Site icon Café Crème Sport

Ligue 1 (J28) : Dolberg, Amiens et un festival offensif

Toutes les semaines, le Café Crème Sport vous propose son Tour d’Europe. Escale en Ligue 1 au programme de ce long voyage, pour débriefer ce qu’il s’est passé lors de la 28ème journée de championnat français. Morceaux choisis: le doublé de Kasper Dolberg, la nouvelle performance d’Amiens, et le festival offensif du Stade Rennais face au MHSC.

Kasper Dolberg met la Côte d’Azur à la mode danoise

Nice-Monaco, duel au sommet sur la Côte d’Azur en ce samedi soir. Deux équipes finalement très proche, mais pas seulement géographiquement. Avec 40 points, les Monégasques regardent vers le haut, malgré une saison médiocre. Alternant les hauts et les bas, l’OGC Nice totalise 38 points ; les jeunes joueurs azuréens mettent du temps à former un collectif fiable et performant. L’entame du match est en faveur des hommes de Robert Moreno. Dominateurs sur l’ensemble de la première mi-temps, les Monégasques sont logiquement récompensés par un but de Wissam Ben Yedder, idéalement lancé par Jovetic dans la profondeur. Buteur pour la dix-huitième fois cette saison, WBY ne lâche rien dans son duel à distance avec son coéquipier en sélection Kylian Mbappé (18 buts également).

Deux buts, et un statut de héros pour Dolberg (Photo : Eurosport)

Mais en deuxième mi-temps, tout s’inverse. Un peu contre le cours du jeu, Kasper Dolberg égalise d’une belle tête qui laisse Benjamin Lecomte scotché sur sa ligne ; à l’heure de jeu, le match est relancé. Dolberg buteur, Ounas passeur… Difficile de ne pas sentir que quelque chose se passe. Comme souvent, ces jeunes Niçois laissent entrevoir de belles choses. Le tournant du match intervient du côté monégasque : à 5 minutes de la fin du match, Stefan Jovetic est expulsé pour un tacle non-maitrisé sur Lusamba. A 10 contre 11, les joueurs du Rocher vont craquer une nouvelle fois, dans le temps additionnel. Sur un centre de Moussa Wagué, Dolberg devance Lecomte et crucifie l’ASM. Nice triomphe, Dolberg est roi de la Côte d’Azur.

Amiens aime les gros

Quelques semaines après avoir accroché le Paris Saint-Germain (4-4), les Amiénois ont joué un bien vilain tour à l’OM d’André Villas-Boas. Les Picards s’étaient imposés 3 buts à 1 lors de la phase aller, et luttent actuellement pour le maintien. Deux arguments suffisants pour prendre ce club au sérieux, ce que fait l’OM dès le début du match. Menés par un Dimitri Payet en jambes, les Marseillais sont agressifs devant leur public. A noter, le retour de Florian Thauvin sur le banc de touche marseillais après une très longue blessure. A quelques mois de l’Euro, Thauvin aura-t-il le temps de convaincre Didier Deschamps et son staff de le convoquer ?

Malgré les premières minutes de Florian Thauvin, l’OM n’a pas fait la fête vendredi soir (Photo : Foot01)

Avant de penser à l’Euro, les Marseillais devait déjà prendre les 3 points dans ce match, et ils pensaient avoir fait le plus dur lorsque Morgan Sanson trompa Régis Gurtner en fin de première mi-temps pour donner l’avantage aux siens. A la pause, le Vélodrome se préparait à un nouveau succès pour conforter un peu plus la deuxième place de l’OM au classement. Après quelques folles enjambées, Dimitri Payet donnait un avantage encore supérieur aux Phocéens, bien aidé par le contre d’un défenseur amiénois. En menant 2-0 à l’heure de jeu, l’OM est serein, et Florian Thauvin remplace Dimitri Payet pour les dix dernières minutes.

Alors que l’OM se dirige vers un nouveau précieux succès, Jordan Amavi accroche Serhou Guirassy dans la surface. Penalty. Guirassi se charge lui même de le transformer et ramène les siens à 2-1 à la 83ème minute. Dans le temps additionnel, c’est le revenant Saman Ghoddos qui égalise et crucifie le Vélodrome. L’OM perd deux points ; Amiens en gagne un. La course au maintien sera laborieuse pour les hommes de Luka Elsner, mais les Picards ne cessent de démontrer qu’ils sont performants face aux grosses équipes. 19ème au classement (23 points), Amiens a encore 4 points de retard sur le barragiste nîmois. Un retard qui compte à 10 journées de la fin de la saison, mais qui n’est pas démesuré. Avec un peu plus de concentration et d’investissement, les Picards pourront rêver de maintien, mais cela passera par des résultats contre ses concurrents directs. Ce n’est pas la spécialité de la maison.

Rennes avait à cœur de se racheter

Trois jours après son élimination en demi-finale de Coupe de France face à l’ASSE, le Stade Rennais recevait Montpellier au Rohazon Park. L’enjeu était clair : oublier cette contre-performance et conforter sa place sur le podium. C’est chose faite. Face à une équipe héraultaise en manque d’inspiration et de réussite, les Bretons ont déroulé une bien belle partition. Une pluie de but pour accompagner les giboulées orageuses de ce mois de mars.

Tout commence très rapidement pour les locaux. Dès la 9ème minute, Faitout Maouassa décoche une frappe lointaine que Rulli ne peut sauver. Adrien Hunou aggrave le score avant la pause, bien servi par Flavien Tait. L’ancien Angevin se mue en buteur à son tour en seconde période, son deuxième but en championnat seulement. La fin de match est à sens unique, et les Montpelliérains concèdent deux penaltys dans les dernières minutes, convertis par Del Castillo et Hunou.

5-0, des buts, de la danse, de la pluie… L’été breton? (Photo : Goal.com)

5-0. L’addition est salée pour les joueurs de Michel Der Zakarian. Mais elle est logique. Les Rennais ont affichés un visage bien différent par rapport à leur rendez-vous manqué de la semaine. Bien décidés à retrouver l’Europe, les Rennais peuvent rêver de Ligue des Champions, même si le LOSC ne décroche pas (victoire 1-0 face à l’OL). Sous la houlette de Julien Stéphan, les Rouge-et-Noir progressent et avancent.

Quitter la version mobile