Rugby

Top14 : Le XV des revanchards.

Certaines histoires en Top14 ne sont pas des contes de fées du début à la fin. Certains joueurs doivent passer par des moments difficiles, des blessures, des évictions de club ou tout simplement plus l’envie de jouer. Cependant il faut savoir rebondir au bon moment, remettre un coup de collet et montrer à tous ceux qui vous croient mort que non, le joueur est encore vivant. C’est ce que vont s’atteler à faire les joueurs qui composent ce XV. Chacun à leur manière ils ont vécus un chemin de croix l’année dernière et espère maintenant prouver à tous qu’ils sont de retours.

Pilier gauche : Lucas Pointud

L’adducteur droit de Lucas Pointud ne lui permet plus de jouer au niveau où on l’a connu avec l’Aviron Bayonnais et le CAB. Les toulousains se sont débarrassés du joueur comme d’une vieille chaussette trop usée, très vite. Trop vite pour le joueur pour qui la cicatrice a mis du temps à se refermer. Après un an à la Section Paloise Lucas Pointud a eu le temps de se ressourcer mentalement et physiquement. Le pilier de 32 ans en a encore sous le capot et peut redevenir la saison prochaine le joueur dominant qu’il était il n’y a pas si longtemps de cela.

Talonneur : Guilhem Guirado

Le parcours de Guilhem Guirado est sensiblement le même que celui de Lucas Pointud. D’abord on retrouve la blessure mentale. Guilhem a essuyé le feu des supporters, des journalistes et de tous les suiveurs du XV de France lorsqu’il en était capitaine. Un job à temps plein pour le catalan qui l’a usé psychologiquement. Eliminé en ¼ de la dernière coupe du monde Guirado pensait alors qu’il pouvait commencer à souffler. Mais tout juste dédouaner du boulot de leader d’homme du XV du coq le talonneur se blessait au biceps, out pour minimum 5mois. Alors Guirado a pris le temps qu’il fallait pour son corps et son esprit en allant chercher des réponses dans la religion. On espère pour lui que ses prières seront entendues pour viser le titre la saison prochaine avec Montpellier.

Guilhem bien seul pendant son capitanat. crédit photo : AFP

Pilier droit : Demba Bamba

Il est arrivé comme une boule de bowling dans le rugby mais aussi sur le terrain. A grand coup de charges puissantes et avec l’insouciance d’un gamin de 20 ans Bamba a éclaté aux yeux du monde en 2018 en ProD2 avec Brive. L’ascension qui suit est fulgurante. Premier de ProD2, Top14 et EDF tout y passe. Jusqu’à la coupe du monde en Septembre 2019 où Bamba va connaître une petite blessure : déchirure de l’ischio-jambier. Problème Bamba trainera ses douleurs à l’ischio tout le reste de la saison étant incertain pour de nombreux matchs. Avec l’arrêt du championnat, la blessure a eu le temps de guérir et on espère voir Demba revenir comme une boule de bowling faire tomber toutes les quilles en face de lui.

Seconde ligne : Arthur Iturria

Arthur Iturria a resplendit lors de la saison 2018-2019, virevoltant en touche et partout dans le jeu courant. Mais en 2019 la musique n’a pas été aussi douce pour le natif du Pays Basque. A cheval entre la 3ème et la 2nde ligne il n’a jamais réussi à se fixer. Perdant même de sa superbe avec l’équipe de France (le joueur a regardé le dernier match de la coupe du monde des tribunes). Ajouter à cela quelques pépins physiques et Arthur ne joue que 6 matchs de championnat l’an dernier. Aller mon grand c’est l’heure de te ressaisir. En espérant que la préparation a été bonne pour lui qui disait « arriver dans une condition physique déplorable » à la reprise clermontoise.

Dur dur la saison Arthur. crédit photo : Le10sport.com

Seconde ligne : Virgile Bruni

Virgile Bruni a cumulé la saison dernière. Entre ses blessures récurrentes qui ont abouti à une opération de l’ischio-jambier gauche et ses paris sportifs qui lui ont valu des sanctions en interne, le joueur a été un peu l’ombre de lui-même. Pourtant le club a toujours confiance en lui. Logique au vu de sa versatilité 2ème-3ème ligne et de son expérience (31 ans) qui n’est qu’un plus dans cette jeune meute lyonnaise. On espère retrouver le leader et non pas le glandeur l’an prochain.

Troisième ligne aile : Antoine Burban

Le 3ème ligne parisien a eu le temps de faire un petit match la saison dernière. Un petit match de reprise pour lui qui n’avait plus joué depuis le 5 mai 2018 ! On a longtemps cru à une fin de carrière prématurée à tout juste 32 ans pour le divin chauve tant son genou l’a fait souffrir. Mais il n’en est rien et Burban est de retour pour asséner des caramels spéciaux dont lui seul a le secret. Comme un amuse-bouche la saison dernière, on attend l’entrée, le plat et le dessert en 2020.

La concurrence du 3ème ligne chauve le plus sexy du Top14 va être rude avec Sergio Parisse. Crédit photo : actu.fr

Troisième ligne aile : Mathieu Babillot

Le capitaine du CO est venu à bout de ses douleurs récurrentes à l’épaule. Le flanker a aussi eu le temps de faire le deuil de son ami Ibrahim Diarra décédé subitement l’an dernier. Le CO retrouve donc son capitaine, quand on voit le rajeunissement considérable de l’effectif durant l’intersaison, le retour de Babillot est bienvenu. Il doit montrer l’exemple à son nouveau groupe en dehors et sur le terrain.

Troisième ligne centre : Louis Picamoles

Comme le dirait si bien Kyo « Je veux juste une dernière danse ». C’est exactement le ressenti que l’on a quand on pense à Picamoles. A 34 ans le numéro 8 de Montpellier revient d’une rupture des ligaments croisés. A son âge pas sûr que le Golgoth retrouve son niveau de jeu. Apprécions donc tous les instants de Louis et de sa pica-charge sur les terrains du Top14.

Picamoles dominateur, plus pour très longtemps ? crédit photo : leplus.nouvelobs.com

Demi-de-mêlée : Anthony Méric

Ligament croisé aussi pour Anthony Méric qui lui est revenu guéri en Janvier dernier. Pas beaucoup de temps de jeu et Baptiste Serin dans l’effectif, le jeune toulonnais a eu la longue intersaison pour se bonifier et revenir chambouler la hiérarchie. Méric a prolongé avec le RCT il se voit donc construire sa carrière là-bas. Anthony doit montrer que la blessure est désormais loin et regarder dans le futur.

Demi-d’ouverture : Stuart Olding

Véritable maître à jouer de l’effectif briviste, Stuart Olding avait impressionné la rugbysphère en ProD2 lors de la saison 2018, ponctuée par la montée du CAB. L’arrivée dans l’élite a été plus compliquée. On a trop peu vu Olding sur le terrain, on en veut plus, ses éclairs de génie ont étés trop souvent entrecoupés de petites blessures à répétition freinant sa progression personnel et parfois celle de son équipe. Avec une saison pleine d’Olding, ce n’est pas que les têtes des supporters brivistes qui vont chavirer mais celles de tous les fans de rugby.

Toulon le chat noir de Stuart Olding ? L’irlandais est sorti deux fois sur blessure lors des deux oppositions Toulon-Brive l’an dernier. En 2014 en HCup l’irlandais c’était déjà fait un ami toulonnais alors qu’il jouait encore pour l’ulster.

Ailier : Gabriel Lacroix

Le rugby manque à Gabriel et Gabriel manque au rugby. On se souvient encore de ses escapades sur son aile ou dans le cœur du jeu il y a plus de deux ans maintenant. Après de multiples opérations et de nombreuses rééducations, Gabriel a subit l’opération de la dernière chance pour se jambe droite. A 26 ans on veut revoir Gabriel sur un terrain, le joueur y croit et nous aussi.

Centre : Johan Goosen

On en a gros ! Toujours fourré dans les pires affaires du rugby, le caractériel sud-africain s’est encore illustré la saison dernière. D’abord traduit en justice pour dommages et intérêts après une blessure infligée à un ami lors d’une partie de chasse, il a ensuite mis dans l’embarras son club qui l’avait grassement rémunéré, à coup de pot de vin, avant sa signature. Le joueur n’en était pas à son coup d’essai. En 2016, au Racing, il a décidé de partir du jour au lendemain ne souhaitant plus jouer au rugby. Johan concentre toi sur le rugby, tu es bon en plus.

Centre : Pierre-Louis Barassi

Le centre de 21 ans est la révélation de la saison dernière. Champion du monde U20 2018, Barassi a brûlé les étapes, et début 2019 est allé remplacer au pied levé Wesley Fofana pour la coupe du monde, à la surprise générale. Pourtant le talent est indéniable et ces expériences en bleus pourraient le faire arriver à maturité plus vite que prévu. Malheureusement on a trop peu vu le jeune Lyonnais la saison dernière à cause d’une fracture de la pommette. On le retrouvera à son meilleur niveau pour la saison à venir, avec hâte.

Un des premiers exploits de Pierre-Louis Barassi sous les couleurs lyonnaises. Le Tchik-tchak est maitrisé.

Ailier : Damian Penaud

2019 n’a pas été la meilleure année pour Damian Penaud. Ses prestations en bleus toujours pleines de panache et d’envie ont fait plaisir à voir, mais à part ça c’est le néant. Blessé à plusieurs reprises et surtout star des internets, l’ailier clermontois c’est plus illustré par ses facéties sur la toile que sur le terrain avec son club. On le retrouve notamment sans dents après un choc avec son ex-coéquipier Rémy Grosso et en harceleur d’un énergumène de la téléréalité. Ibanez n’a pas hésité à recadrer l’ailier français. On espère que le message a été entendu.

Toujours le mot (mais pas les dents) pour rire. crédit photo : Instagram charlie_sanka

Arrière : Jean-Marcellin Buttin

Tout simplement sous-utilisé par le LOU, Jean-Marcellin Buttin est allé chercher des pâtures plus vertes. Et grand bien lui fasse. Buttin est un bon joueur de rugby, un attaquant né, adepte de la relance et du jeu envolé. On en redemande et son nouveau club lui permettra surement de s’exprimer beaucoup plus que dans le Rhône. Le joueur, Agen et les spectateurs sont tous gagnants.

Les Remplaçants :

Vincent Pelo, Ben Tameifuna, Afa Amosa, Julien Delbouis, Vincent Rattez, Gaëtan Germain et Hugo Bonneval.

La Composition :

On aura à cœur de suivre la “revanche” de ces joueurs pour la prochaine saison. On leur souhaite le meilleur en tout cas.

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