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Groupama-FDJ : Un avenir sous le signe de la stabilité

Ces derniers jours, l’équipe française de la Groupama-FDJ a sécurisé son avenir en prolongeant ses principaux leaders jusqu’en 2023. Un signal fort de la part d’une équipe qui continue de jouer la carte de la stabilité.

Jeudi dernier, la bonne nouvelle est tombée pour les fans de la formation française. La Groupama FDJ a en effet annoncé la prolongation pour les trois prochaines années de ses quatre principaux leaders : Thibaut Pinot, Arnaud Démarre, David Gaudu et Stefan Kung. On le sait, un mercato réussi, c’est aussi savoir conserver ceux qui apportent des résultats. En prolongeant l’aventure avec ces coureurs, l’équipe envoie un message aux autres formations. Chez Groupama-FDJ, on s’y sent bien, et on peut avoir les moyens de ses ambitions.

Cette équipe a été créée en 1997. Depuis plus de 20 ans, de nombreux coureurs étrangers l’ont cotoyée avant de devenir de grandes stars du peloton. C’est le cas de David Rebellin (1997), Bradley Wiggins (de 2002 à 2003) et de Philippe Gilbert (de 2003 à 2005). Mais c’est surtout à travers la progression au sein de la formation de ses coureurs français qu’elle a acquis des résultats. Sandy Casar en est le parfait exemple. Arrivé à l’âge de 21 ans à la Groupama-FDJ, au début du millénaire, il a longtemps attendu avant d’atteindre ses premiers succès de prestige. C’est en 2006 et une sixième place sur le Tour d’Italie qu’il montre des signes de progression évidents. Il s’en suit trois victoires d’étapes sur le Tour de France (2007,2009 et 2010). Ce coureur est le symbole d’une FDJ des années 2000 plutôt tournée vers les victoires d’étapes. Malgré un socle très français, qui est une véritable identité chez cette formation, quelques coureurs étrangers, les australiens Bradley McGee (plusieurs victoires d’étapes sur les grands tours, huitième du Giro) et Baden Cooke (vainqueur du classement par points du Tour de France 2003), ont offert des victoires de prestige à la formation française.

Depuis le début de la décennie, une nouvelle génération a débarqué dans cette équipe. 2012 est une année charnière. Thibaut Pinot finit dixième pour sa première participation au Tour de France (avec en bonus une victoire d’étape) et la formation signe professionnel la jeune pépite du sprint français Arnaud Démarre. Les résultats s’enchaînent alors et l’équipe passe dans une autre dimension. Les années précédentes, elle n’avait pas les moyens de rivaliser avec les meilleures équipes World Tour et se contentait de chasser les étapes par ci par là. Désormais, les temps ont bien changé.

Depuis huit ans, ces deux coureurs ont offert des résultats probants à la Groupama FDJ. Pinot a ramené une troisième place lors du Tour de France 2014, 6 victoires d’étapes sur les grands tours et a gravé son nom au palmarès d’un monument du cyclisme en remportant le Tour de Lombardie 2018. Arnaud Démarre est lui aussi allé chercher son monument en s’imposant sur Milan-San Remo 2016. De plus, il a remporté plusieurs étapes sur des courses World Tour faisant de lui une valeur sûre en ce qui concerne les sprints.

David Gaudu est lui arrivé en tant que professionnel à la Groupama FDJ lors de la saison 2017. Quelques mois plus tôt, il avait remporté le Tour de l’Avenir 2016, une compétition considérée comme le Tour de France de moins de 23 ans. En progression constante depuis trois ans, il réalise en 2019 de beaux classements sur des courses World Tour en finissant troisième de l’UAE Tour, cinquième du Tour de Romandie et sixième de la classique Liège-Bastogne-Liège. Plus tard dans la saison, il a aidé Thibaut Pinot dans sa quête du Tour de France. Malheureusement, son étincelant leader abandonne quelques jours avant l’arrivée à Paris. En 2018, le rouleur suisse Stefan Kung est également venu garnir les rangs de la formation française.

En prolongeant ses leaders, la Groupama FDJ se prépare un avenir qui peut s’annoncer radieux. Avec des profils différents, elle peut être performante sur la majorité des courses World Tour. Pinot va tenter de remporter la course qu’il convoite énormément, le Tour de France 2020, qui cette année se termine par un contre-la-montre près de chez lui, à la Planche des Belles Filles. Dès sa désillusion de l’an dernier, il affirmait : « Pour oublier tout ça, il faudra que je gagne le Tour » (propos parus dans l’Equipe du 30 juillet 2019). Pour gagner ce Tour, il peut compter sur le jeune David Gaudu (24 ans). Treizième l’an passé dans un rôle d’équipier de luxe, il est aussi prévu cette année pour le Tour de France. Mais le natif de Landivisiau va logiquement dès l’année prochaine acquérir un potentiel statut de leader de grand tour, en allant pourquoi pas prendre du galon sur les routes italiennes et espagnoles. Avec des performances intéressantes lors des courses d’un jour, on peut aussi l’attendre prolifique sur les classiques ardennaises. Le sprinteur Démarre et le rouleur Kung sont de bonnes cartes pour les flandriennes. On peut rajouter le jeune Valentin Madouas (récent treizième du Giro 2019) et Rudy Molard (qui vient tout juste de prolonger son contrat jusqu’en 2024) qui ont récemment montré de belles choses.

 Avec un effectif inscrit sur le long terme et qui a progressé ces dernières années, la formation française peut voir l’avenir sereinement et envisager de grandes choses. Pinot ne sera plus le seul leader sur les grands tours avec l’arrivée à maturité de David Gaudu, tandis que d’autres bons coureurs comme Kung et Démarre tenteront de décrocher quelques bouquets. Cet effectif polyvalent, qui se connait merveilleusement bien, a tout pour faire de grandes choses. Affaire à suivre !

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