Pour son dernier match de l’année 2019, le Racing Club de Lens reçoit les Chamois Niortais ce samedi à 15h à Bollaert Delelis . En cas de victoire, les Sang et Or obtiendraient le titre de champion d’Automne, certes honorifique mais symbolique pour un club qui lutte depuis cinq ans pour s’extirper du traquenard de la deuxième division. Retour sur une première partie de saison enfin au diapason des ambitions.
L’échec de la montée comme ciment du bon début de saison ?
Dimanche 2 juin, Lens, 5ème de Ligue 2 à l’issue de la saison régulière, se déplace à Dijon dans le cadre du match retour du barrage d’accession contre le 18ème de Ligue 1. Après avoir éliminé le Paris FC puis Troyes aux termes de matchs épiques -victoire aux T.A.B à Charlety puis en prolongation dans l’Aube avec une expulsion rapide de Jean-Louis Leca-, le RC Lens peut encore rêver d’un retour dans l’élite suite à son match nul à Bollaert contre le DFCO, 3 jours auparavant (1-1). Déterminés malgré la fatigue dû aux matchs précédents, les Lensois voient finalement le rêve s’interrompre brusquement à 20 minutes de la fin lorsque le pauvre Jérémy Vachoux commet coup sur coup, deux erreurs fatales permettant aux Dijonnais de sauver leur peau en Ligue 1 (3-1). Lens, quant à lui repart pour une cinquième saison dans le purgatoire de la deuxième division.

Pourtant, passé le temps de la déception, cette épopée représente une vraie bouffée d’air frais dans le Nord. Depuis la descente en mai 2015, le Racing enchaine les péripéties administratives et sportives. En mai 2017 par exemple, il voit Amiens lui souffler une place sur le podium à la 96ème minute de la 38ème journée. La saison suivante étant un cauchemard avec un record de sept défaites inaugurales et un maintien assuré à deux journées de la fin. Dans les coulisses, l’ère Hafiz Mammadov laisse le Racing dans de graves problèmes financiers, finalement régulés par l’arrivée de l’Atlético de Madrid et la société Luxembourgeoise, Solférino, en 2016.
Cette équipe de Lens nous a redonné la fierté d’être lensois durant les barrages. Les gens dans le bassin minier sont habitués à ce genre de souffrances. On va sortir de là plus fort. On essaiera d’éviter les barrages l’an prochain et de monter en Ligue 1 directement”
Surfant sur la belle fin de saison, c’est d’un ton déterminé que Joseph Oughourlian, président du RC Lens depuis 2018, assure vouloir décrocher la montée en 2020. Pour cela il souhaite s’appuyer sur le groupe en place, renforcé par quelques éléments dont certains sont déjà annoncés comme les milieux Cahuzac, Pérez ou le défenseur Clément Michelin.
Des turbulences suite à un mercato agité
Cependant la réalité économique rattrape les ambitions de l’homme d’affaire franco-arménien. Au fil de l’été, c’est une véritable hémorragie qui s’empare du Racing avec les départs de Sagnan, Gomis, Chouair, Centonze, Bellegarde, Duverne, Tahrat, Diarra et Ba -en plus de ceux d’Ambrose, Bencharki, Kyei, Teka, Vachoux déjà prévus- pour plus de 20 millions d’Euros. Une nécessité au vu du mode de fonctionnement du club. Avec la fuite de ses talents, Lens doit recruter dans l’urgence. Ainsi les arrivées de Keita, Gradit, Diallo, Traoré et Moukandjo s’ajoutent à celle plus précoces de Sotoca, Fortes, Mauricio, Robail, Costa et Vincensini. Bilan, avec un tel chamboulement, la bonne dynamique du début de saison (2 victoires et 1 match nul) se casse et Lens enchaine les défaites contre Le Havre et Troyes.

Pour les supporters, le coupable est tout désigné en la personne d’Oughourlian. La promesse de stabilité n’a pas été tenue et la peur d’une nouvelle saison de transition, non compatible avec un retour en Ligue 1, saisie les tribunes de Bollaert. Pour preuve, malgré une victoire contre Châteauroux le 16 septembre, ils sifflent copieusement leurs joueurs, refusant par la même occasion de célébrer celle-ci avec eux. Ecœurés par la logique économique et par le jeu indigne de leurs ambitions, ils ne réclament qu’une chose “la Ligue 1“. Malgré la cassure ponctuelle, Supporters et joueurs se retrouvent rapidement pour partager les moments de communion ensemble.

En effet, depuis le match contre La Berrichonne, Lens a repris sa marche en avant en enchainant 9 victoires notamment contre des concurrents directs (Sochaux, Ajaccio et Lorient). Une belle dynamique entrecoupées de 2 matchs nuls et une défaite. Cette dernière, frustrante, dans le derby contre Valenciennes alors que les Artésiens ont joué à 9 contre 11 pendant 45 minutes (défaite 2-0). Une réalité qui se traduit au classement, le Racing occupant la 2ème place juste derrière les Merlus. Surtout il possède la troisième défense du championnat (15 buts encaissés) et la troisième attaque (29 buts marqués). Un équilibre entre attaque et défense qui s’explique par la tactique mise en place par Philippe Montanier.
Ferveur et solidarité, les ingrédients du succès
L’ancien coach de la Real Sociedad a tergiversé pour trouver sa composition idéale en essayant tantôt un 4-2-3-1 puis un 4-1-4-1 et enfin un 4-4-2 avant de se fixer sur un 3-4-3 qui lui réussit bien (6 buts encaissés sur les 12 derniers matchs). Il s’appuie sur l’expérience de son milieu de terrain Gillet-Cahuzac et sur le gros apport de ses latéraux, Haidara et Michelin afin d’être agressif à la récupération et de pouvoir se projeter rapidement vers l’avant.
Je ne veux pas parler de concurrence parce que les attaquants jouent l’un pour l’autre. Je préfère avoir quatre à cinq buteurs qu’un seul à 25 buts. Si on doit subir sa méforme, on peut se retrouver à court d’arguments. Continuons à travailler et à rester une bande de potes.
Si tout n’est pas parfait, à l’image du contenu encore largement perfectible sur les premières mi-temps, Lens fait montre de caractère, comme à Ajaccio après l’ouverture du score des Corses samedi dernier (victoire 1-2). Le collectif est solidaire et ne repose pas sur des individualités comme l’assure le gardien Jean-Louis Leca. Les 29 réalisations se répartissant principalement sur le quartuor offensif Banza (6), Robail (5), Sotoca (5) Mauricio (4), qui sera renforcé cet hiver par la très probable arrivée de Corentin Jean du Toulouse FC.
Une atmosphère qui plait aux supporters Sang et Or qui se réunissent en nombre pour soutenir les siens. Bollaert étant une véritable forteresse -6 victoires, 1 nul, 1 défaite- qui rassemble en moyenne 27 242 spectateurs, soit la cinquième affluence de France, Ligue 1 et Ligue 2 confondues. Seule ombre au tableau, l’élimination prématurée au huitième tour de Coupe de France face à Dieppe (N3). Un mal pour un bien dans l’optique de la montée ? Une question qui trouvera sa réponse en mai prochain afin d’offrir un bel hommage à Daniel Leclercq récemment décédé.
Avec 37 points dans son escarcelle, le club Sang et Or reste, quoi qu’il arrive avant la réception de Niort, bien parti pour un retour dans l’élite. Pour preuve, il possède plus de point que certains champions d’Automne de ces dix dernières années. Avec potentiellement 40 points, il pourrait s’inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs, tous étant montés avec au moins 40 unités à la trêve.
Bien que les Lensois aient connu des difficultés en championnat, ils peuvent réaliser la montée en Ligue 1 à l’issue de la saison. Pour qu’ils puissent y parvenir, je pense qu’ils devraient se renforcer cet hiver. Du coup, lorsque je me rends sur des sites de sport : https://www.clicnscores.fr/ , je peux voir diverses infos au sujet du club français. C’est ainsi que j’ai découvert que les hommes de Philippe Montanier ont battu Niort.
Allez Lens !