dans le temps additionnel de la seconde période et sert de la tête un autre ancien Lyonnais, Mathieu Bodmer, qui contrôle et ajuste Lopes, une seconde fois battu. 2-2 au final, l’OL est crucifié par ses anciens joueurs.
Tous les résultats :
Lille 2-1 Angers
Amiens 2-2 Lyon
Paris 1-0 Strasbourg
Bordeaux 2-0 Metz
Brest 0-0 Rennes
Montpellier 2-1 Nice
Dijon 0-0 Nîmes
Nantes 1-0 Reims
Saint-Etienne 2-2 Toulouse
Monaco 3-4 Marseille
25 buts marqués
1 victoire à l’extérieur
4 matchs nuls
0 carton rouge