“Mitchell, ma belle, sont les mots qui vont très bien ensemble, très bien ensemble” ; Il ne serait pas étonnant d’entendre Dimitry Rybolovlev chanter les paroles du génial Paul Mccartney à propos de son nouveau directeur sportif : le britannique Paul Mitchell.
Arrivé à Monaco cet été en provenance de Leipzig, le jeune directeur sportif de 38 ans ne va surement pas s’ennuyer sur un Rocher en panne d’inspiration. En effet, depuis le départ de Luis Campos, l’ASM a connu un nombre important de directeurs sportifs, et si aucun ne s’est véritablement imposé, c’est qu’il y a bien un soucis au sein même du club.
Cette semaine, le Café Crème Sport vous propose un portrait du nouvel homme fort de l’AS Monaco. Entre son parcours, ses expériences et ses missions, découvrez Paul Mitchell grâce au CCS.
Une carrière sportive frustrante …
Paul Mitchell est avant tout un footballeur, un homme du terrain, un milieu anglais pouvant aussi jouer en défense centrale. Il débute à Wigan en League One à seulement 19 ans. Sa carrière ne sera jamais celle qu’il espérait, les blessures récurrentes ont notamment freinés la progression du jeune Mitchell. C’est en ce sens qu’après des nombreuses saisons durant lesquelles il a été prêté un peu partout, il terminera sa carrière dans le club de Milton Keynes Dons.
Mais une reconversion payante
Paul Mitchell termine sa carrière de joueur en 2009 dans le club londonien. A cet instant, il va devenir responsable du recrutement de ce même club. Son évolution va se poursuivre, le menant jusqu’au Southampton de Mauricio Pochettino où il fera des merveilles en terme de recrutement (Tadic, Mané, Wanyama, Clyne, Lovren etc …). Il suivra par la suite l’Argentin chez les Spurs de Tottenham. Son talent sera la aussi mit en valeur, mais suite à un conflit avec son président Daniel Levy, il quitte le club en 2016.
Ce n’est qu’en 2018 qu’il retrouve un poste comme chef du recrutement et du développement chez Red Bull Leipzig. Il prendra ensuite le poste de directeur technique du football. Il prendra ses fonctions à Monaco en juillet 2020.
Mais comment peut-on évaluer Paul Mitchell si ce n’est sur son recrutement ?
Outre les noms, il est essentiel de souligner que Mitchell a su recruter des joueurs capables de s’adapter à un collectif, c’est notamment ce qui explique les bons résultats de Soutampton à l’époque (8ème de Premier League) ou de Leipzig en Bundesliga.
Monaco : l’occasion en or
L’AS Monaco represente une opportunité en or pour le britannique. En effet, il se retrouve dans un des clubs historiques du championnat de France. Qui plus est, il va pouvoir compter sur des moyens financiers importants, facilitant ainsi son travail.
Cependant, il va devoir mettre rapidement en valeur ses qualités et compétences : l’ASM est en perdition depuis 2 ans, tant sur le plan sportif que financier. Les précédents mercatos ont été un échec total sur le plan sportif notamment : recrues de piètres qualités achetées à prix d’or, joueurs qui ne confirment pas leur potentiel etc …
Dans les locaux de l’AS Monaco, la raison est assez simple : tout serait de la faute à une guerre permanente entre Léonardo Jardim et le directeur sportif, quel qu’il soit, quand le Portugais était encore en poste à Monaco. Ce dernier imposait ses choix en matière de joueur, allant meme jusqu’a prendre la place et le rôle du directeur sportif.

Jardim out, c’est Moreno qui tient les rennes, et il se dit que les deux hommes seraient très proches, allant même jusqu’à se téléphoner plusieurs fois par jour pour parler de l’effectif.
L’effectif, parlons-en : c’est aussi ça le plus gros chantier de Mitchell, il doit dégraisser un effectif conséquent de plus de 70 joueurs ! C’est un nombre colossal pour un club de football, et c’est cet amas de joueur qui cause tant de difficultés économiques dues aux salaires …
Dimitry Rybolovlev l’a reconnu, c’est la mauvaise gestion du club qui l’a fait descendre si bas, mais c’est aussi la force d’un directeur sportif, en la personne de Luis Campos, qui lui a fait gravir les échelons et fait côtoyer les étoiles en 2017. Il doit donc avoir un gestionnaire, un homme de confiance et avec de l’expérience. Avec Mitchell, Monaco a surement trouvé son joyau.