Cyclisme ou encore sport automobile, lorsqu’on est confinés, la pratique des ces disciplines n’est pas des plus évidentes. Alors que les cyclistes peuvent faire appel à leur home-trainer, il est difficile pour un Lewis Hamilton de faire vrombir son moteur dans son salon. Alors que la Formule 1 est toujours à l’arrêt, l’Indycar, son homologue outre-Atlantique n’y est plus… ou presque, et a décidé de reprendre la compétition sur simulateur. (Photo Velotech.fr)
Pendant cette période de confinement, faire du sport n’est pas impossible, mais compliqué. On peut aller courir, mais voilà, les règles sont strictes : Être seul, ne pas être à plus d’un kilomètre de chez soi, sortir au maximum pendant une heure, ne pas partir s’entraîner à vélo. Bref, les contraintes sont nombreuses. Mais même si on peut sortir faire son jogging matinal, le sport en compétition est devenu, lui, un fantôme, ou presque… Hormis le championnat de football Biélorusse qui attire les amoureux de football en manque du Toulouse-Amiens du samedi soir, certains ont trouvé le moyen de rendre ce confinement compétitif et physique. Des sports auxquels on ne s’attendait pas forcément, lorsque l’on sait le matériel que cela demande.
Le Tour de Suisse cycliste… à la maison
Peut-être que l’aventure alpine vous tente, que pendant ce confinement vous avez envie de gravir les montagnes. Les cyclistes professionnels vont pouvoir le faire, et ceux, du 22 au 26 avril. Alors que la saison est arrêtée en raison du Covid-19, le Tour de Suisse, Rouvy et Velon ont décidé d’organiser la “digital Swiss 5”, une course entièrement virtuelle, réunissant les meilleurs cyclistes du monde. Au programme, cinq étapes prévues du 22 au 26 avril, toutes retransmises en live sur Swiss Radio et sur la chaîne de télévision, SRF.
Posez vos manettes, cette course ne se déroulera pas sur console, mais bel et bien sur un vélo. Les coureurs, disposeront d’un home trainer intelligent, qui leur permettra de concourir les uns contre les autres. Pour comprendre comment ça va se dérouler, voici une petite vidéo de présentation de la plateforme.
Face aux mesures de confinement actuel, les cyclistes accueillent la nouvelle avec beaucoup d’enthousiasme. Par ailleurs, le promoteur a mis sur son site quelques réactions de coureurs, dont celle du Suisse de la Groupama-FDJ : Stefan Küng : “J’adore le cyclisme parce qu’il se déroule à l’extérieur et par tous les temps, mais en ces temps extraordinaires, où certains de mes collègues ne peuvent s’entraîner que chez eux et toutes les courses. sont annulées jusqu’à nouvel ordre, ces nouvelles courses numériques sont certainement un ajout passionnant. Elles sont également attrayantes pour nos sponsors car elles leur permettent de regagner l’attention.”
“C’est une façon vraiment cool pour nous d’interagir avec nos fans et de courir quand la course standard n’est pas possible” s’est réjouit le coureur australien Michael Matthews de la Team Sunweb. Du côté des directeurs sportifs, on voit également d’un très bon œil l’arrivée de cette course virtuelle. “Je pense que c’est un moyen fantastique pour les cyclistes de rester motivés et de vivre une expérience qui ressemble à une vraie course. Pour notre équipe, le Tour de Suisse est une course exceptionnelle et importante et nous espérons que l’édition de cette année ne sera pas annulée – pour moi en tant que Suisse, c’est la meilleure course du monde” a confié aux organisateurs Grégory Rast, le directeur sportif de Trek-Segafredo.
Le directeur sportif de la Groupama-FDJ, Marc Madiot a lui aussi semblé emballé par le projet : “Toute initiative pour stimuler les coureurs dans la période actuelle, je prends. Pourquoi pas ? Dans la situation où nous sommes, il ne faut rien s’interdire. Il ne s’agit pas de remplacer la vraie course. Sur ce type de vélo, on n’a pas les mêmes sensations, de vitesse, d’équilibre, de placement que dans un peloton. Quand je me mets à la place d’un pilote de F1, je suis capable d’aller très vite. Mais je sais que je ne risque rien !”
En ces temps difficiles, le Mayennais a certainement besoin de retrouver le cyclisme, même s’il ne perd pas le nord comme en atteste cette vidéo.
Une scène qui en rappelle une autre. Si, on vous dit Thibaut Pinot ?
L’Indycar, à l’heure du simulateur
Il n’y a pas que le cyclisme qui a lancé sa compétition en ligne. L’Indycar, le championnat de course automobile en monoplace, qui se déroule aux Etats-Unis, a décidé lui aussi de rendre le confinement plus agréable pour les pilotes. Cette “Indycar iRacing Challenge” semble convenir parfaitement à Simon Pagenaud, qui a décidé de partager son expérience sur les réseaux sociaux. Pour la première épreuve, sur le circuit de Watkins Glen, le Montmorillonnais a même pu bénéficier des conseils de son ingénieur et d’un spécialiste des courses en ligne, le “Team RC”.
Pour la première étape, celui qui n’avait aucune expérience des courses en ligne il y a quelques jours, a pris la sixième place. Un moment visiblement relativement éprouvant. Des ampoules pendant les tests et une sensation de satisfaction à l’arrivée de cette première épreuve, malgré un léger accrochage au départ.
Dans son bonheur au milieu du confinement américain, Simon Pagenaud a même pris du temps afin de faire une interview post-course, avant de vous donner rendez-vous dès le week-end du 4 avril, sur le circuit du Barber Motorsports Park.
Alors que les compétitions sont à l’arrêt depuis plusieurs semaines, le sport en ligne représente une réelle opportunité afin de ne pas perdre le rythme, même si, évidemment les sensations sont différentes. Désormais, on a hâte d’assister à des échappées de folies dans les montagnes suisses, et pourquoi pas, à un nouveau titre (en ligne ?) de Simon Pagenaud aux 500 miles d’Indianapolis.