En cette période creuse de l’activité sportive, confinement oblige, le Café crème sport vous propose de revenir sur les sportifs qui ont fait les années 2010. Si aucun classement ne vous sera proposé, l’idée est de vous proposer le gratin des athlètes de la dernière décennie. Domination, longévité, record, personnalité, tout les facteurs seront pris en compte. Aujourd’hui, le CCS vous parle d’un des plus grands sportifs de l’histoire.
Il y’a des sportifs qui, de par leur charisme et leur renommée, possède une notoriété qui dépasse le cadre de leur discipline, et du sport en général. Usain Bolt en est la preuve criante. Véritable légende vivante de l’athlétisme, le Roi Usain est connu à travers le monde. Pourtant, sa place parmi les acteurs de la décennie pourrait être discutable. Car à la différence de la majorité des sportifs et sportives de cette rubrique, il a brillé à cheval sur 2 décennies. Retraité en 2017, il aura vécu 7 années incroyable qui auront fini de l’encrer dans la légende du sport.
Forcément, pour un sprinteur, c’est avant tout aux jeux olympiques que l’on souhaite briller. Triple champion olympique à Pékin en 2008, la Foudre a participé à 2 autres olympiades en 2012 et 2016. Le bilan ? Deux autres triplé. A Londres, d’abord, ou il surf sur sa domination chronométrique. Record olympique sur 100m en 9,63 et deuxième meilleur performance de tout les temps. 19,32 sur 200 mètres, le 3ème meilleur temps de sa carrière. Sur 4×100, la Jamaique est trop forte. Il devient le première sprinteur a réaliser au moins 2 fois le doublé 100m/200m, et le premier a remporter 6 médailles d’or. En conférence de presse, Bolt est conscient d’être à part. Il termine par ces mots « Je suis une légende vivante. Faites ma gloire. Je ne veux voir que ça dans les journaux et à la télévision demain. Sinon, plus d’interviews ! »
C’est en 2016 que la légende olympique de Bolt se renforce. Sur la ligne droite, il n’y a plus de domination outrageuse. Justin Gatlin, revenu de suspension pour dopage fait trembler le roi. Bousculé en demi-finale, la planète entière tremble. Mais en final, dans un temps de 9,81, loin de ses précédents chronos en finale olympique, il résiste à l’américain. Une victoire au forceps qui montre le mental et l’emprise du jamaïcains sur ses adversaires. Sur 200 mètres, personne ne peut rivaliser, et la disqualification des américains sur 4×100 lui offre un 3ème triplé olympique. 9 médailles d’or, record de Lewis et Nurmii égalé. Lighting Bolt tire sa révérence aux JO.
En 2017, Bolt quitte l’athlétisme. Pour ses derniers mondiaux, il décide d’occulter le 200m. Septième temps mondial de l’année, le miracle n’a pas lieu, et Justin Gatlin fait tomber Bolt en compétition mondial, pour la première fois depuis 9 ans. Il doit se contenter du bronze. Pour son ultime course, il se claque sur le 4x100m, signant des adieux au goût amer.
Entre 2010 et 2017, Bolt aura remporté 14 de ses 16 courses internationale, battu par Gatlin, et disqualifié pour faux départ en finale du 100 mètres de Daegu. Car outre les JO, il s’offre deux triplé mondiaux en 2013 et 2015, et donc un doublé en 2011.
Mais Bolt, c’est aussi et surtout des images mythiques, un sourire et une décontraction apportant un vent de fraîcheur dans une discipline très touché par le dopage. De ses anecdotes sur les Nuggets, sa nourriture olympique, ses sourires en fin de course avec André De Grasse, en passant par ses show d’avant et après course, il ne peut laisser insensible.
Certain lui reprocheront de ne pas avoir été se mesurer aux meilleurs à la longueur, voir au 400 mètres, mais la carrière du recordman du monde du 100,200 et 4×100 ne peut souffrir de regrets. Trop fort, trop rapide, il faudra sans doute attendre des décennies avant de revoir un prodige de la sorte, capable d’écraser la concurrence avec un grand sourire. Phénomène planétaire, il ne pouvait que figurer dans cette sélection, de par son palmarès et son incroyable prestance.