Cette année, le cyclisme tricolore devrait être de nouveau sur le devant de la scène. Entre les grandes courses telles que le Giro, la Vuelta et le Tour de France, les Bleus pourront également nourrir des ambitions aux Jeux olympiques de Tokyo. En attendant, ils se préparent. (Photo Luca Bettini AFP Or Licensors)
« Chute, chute à l’arrière du peloton ! » Cette phrase vous a certainement manqué, mais ne vous inquiétez pas, elle va revenir très prochainement. Comme le tennis, la saison de cyclisme reprend en Australie, toujours à feu et à sang. La Santos Tour Down Under ouvre le bal. Enfin pas totalement. Le « Schwalbe Classic », traditionnel lever de rideau de 51 kilomètres, se courait ce dimanche soir, à Adélaïde. Caleb Ewan a ouvert le bal en s’imposant au sprint devant Elia Viviani, nouvelle recrue de l’équipe Cofidis.
Romain Bardet lance donc sa saison sur route en Australie avant de grandes échéances. Cette saison pas de Tour de France pour l’Auvergnat qui découvrira pour la première fois le tour d’Italie (9 mai-31 mai), avant d’enchaîner sur les Jeux olympiques (25 juillet) et le Tour d’Espagne (14 août-6 septembre).
Pour sa grande première italienne, le coureur AG2R pourra montrer tout l’étendue de son talent avec une arrivée en haut de l’Etna dès la cinquième étape. L’avant-dernière étape, pourrait également faire très mal au peloton avec un passage par le col Dell’Agnello qui culmine à 2744 mètres d’altitude.
Direction l’Argentine pour Alaphilippe
Les Français attendent encore leur puncheur favori Julian Alaphilippe. Le tricolore prend la direction de l’Amérique du Sud pour débuter sa saison. Comme l’an dernier, il participera au Tour San Juan au côté de son jeune et brillant coéquipier, Remco Evenepoel, avant de prendre la direction du Tour de Colombie. De quoi bien préparer les classiques flandriennes, qu’il découvrira cette année et où le coureur Deceuninck-Quick-Step fera partie des grandissimes favoris.
Il participera également au Tour des Flandres (5 avril) et devrait ainsi privilégier « A Travers la Flandre » (1er avril) pour préparer cette échéance. Après la Flandre, direction les Ardennes avec l’Amstel Gold Race (19 avril) et la flèche Wallonne (22 avril) dont il est le double tenant du titre. Il participera également à Paris Nice (08 au 15 mars). Dans la continuité de sa saison dernière, il pourrait bien époustoufler la planète cyclisme.
Celui qui a porté le maillot jaune pendant 14 jours, nous refera-t-il la même fanfare que l’an dernier ? Et pourquoi pas un nouveau show dans les Pyrénées ? Lors de la précédente édition, il s’était imposé sur le contre-la-montre à Pau, et avait pris la seconde place derrière l’incroyable Thibaut Pinot en haut du Tourmalet. Si tel était le cas, il se pourrait bien que les Charentais-Maritime voient arriver le puncheur de la Deceuninck-Quick-Step, maillot jaune sur les épaules. Le natif de Saint-Amand Montrond sera également l’une des têtes d’affiches de l’équipe de France aux Jeux olympiques de Tokyo.
Thibaut Pinot, une revanche à prendre
Le Tour il l’a dans la tête. Après son abandon lors de la 19e étape du Tour de France à la suite d’une gêne musculaire, alors qu’il était encore dans la course pour le maillot jaune, le Franc-Comtois a une revanche à prendre. Celle d’aller chercher ce fameux trophée sur les Champs-Elysées. Absent des routes depuis sa blessure, le tricolore est actuellement en stage en Espagne. Dans une interview accordée à l’Est Républicain, il a avoué qu’il lui restait du « boulot » pour « revenir à un bon niveau ».
Avant le Tour de France 2020, quatre courses et un stage seront à son programme : le Tour de Provence, le Tour du Haut Var, Paris-Nice, le Tour du Pays Basque, suivi d’un dernier stage dans les Alpes, là où beaucoup de choses pourraient se jouer cette année, sans oublier La Planche des Belles Filles, avant-dernière étape d’une course qui partira de Lure, ville natale du coureur de la Groupama FDJ. De quoi le booster pour s’emparer ou conserver son maillot jaune avant l’arrivée à Paris ?
Le cycliste tricolore pense également aux Jeux olympiques. Imaginez une équipe de France composée de Romain Bardet, Thibaut Pinot et Julian Alaphilippe ? Une course de 230 kilomètres et de 5 000 mètres de dénivelé positif, tout ça autour du Mont Fuji, le point culminant du Japon.
Les équipes françaises au-devant des grandes courses
Ça ne vous a sûrement pas échappé, les équipes françaises ont été hyperactives sur le marché des transferts. Vous connaissez Groupama FDJ, AG2R la Mondiale et Total Direct Energie. Celles que vous connaissez le moins, pourraient bien vous séduire ces prochains mois. Tout d’abord Cofidis. L’équipe a recruté Elia Viviani, le sprinter de la Deceuninck-Quick-Step, champion d’Europe de cyclisme sur route. Un atout, qui pourrait faire de cette équipe un prétendant au maillot vert (celui du meilleur sprinter) sur le prochain Tour de France, par le biais de son coureur italien.
Le plus gros coup pourrait très bien venir d’Arkea Samsic. L’équipe bretonne qui possède le statut UCI pro team depuis cette année, a attiré dans ses rangs Nairo Quintana. Un sacré coup de publicité, surtout que l’ancien coureur Movistar possède un très joli palmarès : un tour d’Italie, un tour d’Espagne et trois podiums sur le Tour de France. Il est également adepte des étapes de montagne et pourrait s’illustrer bien plus d’une fois cette année. À surveiller donc…
Une nouvelle saison qui promet d’être riche en émotion pour le cyclisme français.