Les Séries éliminatoires 2020 de la NHL sont lancées ! Pour l’occasion l’équipe hockey du CCS se mobilise pour vous présenter chaque jour les clés du match phare de la journée. Commençons dès à présent avec un affrontement qui soulève beaucoup d’interrogations, le match 1 entre les Bruins de Boston et les Hurricanes de Carolina.
Aperçu générale : des états de forme bien différents
HURRICANES CAROLINA
Carolina est devenue la première équipe à se qualifier pour les Séries lors des qualifications en balayant les Rangers, 3-0. En compensation, New-York a obtenu le précieux premier choix du repêchage 2020, mais c’est une autre histoire… Si lorsque nous évoquons la force des Canes nous nous concentrons souvent sur la profondeur et l’homogénéité de leur défense, c’est bien l’attaque de Carolina qui a triomphé dans cette série face aux Rangers. Les jeunes attaquants, Sebastion Aho, et Andrei Svechnikov ont réalisé un véritable festival avec 13 points inscrits en 3 matchs. Le centre finnois a cumulé 3 buts et 5 assistances, le plaçant en tête de la Ligue sur 3 matchs disputés. A ses côtés, Svechnikov a bluffé la planète hockey avec un sens du but sensationnel et son tour du chapeau historique. Bien évidemment, il faut également donner du crédit à la défense des Canes et particulier à la paire de gardien Petr Mrazek et James Reimer, qui ont limité l’attaque des Rangers à seulement 4 buts. Face à Mika Zibanejad et Artemi Panarin, deux buteurs élites, il semble que les Canes aient envoyé un message fort au reste de la Ligue.

BOSTON BRUINS :
De leur côté, les Bruins n’abordent pas les Séries de la manière la plus sereine possible comme nous aurions pu le penser au regard de la saison régulière. Après avoir perdu dans son unique match d’exhibition, Boston a perdu ses trois matchs dans le tournoi des têtes de séries. La meilleure équipe de la Conférence Est a gaspillé sa place de numéro 1 en affichant un visage bien différent de la saison régulière. Décevant, les Bruins sont loin d’inspirer confiance. Et pour cause : leurs plus grandes forces en régulière se sont montrées très fébriles au cours de ces trois matchs. L’exceptionnel trio de buteur de Boston, Pastrnak, Bergeron et Marchand n’ont récolté qu’un seul petit point entre eux au cours de ces matchs. De même, le redoutable tandem de gardien, Tuukka Rask/Jaroslav Halak, étaient très loin de leurs niveaux…

ENCORE DES RETROUVAILLES
Dans les derniers jours, nous avons beaucoup entendu parler de la finale de Conférence Est 2019. L’année dernière, les surprenants Canes se font balayer par les Bruins aux portes de la Finale sur le score sans appel de 4 matchs à 0. Une série qui enflamme les débats des observateurs qui essaient d’en tirer le maximum d’informations. Mais voilà, le contexte est totalement différent : entre une saison normale, où les Séries ne sont que le prolongement de la saison régulière et une saison comme cette année où rien n’est normal… Cette année, le momentum est l’avantage des Canes contrairement à l’année dernière même s’il est difficile de tirer des enseignements de la prestation des Bruins jusque là. Avec cette nouvelle série contre Boston, Carolina aura donc affronter les Bruins à chaque fois lors de ses trois dernières participations aux Séries (2009, 2019 et 2020). Le sort des Canes sera-t-il différent ?

Les trois clés du match 1
- Quelle attaque des Bruins verrons-nous ?
Celle de la saison régulière ou bien celle des derniers matchs ? Celle qui a atomiser la ligue ou celle inoffensive en tournoi de qualifications ? Cette saison, les Bruins ont inscrit 3,24 buts par match. En ronde de qualifications, ils en ont inscrit 4 en 3 rencontres… David Pastrnak et Brad Marchand n’ont inscrit aucun point alors que Patrice Bergeron s’est contenté d’une seule mention d’aide. Nous sommes loin de l’ogre de la régulière. Le constat se transpose également sur les jeux de puissance. Boston tournait à une réussite de 25,2% en avantage numérique cette saison, soit deuxième plus haut total de la ligue derrière les Oilers. Dans leurs affrontements contre les Flyers, les Caps et le Lightning, les Bruins ont été tenu en échec, ne trouvant pas le fond du filet sur 9 tentatives. Plus encore que la réussite offensive, c’est l’implication du trio en défense qui interroge. Le succès de Pastrnak/Bergeron/Marchand tient essentiellement dans leur efficacité des deux côtés de la glace. En défense, ils sont redoutables dans la contestation des passes et le long des barrières. Là, lors des dernières rencontres, nous étions loin de l’investissement auquel ils nous ont habitué. Pastrnak et Marchand sortent de leurs 3 matchs avec un +/- de -3 chacun… Il faudra faire mieux, et ce, dès ce soir. Mais voilà, nous connaissons la puissance de cette attaque et cette famine ne devrait pas durer longtemps. Reste à savoir si les Canes seront capables d’exploiter cette mauvaise passe.
- Le duel entre les paires de gardien
Si en seconde clé du match nous aurions pu souligner la force du duo Aho/Svechnikov, nous voulons privilégier le secteur des gardiens de but. Pour Boston, le constat est similaire à celui des attaquants. Leur efficacité est loin d’être au niveau affiché lors de la saison régulière. À 5 contre 5, le tandem de Boston a accordé huit buts sur 75 tirs, soit un pourcentage d’arrêts d’équipe inférieur à 0,900. Ils étaient à un pourcentage de sauvetage égal de 0,900 sur la saison. De leur côté, les gardiens des Canes arrivent avec le plein de confiance. Mrazek et Reimer se sont associés pour un pourcentage d’arrêts stupéfiant de 0,970 à 5 contre 5 pendant les qualifications, n’accordant que deux buts sur 66 tirs. Dans l’ensemble, le duo n’a accordé que quatre buts sur 88 tirs. Mais voilà, tout comme l’attaque, les gardiens des Bruins ont réalisé une saison incroyable avec seulement 174 buts accordés en 70 matchs avec un pourcentage d’arrêts d’équipe de 0,921 à 5 contre 5. Rask en particulier, a brillé sur ses 41 matchs commencés avec ses 0,929 de moyenne…
- Le retour de Dougie Hamilton ?
C’est la question qui anime la soirée des partisans des Canes avant le match. Blessé depuis le 16 janvier et sa terrible fracture du tibia, Dougie Hamilton sera en statut à déterminer pour la rencontre. Véritable moteur de la défense des Canes, Hamilton a mené les défenseurs de son équipe avec 40 points, dont 14 buts, récoltés en 47 matchs. Dougie est l’un des joueurs les plus utilisés dans la ligue. Avant sa blessure, il passait en moyenne 23:17 minutes sur la patinoire. Le coach des Canes l’affirme, si Hamilton entre sur la glace c’est qu’il sera en mesure d’assurer un temps de jeu similaire… La défense de Carolina s’est très bien débrouillé sans lui mais en cas de réveil de l’attaque des Bruins, sa présence devient indispensable.