Tournoi ATP

ATP Tour : Que s’est-il passé cette semaine ?

En 2020, chaque semaine, le Café Crème Sport fera un tour d’horizon des faits marquants du circuit mondial. Les joueurs majeurs, les contre perfs, les français, les performances de la nouvelle génération, le CCS essaiera d’être le plus complet possible. Après une pause de 15 jours, Open d’Australie oblige, nous revenons sur les performances principales du premier tournoi du grand chelem de la saison.

Le joueur de la semaine :

Il était le grand favori. Comme souvent, il n’a pas déçu. Novak Djokovic s’est offert un 8eme Open d’Australie, raflant au passage son 17eme Majeur. Est ce son titre le plus abouti ? Assurément, non. Malgré 6 premiers matchs sans trop d’encombre (un set perdu contre Jan-Lennard-Struff au premier tour), il aura dominé sans trop de soucis Diego Schwartzman, Milos Raonic puis Roger Federer. Solide, à défaut d’être injouable, il a, il faut dire, jouer des adversaires que l’on a connu plus saignant. Sa finale, en revanche, restera sûrement un des moments fort de sa carrière. Dominé, il s’est retrouvé dos au mur, mené 2 sets à 1 par un Dominic Thiem extrêmement solide, qui semblait mur pour faire vaciller une maison Djokovic résigné et diminué. Mais, après un passage au vestiaire pour contrer une déshydratation, Nole est redevenu ce mur humain, faisant toujours jouer le coup de plus, frustrant l’autrichien légèrement rattrapé par l’enjeu. Dans quelques années, il est possible que cette finale pèse lourd dans le débat du plus grand joueur de l’histoire, tant une défaite aurait fait manquer une occasion en or au serbe pour revenir dans la course aux nombre de Grand Chelem. Redevenu numéro 1 mondial, il n’est plus qu’à 34 petites semaines du record en la matière, à savoir les 310 semaines sur le trône de Roger Federer.

La contre perf’ de la semaine :

On le sait, ils sont encore tendres. On oublie pourtant souvent que Denis Shapovalov n’a que 20 ans, et que Félix Auger Aliassime affiche 19 ans au compteur. Tout les 2 têtes de séries (13 pour le premier, 20 pour le second), les 2 immenses espoirs de Team Canada ont butés dès le premier tour. FAA avait pourtant tiré un qualifié, une bonne nouvelle en apparence. Sauf que lorsque ce qualifié est un ancien top 10, demi finaliste en Grand Chelem et qu’il se nomme Ernests Gulbis, cela change tout. Redescendu au 256ème rang mondial, le fantasque letton était bien luné en Australie. Pourtant, il y’eut un vrai combat, en atteste les 3h37 de jeux pour 4 manches, ou encore des statistiques très proche. Mais en remportant le tie break du 3ème set, l’homme au coup droit d’Albatros avait fait le plus dur.
Pour Denis Shapovalov, même constat, même résultat. Malgré 4 sets correct, il a fini par plier contre un Martin Fucsovics toujours très solide et difficile à manœuvrer. Là encore, 4 sets et plus de 3h15 de jeux. Un des matchs attendus de ce début de quinzaine entre Jannik Sinner et le canadien n’aura donc pas eu lieu. Une vraie contre perf’ pour Shapovalov, qui avait démontré avec sa finale à Bercy qu’il avait changé de dimension. La suite en majeur, ça sera donc Roland Garros, une surface qui plaît bien plus au benjamin des 2 talents canadiens.

Le français de la semaine :

Pour la 2eme fois en 3 semaines, nous allons parler du tennis français en général. Et, pour la 2eme fois en 3 semaines, nous allons parler d’Harold Mayot. Si, chez les seniors, le clan tricolore c’est contenté du minimum avec un seul 8eme de finaliste, Gael Monfils, les juniors ont eux réalisé un très beau tir groupé. 5 joueur en 8ème, 4 en quart, 3 en demi, et une 4eme finale franco française dans l’histoire de l’ère Open. Plus que 2 compatriotes, elle voyait s’affronter 2 joueurs qui se côtoient dans les catégories jeunes depuis toujours, et qui jouent ensemble en double, Arthur Cazeaux et, donc, Harold Mayot. Une finale avec 2 joueurs très offensif, jouant près de leur ligne et essayant à tout pris de dicter l’échange. A ce petit jeux là, le Messin ne semble pas avoir de concurrence chez les juniors. Solide au service, dévastateur en revers, enchaînant les coups gagnants avec une facilité déconcertante, il n’a laissé aucune chance à Cazeaux. A bientôt 18 ans, Mayot semble prêt pour l’étage du dessus. Il a déclaré ne pas vouloir brûler les étapes, mais le talent est évident. Son début de saison de rêve continue, et la suite sera à surveiller. En majeur, sûrement dès Roland Garros, et pourquoi pas, déjà, chez les seniors. 

Le teenager de la semaine :

Alors, certes, Alexander Zverev n’est plus un teenager. Mais a 22 ans, celui qui est une tête de prou de la next gen est encore un diamant brut. Souvent en difficulté en Grand Chelem, totalement largué en début de saison à l’ATP Cup, trahi par un service indigne d’un top 10 mondial, on ne donnait pas cher de sa peau à Melbourne. Pourtant, sans pression, l’allemand a déroulé son tennis durant 5 tours pour s’offrir, enfin, une première demi finale en grand chelem. Solide dans l’échange, mais, surtout, s’appuyant enfin sur son service qui semble être la baromètre de son jeux. L’un des joueurs les plus gourmands en double fautes en a peu servi, facilitant ses jeux de service. Dominic Thiem, en demi finale, représentait un challenge un peu trop solide, même si l’allemand a eu de nombreuses occasions d’embarquer son voisin dans un match piège. Mais la défaite au porte de la finale pèse en fin de compte peu à côté de la quinzaine. Ses victoires autoritaires contre Andrey Rublev et Stan Wawrinka peuvent être le déclencheur de l’histoire d’amour entre les majeurs et l’allemand.

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