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Basket français : Retour sur la Leaders Cup 2020

Ce Week-end avait lieu à la Disney Events Arena la traditionnelle Leaders Cup de basket, compétition voyant s’affronter les huit meilleures équipes de la phase aller de Jeep Elite. Retour sur cette 8e édition qui a vu la belle équipe de la JDA Dijon l’emporter face à l’ASVEL Lyon-Villeurbanne.

Week-end de fête pour le basket français à Disney avec le retour de la Leaders Cup. Du vendredi 14 février et jusqu’au dimanche 16, les amoureux de la balle orange ont pu contempler les meilleures équipes de l’hexagone.

Les quarts de finale

Dès vendredi et après avoir pu profiter du parc d’attraction la veille, les équipes se retrouvent sur le parquet de la Disney Events Arena pour les quarts des finales. Petite digestion pour Boulogne-Levallois et Cholet Basket qui ouvre le bal dès 13h. Dans un match serré, c’est les franciliens qui viennent à bout de la surprenante équipe de Cholet, en lutte pour le maintien l’an dernier et qui cette année joue les premiers rôles emmenés par le sensationnel Chris Horton, meilleure évaluation du championnat (17.1 points et 9.2 rebonds pour 23.4 d’évaluation en Jeep Elite). Boulogne-Levallois l’a emporté 82 à 74 grâce à de grands David Michineau (19 points à 9/14 aux tirs) et le MVP de la rencontre Vitalis Chikoko frôlant le double-double avec ses 12 points et 9 rebonds (20 d’évaluation).

Deuxième match de la journée à 15h30 avec la rencontre entre Lyon-Villeurbanne (moins en forme ces derniers temps que durant la première partie de saison) et Strasbourg qui vient de se séparer il y a quelques semaines de son coach Vincent Collet. Dans cet ancien choc au sommet du basket français, c’est l’ASVEL qui l’emporte 91 à 72 après un joli rush dans le deuxième quart temps (29-13). Porté par le duo français Antoine Diot (15 points à 4/5 à 3 points) et le jeune Théo Maledon (20 points et 7 passes décisives pour 23 d’évaluation) élu MVP de la rencontre, le club rhodanien a su dominé les strasbourgeois par le biais d’une bonne rotation (pas un joueur de l’ASVEL n’a joué plus de 25 minutes), chose importante pour le futur dans une compétition sollicitant les organismes (3 rencontres en 3 jours si une équipe atteint la finale). Bien aidé par les 18 balles perdues de la SIG, les villeurbannais se dirigent donc en demi-finale, stade qu’ils n’avaient pas atteint l’année dernière après s’être fait éliminer par Bourg- en- Bresse.

Et c’est justement les bressans que nous retrouvons pour ce 3e quart de finale face à l’excellente équipe de Dijon. Ces derniers, co-leader de Jeep Elite avec Monaco, vient à Disney en pleine confiance avec une série en cours de 12 victoires d’affilés en championnat et une facilité déconcertante de bien jouer hors de ses bases dans l’hexagone (bilan impressionnant de 12-0 pour la JDA Dijon à l’extérieur en Jeep Elite). Sans surprise, Dijon a illuminé la Disney Event Arena offrant un festival offensif avec une véritable performance collective (66.7 % aux tirs et 62.1 % à trois points avec un 18/29). Emmené par le MVP en titre de la Jeep Elite, le lutin David Holston et ses 12 points et 13 passes décisives (record pour un match de Leaders Cup), Dijon n’a laissé aucune chance aux bressans. Ajoutons à cela les 20 points (8/11 aux tirs) et 8 rebonds de Richard Solomon, le sans faute de Saulius Kulvietus (16 points à 6/6 au shoot) et les 16 points de l’international Axel Julien (16 points à 6/7 aux tirs), et Dijon était une nouvelle fois injouable. Résultat, 104 à 79 et rendez-vous en demi-finale pour la bande à Laurent Legname.

Dernière quart de finale de la journée entre les champions de France 2013 Nanterre et les leaders de Jeep Elite l’AS Monaco Basket. Avec une ligne extérieure des grands jours portée par Yakuba Ouattara et ses 22 points et 7 rebonds, le club de la principauté a su faire se défaire d’une belle équipe de Nanterre (82-70) qui va bien mieux qu’au début de saison (les hommes de Pascal Donnadieu avait commencé la saison de Jeep Elite avec 2 victoires pour 8 défaites). Les monégasques, invaincus à Disney (3 victoires en 2016,2017 et 2018 et pas de participation en 2019) filent en demi-finale pour un croustillant choc AS Monaco – Dijon qui fait frémir tous les observateurs.

Les demi-finales

Retour des acteurs ce samedi pour le dernier carré de cette Leaders Cup. Première demi-finale avec la rencontre entre Boulogne-Levallois et Lyon-Villeurbanne avec un gout de revanche. Il y a quelques semaines, les hommes de Frédéric Fautoux ont fait subir à l’ogre villeurbannais leur première défaite à domicile en Jeep Elite. Et bien ça, les rhodaniens ne l’ont surement pas oublié et ont infligé une véritable correction au club francilien, 88 à 59. Avec une domination au rebond et un collectif huilé (23 passes décisives), LDLC ASVEL atteint la finale d’une compétition qu’il n’a encore jamais gagné (une seule finale, perdue en 2017 contre Monaco). L’occasion pour les hommes du président Tony Parker de remporter leur premier trophée dans un moment où le club subit un petit coup de moins bien (perte de la première place en Jeep Elite et une mauvaise série de 6 défaites d’affilées en Euroleague qui aura duré tout le mois de Janvier).

Deuxième demi- finale avec le choc attendu entre les deux leaders, l’AS Monaco et Dijon. Et ce match a tenu toutes ses promesses. Serré jusqu’au bout, les acteurs ont livré un match de basket de haut niveau, une belle publicité pour le championnat, qui a visiblement aussi beaucoup plus au commentateur David Cozette.

Dans un match spectaculaire et indécis du début jusqu’à la fin, c’est les dijonnais qui l’emportent, grâce une nouvelle fois au génie du majestueux David Holston (14 points, 4 rebonds et 6 passes décisives). Malgré un ligne extérieur monégasque de qualité (Dee Bost, Norris Cole et J.J O’brien), le club de la principauté perd sur un alley-oop au buzzer. Si cruel mais si parfait pour finir un match d’un tel niveau. Pour votre plaisir lecteur du CCS, on vous met le résumé dessous, car ça vaut vraiment le coup.

La finale

Finale de rêve entre deux grandes équipes de notre championnat. D’un côté, le grand ASVEL, club mythique de l’hexagone. De l’autre, la JDA Dijon, club en constante progression depuis quelques années avec le formidable travail des dirigeants et d’un des meilleurs coach de notre championnat, Laurent Legname.

Début de match tonitruant pour la JDA. Après avoir encaissé un premier tir primé, les dijonnais collent un 12-0 à l’ASVEL, emmené par un Axel Julien brulant (6 points, 2 passes décisives). Avec une défense efficace (une des marques de fabrique de cette équipe) et un Solomon toujours aussi bon à 3 points sur cette Leaders Cup, la JDA vire en tête à la fin de ce premier quart temps, 23 à 13, porté par une grande propreté (0 balle perdue contre 4 pour l’ASVEL). Les rhodaniens ne sont pas bien rentrés dans leur match et ont vite été pénalisés, à l’image de Charles Kahudi déjà auteur de 2 fautes personnels.

Entrée de deuxième quart temps encore moyenne pour l’ASVEL avec la faute antisportive du jeune Strazel dès la reprise (sa deuxième faute personnelle). Pourtant, c’est bien les dijonnais qui vont subir ensuite un coup de moins bien offensif (en ne scorant que 2 points durant les 4 premières minutes du second quart temps). La petite zone 2-3 mise en place par ce diable de Zvedan Mitrovic en sortie de temps mort a eu comme effet de couper la dynamique dijonnaise. Un trois points de Jordan Taylor permit à l’ASVEL de revenir tout proche de Dijon (infligeant un 9-0 à l’équipe de Legname). Après une action magique d’Holston se jouant du grand Livio Jean-Charles, Dijon retrouve de l’air. Cependant, le jeu du chat et de la souris continue. 3e faute pour le précieux Solomon et voilà l’ASVEL revenant à deux petits points (29-31). Temps mort pris par Legname après un bijou de passe décisive de Théo Maledon pour l’expérimenté Adreian Payne. Bénéfique pour Dijon qui en sorti de ce dernier refait un écart après un trois points de Jeremy Leloup.

Mi-temps à la Disney Event Arena où Dijon mène d’une petite avance 40 à 36 malgré la perte du deuxième quart temps (23 à 17 pour l’ASVEL). Le duel Sulaimon (Dijon) vs Taylor (ASVEL) est lancé.

Retour sur le parquet avec un troisième quart assez haché (beaucoup de fautes pour les deux équipes). Dès le début de la 2e mi-temps, Tonye Jekiri transparent se dribble sur le pied. Moins en forme ces derniers temps, le nigérian a été correct hier (8 points et 5 rebonds pour 13 d’évaluation) mais bien en dessous de ces standards habituels qui avaient fait de lui un des meilleurs intérieurs d’Euroleague durant la première partie de saison. Dijon entre vite dans la pénalité (au bout de 6 minutes) avec le coup dur de la quatrième faute de Richard Solomon. Peu de scoring et un ASVEL ayant passé partiellement devant avant la réponse d’Axel Julien qui balança une bombinette à 3 points (51-49 pour Dijon). Fin du troisième quart temps et la JDA vire encore en tête avec une avance de 4 petits points (53 à 49).

Petit rush de l’ASVEL qui repasse devant dès le début du 4e quart (55 à 53). Mitrovic nous a ressorti partiellement sa zone 2-3 qui entraina une perte de fluidité offensive des hommes de Legname. La 5e faute de Solomon pour une tentative de bâche sur le belge Bako n’arrange pas les affaires de Dijon. Mais ces derniers peuvent comme toujours compter sur le pistolero Holston pour les remettre dans le droit chemin. Combiné à 2 lancers de Leloup après une faute de Jekiri, la JDA se retrouve avec 4 points d’avance (62-58) à 4 minutes de la fin du match. Holston prend sa quatrième faute (que l’on peut juger sévère) sur une remise en jeu et l’excellent Jordan Taylor ramène l’ASVEL après 2 lancers francs (les deux équipes sont alors toutes les deux pénalisées par les fautes). A 64-64, la tension est à son comble dans la Disney Event Arena. Mais qui vient remettre de la chaleur dans la salle ? David Holston, évidemment. En mode clutch, le petit meneur dijonnais pète la bombinette à 3 points deux fois d’affilés et remet Dijon sur de bons rails. Après avoir redonné 4 points d’avance (68-72) avec une passe décisive pour Chassang, il sort pour 5 fautes et finira le match avec une belle ligne statistique (16 points, 3 passes décisives et 2 rebonds). Taylor va alors sur la ligne mais ne converti qu’un lancer. Presse tout terrain de Mitrovic et faute sur Sulaimon qui lui ne tremble pas sur la ligne (74 – 69).

L’ASVEL ne reviendra plus. Score finale 76 à 69 pour Dijon. Sulaimon est élu MVP de la Leaders Cup avec ses 20 points et la JDA Dijon remporte son premier trophée depuis 14 ans (avec la Coupe de France 2006). Mention pour Holston et Julien (9 points et 7 passes décisives). Un trophée bien mérité pour ce club qui est un modèle de stabilité et de progression constante depuis son retour dans l’élite, et qui devrait inspirer bon nombre d’autres clubs dans l’hexagone.

Le top 10 de le Leaders Cup 2020

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