9 matchs seulement ce week-end en raison du report de Monaco-PSG. Mais du spectacle ailleurs et de nombreux enseignements. Les Olympiques qui remontent, le TFC qui dégringole et des buts en pagaille… C’est le menu de cette 15ème journée de Ligue 1 Conforama, un championnat qui n’est pas si ennuyeux que ce que vous pourriez croire.
Le focus de la semaine : Rennes – Saint-Etienne (2-1)
Le Stade Rennais recevait l’AS Saint-Etienne ce dimanche. Un choc entre ex-Européens. « Ex » seulement, puisque les deux équipes ont été toutes les deux éliminées de leurs poules d’Europa League. Les Rennais revenaient d’Ecosse où ils avaient perdu face au Celtic tandis que les Stéphanois se rendaient en Bretagne après leur match nul 0-0 face à La Gantoise.
Les deux équipes avaient donc dépensé de l’énergie en semaine et alignaient des équipes remodelées. Côté rennais, Del Castillo et Hunou étaient titularisés en attaque. En défense, les tauliers Da Silva et Morel étaient chargés d’endiguer les assauts adverses. Claude Puel lui, avait été contraint de composer en fonction des blessures. Loïs Diony accompagnait l’inévitable Denis Bouanga tandis que Sergi Palencia faisait son retour sur le côté droit de la défense en l’absence de Debuchy et Honorat.
L’entame de match est plutôt serrée. Denis Bouanga s’illustre. C’est bien normal, c’est le seul stéphanois régulier depuis que Claude Puel est arrivé. Mais sa tentative sur coup de pied arrêté n’est pas convertie (5ème). Romain Del Castillo et Raphina sont en vue côté rennais mais ni l’un ni l’autre ne parvient soit à cadrer soit à trouver M’Baye Niang (7ème, 10ème).
Après vingt minutes de jeu, l’ASSE obtient son premier corner de la partie. Tiré tendu, le ballon est dévié par Bouanga puis par le gardien rennais Edouard Mendy. Mais Loïs Diony rôdait au deuxième poteau. D’une habile frappe du droit, il propulse le ballon au fond des filets et laisse exploser sa joie (0-1, 19ème). L’ancien espoir dijonnais n’avait plus marqué depuis la mi-décembre 2018. Délivrance.

Mais 6 minutes plus tard, les Stéphanois se font avoir. Les Rennais attaquent sur le côté droit, emmenant étrangement avec eux les trois défenseurs centraux de l’ASSE. Dans le camp des Verts, Del Castillo envoie une passe à ras de terre parfaite pour Raphina qui se présente seul face à Ruffier. Il ajuste habilement le portier des Verts et égalise (1-1, 25ème). Le passeur et le buteur venaient de permuter, la défense stéphanoise ne s’est pas adaptée et Sergi Palencia a tardé à se replier. Les Verts sont punis, et c’est mérité.
Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score de 1-1, ce qui semble logique aux vues du match. Les deux milieux de terrain semblent fatigués, ce qui est explicable pour Youssouf ou Bourigeaud qui enchaînent les matchs, mais beaucoup moins pour Yann M’Vila qui n’a toujours pas entamé sa saison semble-t-il. Au retour des vestiaires le constat est le même. Chaque équipe a ses occasions mais aucune n’arrive à prendre l’emprise sur l’autre.

Perrin blessé, c’est le jeune Fofana qui le remplace. Saint-Etienne a de plus en plus de mal à sortir de sa moitié de terrain proprement et les Rennais en profitent. Les occasions se font de plus en plus fréquentes et alors qu’on se dirige vers un match nul cruel pour les Rennais mais obtenu au courage par les Verts, Damien Da Silva vient changer la donne. Nous sommes dans le temps additionnel et sur un corner venu de la droite, Da Silva étonnamment seul place sa tête et trompe Stéphane Ruffier abandonné par le placement et le marquage de la défense verte (2-1, 90+4ème). Qui devait le prendre ? Moukoudi ? M’Vila ? On ne sait pas vraiment…
Les Rennais s’imposent finalement et on ne peut pas dire qu’ils l’aient volée celle-là. L’équipe de Julien Stéphan se remet à l’endroit après des semaines compliquées. Avant de se déplacer à Metz, les Rennais sont onzièmes. Raphina a marqué son troisième but. Côté vert, il va falloir se ressaisir impérativement. L’invincibilité de Puel étant terminée, on ne pourra plus se cacher derrière cela pour justifier des prestations de plus en plus décevantes. Bouanga est trop seul devant pour animer une équipe triste et orpheline de William Saliba en défense. Sans lui, rien ne vas plus au niveau de la relance, de la couverture.

Le fait marquant : Un week-end spectacle !
Malgré le report de Monaco-PSG en raison des intempéries qui frappent le sud-est de la France, nous avons eu droit à un beau week-end de championnat. En effet, 27 buts ont été marqués, en 9 matchs seulement. Avant que l’affrontement entre Monégasques et Parisiens ne soit rejoué, ce total constitue déjà un record cette saison en Ligue 1.

Plusieurs matchs ont été productifs, notamment le beau succès à domicile du Montpellier HSC de Michel Der Zakarian. En battant Amiens 4 buts à 2, les Héraultais se classent 4ème et confirment leur début de saison prometteur. Toujours menés par le duo Delort-Laborde, tous deux buteurs samedi, les joueurs de la Paillade rêvent d’Europe. Est-ce possible ?
Le MVP de la journée : Nemanja Radonjic (Olympique de Marseille)
L’heure du réveil a-t-elle enfin sonnée pour l’ailier serbe ? Cela fait maintenant deux buts pour Nemanja Radonjic sous le maillot phocéen. Totalement muet en championnat depuis son arrivée en août 2018, le joueur acheté pour 12 millions d’euros a marqué face à Brest pour donner la victoire aux siens. Et quel but ! Alors que Cardona venait d’égaliser à la 88ème minute, sur l’engagement, Radonjic part balle au pied sur le côté gauche, repique, et envoie une frappe sublime dans le petit filet de Larsonneur. Radonjic avait déjà marqué contre Toulouse le week-end dernier. Serait-ce enfin le début d’une belle aventure ?

Tous les résultats :
27 buts marqués
1 victoire à l’extérieur
2 matchs nuls
3 cartons rouges
1 match reporté