Site icon Café Crème Sport

NHL – Les Penguins, l’inévitable fin de cycle?

Les Penguins sont l’une des franchises les plus marquantes depuis le milieu des années 2000. Sous l’impulsion de Sidney Crosby, les Penguins ont retrouvé les sommets de la ligue parvenant à remporter trois Stanley Cup. Les Penguins sont mêmes parvenus à faire le B2B lors des saisons 2015/2016 et 2016/2017. Le principal architecte de cette incroyable équipe n’est autre que Jim Rutherford, le directeur général de la franchise. Arrivé en 2014 chez les Penguins, il a su trouver les éléments manquants pour faire retrouver la Stanley Cup à Sidney Crosby et ses coéquipiers. Depuis son arrivée à Pittsburgh, il n’a pas hésité à faire les mouvements nécessaires pour permettre à la franchise de se maintenir au sommet de la ligue. Depuis 3 saisons, malgré les nombreux mouvements, la franchise de Pittsburgh semble être en fin de cycle. La franchise a même vu sa série de qualifications consécutives en série s’arrêter à 13 cet été contre les Canadiens lors du tournoi d’accession aux séries. Même si Jim Rutherford s’est toujours refusé à voir le cycle se finir, il semble désormais compliqué de voir les Penguins retrouver une dernière Stanley Cup à moins que Rutherford nous réserve une nouvelle surprise durant cette intersaison. 

Jim Rutherford, l’architecte du cycle victorieux 

Le cycle victorieux des Penguins a commencé à l’arrivée de Jim Rutherford en 2014. Lorsqu’il arrive, l’ancien gardien possède une solide expérience en tant que directeur général. Il sort de 20 ans à la tête des Hurricanes qu’il a emmenés jusqu’à la Stanley Cup en 2006.  De leur côté, les Penguins ont besoin de changement au niveau de la direction. Ils ont alors décidé de congédier  Rejean Shero de son poste de directeur général après plusieurs échecs en série dont le dernier en date contre les Rangers lors des séries en 2014. Les Penguins avaient vu leur avance de 3/1 contre les Rangers s’effondrer en demi-finale de la conférence EST. Mario Lemieux, Ron Burkle et David Morehouse ont alors nommé Jason Botterill comme directeur général par intérim le temps de trouver le candidat idéal pour faire retrouver à la franchise la Stanley Cup. Au terme d’une liste de 30 candidats potentiels, ils ont décidé de se tourner vers Jim Rutherford. Le principal intéressé n’a pas hésité une seule seconde à rejoindre la franchise malgré son contrat avec les Hurricanes:

« Puisqu’il s’agissait des Penguins de Pittsburgh, il ne m’a pas fallu très longtemps pour dire oui »

Jim Rutherford

Son arrivée a entrainé le licenciement de Dan Bylsma, entraineur des Penguins depuis la saison 2008/2009. Il est alors l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire de la franchise avec un bilan de 252-117-32. Durant son passage sur le banc, les Penguins ont remporté la Stanley Cup en 2009, quelques mois après son arrivée. La franchise n’a pas terminé plus bas que le deuxième rang de leur division. A titre personnel, il a ajouté le trophée Jack Adams, récompensant le meilleur entraineur de la ligue en 2011. Son départ a été le premier mouvement de Jim Rutherford. Ses débuts en tant que directeur général sont à l’image du directeur que l’on connaît: agressif. Il décide d’échanger James Neal aux Predators pour récupérer Hornqvist et Spaling. Il nomme aussi Mike Johnston comme entraineur de la franchise, le tacticien des Winterhawks de Portland dans la ligue de Hockey de l’Ouest. Au cours de la saison, il n’hésite pas à faire quelques ajustements en allant chercher des joueurs comme Maxim Lapierre ou encore David Perron. Malgré tous ces mouvements, les Penguins terminent quatrième de la division métropolitaine et échouent dès le premier tour des séries contre les Rangers. Pour sa première saison à la tête de la franchise, les Penguins réalisent leur pire bilan en saison régulière depuis la saison 2005/2006. Une déception du côté de Pittsburgh qui n’a pas freiné l’agressivité de Jim Rutherford.

Le directeur général de la franchise s’est alors empressé de récupérer Phil Kessel chez les Leafs. Cet échange est alors le mouvement de l’été et probablement la pièce qu’il manquait aux Penguins pour retrouver la Stanley Cup. Mike Johnson n’a alors plus le droit à l’erreur: les Penguins sont armés pour la saison avec un trio Crosby/Malkin/ Kessel pour mener la franchise vers les sommets. Mais malheureusement pour lui, le début de saison n’est pas à la hauteur des attentes de la direction. Il est finalement licencié après 28 rencontres avec un bilan de 15-10-3. Il est alors remplacé par Mike Sullivan, l’entraineur des Penguins de Wilkes-Barre/Scranton, la franchise AHL affiliée aux Penguins. Avec Mike Sullivan, l’équipe remonte au classement. Jim Rutherford fait pour sa part les mouvements nécessaires pour permettre à l’équipe d’être performance pour les séries: il récupère les défenseurs Justin Schultz, Trevor Daley et l’attaquant Carl Hagelin. Avec toutes ces améliorations, les Penguins sont intraitables avec leurs adversaires. Ils finissent par remporter cette Stanley Cup qui leur échappait depuis sept ans. Si les Penguins ont retrouvé les sommets c’est grâce à Jim Rutherford qui a su faire les mouvements nécessaires pour faire de cette équipe, une franchise victorieuse. Mais le projet de Jim Rutherford ne s’arrête pas là puisque les Penguins remportent une nouvelle fois la Stanley Cup. Ils deviennent la première équipe à remporter la Stanley Cup deux saisons de suite depuis l’instauration d’une limite à la masse salariale lors de la saison 2005/2006. Le projet de Jim Rutherford a été un incroyable succès pour la franchise. Il obtient logiquement trophée de meilleur directeur général de l’année le 23 juin 2016.

Il est le véritable architecte de ce cycle et de cette équipe qui a marqué l’histoire de la ligue. Après ses deux saisons victorieuses, Jim Rutherford a continué à se montrer agressif pour permettre aux Penguins de continuer à jouer les prétendants au titre. Malheureusement pour lui, après plusieurs dizaines de mouvements, les Penguins baissent de rythme au fur et à mesure des années. Finalement, cette saison 2019/2020 semble montrer que le cycle, entamé par Jim Rutherford, est sur la fin. 

Les prémices d’une fin de cycle

Le plus dur pour une équipe qui réussit à remporter plusieurs Stanley Cup à quelques années d’intervalle est de se maintenir parmi les prétendants à la victoire finale chaque année. Les Penguins, par l’intermédiaire de Jim Rutherford, ont tenté de suivre une trajectoire différente des Blackhawks et des Kings, les deux autres franchises qui ont dominé cette décennie.

La franchise de Pittsburgh a continué à procéder à deux nombreux échanges pour améliorer l’effectif offensivement et défensivement. Jim Rutherford a continué à faire confiance aux cadres de l’effectif qui ont été prolongés les uns après les autres. Et la saison lui a donné raison avec une deuxième place dans la division métropolitaine. Les Penguins terminent la saison avec un bilan de 47/29/6 à seulement cinq points des Capitals. Lors des séries, l’équipe a montré un très bon niveau contre les Flyers en l’emportant en six matchs après une belle démonstration offensive. Lors de cette série, Jake Guentzel s’est révélé comme le futur buteur de la franchise au côté de Sidney Crosby. En demi-finale, les Penguins affrontent leurs ennemis de toujours: les Capitals. L’affiche entre les deux équipes s’annonce très intense avec des Capitals revanchards après plusieurs années de domination des Penguins. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les Capitals ont décidé de jouer très physique face aux Penguins avec un Tom Wilson, auteur de plusieurs jeux dangereux contre Dumoulin et ZAR lors des matchs 2 et 3. Les deux joueurs sont ressortis blessés des contacts avec Tom Wilson. Si Dumoulin a pu continuer à jouer les matchs suivants, ZAR a manqué le reste de la série. Pour son geste contre ZAR, Tom Wilson a été sanctionné de trois matchs de suspension par la NHL. L’absence de ces deux joueurs a été préjudiciable pour les Penguins qui s’inclineront en six matchs contre les Capitals. Cette défaite a été un coup d’arrêt dans le cycle des Penguins alors que l’équipe espérait réaliser l’exploit de remporter une troisième Stanley Cup en autant de saisons.

A l’heure des bilans en fin de saison, il est clair que certains joueurs ont déçu durant les séries. Le premier n’est autre que Derick Brassard. L’ancien joueur des Rangers avait été recruté pour les séries pour améliorer la troisième ligne offensive des Penguins. Malheureusement pour eux, le joueur n’a pas su s’adapter au jeu des Penguins. Ils terminent les séries avec seulement 4 points inscrits en 12 matchs, trop peu par rapport à l’investissement des Penguins pour le récupérer à la mi-saison. L’autre joueur vivement critiqué pour ses séries est Conor Sheary. L’américain termine les séries avec seulement 2 points inscrits en 12 matchs. Des statistiques insuffisantes pour celui qui avait été prolongé lors de l’été 2017. Ces séries ont convaincu Jim Rutherford de l’échanger aux Sabres durant l’été 2018 pour alléger la masse salariale des Penguins. Derrière ce mouvement, les Penguins n’ont pas entrepris beaucoup de changements. Jim Rutherford s’est surtout concentré sur la prolongation des jeunes joueurs comme Rust, Simon ou encore Jarry. Il est aussi allé chercher des joueurs comme Cullen et Johnson pour amener de l’expérience à la franchise. 

Comme à l’heure habitude, les Penguins continuent leur bonne marche en avant pendant la saison régulière malgré quelques périodes plus compliquées. Durant la saison, Jim Rutherford continue à entreprendre les mouvements nécessaires pour améliorer l’effectif, n’hésitant pas à échanger ses picks pour les saisons suivantes. L’objectif est clair pour Rutherford: gagner la Stanley Cup pendant que Crosby et Malkin sont encore à leur meilleur niveau. Durant la saison, le duo Crosby/Guentzel mène les Penguins jusqu’à la troisième place de la division métropolitaine. Pendant les séries, les Penguins affrontent les surprenants Islanders. Alors que les Penguins sont annoncés favoris pour cette série, l’équipe est méconnaissable. Crosby et Guentzel ratent leur série avec un seul point inscrit en quatre matchs et les Penguins sont éliminés en quatre matchs. Une défaite retentissante qui sonne déjà comme la fin d’une ère chez les Penguins. Par rapport à la saison précédente, l’élimination est surprenante avec une défaite au premier tour sans remporter le moindre match. Les Islanders ont asphyxié l’attaque des Penguins pourtant plus expérimentés. 

Jim Rutherford procède alors à un gros changement au sein de l’effectif des Penguins: il décide d’échanger Phil Kessel aux Coyotes pour récupérer Galchenyuk dont le contrat expire à la fin de la saison. Le cas Phil Kessel est l’objet de nombreux débats autour de la franchise. Le joueur est l’un des meilleurs marqueurs des Penguins depuis son arrivée. Il a été l’un des joueurs les plus importants pour les Penguins dans la conquête de la Stanley Cup. Mais après les deux échecs consécutifs en série, Jim Rutherford se devait de faire des changements avec une masse salariale bien remplie. Avec Crosby Malkin et Letang considérés comme intransférables, le troisième plus gros salaire de la franchise est le candidat idéal pour partir. Au-delà des préoccupation concernant la masse salariale, le problème avec Phil Kessel vient aussi de sa relation avec Mike Sullivan. L’entraineur des Penguins et l’ancien joueur des Leafs n’étaient plus sur la même longueur d’onde. Il faut alors trouver une équipe qui convient à Phil Kessel pour que celui-ci n’active pas sa clause de non-mouvement. Finalement Jim Rutherford l’envoie aux Coyotes où Phil Kessel retrouve Richard Tocchet, l’ancien entraineur adjoint des Penguins. A côté de son départ, Jim Rutherford procède à un autre changement important avec le départ de Maatta aux Blackhawks en échange de Kahun. Encore une fois, Jim Rutherford décide de dégraisser la masse salariale de la franchise et d’aller chercher des jeunes joueurs talentueux. Il ajoute, à son attaque, Tanev qui sera très précieux des deux côtés de la glace.

Avec tous ces changements, les Penguins continuent à faire partie des prétendants au titre avec Crosby et Malkin. Lors de cette dernière saison, les Penguins ont réussi à se maintenir dans le haut du classement de la division métropolitaine malgré les nombreuses blessures de Crosby, Guentzel, Dumoulin, Letang, Malkin. Les bonnes performances de l’équipe malgré les nombreuses blessures ont donné des ailes à Jim Rutherford qui a décidé d’apporter quelques améliorations à cette équipe. Il part chercher des joueurs comme Zucker, Marleau ou encore Sheary pour amener de la profondeur à cette attaque des Penguins. Mais lors du tournoi d’accession aux séries, les Penguins ratent encore leur rendez-vous, cette fois-ci contre les Canadiens. Cette nouvelle défaite lors des matchs à élimination est celle de trop. De nombreux cadres n’ont pas évolué au niveau qu’ils ont montré tout au long de la saison en commençant par Malkin qui termine les séries avec un seul point inscrit. Jim Rutherford se retrouve alors face à un dilemme: essayer encore de bousculer l’effectif pour profiter des dernières années de Crosby et Malkin ou déjà commencer à préparer l’après Crosby. Un choix déjà fait par le principal intéressé: les Penguins ne reconstruiront pas tant que Crosby sera là. 

Jim Rutherford et Mike Sullivan: le besoin de renouvellement ?

Le duo a mené les Penguins vers les sommets de la ligue. Ils ont marqué l’histoire de la franchise et sans eux, il est fort probable que la destinée des Penguins aurait été différente. Malgré leur rôle dans l’histoire des Penguins, les deux hommes ne sont pas exempts de tout reproche concernant la chute des Penguins depuis deux saisons.

Le premier est l’architecte de cette équipe. Il n’a jamais hésité à faire des mouvements pour améliorer cet effectif. Il a été cherché des joueurs comme Kessel, Hornqvist ou encore Schultz pour apporter de l’expérience à cette franchise. Mais depuis les deux Stanley Cup, il faut avouer que ces mouvements n’ont pas été très fructueux. Il a été cherché des joueurs comme Brassard, Pearson ou Bjugstad qui n’ont jamais réussi à s’intégrer à l’équipe, finissant par être échangés quelques mois plus tard pour la plupart. Des échanges infructueux qui n’ont pourtant pas arrêté Jim Rutherford. Il a poursuivi dans sa logique de flexibilité en procédant à de nombreux changements pour améliorer l’effectif. Cette technique a connu ses limites cette année comme le montrent les différents témoignages recueillis de manière anonyme par les journalistes de TheAthletic auprès des joueurs. Pour vous remettre dans le contexte, Jim Rutherford a procédé à de nombreux mouvements pour ramener Zucker, Sheary, Rodrigues et Marleau. Des mouvements qui semblent intéressants entre talent et expérience. Mais leur impact dans l’équipe n’a pas été celui attendu. Finalement seul Zucker a apporté quelques choses aux Penguins. Après l’élimination, certains joueurs de l’effectif ont exprimé leur surprise après les échanges de Jim Rutherford:

‘Le directeur général a exprimé le fait qu’il aimait le groupe, qu’il ne voulait pas risquer de perturber notre alchimie. Et maintenant nous ajouter trois nouveaux gars à la date limite des échanges. Je ne sais pas. Cela ne fait pas sens pour moi mais ce n’est pas mon choix’.

Un autre mouvement est incompréhensible aux yeux des fans des Penguins. L’arrivée de Jack Johnson. L’ancien joueur des Blue Jackets ne s’est jamais montré à la hauteur du contrat signé. Ses dernières séries ont été encore plus compliqués. Les Penguins ont encaissé cinq buts lorsque Jack Johnson était sur la glace contre les Canadiens. Son salaire de 3,250 millions de dollars par an pendant encore 3 saisons risque d’être un frein pour l’échanger. Alors Jim Rutherford a-t-il perdu de son génie pour trouver les bonnes affaires pour améliorer l’effectif des Penguins? Pas vraiment. Il a quand même réussi à récupérer des joueurs comme John Marino, pourtant inconnu du grand public. Après une seule saison à Pittsburgh, le jeune défenseur a montré tout l’étendue de son talent, se présentant comme le futur de la défense des Penguins. Il a aussi été cherché des joueurs comme Tanev ou encore Kahun qui ont montré un niveau intéressant cette saison. Enfin, il a su sécuriser très tôt ses jeunes joueurs comme Guentzel, Rust ou encore Jarry. Finalement, il a, comme tous les directeurs généraux, voulu trop bousculer son effectif sans laisser sa chance à celui-ci.

Photo by Jeanine Leech/Icon Sportswire via Getty Images

Pour Mike Sullivan, les critiques se dirigent principalement sur ses choix dans l’alignement de l’effectif. Mike Sullivan devait choisir entre Murray et Jarry pour le poste de gardien numéro un pour la série contre les Canadiens. D’un côté Murray est irrégulier depuis plusieurs saisons, enchaînant les bonnes performances et parfois les matchs plus délicats. De l’autre côté, Jarry s’est révélé cette saison. Ses bonnes performances ont permis aux Penguins de se maintenir dans le haut du classement. Si on prenait juste la saison régulière, Jarry partait avec un léger avantage mais Murray a continué à avoir la confiance de Sullivan grâce à ses performances lors des conquêtes victorieuses des Penguins. Encore une fois, ce choix a divisé au sein du vestiaire même si les joueurs ont été d’accord avec Sullivan grâce à l’historique de Murray dans les séries. Ce choix ne s’est pas révélé payant pour les Penguins, Murray ayant commis quelques erreurs lors de ses confrontations avec les Canadiens. Finalement, Sullivan s’est résolu à faire jouer Jarry pour le dernier match. Il  aura réalisé une bonne performance mais insuffisante pour permettre aux Penguins de l’emporter. Après ces séries, il est probable que les Penguins prolongent Jarry et tentent d’échanger Murray avant la fin de son contrat. Il n’en reste pas moins que Sullivan a toujours privilégié Murray à Jarry ou DeSmith même quand il était en difficulté. Au niveau tactique, Sullivan a montré tout l’étendue de son talent au cours de la saison en s’adaptant au mieux malgré les blessures de ses cadres. Depuis son arrivée, des joueurs comme Rust, Guentzel, Marino ou encore Pettersson ont progressé. Il a su les intégrer au mieux dans l’effectif et leur donner un rôle plus important au fur et à mesure des années. Mais depuis deux saisons, lorsque son équipe se retrouve bousculée dans les séries, il ne semble pas trouver les solutions pour s’adapter. Alors que Schultz et Johnson sont en difficultés depuis deux saisons, Mike Sullivan décide de les aligner ensemble dans cette série. Les joueurs ont été surpris de la réaction de Sullivan après la défaite au match numéro trois: 

‘Je pense que nous méritions d’être engueulé après ce match 3. Mais Sullivan était juste confiant. Il a continué à dire: ‘Je sais les gars que vous êtes déçu et je le suis aussi. Mais restons fidèles à cela.’ Il était positif ce qui était bien. Mais ce n’est pas ce que nous méritions’. 

A la vue de ces déclarations, Sullivan s’est-il trompé dans son approche? Aurait-il dû être plus sévère alors que certains joueurs passaient complètement à coté de leur série? Etait-il dépassé par ses choix? Malgré les mauvaises performances de Schultz et Johnson, Sullivan n’a pas donné sa chance à Chad Ruhwedel et Juuso Rikola. Les deux joueurs auraient pu apporter autre chose à la défense des Penguins qui en auraient eu besoin.

L’équipe a aussi connu des difficultés concernant les unités spéciales, l’équipe n’ayant jamais semblé au niveau sur power play. Avec tous ces secteurs en difficultés, la franchise a décidé de se séparer de trois adjoints de Sullivan: Jacques Martin, Sergei Gonchar et Mark Recchi. Pour l’instant, Sullivan conserve toute la confiance de la direction. Pour l’assister, les Penguins ont décidé de promouvoir Mike Vellucci, l’entraineur de l’équipe AHL affiliée aux Penguins et Todd Reirden, l’ancien entraineur des Capitals. La direction prend la décision de prendre deux adjoints connaissant bien la franchise puisque Todd Reirden a été l’assistant de Dan Bylsma. Il aura la lourde tâche de trouver des solutions dans les secteurs en crise du côté des Penguins: le power play et la défense.

La saison prochaine a déjà commencé du côté de Pittsburgh. Jim Rutherford a récupéré Kapanen en échange du premier tour 2020. Pour ce qui est du reste, les propriétaires des Penguins ont, selon TheAthletic, demandé à Jim Rutherford de réduire la masse salariale de l’équipe. Les mouvements devraient donc être moins conséquents et les Penguins vont surement chercher à s’appuyer sur leurs jeunes joueurs déjà bien installés dans l’effectif. Le cycle n’est pas encore pleinement terminé: il dépendra de la forme de Crosby. Si ce dernier continue à jouer à son niveau, les Penguins continueront à jouer dans le haut du classement. 

Quitter la version mobile