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Preview Euroleague : Real Madrid vs ASVEL

Ce jeudi 5 Mars à 21h se joue un match de gala pour l’ASVEL avec son déplacement chez l’ogre madrilène. A l’aller le Real Madrid s’était imposé 87 à 77 sur le parquet de l’Astroballe. Les lyonnais n’avaient pas démérité mais s’étaient montrés trop imprécis offensivement.

Le match : un monde d’écart

ASVEL contre Real Madrid, c’est David contre Goliath. D’un côté, un monstre européen, club le plus titré de l’histoire de l’Euroleague (10 titres dont le dernier en 2018). De l’autre, un club novice de la compétition sous son nouveau format et qui a comme meilleure performance un final four en 1997. Plus grand budget et masse salariale de la compétition, le Real Madrid vise chaque année la victoire avec un effectif et une profondeur de banc impressionnante qui ferait frémir n’importe quel coach d’Euroleague. Au niveau sportif, cet affrontement voit la meilleure équipe à domicile de la compétition (12-1) affronter la pire équipe à l’extérieur (1-12). Difficile donc d’imaginer les hommes de Zvedan Mitrovic faire un coup en terre madrilène, tant l’écart est abyssal. Cependant, l’ASVEL doit s’appuyer sur sa belle performance du match aller et n’a rien à perdre. Les suiveurs de la compétition se rappelleront du formidable exploit de Nanterre à Barcelone (71-67) un soir de 31 octobre 2013 qui avait su faire tomber chez lui un des prétendants à la victoire.

La forme : l’ASVEL s’enfonce dans les bas-fonds du classement

Début janvier lors de la première joute entre ces deux équipes, nous profitions de cette période pour réaliser un papier ventant la magnifique première partie de saison de l’ASVEL, aussi bien en championnat qu’en Euroleague. En effet, le club de Tony Parker était alors premier du championnat et avait un bilan assez équilibré en coupe d’Europe (8 victoires – 9 défaites). Nous n’avions alors pas manqué de rappeler que la route était encore longue et que le fait d’avoir beaucoup de déplacements en seconde partie de saison serait surement préjudiciable. Sur cette phase retour, l’ASVEL est la pire équipe d’Europe et n’a connu qu’une seule fois la victoire en neuf rencontres. L’équipe a passé un mois de janvier délicat où en plus de perdre un match évitable à domicile contre l’étoile rouge de Belgrade (l’ASVEL menait de 19 points à la mi-temps), le club de Parker a pris quelques lourdes défaites à l’extérieur. En plus de ne pas gagner hors de ses bases, ce sont surtout les performances à domicile qui ne sont pas satisfaisante face à des équipes abordables. En première partie de saison, c’est la capacité de l’équipe à se surpasser à l’Astroballe qui avait amené le club à regarder vers là-haut. A l’heure où nous bouclons ces lignes (avant la réception de Valence), l’ASVEL se classe 16e sur 18, un rang bien loin des promesses européennes villeurbannaises de début de saison. Le Real Madrid lui se classe 2e ex-aequo en Euroleague avec un bilan de 23-6 (à égalité avec son rival barcelonais) et reste sur 5 victoires d’affilées.

En plus de l’Euroleague, le club rhodanien a connu un hiver bien compliqué. Il a laissé sa première place en championnat de France (l’ASVEL est aujourd’hui troisième), a perdu la finale de la Leaders Cup face à Dijon et a connu des problèmes internes avec notamment le cas Edwin Jackson.

Les clés de la rencontre

Pour espérer quelque chose en terre madrilène, l’ASVEL devra bien sûr faire le match parfait. Tout d’abord, l’ASVEL va devoir neutraliser la défense adverse. Trop de fois, l’équipe a pris la marée, en témoigne son dernier match au Khimki Moscou où l’ASVEL avait encaissé 65 points en une mi-temps (pour un score final de 108-79). Hors de ses bases, les rhodaniens ont du mal à maintenir les équipes adverses sous un certain seuil (pire défense de la compétition). A l’extérieur, l’équipe a notamment déjà pris cinq fois plus de 90 points. Et quand la défense ne va pas, difficile de se reposer sur l’attaque du coté rhodanien. A l’extérieur encore, l’ASVEL présente la pire attaque d’Euroleague avec en moyenne moins de 70 points marqués par match. Cela s’explique par une adresse assez faible et leur manque de régularité offensive durant 4 quarts-temps.

Le club français fera face jeudi à un collectif huilé comme jamais. Le ballon tourne bien côté madrilène (première équipe au classement des passes décisives) et le coach Pablo Lasso peut s’appuyer sur des joueurs de grandes qualités à tous les postes de son équipe. A la mène, nous retrouvons le magicien Facundo Campazzo. Le récent vice-champion du monde argentin est un véritable maître à jouer. Avec 10.3 points et 7.3 passes décisives (2e passeur de la compétition derrière l’immense Nick Calathes), il a apporté toute sa vista et son QI basket. Capable de grandes fulgurances (en témoigne ses 19 passes décisives lors d’un match à Berlin il y a quelques semaines), il faudra bien le quadriller côté villeurbannais. A ses côtés sur le backcourt, on retrouve l’arrière Fabien Causeur, un des nombreux français qui brillent en Euroleague. A l’aile, on retrouve un autre argentin, Gabriel Deck.

L’une des forces du Real Madrid est le secteur intérieur. Composé notamment de la tour de contrôle Walter Tavares (2m20 et un peu moins de 7 prises par rencontre), de Trey Thompkins (10.9 points de moyenne) et de l’ex joueur NBA Anthony Randolph (tournant à plus de 15 d’évaluation), l’ASVEL doit s’attendre à un véritable combat dans la peinture. Avec l’arrivée de Guerschon Yabusele, le club s’est renforcé dans un secteur où il est moins performant ces derniers temps. Il peut et a pu compter durant cette campagne d’Euroleague sur l’éclosion de Tonye Jekiri (deuxième meilleur rebondeur de la compétition). Du côté du banc madrilène, on retrouve aussi Sergio Llull, l’artilleur Rudy Fernandez très solide à l’aller (il a réalisé sa meilleure marque de la saison en Euroleague avec un joli 5/6 à trois points) et Jordan Mickey.

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