Tennis

Les meilleurs exploits français du tennis féminin

La semaine dernière, le CCS était revenu sur les plus grands exploits masculins du tennis français, mais cette fois-ci, honneur aux dames ! Héritières du palmarès de Suzanne Lenglen, les Françaises ont su se faire une place dans le tennis mondial, parfois même plus que leurs homologues masculins.

Suzanne Lenglen, l’éternelle numéro 1 !

Comment peut-on passer à côté du premier monument du tennis français, de sa première étoile ? Autrement dit, comment peut -on passer à côté de Suzanne Lenglen ? Vainqueur six fois des internationaux de France et de Wimbledon, la parisienne est tout simplement la première star du tennis féminin. Par sa manière de révolutionner le tennis, celle que l’on nommait la « Divine » a tout écrasé sur son passage. Avant de donner son nom au court A de Roland Garros en 1997, Suzanne Lenglen détient certains records d’un autre tennis, celui où les tenues n’étaient pas encore sponsorisées par les grandes marques et où les raquettes étaient encore fabriquées en bois. C’est par exemple la première à obtenir 3 médailles aux Jeux Olympique d’Anvers en 1920 : deux médailles d’or en simple et en double mixte, et une médaille de bronze en double. Une performance XXL à une époque lointaine mais qui n’a pas manqué de faire parler d’elle.

C’est d’ailleurs six ans après ces JO, le 17 février 1926, qu’aura lieu le « match du siècle » entre Lenglen et la jeune championne américaine, Helen Wills. Pourtant favorite de la rencontre, Suzanne Lenglen peine dans cette rencontre où la fin du deuxième set est un véritable enfer. Elle finit par s’imposer difficilement, 6-3, 8-6 devant près de 3000 spectateurs venus du monde entier pour assister à cette rencontre. Quelques mois plus tard lors d’une de ses victoires aux internationaux de France, Lenglen balaye un nouveau record en remportant un titre après 27 minutes de jeu (6-1 ; 6-0), la plus courte victoire de l’histoire des tournois du Grand Chelem.

Et lorsque l’heure de la retraite sonne en 1928, la relève de Suzanne Lenglen est assurée par Simonne Mathieu et Nelly Adamson. Simonne Mathieu, numéro 3 mondial dans les années 30, possède, juste derrière Lenglen, le plus grand nombre de trophée gagné. Le premier de ses 3 titres en simple se joue d’ailleurs face à Nelly Adamson, lors des Internationaux de France de 1938, après 6 finales perdues. Dix ans plus tard, ce sera au tour de Nelly Adamson de remporter le tournoi, après une victoire face à l’américaine Shirley Fry, 6-2, 0-6, 6-0. Des exploits avant les années 60 qui met le tennis français encore un peu plus au premier plan. A noter qu’en 1967, la française Françoise Dürr remportera le dernier grand Chelem avant le début de l’ère Open, et pas n’importe lequel, Roland Garros. Elle s’impose face à Lesley Rosemary Turner. Ce sera son quatrième titre sur ses 16 remportés.

Les victoires en Grand Chelem de l’ère Open

L’ère Open débute au début de l’année 1968. Désormais, professionnels et amateurs peuvent participer aux 4 tournois du Grand Chelem. Malgré tout, il faut attendre la fin du XXe siècle pour voir une nouvelle française triompher en Grand Chelem après le titre de Françoise Dürr. Cette Française, c’est Mary Pierce, professionnelle depuis 1986. Elle remporte l’Open d’Australie en créant la surprise, avec zéro set perdu lors du tournoi. Elle élimine par la même occasion 4 joueuses du Top 10, dont la numéro 2, Arantxa Sanchez. Après cette victoire, la française se hisse à son meilleur classement en atteignant la place de numéro 3 mondiale. Malheureusement, il faut attendre 5 années pour voir Mary Pierce une nouvelle fois vainqueur d’un Grand Chelem. Cette fois-ci, Pierce triomphe sur la terre battue de Roland Garros face à l’Espagnole Conchita Martinez. Mais la Française est obligée de prendre sa retraite en 2006, après plusieurs problèmes de santé récurrents.

Mais cette année n’est pas pour autant noir pour le tennis français. C’est l’année du double sacre en Grand Chelem d’Amélie Mauresmo, à l’Open d’Australie et à Wimbledon. Cette année-là, la Française joue de toute évidence sa plus belle saison. Une double victoire en Grand Chelem, face à la même adversaire, la Belge Justine Henin. Elle devient d’ailleurs, pour la deuxième fois de sa carrière, la numéro 1 mondiale. Une place qu’elle parvient à conserver pendant 34 semaines mais qu’elle devra céder à … Justine Hénin.

Marion Bartoli est donc la dernière Française à remporter un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon, en juillet 2013. Après sa finale perdue en 2007 face à Venus Williams, la française prend sa revanche quelques années après lors d’un tournoi globalement maîtrisé. Tête de série numéro 15 au début de la compétition, Marion Bartoli profite d’un tableau allégé après les revers des meilleures joueuses lors des deux premiers tours. Elle s’impose en finale face à l’Allemande, Sabine Lisicki, en deux manches, 6-4, 6-1. Cette victoire est pour la française, « un rêve qu’elle avait depuis l’âge de six ans et qui est devenu réalité ». Elle bat d’ailleurs, par la même occasion, un record de longévité en étant la première joueuse à remporter un Grand Chelem lors de sa 47ème participation. Un trophée qui résonne comme une récompense à sa carrière, car même si la française avait annoncé qu’elle espérait revenir l’an prochain, Marion Bartoli décide de ranger sa raquette en août 2013, son corps « n’arrivait plus à suivre ».

Les exploits en Grand Chelem ces 5 dernières années

Même si depuis le sacre de Bartoli à Wimbledon en 2013, aucune Française n’est parvenue à gagner de nouveau un titre, cela ne signifie pas l’absence de performance voire d’exploit. En effet, en 2014, Alizée Cornet devient la numéro une française. Mais cette année-là, on retient surtout son exploit à Wimbledon face à Serena Williams, la numéro 1 mondiale à l’époque. Un exploit dès le troisième tour du tournoi, avec une victoire en trois sets, 1-6, 6-3, 6-4. Elle sera éliminée le tour suivant pour son premier huitième de finale en Grand Chelem, face à Eugénie Bouchard. Mais cette victoire face à la numéro 1 mondiale résonne comme l’un de ses plus beaux exploits de sa carrière.

En 2015, lors de l’US Open, Kristina Mladenovic atteint les quarts de finale pour la première fois de sa carrière et devient en même temps la numéro une française. Cette ascension, elle le doit à un beau huitième face à la 13ème mondiale et demi-finaliste l’année d’avant, la Russe Ekaterina Makarova en 3 sets, 7-6, 4-6, 6-1. Malheureusement, l’aventure se termine au prochain tour pour la Française, qui ne parvient pas à éliminer la future finaliste du tournoi, Roberta Vinci.

Il faudra 2 ans pour que Kristina atteigne de nouveau ce stade de la compétition. Et cette année-là, à Roland Garros 2017, ce n’est pas la seule française à atteindre les quarts. Son ami Caroline Garcia l’accompagne après avoir éliminée une autre Française en huitième, Alizée Cornet. A 23 ans, c’est la première fois qu’elle atteint les quarts de final d’un Grand Chelem. Elle sera éliminée par la Tchèque Karolina Plíšková tandis que Kristina Mladenovic s’incline face à la Suisse Timea Bacsinszky. Aucune Française n’ira donc plus loin dans la compétition, mais ce sera bien la dernière fois qu’une française atteint ce niveau d’un tournoi du Grand Chelem.

Kristina Mladenovic et Caroline Garcia lors de la demi-finale de la FED Cup en 2016 (Source: sports.fr)

Des exploits qui s’écrivent en majuscule et qui possèdent leur lot de récompense. Cinq Françaises sont d’ailleurs présentées au Hall of Fame récompensant les meilleurs joueurs de ce sport : Suzanne Lenglen, Simonne Mathieu, Françoise Dürr, Amélie Mauresmo et Mary Pierce. Une belle brochette qui montre l’étendue du talent du tennis féminin français.

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