NBA

Rookie Report #6 – Semaine du 19 au 25 décembre

Si votre regard se dirige à chaque instant vers le futur, cette chronique est faite pour vous. Chaque année, ils sont au centre des attentions mais aussi des interrogations. Excitants, décevants, porteurs d’espoir ou de simples illusions, les rookies constituent cette part d’imprévisible qui entretient notre intérêt pour la NBA. Pour cette raison, le Café Crème Sport vous propose son propre Rookie Report. Chaque semaine, la rédaction basket se mobilise pour façonner un classement évolutif pour rendre compte des performances des dix meilleurs rookies de la ligue.

⚠️ Avertissement : À mesure que ce classement hebdomadaire avance, il nous semble important de préciser que ces rapports se basent uniquement sur les performances proposées par les rookies sur la semaine écoulée. Nous savons que ce n’est pas représentatif de la saison de ces jeunes joueurs, c’est pour cela que nous vous proposerons un classement mensuel pour relativiser cette hiérarchisation.

Aujourd’hui, on revient sur la semaine de nos rookies. Si des membres réguliers de notre classement sont toujours blessés, c’est l’occasion de voir émerger de nouveaux visages. Les premières places sont toujours réservées aux rookies du Heat et de Memphis. Les statistiques utilisées pour cet article sont réalisées par nos soins sur les matchs qui se sont disputés entre le 19 et le 25 décembre.

1 – Kendrick Nunn (Miami)

Stats : 3 matchs (3 titulaires), 31,33min/match // 17pts (43% FG dont 6/19 à 3pts) – 2,67 reb – 3,33 ast

Bilan : 3 victoires – 0 défaite

Nous sommes passés du joueur surprise bluffant au meneur titulaire indiscutable d’une franchise 3ème de la Conférence Est. Sa régularité est impressionnante, tout comme ses responsabilités et sa maturité. Dans le choc de la semaine, face aux Sixers, Kendrick Nunn a tout simplement volé la vedette aux stars de Phila. Auteur de 26 pts à 50% (dont 4/8 à 3pts), le meneur du Heat a largement remporter son match-up face à Jason Richardson. Délaissé par le coaching des Sixers, préférant faire défendre Ben Simmons sur Butler, Kendrick Nunn a largement profiter de cette situation pour porter, seul, l’équipe de Miami vers la victoire. Résultat : le meneur du Heat affiche un +/- de +19 sur la rencontre. Le meilleur du match. Sa capacité à être un leader occasionnel le propulse à la première place de notre classement.

2 – Ja Morant (Memphis)

Stats : 4 matchs (4 titulaires), 30,5min/match // 15,5pts(44% FG dont 2/9 à 3pts) – 3,5 reb – 6,5 ast

Bilan : 1 victoire – 3 défaites

Pour une fois, Ja Morant doit s’incliner contre son rival pour le titre du Rookie of The Year. Et oui, les semaines se suivent et ne ressemblent pas forcément en NBA. L’exercice précédent fût victorieux, celui-ci beaucoup moins pour les Grizzlies. Trois défaites (Thunder, Cavs et Spurs) et une seule victoire contre les Kings. Même si Ja Morant reste dans ses standards statistiques au scoring et à la passe, sa contre performance contre les Cavaliers lui est préjudiciable cette semaine. Bien muselé par Colin Sexton, dont le dynamisme et les qualités athlétiques lui sont équivalentes, Ja Morant passe sous la barre des 10pts. Mais comme souvent, le meneur de Memphis trouve d’autres solutions offensives et délivre 11 passes. Défensivement en revanche, il a laissé trop de liberté à Garland et Sexton. Même constat contre les Kings où, malgré la victoire, Morant s’est retrouvé en difficulté contre De’Aaron Fox auteur de 23pts à 8/13 au tir. De manière générale, Ja Morant impressionne et s’il ne ravi pas une nouvelle fois la première place, c’est simplement que Nunn sort une très grosse semaine.

3 – Darius Garland (Cleveland)

Stats : 3 matchs (3 titulaires), 27,33min/match // 14pts(47% FG dont 6/17 à 3pts) – 2,33 reb – 3 ast

Bilan : 3 victoires – 0 défaite

Darius Garland semble avoir trouver son rythme en NBA. Après une jolie semaine, le numéro 5 de la dernière Draft continu sur sa lancée et contribue grandement à la réussite actuelle des Cleveland Cavaliers. Il parvient surtout à exploiter de mieux en mieux les qualités pour lesquelles les Cavs ont placé de grands espoirs en lui. Très rapide, un handle de très haut niveau, un shoot honnête et une capacité à exploiter les écrans de coéquipiers (notamment Tristan Thompson et Kevin Love) qui le rend de plus en plus efficace de le spacement des Cavs. Son match contre les Hawks en est la preuve : 21pts à 64% au tir dont un 3/5 à 3pts. Même si on se doute que les victoires ne vont pas s’enchaîner pour les Cavs, la franchise de l’Ohio peut tout de même se satisfaire du fonctionnement du backourt Garland/Sexton. Prometteur tout ça, surtout dans le cadre d’une première année de reconstruction.

4 – Tyler Herro (Miami)

Stats : 3 matchs (0 titulaire), 25,67min/match // 11pts(47% FG dont 6/12 à 3pts) – 5,33 reb – 3,67 ast

Bilan : 3 victoires – 0 défaite

Toujours classé, toujours virevoltant, Tyler Herro s’impose de plus en plus comme la crème de cette classe de Draft 2019 et dans la rotation d’une des meilleures équipes de la Ligue. Si l’ancien arrière de Kentucky fût en difficulté contre les Sixers (et ce n’est pas le seul), il s’est très bien rattrapé dans l’autre choc de la semaine pour le Heat, contre le Jazz d’Utah. Tyler Herro livre une bien belle prestation : 17pts, 6reb, 2ast en 27 minutes et surtout un jolie 7/13 au tir. Classé comme shooteur extérieur unidimensionnelle, Herro démontre qu’il possède d’autres armes offensives très efficaces. Contre le Jazz, sur quelques actions, il a montré sa grande maîtrise du Floater (dont un sur notre Rudy Godert national) mais aussi sa bonne lecture du jeu sur plusieurs phases offensives de Miami. Meilleur rebondeur des rookies cette semaine, Herro prouve qu’il est un combattant s’engageant sur chaque ballon pour le Heat. Un homme de devoir capable, déjà, de faire gagner des matchs à son équipe… C’est tout simplement impressionnant.

5 – Grant Williams (Boston)

Stats : 3 matchs (0 titulaire), 25,33min/match // 12,33pts(71% FG dont 4/8 à 3pts) – 3 reb – 1 ast

Bilan : 3 victoires – 0 défaite

Et voilà un rookie des Celtics ! Dans les petits papiers du CCS depuis un bon moment, on attendait que Grant Williams passe un cap (notamment statistique) pour intégrer notre Top 10. Sortie de l’Université de Tennessee, Williams possède un dynamisme et une force physique qui lui permettent de combler son déficit de taille (1m98) sur son poste d’ailier-fort. Défensivement, Grant Williams possède déjà un arsenal et une vision du jeu d’un très haut niveau. Offensivement, c’est plus compliqué. Pour autant, sur les derniers matchs de Boston, Grant Williams a commencé à montrer son potentiel. Auteur de deux matchs à plus de 10 pts avec des pourcentages fous (80 et 81%), Williams possède tout simplement le meilleur ratio +/- des rookies cette saison. Sur cette semaine, l’ailier-fort affiche un ratio de +13. Sa polyvalence est parfaitement adaptée aux différents systèmes de Brad Steevens. Avec Marcus Smart, Williams est l’energizer qu’il faut pour animer le banc de Boston. Encore un excellent choix de la part Danny Ainge.

6 – Cameron Johnson (Phoenix)

Stats : 3 matchs (0 titulaire), 22,67min/match // 12,67pts(46% FG dont 10/22 à 3pts) – 4,33 reb – 1,33 ast

Bilan : 0 victoire – 3 défaites

Celui qui fût décrié par les fans des Suns commence à gagner le cœur des fans de la franchise de l’Arizona. Cameron Johnson enchaîne les belles prestations et ce, même dans la défaite des siens. Trois défaites consécutives pour les Suns, mais un Cam Johnson toujours régulier et compense même la méforme des titulaires. Si contre les Rockets, il n’y a pas eu match, les deux autres rencontres ont mis Johnson à son avantage. Dans la défaite face au Thunder, Johnson inscrit 18pts à 54% au tir, avec un +/- de +6. De même face aux Nuggets, en seulement 19 minutes, il score 11pts et, lorsqu’il est sur le terrain, son équipe a inscrit +15 points que son adversaire. Et oui, les scores finaux peuvent masquer les très belles prestations de certains rookies. Johnson joue sur ses forces : un shoot extérieur déjà NBA ready (on le savait) et un certains talent de placement sur les rebonds aussi bien défensifs (3dreb/match) qu’offensifs (1,33oreb/match). Soulignons aussi son zéro turnover cette semaine. Une stat qui souligne son utilisation offensive, principalement en spot-up shooter mais qui met aussi en évidence ses carences en création et aux dribbles.

7 – De’Andre Hunter (Atlanta)

Stats : 3 matchs (3 titulaires), 33,33min/match // 14pts (46% FG dont 4/14 à 3pts) – 3,33 reb – 1 ast

Bilan : 0 victoire – 3 défaites

Tout comme Johnson ou Garland, Hunter semble avoir trouver son rythme. On attendait avec impatience son match avec le retour de John Collins cette semaine contre les Cavs. Et bien, le test fût concluant sur le plan individuel, bien moins sur le plan collectif. Avec le retour de Collins, Hunter claque son meilleur match offensif de la semaine avec un jolie 24pts à 10/19. Mais voilà, au bout, c’est encore une défaite, la troisième en autant de match pour les Hawks cette semaine. Restons tout de même indulgent avec ces Hawks qui, il faut l’admettre, sont décevant en ce début de saison. Hunter a passé un cap en l’absence de Collins, c’est un fait. Et pour leur première association, en compagnie de Trae Young, ils ont réussi à bien se répartir le nombre de tir au vu de la réussite collective. Mais voilà, il reste des automatismes à trouver pour ce jeune trio. Le point inquiétant pour De’Andre Hunter réside dans son tir extérieur. Depuis quelques semaines, sa réussite à 3pts est en chute libre. Cette semaine, c’est un bien triste 29% de loin que le Champion Universitaire 2019 nous livre. Il faudra rapidement corriger se manque d’adresse pour pouvoir rester une menace extérieure afin de seconder Trae Young.

8 – Brandon Clarke (Memphis)

Stats : 4 matchs (0 titulaire), 20,5min/match // 12,75pts(63% FG dont 0/4 à 3pts) – 4,5 reb – 1,5 ast

Bilan : 1 victoire – 3 défaites

Auteur d’un match fantastique offensivement contre le Thunder (27pts à 68% en 25 minutes !), Brandon Clarke s’est un peu ramolli au fil de la semaine. Il semble surtout que l’ancien intérieur de l’Université de Gonzaga paye les lacunes du banc de Memphis. Le gars fait son travail, mais il est bien seul dans la second unit des Grizz. Dans ce match contre OKC, Clarke rend une évaluation de -19… De même, lors du dernier match de la semaine contre les Spurs, il termine avec un +/- de -36 (!!!). Souvent en confrontation directe avec LaMarcus Aldridge, Clarke n’a pu sortir l’intérieur de sa zone, lui qui termine à 40pts. Pourtant, Brandon Clarke sait se rendre avantageux pour son équipe. Dans la seule victoire de la semaine de Memphis, contre les Kings, Clarke score 8pts et termine avec un ratio de +13. Du bon mais aussi très mauvais qui a le mérite de mettre en évidence les carences de l’effectif de Memphis. Grâce à ses excellentes capacités à finir près du cercle, Clarke s’est imposé comme le 6ème homme de cette franchise. Reste à voir comment il évoluera sur le reste de la saison, mais son éthique de travail laisse penser qu’il ne peut que progresser.

9 – Kevin Porter Jr. (Cleveland)

Stats : 3 matchs (0 titulaire), 20,67min/match // 9,67pts(57% FG dont 3/8 à 3pts) – 5,33 reb – 0,67 ast

Bilan : 3 victoires – 0 défaite

En voilà un qui pourrait rester durablement dans notre Top 10 hebdomadaire. A l’instar de Darius Garland, Kevin Porter Jr. est l’une des rares satisfactions du côté des Cavs cette saison. Et le board de la franchise de l’Ohio le sait. La preuve ? Le transfert cette semaine de Jordan Clarkson, croqueur réputé de la ligue. Certes Clarkson peut prendre feu à tout moment, mais son inconstance le prive d’une bien meilleure carrière. En transférant l’ancien Lakers, les Cavs affichent clairement leur souhait de donner plus de responsabilité à KPJ. Sur cette semaine, il score un peu moins que la précédente mais il reste un élément essentiel de la série de victoire de son équipe. Face aux Hawks, Kevin Porter Jr. est l’un des grands artisans de la victoire des siens : 15 pts à 7/10 au tir, 9 rebonds (record en carrière) et un +/- de +11 en 23 minutes. Et oui, KPJ est un scoreur tout terrain, mais il est aussi capable de se battre sur tous les ballons. Très prometteur le chouchou de notre rédacteur, et une association avec Dante Exum peut être une belle voie de rédemption pour l’ancien espoir australien.

10 – Coby White (Chicago)

Stats : 3 matchs (0 titulaire), 18,33min/match // 10,33pts(44% FG dont 7/13 à 3pts) – 3,33 reb – 0,67 ast

Bilan : 2 victoires – 1 défaite

Et re-voilà Coby White ! On a presque envie de dire ENFIN. Après un début de saison plus que réussi, le feu-follet des Bulls s’était complètement éteint depuis quelques semaines. En grande délicatesse avec son tir, Coby White nous livre une semaine de haut vol sur cette facette du jeu. Il inscrit 7 tirs de loin sur 13 tentés, une jolie performance. White a surtout profiter de la faiblesse du backourt des Pistons, pour inscrire 19 pts. Mais malgré un légère amélioration au scoring, sa qualité principale, il reste peu avantageux pour une équipe des Bulls qui se cherche encore et toujours. Dans la victoire contre les Wizards, White termine avec une évaluation de -9, de même lorsqu’il score 19pts, son évaluation est de -10. Lors de la seule défaite de Chicago, face au Magic, White termine à moins -14… Compliqué donc. Mais est-ce, comme Brandon Clarke, représentatif de la faiblesse du banc de Chicago ? Difficile à dire puisque contrairement à Clarke, dans la victoire, son apport est toujours négatif… Une dixième place signe d’un encouragement pour le combo guard des Bulls que l’on aime beaucoup au CCS. Il faudra continuer à remonter la pente.

OUT cette semaine :

  • RJ Barrett (New-York – #5) : 12,33pts – 4,33reb – 3,33ast

Le Canadien continu d’être à l’image de sa franchise : inconstant et décevant. Auteur de 17 et 18 pts lors des deux derniers matchs de la semaine des Knicks, Barrett prouve qu’il est cet attaquant que le scouts NBA avaient prédit. Pourtant, son influence dans le jeu de New-York est loin d’être positive : son ration +/- est le pire de la semaine pour les rookies avec un -15 de moyenne sur les 3 matchs disputés… Des tirs souvent forcés, des choix incohérents… Il faudra que RJ gagne en maturité pour passer un cap. Mais est-ce à New-York que l’on devient plus mature ? C’est un vaste débat.

  • Jaxson Hayes (New-Orleans – #10) : 4pts – 4,67reb – 1,67ast – 2blk

Le pivot remplaçant des Pels continue sa belle progression. Hayes devient de plus en plus le protecteur de cercle qu’il faut à New-Orleans mais hormis les 2 contres par match qu’il affiche, sa défense au post reste problématique. De même, son apport offensif est encore trop léger. Il faudra continuer de travailler pour essayer de devenir un joueur dans le style d’un Clint Capela pour devenir, dès la saison prochaine, le pivot titulaire de la franchise de Louisiane.

Les liens utiles :

Retrouvez les critères utilisés pour réaliser ce classement hebdomadaire en suivant ce lien : https://cafecremesport.com/2019/11/21/rookie-report-1-presentation-et-premier-classement/

Si vous souhaitez consulter le Rookie Report #5 de la semaine précédente, cliquez ici :  https://cafecremesport.com/2019/12/19/rookie-report-5-semaine-du-12-au-18-decembre/

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