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Biathlon relais hommes : Les Bleus sont Champions du Monde

Après le relais femme décevant et même catastrophique on comptait sur les garçons pour redorer le blason. L’équipe de France partait favori avec la Norvège et l’Allemagne dans le relais des championnat du monde d’Antholz. Une course à la saveur particulière puisque Martin Fourcade n’avait jamais gagné en relais. Au terme d’une course fantastique et maîtrisée de bout en bout, parachevé par Quentin Fillon Maillet, on peut enfin exulter : La France est championne du monde. Une victoire émouvante qui va faire couler beaucoup de larmes. Retour sur le film de la course.

C’est Émilien Jacquelin qui ouvre le bal côté français pour ce relais messieurs très attendu. À ses cotés au départ, Christiansen et Lesser entre autre. Le Français réussit le plein en compagnie de la Norvège et l’Allemagne et les trois favoris repartent ensemble… Au deuxième tir Lesser blanchit les cibles. Émilien quant à lui commet une faute mais grâce à un tir très rapide, très engagé il ressort avec l’Allemand. Premier fait de course et non des moindres, Christiansen se loupe complètement et doit aller sur l’anneau de pénalité faire 150 m supplémentaire. Coup de tonnerre.

Lors du passage au deuxième relais, la Norvège accuse 39 s de retard. C’est Martin Fourcade et Horn qui font donc la course en tête et lors des tirs ils se répondent coup pour coup. Malgré une erreur l’Allemand ressort avec le Catalan qui a pris son temps pour assurer son tir. Beaucoup de pioches derrière le duo de tête… Notamment l’Ukraine et la Norvège, qui piochent toutes les deux à trois reprises ! Mais vexé c’est un Dale en feu sur les skis qui reprend du temps sur la piste et rattrape l’Italie l’Autriche et la Russie pour transmettre le relais à Tarjei Boe en 3e position à 1 min 04.

Le duo franco allemand mène toujours la danse. Simon Desthieux, troisième relayeur en manque de confiance au tir s’applique, prend son temps, réussit un sans faute sur le couché. Il repart juste derrière Arnd Peiffer plus rapide derrière la carabine. Encore des erreurs derrière. Deux pour l’Autriche, la Russie et l’Italie et une pour la Norvège… Gros combat sur le debout chacun loupe une balle. Satu quo donc. Tarjei lui, se rate également et pioche 2 fois c’est tout bon pour le podium. L’Autriche elle, doit tourner 2 fois ça l’élimine définitivement pour la course aux médailles. Simon accuse le coup sur les skis et perd du temps. L’Allemagne prend les devants et donne le dernier relais avec 12 s d’avance sur Quentin Fillon Maillet et 1 min 07 sur Johannes.

Fin de course haletante. Benedikt Doll va très vite, Le norvégien ne reprend que 3s aux deux hommes de tête. L’Allemand s’installe avec ses 15 s d’écart. La pression l’envahit, il commet 3 fautes, incroyable. Quentin ne commet aucune erreur et  ressort en tête, avec 3,7 s d’avance. Le suspense est total dans la course à la médaille d’Or. Derrière, deux pioches supplémentaires pour Johannes qui ne reviendra pas sur le duo (+59 s).

Dernier tir très stressant. Quentin se fait peur avec 2 erreurs ce qui entrouvre la porte à l’Allemagne. Mais Dohl comme sur son couché, se rate complètement et part sur l’anneau de pénalité. Il ressort avec la Norvège à plus de 35 s du Jurassien. L’équipe de France ne peut plus être rattrapée. C’est la folie dans le clan tricolore

Peu de suspense dans le duel opposant Dohl et Johannes. Le cadet de la fratrie Boe ne fait qu’une bouchée de l’Allemand et s’empare de la médaille d’argent avec 1 tour de pénalité et 12 pioches. Quentin rentre dans le stade en folie et savoure la victoire de tout un groupe. L’équipe de France est championne du monde. Elle a construit son fabuleux succès grâce à un tir très costaud. Seulement 4 pioches. Du très très haut niveau. Les relayeurs se prennent dans les bras et peuvent commencer à fêter leur victoire. Cela faisait 19 ans que l’on attendait ce sacre sur le relais. Une éternité. 19 ans de patience pour savourer à nouveau le goût de la victoire qui récompense un groupe exceptionnel au mental d’acier qui a parfaitement assumé son statut de favori au meilleur des moments. Quatre champions qui écrivent ensemble une nouvelle page de la légende du biathlon français. Rendez-vous à 20h pour une marseillaise épique. Merci messieurs pour ces émotions.

Émilien Jacquelin

Ça me fait extrêmement plaisir. On s’entraîne toute l’année ensemble et on visait vraiment une belle place. Depuis l’an dernier, on savait qu’on avait une équipe favorite pour le titre. Je ne pensais pas faire partie de ce quatre de départ. J’ai travaillé très dur cette année pour progresser individuellement et avoir ma place dans cette équipe. (…) C’est super et, pour moi, ce sont des Mondiaux incroyables

Simon Desthieux

Ça a été une course folle, pleine de rebondissements. (…) J’ai réussi à retrouver des sensations, tout ce qu’il fallait pour donner le meilleur aujourd’hui par rapport à ce que j’ai fait sur le reste des Mondiaux. C’est là où c’est encore plus beau, quand on passe par des moments plus difficiles et qu’on trouve la plus haute marche aux Mondiaux. C’est extra ce sport! Il est tellement dur quand ça ne veut pas aller, mais tellement beau quand ça marche. C’est un sport de rêve. (…) Il y a tellement de bonheur, tellement de joie… J’ai vu Martin ému comme jamais je ne l’ai vu. On ne sait plus quoi dire après ça, tellement c’est beau de voir une équipe soudée.

Martin Fourcade

Quentin Fillon Maillet

C’était un beau moment, du stress évidemment parce qu’il fallait tenir le rang. Aller chercher le titre en équipe est vraiment quelque chose de significatif. On a une équipe très forte et pas seulement les athlètes mais vraiment la globalité. On se fait plaisir et on concrétise ça aujourd’hui. On remercie tout le monde de cette façon.

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