C’était l’heure de toutes les vérités, de touts les chocs et de toutes les déceptions. Le dernier multiplex de la phase de groupes, la dernière apparition du Slavia Prague ou de Genk, et aussi le dernier article de cette série, et ça c’est triste. Salzbourg pouvait-il créer la surprise en éliminant Liverpool? Lyon passerait-il la phase de groupes? Les questions étaient nombreuses, et les enseignements importants. Les réponses dans cet article, avec les différents résultats, un focus sur les clubs Français, la performance de la semaine, avant de conclure sur une équipe type.
Groupe A : Paris invaincu, le Real qualifié.

Pas de surprises dans ce groupe, ou les deux favoris se qualifient. Les merengue ont fait respectés la logique et pris la victoire 3-1 chez les belges du Club Bruges.
Dans le même temps, le Parc des Princes accueillait le match PSG-Galatasaray, match “sans enjeu” pour les Parisiens assurés de finir premiers. Malgré un onze affaibli (Kurzawa à droite, Paredes-Kouassi, Di Maria/Verratti absents), les Parisiens alignaient un 4-2-2-2 avec (tout de même) Sarabia-Icardi-Mbappé-Neymar. La première demi heure montre un Galatasaray au bloc équipe en place, laissant peu d’espaces aux Parisiens. Mais, Neymar, dans le cœur du jeu, ne se satisfait pas de cela et commence à distiller des bonbons à droite à gauche. Avant dernière passe sur le but d’Icardi à la 32e, passeur sur le but de Sarabia 3 minutes plus tard, le Brésilien joue entre les lignes et démobilise le bloc Turc. 3, 4 puis 5-0 en deuxième mi temps. Deux choses à retenir de ce match: l’affaire enfin oubliée du penalty gate, avec ce pénalty du 5-0 offert par Neymar à Cavani, mais aussi et surtout la puissance de l’attaque Parisienne, et notamment la connexion Neymar-Mbappé qui, au delà d’être spectaculaire, est surtout efficace.
Groupe B : Performance exceptionnelle du Bayern.
6/6. Une performance hors du commun, réalisée seulement par 5 clubs depuis la création de la Ligue des Champions. Le Bayern encore vainqueur donc, 3-1 contre Tottenham, 2e du groupe, devant l’Olympiakos qui en s’imposant 1-0 contre l’Etoile Rouge se qualifie pour l’Europa League.
Groupe C : L’Atalanta en huitièmes, le Shaktior en Europa.
Dernière journée en guise de finale pour l’Atalanta et le Shaktior. En cas de victoires, les Italiens volaient la seconde place aux Ukrainiens. Et c’est chose faite, victoire 3 à 0 tandis que Manchester City étrillait 4-1 le Dinamo Zagreb.
Groupe D : L’Atlético et la Juventus qualifiés.
Les premiers l’ont emportés 2 à 0 contre le Lokomotiv Moscou, tandis que les seconds disposaient sur le même score du Bayer Leverkusen. Logique respectée.
Groupe E : Le Napoli s’impose et vire Ancelotti.
4-0 contre Genk, 2e place synonyme de qualification, mais cela n’efface pas les résultats en Serie A, et Carlo Ancelotti a donc été démis de ses fonctions. Liverpool ne s’est pas fait peur et s’est imposé 2-0 contre Salzbourg. Haland & Co joueront donc l’Europa League.
Groupe F : L’inter éliminé.
Ils rejoindront l’Inter, qui s’est incliné 2-1 face à une équipe du Barca très remaniée. Dortmund l’emporte 2-1 sur le Slavia Prague, se qualifiant pour les huitièmes.
Groupe G : L’OL s’est fait peur.

Lyon devait faire mieux que les Russes du Zénit afin d’obtenir leur ticket pour les huitièmes. Cela démarre mal puisque les Lyonnais, inexistants et dépassés, offrent 2 pénaltys à Lepzig en première période, tout deux transformés, par Forgsberg puis Werner. Si la 2e mi temps fut un peu meilleure, notamment parce que les Lyonnais remontent à 2-2, il y a des signes d’inquiétude. Comme l’impression de revoir l’OL de Bruno Génésio, celui des exploits individuels (but d’Aouar), des mauvais choix tactiques (Terrier, double Pivot Tousart-Mendes) et du manque du fond de jeu. Si la qualification est assurée, l’avenir semble flou dans la ville des lumières. Car si le terrain est une chose, l’extra sportif en est une autre. Et malheureusement, rien ne va chez les Rhodaniens. Après le match, un supporter a fait irruption sur le terrain montrant une banderole “Marcelo dégage”, avec un âne caricaturant Marcelo. Depay, capitaine, est allé faire enlever cette banderole au supporter. La tension est à son comble et les réunions entre les instances et les supporters n’ont pas eu l’air de mener à une issue.
Benfica s’est imposé contre le Zénit, prenant la 3e place et confortant Lyon dans sa 2e place.
Groupe H : L’Ajax passe à la trappe, les Lillois s’inclinent encore.

L’une des surprises de cette dernière journée. En s’inclinant 0-1 face à Valence, les Ajacides leur offrent la deuxième place et ne joueront que l’Europa League.
Valence 2e donc, et Chelsea premier. Les Blues l’ont emporté sans surprise 2-1 face au LOSC, qui ne termine qu’avec 1 seul point. Tammy Abraham à la 18e et Aziplicueta à la 35e ont donné un bon avantage aux Londoniens, rarement inquiétés mais encaissant tout de même un but par Loic Rémy à la 78e. Sans Mike Maignan, le score aurait été beaucoup plus lourd. On tient ici sûrement le prochain chantier des Dogues: tenter de recruter des joueurs du calibre Ligue des Champions, de garder ses joueurs qui ont emmagasiné l’expérience de cette année, et tenter d’exister dans la plus belle des compétitions.
La performance de la semaine: l’exploit de l’Atalanta!

0 point après 3 journées. 1 après 4 journées. Quelle équipe aurait pu encore croire à la qualification? La bande à Ilicic. Après avoir qualifié le club pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions, Gasperini et ses joueurs ont su se sublimer et réagir à leur débuts loupés afin de décrocher le fameux ticket pour les huitièmes. 1-1 face à Manchester City, puis 2-0 face à Zagreb et on commence à y croire: si on gagne face au Shaktar, on se qualifie! C’est désormais chose faite : 3-0 en Ukraine, grâce aux buts de Castagne, Pasalic et Gosens. Sans Ilicic, sans Zapata, Gasperini a du bricoler (Pasalic, milieu défensif/relayeur en ailier gauche), les Italiens ont roulé sur Donetsk. Le football de feu de la Dea va donc encore enflammer nos écrans durant les huitièmes (à minima), et ce pour notre grand plaisir.
Equipe de la semaine : Le retour du 3e meilleur joueur mondial?

Maignan
Sans lui, les Dogues auraient pu couler sous les assauts des Blues. Il a été fort, très fort. Bon signe à quelques mois de l’Euro.
Castagne-Marquinhos-Demiral-Davies
1 but pour Castagne, qui ne cesse de progresser. Davies aussi ne cesse de progresser, à un poste qui n’est pas le sien, et s’est même offert une passe décisive. Avec deux défenseurs centraux solides, qui remportent chacun beaucoup de duels, cette défense fait peur.
Neymar-Paredes-Keita-Foden.
Eblouissant au coeur du jeu, Neymar est sûrement le MVP de la semaine. Mais il n’aurait pu l’être sans Paredes, qui a très bien travaillé avec Kouassi au milieu de terrain. Keita à quand à lui donné une passe décisive importante face à Salzbourg. Enfin, Foden a été qualifié d”Incredibly dangerous” par Pep Guardiola en après match, tant il a fait briller ses partenaires, notamment Gabriel Jesus.
Milik-Jesus.
Un triplé chacun. Nothing else to say.