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CCS x Luc Abalo : notre rencontre avec une légende du handball français

Vous le savez désormais, nous avons eu la chance de rencontrer l’une des icônes du handball mondial, actuellement ailier du Paris-SG, Luc Abalo. L’interview est disponible sur notre chaîne YouTube mais nous vous proposons également un format sur notre site pour que vous puissiez avoir un contenu écrit de notre entretien avec le célèbre handballeur français. Morceaux choisis ? C’est parti.

Avant-propos : l’interview avec Luc Abalo a été réalisé une dizaine de jours avant les mesures prises par le gouvernement et le Président de la République en réponse au Covid-19. Nos premières questions axées sur les échéances sportives ne sont pas d’actualité aujourd’hui mais nous avons en majorité parlé du joueur, de sa carrière et de ses passions globales.

Invaincus en LIDL Starligue, vous êtes aussi très bien placés en Ligue des Champions, on peut dire que vous vivez encore une saison dans l’excellence avec le PSG cette saison !

Oui c’est une belle saison mais on est toujours un peu craintifs en voyant la fin de saison arriver. On a un peu peur justement de faire le parcours parfait et de tout foirer à la fin de cette ligne droite. C’est parce que ça nous est déjà arrivé dans le passé, notamment en Ligue des Champions où on fait ce qu’il faut et quand on arrive en Final Four ça ne passe pas comme prévu. On est très attentifs sur le travail qu’on doit faire avant d’arriver – on l’espère – à ces échéances-là. La saison jusqu’à présent elle est très bonne parce qu’on est très concentrés dans le but d’être prêts à ces échéances. C’est bien pour l’instant c’est une belle saison mais il ne faut pas se satisfaire que de ça.

Ça veut dire que la saison va vivre son tournant à partir des demi-finales ?

Non parce qu’il y a toujours des tours à passer avant et il faut respecter les équipes que l’on joue. Notre objectif en tous cas oui c’est d’aller jusqu’aux demi-finales où tout s’enchaîne sur un grand week-end. C’est le gros objectif des grandes équipes européennes et une fois qu’on est dans le Final Four, on voit. Quand on a un objectif il faut s’imaginer dedans, ce n’est pas une question de se voir trop vite arrivé. En fait, le plus difficile c’est de trouver le juste milieu : on veut gagner mais qu’est ce qu’on doit faire pour y arriver ? C’est un travail aussi collectif.

Il y a justement une autre échéance importante qui va arriver pour vous, c’est le TQO, tournoi de qualification olympique. On sait que la dernière campagne de l’équipe de France de Handball a été décevante, qu’est ce que ces derniers JO représentent pour vous ?

Pour se qualifier ça ne va être que de gros combats, on le sait ça va être très dur. En réalité on a une grosse pression parce que le tournoi va être en France, il y avoir du public et une grosse attente parce qu’on se doit de représenter la France aux JO. Il y aura une attente de gens qui ne suivent même pas le hand en temps normal et qui vont être là pour nous attendre au tournant. Après ce tournoi aura des matchs qui vont forger des hommes, des athlètes, pour la jeune génération de l’équipe nationale ça va être très intéressant comme expérience à prendre.

Justement, quel est votre regard sur le niveau global du Handball mondial, avez-vous l’impression que depuis vos débuts en Equipe de France il y a 15 ans le niveau moyen a augmenté, que les équipes modestes sont meilleures et que le Handball ne cesse de progresser ? Ce qui rendrait ces tournois de TQO plus relevés…

Je ne dirais pas que le niveau a augmenté, en fait il faut voir les choses différemment. En fait, les générations fortes changent. Ce que j’ai envie de dire c’est que par exemple une équipe comme le Portugal qui nous a battu en Janvier dernier, il y a dix ans ils avaient une autre génération de joueurs. Et d’un seul coup, ils ont une génération très forte avec 4/5 joueurs qui jouent ensemble depuis longtemps. On a ça aussi en Équipe de France donc certaines nations vont émerger, des nations qui existent depuis longtemps dans le Handball mais qui vont devenir très dangereuses.

Vous êtes toujours influent en club comme en sélection nationale alors que ça fait 18 ans que vous êtes dans le Handball professionnel, comment expliquez-vous cette longévité ?

Oui j’ai commencé tôt en plus, pour mon premier match professionnel j’avais 16 ans… En réalité je pense beaucoup Handball. Bon nombre de choix que j’ai fait dans ma carrière ont été autour du Handball, alors ça a ses avantages et ses inconvénients parce que dans la vie privée par exemple ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. En ce qui concerne le sport ce sont les sacrifices que j’ai pu faire pour le Hand qui me permettent d’être encore là aujourd’hui. J’ai la chance aussi d’avoir mes coéquipiers qui me boostent inconsciemment. Quand on joue avec une bonne équipe avec un bon joueur à son poste ça nous pousse à ne pas lâcher, comme s’il y avait un peu de fierté mais c’est humain je pense. C’est pour ça que c’est bien de signer dans de bons clubs.

Votre carrière a une forte connotation française (il a joué à Ivry de 2002 à 2008, Ciudad Real de 2008 à 2011, à l’Atlético de Madrid en 2011-2012 puis au PSG depuis 2012, ndlr). Est-ce que ç’a été un choix de vous inscrire dans la durée en France, pays que vous représentez ?

En fait, heureusement que le championnat de France a repris du galon depuis notamment l’arrivée du PSG en 2012. Les télés se sont mis à retransmettre plus de sport et plus de Handball, parce que sans ça est possible que je prenne autre décision que celle de revenir en France. La crise économique en 2008 a fait que beaucoup de clubs ont dû arrêter ou perdre en capacités de miser dans ce sport. Il y a plein de facteurs au fond qui donnent de la valeur à un championnat et la France a réussi à retrouver de l’économie pour le hand.

Voici voir l’intégralité de l’interview, la vidéo complète est sur YouTube alors bon visionnage et… abonnez-vous !

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