Ce vendredi soir, l’équipe de France s’est imposée trois sets à zéro face à l’Allemagne lors de la finale du tournoi de qualification olympique à Berlin. Une victoire qui les qualifie pour les Jeux Olympiques de Tokyo l’été prochain. Une compétition compliquée, mais bien négociée. (Photo France TV Sport)
Un parcours semé d’embûche pour l’équipe de France de volley-ball, mais le résultat est bien là. Les joueurs de Laurent Tillie ont assuré leur qualification pour les Jeux olympiques après une victoire trois sets à zéro (25-23, 25-23, 25-20) contre l’Allemagne ce vendredi soir à Berlin. Une compétition débutée en fanfare face aux Champions d’Europe Serbe, qui avaient sorti les Bleus en demi-finale de cette compétition. Un match exceptionnel et une victoire trois sets à zéro (25-21 25-22 25-21) pour effacer le trois sets à deux du 27 septembre dernier.
Même si le score est largement en faveur des Français, le combat est serré. De part et d’autre, les magnifiques sauvetages s’enchaînent. Au milieu du premier set, Ngapeth sort même un geste venu d’ailleurs pour permettre aux Bleus de poursuivre l’échange. Malheureusement le point est perdu. Solides tactiquement et dans certains de leurs blocs, les Bleus ont réalisé le match qu’il fallait faire. Même si essayer de faire balader les Serbes n’a pas toujours fonctionné, ils ont fait preuve de caractère. Les joueurs de Laurent Tillie se sont cependant fait peur lorsqu’ils ont été menés dans le troisième set.
Contre les Bulgares, la chansonnette n’aura pas été la même. En confiance après leur victoire 3-0 sur les Pays-Bas, ils vont livrer un premier set engagé, face à des Français qui répondront du tac au tac. Mais finalement, celui-ci reviendra au pays des Balkans. Là encore, le match est serré. Pour le point du set, Lyneel va chercher le ballon en fond de salle pour le ramener sur le terrain. Un effort réussi, l’échange va se poursuivre et Nicolas Le Goff permet aux joueurs de Laurent Tillie de recoller à un set partout. Les Bulgares prendront ensuite l’avantage à l’issue du quatrième set (25-22). La France entraînera ensuite les Bulgares jusqu’au set décisif (quatrième set remporté 19-25) que les Français perdront 15 à 8.
Un seul set à remporter pour se qualifier en demi-finale
Pour leur dernier match de poule, les Bleus affrontent les Pays-Bas. Pour se qualifier en demi-finale, c’est simple, il faut gagner un set. Chose dite, chose aussitôt faite (ou presque), l’équipe de France remporte le premier set 25-21, puis le deuxième set 25-20. La France est déjà qualifiée pour les demi-finales, donc le sélectionneur de l’équipe de France prend alors la décision de faire tourner l’effectif. C’est plus compliqué pour les remplaçants. De 2-0, les Néerlandais reviennent à deux partout, avant de remporter le set décisif. Score final : 25-21, 25-20, 22-25, 19-25, 11-15.
Face aux Slovènes, vice-champion d’Europe 2019, l’équipe de France, devait tout faire pour rallier la finale de ce tournoi. Un set à zéro, puis deux sets à zéro. Comment dire que c’était plutôt mal embarqué pour les Français, qui voyaient l’avion pour Tokyo décoller sans eux. Mais voilà, les coups de génie ça les connais. Même si « remontada » ne rime pas avec « français », c’est bien l’incroyable performance réalisée par les joueurs de Laurent Tillie. Auteurs d’une performance « mentale » et sportive exceptionnelle, les joueurs de l’équipe de France ont réussi à se qualifier pour la finale face au pays hôte, l’Allemagne. Rentré pour les trois derniers sets, Antoine Brizard a grandement participé à cette performance en inscrivant sept points et en remportant quatre de ses huit blocs. Sur douze services tentés, il a également inscrit trois services gagnants, autant que Patry et Louati. Ce dernier était quant à lui rentré dès le deuxième set. Auteurs de belles performances, les deux français ont été titularisé lors de la finale face à l’Allemagne.
France-Allemagne, et au final… ce n’est pas l’Allemagne qui gagne
C’est dans une ambiance de folie à Berlin que la France va ouvrir le score par un bloc magnifique. Une jolie performance accordée à Nicolas Le Goff pour ce premier point du match face aux Allemands. Les Français vont ensuite dominer et remporter les deux premiers sets 25 à 20. Le troisième set sera en revanche plus compliqué face à des Allemands transcendés qui tiendront la dragée haute, de longues minutes et de longs points aux joueurs de Laurent Tillie. Les protégés d’Andre Gianni, prendront même quelques longueurs d’avance. Mais les Français se montrent solides dans les blocs, en défense et en attaque. Ils recollent au score. Et c’est un incroyable service gagnant d’Earvin Ngapeth qui offrira aux Bleus leur billet pour Tokyo. Trois sets à zéro, une performance de haute volée.
Patry, Chinenyeze : deux jeunes joueurs qui continuent de monter
Déjà sélectionnés pour les championnats d’Europe, Jean Patry et Barthelemy Chinenyeze ont montré que les Bleus pouvaient compter sur eux. L’un à 23 ans, l’autre 21 ans, et ils ont montré tout l’étendu de leur talent lors de ce tournoi de qualification olympique. Le premier, joue au poste de pointu et s’est montré incroyable en terminant meilleur marqueur des Bleus lors de chacune des rencontres. Contre les Serbes, il a notamment inscrit 20 points dont la balle de match. Le jeune Barthelemy Chinenyeze, MVP de Ligue A la saison dernière avec Tours, impose, lui aussi sa patte et participe à cet incroyable succès du haut de ses 2M02. Puissant, il a souvent su se mettre en avant en inscrivant de jolis points, que ce soit lors de smash surpuissant, ou encore de blocs, magnifiquement négociés. Contre la Bulgarie, par exemple, ses statistiques parlent d’elles-mêmes. Troisième meilleur marqueur avec treize points (derrière Patry et Ngapeth), il a également réussi cinq blocs sur treize tentés. C’est d’ailleurs une de ses prouesses qui a permis aux Bleus de recoller à deux sets partout.
Lors de ce tournoi de qualification olympique, Ngapeth a fait… du Ngapeth. À chaque match deuxième meilleur marqueur, la star de l’équipe de France a fait la différence par sa puissance lors de chacun de ses coups. C’est son service puissant et gagnant qui a envoyé la France au Japon. Nicolas Le Goff a également été omniprésent et a montré tout l’étendu de ses talents au filet. Une solidité désormais attendue au Japon l’été prochain.