NBA

Hall of Fame : une cuvée mythique qui attend 2021

Alors que les événements de 2020 ont chamboulé les plans de la NBA, on oublierait presque que des légendes du jeu seront bientôt intronisées au Hall of Fame. Le report de la cérémonie d’un an était obligatoire pour rendre un réel hommage à Tim Duncan, Kevin Garnett et au regretté Kobe Bryant. 

La cuvée 2020 du Hall of Fame était sûrement une des plus attendues et légendaires de l’histoire NBA. Il faut attendre 2021 et des jours meilleurs pour qu’elle ait lieu. Il y avait celle de 2008 avec Pat Riley, Patrick Ewing et Hakeem Olajuwon, celle de 2009 avec Michael Jordan, David Robinson, John Stockton et Jerry Sloan, il y aura désormais celle de 2020. Cette sélection sent à plein nez les légendaires batailles des années 2000, entre les Wolves, les Lakers, les Spurs et les Celtics. Car oui, cette année c’est au tour de 3 des plus grands monstres de l’histoire NBA d’être intronisés au Panthéon du basket américain : Tim Duncan, Kevin Garnett et Kobe Bryant. Le décès de l’ancien arrière des Lakers, suite à un crash d’hélicoptère le 26 janvier dernier, donne forcément à cette cérémonie un sens particulier. C’est un puissant hommage qui sera rendu au Black Mamba, le 29 août prochain. Cette cuvée 2020-21 honorera aussi les anciennes coachs Kim Mulkey et Barbara Stevens, l’ancienne MVP de WNBA Tamika Catchings, l’ancien coach des Rockets d’Hakeem Olajuwon, double champions NBA, Rudy Tomjanovich, ainsi que l’ancien coach NCAA Eddie Sutton.

Un hommage à Kobe Bryant

Ils comptent, à eux trois, 11 bagues de champions NBA et 48 sélections au All-Star Game. Ils sont aussi les 3 joueurs ayant reçu le plus de sélections dans les équipes NBA All-Defensive. Kevin Karnett, Tim Duncan et Kobe Bryant sont les principaux noms de cette cuvée. L’Angelino, décédé tragiquement en janvier, aura marqué à jamais l’histoire du basket. Drafté en 13ème position par Charlotte en 1996, il est directement envoyé à Los Angeles contre Vlade Divac. Alors qu’il n’était que lycéen, il fait ses débuts dans la grande Ligue et devient le lieutenant de Shaquille O’Neal. Le dominant duo fait des ravages et réalise un three-peat au début des années 2000. Après le départ du pivot, Bryant s’impose comme le franchise player des Lakers. Il continue de tutoyer les sommets avec plusieurs performances de haut vol, comme ses 81 marqués face à des impuissants Raptors en 2006. En 2008, il est élu MVP de la saison avec des statistiques avoisinant 28 points, 6 rebonds, 5 passes et presque 2 interceptions de moyenne par match. Les Lakers sont tout de même battus par Boston lors des Finals. Il ne faudra pas longtemps pour le Black Mamba aie sa revanche sur les Celtics. En 2009 et 2010, bien aidé par Pau Gasol et Ron Artest, Kobe arrachera ses 4ème et 5ème bagues. Il est en prime élu 2 fois MVP des Finals.

Par la suite, le Black Mamba ne dépassera plus les demi-finales de conférence. Il tire sa révérence en 2016, après 20 saisons chez les Lakers. Pour son dernier match, face à Utah, il réalise une performance dantesque et marque 60 points pour permettre aux Angelinos de s’imposer de justesse. Avec 4 titres de MVP du All-Star Game, 11 apparitions dans la All-NBA First team et 9 dans la All-NBA first Defensive team, il restera ce travailleur acharné, véritable légende de la balle orange, qui a permis aux Lakers de continuer de rayonner dans les années 2000. Quatrième meilleur marqueur de l’histoire, le monde du basket aura donc l’occasion de lui rendre un autre vibrant hommage lors de cette intronisation au Hall of Fame, en août.

Tim Duncan, l’exemplaire leader

Si l’hommage à Kobe Bryant devrait logiquement être au premier plan de cette soirée, cela ne dérangera pas Tim Duncan. L’actuel assistant coach des Spurs a l’habitude de laisser la vedette aux autres pour se concentrer sur soi. En 19 saisons NBA, toutes jouées sous le maillot des San Antonio Spurs, l’ailier fort à eu le temps de se construire une image de gagneur respecté. Il est la pièce centrale de la dynastie des Éperons, qui remportent avec lui 5 titres, donc 4 en 9 ans. Drafté en première position en 1997, il forme, avec David Robinson, une raquette dominante et pratiquement injouable. Rookie de l’année avec 21 points 12 rebonds et 2,5 contres de moyenne par match, il n’attend qu’une seule saison avant de remporter son premier titre NBA. Il est d’ailleurs élu MVP des Finals. Élément principal, aussi bien défensivement qu’offensivement, il est ensuite entouré par Tony Parker et Manu Ginobili, pour ce qui formera un des plus grands trios de l’histoire. Élu MVP de la saison deux années de suite en 2002 et 2003, le colosse remporte 3 titres dans les années 2000, ainsi que 2 MVP des Finals.

En 2014, Duncan décroche sa 5ème et dernière bague, à la suite d’une saison collectivement parfaite des Spurs. En finale, la franchise du Texas terrasse Miami dans ce qui était une revanche des Finals 2013, remportées par le Heat de James, Wade et Bosh. Celui qui est considéré pour beaucoup comme le meilleur ailier fort du jeu tire sa révérence en 2016, après 1392 matchs joués. Il laisse derrière lui de nombreux records qui témoignent de sa régularité, notamment en playoffs. Il est le recordman d’apparition dans les équipes NBA All-Defensive et compte 15 sélections au All-Star Game, dont il a été élu MVP en 2000. Leader de l’ombre, il a toujours su porter son équipe vers la lumière et c’est ce qui fait de lui un des plus grands.

Géant comme Garnett

Troisième grand monument de cette cuvée, un trash-talker drafté en 5ème position par Minnesota, en 1995. Kevin Garnett est un des défenseurs les plus féroces de l’histoire NBA. Franchise player des Wolves au début des années 2000, l’athlétique ailier-fort (2,11m et 115kg) enchaîne les saisons monstrueuses en dessous des cercles. Gros contreur, rebondeur et intercepteur, il dirige la défense des Wolves d’une main de maître. En plus de cela, Garnett est aussi le leader offensif de l’équipe de Minneapolis. Toute cette panoplie lui valu son surnom : The Big Ticket. Toujours prêt à sacrifier son corps pour l’équipe, il porte sa franchise en playoffs pendant plusieurs années. En 2004, Garnett est MVP de la saison régulière, avoisinant 24 points, 14 rebonds, 5 passes décisives, 2,2 contres et 1,4 interceptions par match de moyenne. Il emmène avec lui les Wolves en finale de conférence mais doit s’incliner face aux Lakers de Malone, Payton, Shaq et Kobe.

En 2007, il rejoint Boston. Au sein de la franchise la plus titrée de l’histoire, il retrouve Paul Pierce, Ray Allen, ou encore Rajon Rondo. Sous la houlette de Doc Rivers, les Celtics remportent le titre en 2008 aux dépens des Lakers de Bryant. Cette année-là, Garnett est aussi élu défenseur de l’année. En fin de carrière, il rejoint Brooklyn avec Paul Pierce avant de retourner à Minnesota. Après 21 saisons NBA, The Man tire sa révérence en 2016. Au total, il aura été 15 fois All-Star, une fois MVP du match des étoiles, 4 fois meilleur rebondeur de la Ligue, 4 fois nommé dans la All-NBA first team et 9 fois dans la All-NBA first Defensive team. Cette intronisation n’est qu’une juste récompense pour lui.

Trois très grands noms feront donc leur entrée dans le panthéon du Basket, plus tard que prévu. Si un hommage posthume est de mise pour Bryant, Duncan et Garnett auront aussi droit à la reconnaissance suprême. Comprenant deux des 3 meilleurs ailier-forts de l’histoire et un des meilleurs joueurs ayant foulé les parquets NBA, cette cuvée est tout simplement une, si ce n’est la plus majestueuse de l’histoire.

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