La route vers Miami s’est poursuivie ce Week-end en NFL avec les demi-finales de conférence. Si les Titans ont réussi un nouvel upset chez les Ravens de Baltimore (12-28), les favoris ont fait respecter la logique en s’imposant à domicile sans trop de difficulté. De quoi réserver des affiches alléchantes pour les finales de conférence qui se dérouleront dimanche prochain. En attendant, retour en analyse sur les événements du divisional round.
Ravens (12) – (28) Titans : Lamar-che était trop haute pour les Ravens
La meilleure équipe de saison régulière (14-2), n’a pas fait le poids face à des Titans toujours aussi surprenants après avoir sorti les Patriots de Tom Brady, il y a une semaine. Déjà déterminants contre les champions en titre, le duo Henry (30 courses, 195 Yards) Tannehill (7/14, 88 Yards, 2 TD) a encore été prépondérant dans la victoire des leurs dans le Maryland. Profitant d’un Lamar Jackson indiscipliné dès l’entame de match, le Running Back et le Quaterback se mettent en action pour d’abord envoyer, Smith (0-7) puis Raymond (0-14) dans la Endzone – le second faisant suite à une quatrième tentative non convertie par Jackson dans son propre camp – Les locaux se maintiennent cependant dans la partie grâce à deux Field Goal (6-14).
Mais rien n’y fait, au retour des vestiaires, Jackson, incapable de faire basculer le match en faveur de Baltimore (31/59, 365 Yards, 20 courses, 143 Yards, 1 TD), multiplie les erreurs (2 interceptions, 1 fumble perdu), permettant ainsi aux Titans de faire l’écart par l’intermédiaire de Corey Davis – sur une passe de Derrick Henry – (21-6) puis par Tannehill (28-6). La réduction du score dans le 4ème quart, de Hurst n’y change rien (12-28). Les locaux tombent sans gloire, à domicile, malgré une domination territoriale (530 Yards en attaque) qui ne s’est pas concrétisée dans les moments forts (1/4 dans la Redzone).
Amoindri avec un Mark Ingram, probablement blessé (6 courses, 22 Yards), la ligne d’attaque des Ravens a payé cher les mauvais choix du probable futur MVP, trop nerveux samedi soir. Elle a également été bien cadenacée, comme celle des Patriots, par les tactiques défensives de Mike Vrabel. Au contraire d’un Henry intenable à la course, (7ème match consécutif à plus de 150 Yards) pour placer un Tannehill efficace, dans la Redzone adverse (2ème match consécutif à moins de 100 Yards). Suffisant pour atteindre le SuperBowl ? Une interrogation qui trouvera sa réponse contre les Chiefs, dans une semaine. Pour Baltimore, des questions se posent également mais les solutions mettront plus de temps à se trouver. Après un deuxième échec notable en post-season, la capacité de Jackson et de son groupe à passer un cap est de plus en plus incertaine.
Chiefs (51) – (31) Texans : Et Mahomes les guida
Kansas City s’est fait peur l’espace des 15 premières minutes, au cours desquelles il encaisse un cinglant 21-0, avant d’infliger au final une véritable correction aux Texans, sous l’impulsion d’un Patrick Mahomes des grands jours. Le premier acte s’est montré complétement fou, avec tout d’abord une nette domination des visiteurs, qui profitent de l’esprit de noël encore bien présent dans les têtes des Chiefs, qui leur offrent pas moins de 3 cadeaux pour autant de Touchdowns. Le premier, sur un drive de 54 Yards de Kenny Stills, étrangement seul (0-7). Le second par Lonnie Johnson, à l’affut d’un punt contré par Mingo (0-14) et enfin de Felles, trouvé par Watson suite à un Fumble perdu devant la Endzone des locaux (0-21).
C’est le moment choisi par les Chiefs pour enfin réagir. Et de quelle manière, en inscrivant 4 Touchdowns en à peine 9 minutes ! Bien aidé par un retour de Kick Off de Hardman, le MVP 2018 débute son show en envoyant Williams (12 courses, 47 Yards, 2 TD, 2 réceptions, 21 yards, 1 TD) dans la Endzone. Tout s’enchaine dès lors avec le duo Mahomes-Kelce à la manœuvre, – 10 réceptions, 134 Yards, 3 TD pour le dernier – qui renverse le score pour placer KC devant, à la pause (28-24). Le 3ème quart suit la logique du 2ème et Williams inscrit deux nouveaux Touchdowns pour poser définitivement la main sur le match (41-24). Complètement sonnés, les Texans tentent de revenir grâce à Watson (41-31). Mais défensivement trop friable, Houston s’écroule suite à un énième Touchdown de Blake Bell (48-31), le septième de suite en autant d’action sans stop.
Suffisamment révélateur des difficultés défensives des visiteurs ce dimanche, puisque incapables de mettre la pression sur un Mahomes au sommet de son art, tant à la passe (23/35, 321 Yards, 5 TD) qu’à la course (7 courses, 53 Yards). Les hommes de Bill O’Brian ont subi le scénario inverse du Week-end précédent, lors de leur victoire contre les Bills. Cependant leur naïveté défensive et un Deshaun Watson, à cours de solution au fur et à mesure des minutes, étaient de trop pour espérer la victoire. L’avertissement est sans frais pour les Chiefs mais les erreurs du premier quart pourraient être fatales contre des Titans qui font maintenant figures d’épouvantails. À Patrick Mahomes de maintenir son niveau pour entrevoir Miami dans trois semaines.
49ers (27) – (10) Vikings : San Francisco n’a pas tremblé
Au Levi’s Stadium, la logique a été respectée. Sans avoir été inquiété, les Niners de San Francisco, meilleur bilan de la NFC, se sont appuyés sur leurs forces pour venir à bout de Vikings, bien moins inspirés que la semaine passée. Si le début de match s’est révélé indécis, Garoppolo (11/19, 131 Yards, 1 TD, 1 interception) trouvant d’abord Kendrick Bourne, alors que Stefon Diggs égalise ensuite après une course de 41 yards (7-7). Ce sont bien les locaux qui réussissent à faire la différence par l’alternance entre jeu au sol et dans les airs pour permettre à Tevin Coleman (22 courses, 105 Yards, 2 TD) de prendre le large une première fois (14-7).
Puis définitivement dans le second acte (24-10). Etouffés par la défense adverse, Kirk Cousins (21/29, 172 Yards, 1 TD, 1 interception) et Dalvin Cook (9 courses, 18 Yards) ne parviennent pas à prendre le meilleur sur cette dernière, comme ce fut le cas contre les Saints. La deuxième ligne défensive de saison régulière a fait le travail pour limiter Minnesota dans son jeu au sol (seulement 21 yards concédés) et dans sa globalité (16% de réussite sur troisième tentative à 2/12, 6 sacks), forçant les Vikings à rendre copie blanche en deuxième mi-temps.
C’est tout en maitrise, que les Niners décrochent leur billet pour la finale de Conférence, qu’ils disputeront à domicile, malgré un Garoppolo en demi-teinte. Le jeune Quarterback devra se montrer plus efficace dans une semaine contre Green Bay si il souhaite se rendre à Miami le 2 février prochain. Fin de parcours pour des Vikings qui ont réalisé une bonne saison en réalisant l’exploit au Superdôme.
Packers (28) – (23) Seahawks : Wilson, seul au monde
Si la aussi le favori s’est imposé, le résultat du match aurait pu être tout autre grâce à un Russell Wilson qui aura tout tenté pour faire passer les Seahawks devant en fin de match, sans réussite. Car les deux formations auront affiché deux visages dans ce duel particulièrement attendu. Dans le premier acte, Green Bay a pris les devants rapidement en se montrant réaliste offensivement et solide défensivement. Un constat qui se vérifie numériquement avec un avantage de 21 à 3 à la mi-temps, acquis par l’intermédiaire du trio Devante Adams (solide à la réception), Aaron Jones (21 courses, 62 Yards, 2 TD) et Aaron Rodgers.
En deuxième mi-temps, le cours du match prend une autre tournure, les Seahawks sont déterminés à ne rien lâcher et reviennent une première fois par le revenant Marshawn Lynch (21-10). Adams (8 réceptions, 160 Yards) inscrit lui aussi un doublé pour les locaux (28-10) mais Wilson (21/31, 277 Yards, 1TD, 7 courses, 64 Yards) se démène pour recoller une nouvelle fois, en trouvant d’abord Lockett (28-17) puis Lynch (28-23). La fin de match est tendue et est marquée par les Sacks successifs de Rodgers et Wilson. Finalement Green Bay tient bon et peut s’estimer heureux d’avoir su convertir ses troisièmes tentatives pour garder le contrôle du match (9/14).
Dans le même temps, Seattle n’a pas réussi à forcer le destin. Que ce soit par leur défense (0 ballon volé) ou pour par leurs offensives (46 Yards au sol en 17 courses), les Seahawks n’ont pas su faire déjouer leurs adversaires pour passer devant. Certes les blessures ont handicapés les coéquipiers de Wilson mais le quarterback s’est malgré tout, trouvé bien esseulé. Pour Green Bay, la suite de l’histoire s’écrira à San Francisco pour le choc de la NFC Championship.
Programme finales de conférence :
Conférence Nationale (NFC)
Dimanche à lundi 0h40 : San Francisco 49ers (1) – Green Bay Packers (2)
Conférence Américaine (AFC)
Dimanche 21h05 : Kansas City Chiefs (1) – Tennessee Titans (6)
