La rédaction du CCS a décidé de vous concocter son classement de sophomore (joueur jouant leur deuxième saison) pour évaluer les progressions de chacun. A l’instar du Rookie Report, il permet d’avoir une visibilité sur les possibles futurs stars. Entre surprises, confirmations et déceptions, on évalue les statistiques, les bilans des équipes et les impressions laissées sur les matchs. En plus d’évaluer les rookies, on a désiré se pencher sur les joueurs de deuxième année parce qu’ils sont l’avenir de la ligue et mettre en lumière leur progression et leur situation actuelle donne du relief sur le futur des franchises. Souvent oublié par les analystes (notamment Outre Atlantique), ce focus est véritablement pertinent.
1- Luka Dončić (Dallas)
Stats : 25 matchs, 32 min/match // 29,3 pts (48% FG et 33% à 3pts) ; 9,6 reb ; 8,9 ast
Bilan : 18 victoires – 8 défaites

Le phénomène slovène impressionne en ce début de saison et enchaîne des prestations exceptionnelles. Auteur de 8 triple double, le natif de Ljubljana a même terminé le mois de Novembre en quasi triple double de moyenne: 30,8 pts ; 9,9 reb ; 9,6 ast. Il a ainsi été désigné joueur du mois à l’Ouest et a mis tout le monde d’accord dans la sphère NBA. Sa vision de jeu, ses step back derrière l’arc et sa vista ont permis aux Mavs de se positionner dans la Conférence Ouest et envisager les Playoffs en fin de saison. Son récent match à Mexico City contre Detroit est une magnifique partition de ce que Luka Doncic peut faire: 41 pts, 12 reb et 11 ast à 58% aux shoots et 46% à 3pts (7/12). Candidat à la course au MVP, Luka fait déjà partie des grands de cette ligue et son avenir est clairement resplendissant en NBA.
2- Trae Young (Atlanta)
Stats : 27 matchs, 35 min/match // 28,3 pts (37,2% à 3pts) 4,2 reb ; 8,5 ast
Bilan : 6 victoires – 22 défaites

Un début de saison très remarquée pour l’ancien d’Okhloma, tout feu tout flamme, Trae Young mitraille de loin, de très loin même. Ces prestations donnent lieu à des comparaisons avec l’autre flambeur d’Oakland. Effectivement dans son relâchement et sa confiance en lui, il y a un peu du Stephen Curry. A l’image du Slovène, étincelant avec Dallas, Trae Young a lui aussi passé un cap cette saison. En quelques matchs sur les parquets, le Texan de naissance a fait grimper sa moyenne de points passant de 19,1 à 28,3 points. Il a clairement franchi un palier dans une équipe pourtant très irrégulière. Dans tous les domaines ou presque, il a amélioré ses statistiques et notamment au rebond ou dans son efficacité à longue distance (32,4% à 3pts l’an dernier contre 37,2 % cette année et 3 tirs primés supplémentaires pris par rencontre). Des énormes coups de chaud comme ses 49 pts et 9 ast contre Indiana ou ses 42 pts et 11 ast contre Denver prouve que Trae Young est un joueur à part et qu’il est le futur de cette franchise. Après quelques matchs hors des parquets, Trae est revenu mais les victoires ne sont plus là et ce sont 8 défaites de suite pour le moment chez les Hawks. La suspension de John Collins joue particulièrement dans les résultats de l’équipe mais si la franchise souhaite conserver leur pépite, il va falloir rapidement mettre en place un projet solide dans la durée pour que le talent de Young soit pleinement utilisé.
3- Shai Gilgeous-Alexander (OKC)
Stats : 26 matchs, 35 min/match // 18 pts (43% FG); 5 reb ; 3 ast
Bilan : 12 victoires – 14 défaites

Sa saison rookie avait déjà été une réussite aux Clippers. Impliqué dans le trade de PG13, SGA a atterri à OKC avec l’étiquette de potentiel futur visage de la franchise. Force est de constater qu’il ne déçoit pas en ce début de saison, ses statistiques sont en progression et OKC est étonnement dans le cours aux Playoffs sur le premier tiers de la saison. Avec sa taille (1m98) et sa polyvalence, SGA peut occuper le poste deux et évoluer plus sans ballon, comme ce fut parfois le cas l’an passé aux Clippers. Avec CP3 en mentor, Shai va pouvoir progresser d’autant plus dans plusieurs compartiments du jeu comme la passe, la gestion avec et sans ballon et le leadership.
4- Jaren Jackson Jr (Memphis)
Stats : 26 matchs, 27,5 min/match // 17,5 pts; 4,8 reb (47% FG, 40% à 3pts)
Bilan : 10 victoires – 17 défaites

Très moyen en début de saison, les performances décevantes de Jaren Jackson Jr pouvaient inquiétées dans le Tennessee mais l’ancien Spartans a repris son rythme de croisière qui avait fait de lui un rookie très en vue l’an dernier. Son match à 43 points à 14/21 dont un terrible 9/15 à trois points, 6/9 aux lancers francs et 5 rebonds en 29 minutes contre Milwaukee prouve que ce joueur a quelque chose de spécial. Son association dans les années futures avec Ja Morant fait saliver la franchise en toute logique. Plus discipliné défensivement et appréhendant mieux les nuances que les adversaires lui imposent en attaque, Jaren Jackson Jr a un bel avenir dans la ligue.
5-Duncan Robinson (Miami)
Stats : 27 matchs, 22 titularisations, 27 min/match // 11,6 pts (44,7% à 3pts); 3,1 reb
Bilan : 19 victoires – 8 défaites

C’est un destin improbable, celui d’un joueur non drafté qui a même passé une saison en 3ème division NCAA (Ephs de Williams) et qui est maintenant un sniper efficace dans une équipe du Heat qui fonctionne à plein régime en ce début de saison. Avec 10 tirs à 3pts réussis contre Atlanta, précédée d’une autre performance à 9 réussites de loin contre Cleveland, Duncan Robinson est la très belle surprise de ce début de saison du côté de la Floride. A l’instar du rookie Kendrick Nunn, l’organisation et Spoelstra ont sorti du chapeau ce joeur d’une efficacité redoutable. Déjà à Michigan, son adresse extérieure faisait de lui un joueur intriguant et dans une équipe qui vit bien comme Miami, l’ami Robinson s’épanouit pleinement. Avec une adresse à presque 45% et déjà 89 paniers à 3pts inscrits, Duncan peut devenir une arme létale à longue distance dans cette ligue.
6-Devonte’ Graham (Charlotte)
Stats : 30 matchs, 20 titularisations, 34 min/match // 19,4 pts (41% à 3pts) 3,8 reb ; 7,4 ast
Bilan : 13 victoires – 17 défaites

C’est une énorme surprise que de voir de telle performances pour ce deuxième choix de draft (#34). Des performances marquantes en ce premiers tiers de saison : 35 pts, 6 pds contre Indiana ; 29 pts à 9/16 à 3pts et le tir de la victoire contre New York, 40 pts à 7/12 à 3pts contre Brooklyn. Des performances XXL qui ont projeté Devonte’ Graham sur le devant de la scène et permettent aux Hornets de réaliser une saison au delà des attentes avec une équipe qui demeure dans la course aux Playoffs. Son jeu insouciant permet d’allumer de loin et pour le moment Graham montre une véritable constance dans ses performances. Il s’inscrit clairement dans l’avenir de Charlotte.
7- Aaron Holiday (Indiana)
Stats : 25 matchs, 9 titularisations, 21 min/match // 9,8 pts (39,4% à 3pts) ; 2,6 reb ; 2,6 ast
Bilan : 19 victoires – 9 défaites

Le frère de Justin et de Jrue montre qu’il peut intégrer une rotation dans une équipe NBA et y avoir son poids. Son match à 24 pts et 13 passes contre Brooklyn le 18 Novembre prouve que le dernier de la fraterie Holiday à lui aussi sa place dans la grande ligue et il est un parfait complément de Malcom Brogdon en sortie de banc. L’ancien de UCLA gagne en consistance au fil des minutes et des matchs dans la rotation mise en place par Nate McMillan.
8- Donte DiVincenzo (Milwaukee)
Stats : 25 matchs, 12 titularisations, 21 min/match // 8,6 pts (43% FG) ; 4,3 reb ; 2 ast
Bilan : 24 victoires – 4 défaites

L’ancien MOP et champion NCAA avec Villanova réalise une deuxième saison extrêmement intriguante. Profitant de la blessure de Khris Middleton, Di Vincenzo a pu profiter de ses matchs dans le 5 de départ pour saisir cette opportunité et montré son apport dans une équipe visant clairement le titre. Pouvant intégré la rotation d’une équipe contender comme Milwaukee, il démontre son importance dans certaines situations et permet à Budenholzer d’avoir une vraie profondeur de banc et de qualité sous la main.
9- Miles Bridges (Charlotte)
Stats : 29 matchs, 31 min/match // 12,8 pts (37% FG à 3pts) 5,3 reb ; 1,8 ast
Bilan : 13 victoires – 17 défaites

Le virevoltant et dunkeur fou que peut être Miles Bridges, n’est pas que ça, il est aussi un apport important dans la belle saison surprise (vis-à-vis du classement de début de saison projeté) des Hornets. Son impact physique, son énergie sont des atouts qui donnent une dimension et une consistance supplémentaire à cette équipe. Sa progression restant à confirmer, il démontre une importance dans le collectif actuel des Hornets. Avec plus de minutes sur le parquet, il prouve une certaine constance au scoring. Un joueur à suivre dans la durée pour confirmer une telle évolution.
10- Collin Sexton (Cleveland)
Stats : 27 matchs, 30 min/match // 17,7 pts (45% FG) ; 3 reb ; 2,4 ast
Bilan : 6 victoires – 21 défaites

Après une première saison intéressante où il a démontré ses capacités au scoring (16,7 points de moyenne) et une certaine efficacité à longue distance (40% à 3pts), Collin Sexton a prouvé qu’il pouvait peser en NBA. Bien qu’il soit dans une équipe en totale reconstruction, le #8 de la Draft 2018 montre qu’il peut être un élément central dans la reconstruction des Cavs. L’arrivée de Darius Garland n’a pas empêché l’ancien de l’Alabama de continuer à peser statistiquement et son association avec ce dernier mérite d’être approfondi. Sa capacité à mener l’équipe reste encore à prouver mais du côté de l’Ohio, Collin Sexton reste une belle satisfaction.
Non Classé mais à mentionner
Marvin Bagley III: Une fracture du pouce n’a pas permis à Bagley de s’exprimer cette saison. Avec seulement 5 petits matchs, il est compliqué de l’inclure dans ce classement mais au vu de sa saison rookie et des prédispositions qu’il a montré l’an dernier l’avenir de Bagley en NBA semble radieux pour le #2 de la Draft 2018.
DeAndre Ayton: Avec 25 matchs de suspension pour un test positif au diurétique, Ayton n’a pas eu l’occasion de s’exprimer cette saison (seulement 1 match en début de saison contre les Kings avec 18 pts et 11 reb). Le #1 de Draft avait montré de belles choses l’an dernier et dans une équipe des Suns qui fonctionnent plutôt bien en ce début de saison avec un Ricky Rubio à la baguette, Ayton devrait s’éclater et montrer qu’il peut devenir un pivot très respecté dans cette ligue.
Kevin Knox: Contrairement à ses camarades ci-dessus, Kevin Knox joue mais son temps de jeu est passé de 28 minutes à 19 minutes avec seulement 3 titularisations. Dans le marasme de New York, Knox apparaissait comme un potentiel futur titulaire mais force est de constater qu’il n’arrive pas à passer de cap. Ses statistiques sont en baisse et l’ancien de Kentucky est une vraie déception.