En ces jours de confinement, l’actualité sportive est proche du palmarès de Bernd Schneider. L’occasion pour le CCS de réviser son éphéméride et de se focaliser sur ces sportifs qui fêtent leur anniversaire dans les jours à venir. Toujours en activité, à la retraite ou partis trop tôt, nous choisissons des joueurs ou joueuses qui ont marqué la mémoire collective du sport.
Aujourd’hui, 21 mars 2020, souhaitons un excellent quarantième anniversaire à celui qui a électrifié la planète foot en ce début de XXIe siècle, le seul et l’unique : Ronaldinho.
Mon souvenir : le 21 juin 2002, un coup franc légendaire

Ma relation avec Ronaldinho est, peut-être comme beaucoup, assez particulière. Comme celles et ceux nés dans les années 90, la Coupe du Monde 2002 en Corée du Sud marque le début d’une belle histoire d’amour avec le football. C’est assurément lors de cet événement que j’ai commencé à aimer le ballon rond et « Ronnie » n’y est pas étranger.
Nous sommes en pleine après-midi du mois de juin 2002, vers 15h30, coup d’envoi de la plus belle des affiches de ces quarts de finale de la Coupe du Monde : Angleterre – Brésil. Après une erreur de relance de Lucio, Michael Owen récupère la balle et ouvre le score pour l’équipe dirigée alors par le Suédois, Sven-Goran Eriksson. Nous sommes à la 29ème minute. Juste avant la mi-temps, c’est l’éternel Rivaldo qui profite d’une excellente remontée de balle de Ronaldinho pour tromper David Seaman depuis l’entrée de la surface de réparation : 1-1, tout le monde aux vestiaires.
Le jeu se tend, les fautes s’accumulent et cette deuxième mi-temps s’annonce particulièrement serrée. Puis vient cette fameuse 50ème minute. La teigne rousse, Paul Scholes donne un coup franc qui semble tout à fait inoffensif à plus de 35 mètres des cages de l’Angleterre, à 10 mètres de la ligne de touche. Le reste appartient à l’Histoire. Le jeune Ronaldinho, 22 ans alors, décoche une superbe frappe flottante qui se loge dans la lucarne opposée de David Seaman, mal positionné.
Pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’honneur de voir ce but en direct, voici la vidéo :
Le portier des Gunners âgé de 38 ans est au fond de ses filets, « Ronnie » exulte dans l’incompréhension et la satisfaction absolue. Ses coéquipiers incrédules le poursuivent pour célébrer un but qui marquera les esprits pour longtemps. Alors que le trophée du plus beau but de la Coupe du Monde ne sera remis qu’à partir de 2006, ce coup franc aurait sans doute obtenu de nombreuses voies, comme le retourné de son coéquipier, Edmilson, contre le Costa Rica quelques jours plutôt.
Symbole du génie de Ronaldinho, ce coup franc le révélera aux yeux du monde, lui qui enflamme encore les pelouses de la Ligue 1 avec le PSG cette année-là.
Malheureusement pour Ronnie, son état de grâce n’aura duré que quelques minutes, sept petites minutes précisément. Devant la surface anglaise, Ronaldinho fait le pressing et se prépare au duel avec l’arrière droit de Leeds, Danny Mills. Les deux joueurs se percutent mais l’arbitre mexicain de la rencontre, Felipe Ramos, juge que le Brésilien a donné un coup de coude à l’Anglais : c’est rouge. Décision très discutable mais elle sera définitive.

Voilà MON souvenir indélébile de Ronaldinho. Et vous, que vous inspire celui qui fête ses 40 ans aujourd’hui ?
Voici quelques idées pour vous renouveler la mémoire
22 Février 2003 : « Ronnie » met la Ligue 1 à ses pieds
C’est avec cette chevauchée spectaculaire que Ronaldinho obtiendra le trophée du plus but de la saison ! Un éclair de génie qui attirera les yeux de toutes les grandes équipes d’Europe. Malgré ça, le PSG s’incline 3-2 contre le Guingamp de Drogba. Difficile de jouer avec Roman Rocchi et Lionel Potillon…
8 mars 2005 : Dans la défaite et sans élan, Ronaldinho attire les lumières de Stamford Bridge
Probablement l’un des buts qui m’a laissé le plus incrédule en Ligue des Champions. Le ballon revient dans les pieds de Ronnie à l’entrée de la surface. Il est complètement arrêté. Une feinte de tir, et une frappe qui se loge dans les filets de Petr Cech. Barcelone perdra sa confrontation contre Chelsea dans ce huitième de finale, mais c’est bien Ronaldinho qui recevra les honneurs lors de ce match.
19 novembre 2005 : la reconnaissance éternel de l’ennemi
Ce soir-là, le Barça de Franck Rijkaard se rend à Bernabeu pour un Classico qui sent encore et toujours la poudre. Si la première mi-temps est quelque peu attentiste, la seconde va mettre en lumière un seul et unique joueur : Ronaldinho. Le Brésilien livre tout simplement une performance exceptionnelle, parfait d’un point de vue technique et terriblement efficace. Vitesse, dribbles, sang-froid… Tout y est. A la conclusion de deux chevauchées fantastiques, Ronnie mène son équipe et le Barça remporte le match 3-0. Les supporters de Madrid ne peuvent que s’incliner face au génie, ils accordent une standing ovation inédite à Ronaldinho.