Draft NBA

Draft 2020 Sleepers : ces intérieurs qui peuvent surprendre la NBA (1/3)

Après avoir décrypté les principaux extérieurs attendus en fin de première tour ou au début de deuxième, le CCS s’attaque aux intérieurs ! Qui veut de la viande dans la raquette ? Du stretch four, du contreur, du gros rebondeur… Il y en aura pour tous les goûts ! On commence tout de suite avec deux intérieurs de la Big Ten et un de la Pac-12. Accrochez vos ceintures.

XAVIER TILLMAN

Michigan State forward Xavier Tillman (23) celebrates after a dunk in the first half of their Big Ten basketball game against Wisconsin at the Breslin Center in East Lansing, on Friday, January 17, 2020. (Mike Mulholland | MLive.com)

Date de naissance : 12 janvier 1999 – Classe : Junior

Université : Michigan State Spartans (Big Ten) – Bilan 2019/2020 : 22v/9d
Poste : Ailier-Fort/Pivot (#23)

Mensurations*
Taille : 203 cm – Poids : 111 kg – Envergure : 215,9 cm
(source : sports-reference.com)

Statistiques saison
31 matchs joués // 13,7 pts // 10,3 reb // 3 ast // 1,2 stl // 1,7 blk
32,1 minutes joués/match // 55% FG // 26% 3Pts // 66,7% FT // 2 Tov // 2,6 PF

Celui qui cumule finition, défense et QI basket

Après avoir décrypté l’âme et le cœur des Spartans (coucou Cassius Winston), concentrons-nous sur le poids et la taille. En 2013, alors qu’il n’a que 14 ans et joue pour le Grand Rapids Storm (AAU), Xavier Tillman est mesuré à 1m96. Selon la presse locale, sa domination physique est sans pareille, raflant le titre de MVP du championnat amateur. Tillman dispute ses deux premières saisons de high school avec l’école de Forest Hill où il parvient à hisser son équipe aux demi-finales régionales lors de sa deuxième année. Critiquant le manque de diversité culturelle et ethnique de son école, l’intérieur demande son transfert vers le lycée catholique de Grand Rapids. En dernière année, Tillman mène son équipe à la finale du Championnat et est nommé parmi les finalistes pour le titre de Mr. Basketball.

Noté comme recrue 4 étoiles par les principaux médias spécialisés dans le scouting, Tillman s’engage avec les Spartans dans un anonymat quasi total. Il faut dire qu’à l’été 2017, un autre intérieur débarque, un certain Jaren Jackson Jr. Au cours de sa saison freshman, Xavier Tillman participe à 35 matchs pour seulement 8,7 minutes en moyenne. Mais sa progression est constante. Il perd environ 10kg dans l’année, joue de plus en plus, remporte le titre de joueur ayant le plus progressé chez les Spartans et partage celui de joueur inconnu de la saison. En seconde année, il start 14 matchs dans la saison et aide Michigan State à se hisser au Final Four après une victoire épique contre les favoris Duke. En tant que junior, Tillman est un titulaire indiscutable et remporte le titre de défenseur de l’année au sein de Big-Ten. Que doit-il encore prouvé au niveau universitaire ? Il a remporté trois championnats de saison régulière Big Ten, un titre de tournoi Big Ten et a joué dans un Final Four. Plus important encore, il a obtenu son diplôme en trois ans et est marié et père de deux enfants. Tillman semble être prêt à commencer sa carrière professionnelle.  Classé aux alentours de la 40ème place par les spécialistes, Xavier Tillman a longtemps hésité à laisser son nom pour la draft 2020, avant de finalement maintenir sa candidature. Décryptage.

Xavier Tillman est bon athlète sans pour autant être élite dans ce domaine. Sa physionomie est longiligne avec un cadre massif et bien rempli, que ce soit dans le haut comme dans le bas du corps. L’intérieur des Spartans est mesuré à 2 mètres 03, petit pour un pivot, et pèse 111 kilos, lourd pour un poste 4 moderne. Avec ses mensurations, Tillman a un profil un peu « bâtard », entre deux postes mais cela n’influence pas réellement son impact sur le jeu. En revanche, ce manque relatif d’athlétisme se traduit par un pop verticale assez faible et quelques faiblesses en termes de mobilité notamment dans le changement de direction.

À côté de ce constat physique, Xavier Tillman est un joueur apportant une réelle plus-value des deux côtés du terrain sans pour autant être un game changer. Tillman s’est dévoilé comme l’un des meilleurs finisseurs de cette cuvée avec une palette près du cercle très intéressante et efficace. Avec un placement dans la peinture toujours intelligent, l’intérieur de Michigan State possède un très beau touché des deux mains, utilise bien sa puissance et sa longueur pour se dégager rapidement de son défenseur. Excellent off the ball, Tillman fait un très bon travail de coupe dans la peinture. Il en va de même sur les put backs et les pick and rolls. Il est également un bon joueur de poste avec des prises de positions rapides mais il manque encore de compétences pour être efficace dans ce domaine et ce, malgré un bon jeu de jambes. En revanche, Xavier Tillman est un bon passeur au poste bas qui lit bien le déplacement des défenseurs et trouvant rapidement ses coéquipiers libres. De même sur les P&R ou sur les drives, Tillman peut être comme un passeur élite pour sa taille et son poste avec des prises de décisions rapides, de bonnes mains et un bon QI basket. À contrario, Tillman n’est pas (encore ?) un shooteur. Très peu de tentative, peu de réussite mais il y a des raisons d’espérer des améliorations. Un bon pourcentage aux lancers pour un intérieur (69,5%), une bonne mécanique quoiqu’un peu lente, et des flashs sur pick and pop. Cela prendra du temps, mais Tillman peut devenir un tireur fiable en catch and shoot selon nous.

De l’autre côté du terrain, Tillman est un très bon défenseur d’équipe capable d’être un sérieux protecteur de cercle. L’intérieur des Spartans lit rapidement les attaques adverses, aide très bien sur les rotations et utilise cette anticipation pour bien contester les tirs extérieurs. Avec un très bon timing, Tillman affiche 2,6 contres en moyenne par match. La saison dernière, en 24 minutes en moyenne, il était à 2,8 contres. Cette saison, Tillman affiche un defensive rating (estimation du nombre de points accordés sur 100 possessions) de 86,5 pts, soit le meilleur de la Big-Ten. Sur ses trois saisons, cette statistique est de 88 pts : le 3ème meilleur total d’une conférence rempli de pivot athlétique et dominant. Son defensive win shares est également excellent puisque sa défense aurait contribué à l’obtention de 2,7 victoires pour les Spartans. Il est au premier rang de la Big Ten dans cette catégorie. Cette année sa defensive box plus/minus est de 6,2 soit le plus haut total de NCAA. Il en va de même pour son +/- général. Tillman affiche un très beau +12,6. En accordant seulement 0,69 points par possession, Xavier Tillman mérite sans contestation son titre de défenseur de l’année en Big-Ten.

Dans l’immédiat, Xavier Tillman peut déjà apporter une réelle plus-value dans un effectif NBA. Mature dans le jeu et physiquement, l’intérieur des Spartans est déjà un très bon défenseur et un excellent finisseur. Intelligent et doté d’un bon jeu de passe, Tillman s’inscrit dans la lignée des Draymond Green et des Al Horford, auquel il est souvent comparé. La question demeure sur son potentiel à s’écarter tout comme sa progression qui peut être longue avant d’atteindre son plein potentiel. Tillman constitue une valeur sûre de cette cuvée, à voir quelle équipe voudra miser sur son potentiel.

Hypothèses de sélections

🔹 BOSTON CELTICS (Premier tour – Pick 30) : Défenseur reconnu, intelligent et très bon finisseur… Voici un profil qui va sans doute séduire Brad Stevens et le staff des C’s. Tillman ne peut probablement pas être candidat comme option numéro 1 au poste de pivot dès sa première saison mais il peut clairement trouvé une place dans cette effectif.

🔹PHILADELPHIA 76ERS (Deuxième tour – Pick 34) : Un peu de viande derrière Joel ? Pourquoi pas, avec un profil un peu similaire à Horford, Tillman pourrait apporter sa défense dans la second unit en jouant dans la raquette des Sixers. Il pourrait surtout apprendre d’un gars comme Horford, un beau duo.

🔹SACRAMENTO KINGS (Deuxième tour – Pick 35) : De la défense dans la raquette ? Et bien ici on pense que ça ne ferait pas de mal aux Kings ! Bien évidemment, son style n’est pas très adapté à celui de Sacramento, très orienté sur la vitesse et la transition, mais niveau défensif, Tillman serait le bienvenu.

DANIEL OTURU

Date de naissance : 20 septembre 1999 – Classe : Sophomore

Université : Minnesota Golden Gophers (Big Ten) – Bilan 2019/2020 : 15v/16d
Poste : Pivot (#25)

Mensurations*
Taille : 208 cm – Poids : 108 kg – Envergure : 218,5 cm
(source : sports-reference.com)

Statistiques saison
31 matchs joués // 20,1 pts // 11,3 reb // 1,1 ast // 0,5 stl // 2,5 blk
33,9 minutes joués/match // 56,3% FG // 36,5% 3Pts // 70,7% FT // 3,2 Tov // 2 PF

Celui pour qui progresse à vue d’œil…

Cette cuvée se démarque des précédentes par le nombre de prospects qui jaillissent de l’ombre après être passés sous les radars pendant une ou deux années universitaires. Le nom de Daniel Oturu est à rajouter sur cette liste. Fils d’immigrés nigérians, le pivot est né à Brooklyn et a grandi dans l’état du Minnesota. Oturu a fait ses armes lycéennes dans l’école de Cretin-Derham Hall, à Saint-Paul, Minnesota. Au cours de sa dernière année de high school, Oturu affiche des moyennes de 18,8 points, 11,5 rebonds et 6,1 contres par match. Il emmène son équipe en finale du championnat d’état mais doit quitter ses coéquipiers après une faute technique. Noté recrue 4 étoiles par les principaux médias de scouting, Oturu s’engage avec l’Université de Minnesota et est considéré comme l’une des 50 meilleures recrues de la cuvée 2018.

Sous les ordres de Richard Pitino, Daniel Oturu a un impact direct dans la raquette des Golden Gophers. Il affiche 10,8 points et 7 rebonds en 35 matchs et 23,8 minutes de moyenne. Mais Oturu est gêné par diverses blessures comme en témoigne son opération de l’épaule en début de saison. Minnesota parvient tout de même à se hisser à la March Madness, échouant au second round contre la tête de série n°5, Michigan State (coucou Xavier Tillman). En seconde année, Oturu montre une réelle progression offensive. Deux performances vont d’ailleurs le propulser sur le devant de la scène : le 30 décembre, il compile 21 points et 20 rebonds contre les Panthers de FIU. Puis, le 12 janvier, il inscrit 30 points dans la victoire des siens sur les Wolverines de Michigan. Avec le guard Marcus Carr, Oturu mène l’attaque des Golden Gophers mais le programme rend un bilan mitigé de 15-16. Nommé dans la seconde équipe All Big-Ten et dans la première équipe défensive de la conférence, la côte d’Oturu a connu une impressionnante ascension en vue de la draft 2020.

Approchant les 2 mètres 10, Daniel Oturu possède déjà un cadre solide, encore en développement, et sa longueur de bras est avantage certain pour sa position. En bref, ses mensurations sont dans les standards des intérieurs NBA. Oturu est athlète confirmé avec une belle mobilité mais n’est pas très rapide en ligne droite ou lors de ses déplacements latéraux. Des lacunes relatives qu’il compense très bien par un joli sens de l’anticipation, notamment en défense. En premier lieu, Daniel Oturu apparaît comme un excellent protecteur de cercle. Toujours bien positionné sous le panier, Oturu utilise sa longueur pour contester presque chaque tir. Il tourne à plus de 2,5 contres cette saison, soit 76 blocks, le plus haut total de la Big-Ten. Oturu maîtrise cet art du timing, chronométrant chaque saut pour pouvoir bloquer les tirs adverses. Une qualité qui nous semble pouvoir s’exploiter au niveau supérieur et lui garantir du temps de jeu rapidement. Autre secteur qui impressionne lorsqu’on observe Oturu : son rebond. Cette année, le pivot de Minnesota affiche une moyenne de 11,5 rebonds par match. Son agressivité dans la raquette combinée avec sa belle longueur font de lui l’un des meilleurs rebondeurs de cette cuvée. On retrouve également son sens de l’anticipation lorsqu’il parvient à lire la trajectoire des ballons en sortie de cercle. Une qualité qui lui permet d’être efficace dans sa raquette mais également dans celle des adversaires. Oturu est un excellent rebondeur offensif. Cette saison, il a capté 116 rebonds offensifs, soit le plus haut total de sa conférence, une moyenne de 3,7 par match ce qui équivaut à 15% de tirs manqués par les Golden Gophers.

Daniel Oturu est aussi bon finisseur. Bien que beaucoup de ses occasions surviennent après un rebond offensif, les Golden Gophers ont souvent cherché Oturu au poste bas ou sur des coupes dans la raquette. Avec un joli toucher main droite et une capacité à déplacer son défenseur, l’intérieur a inscrit 0,96 point par possession au poste [78ème centile] et 1,48 sur ses tentatives près du cercle [89ème centile]. Surtout, et c’est ce qui lui vaut une nette progression dans les différentes mock, Oturu a développé son jump shot. Avec une mécanique bien plus fluide que lors de sa première saison, le joueur de Minnesota a montré une surprenante efficacité à mi-distance et même à 3pts. Il affiche un encourageant 47% de réussite au niveau de la ligne de lancer. Pareil pour les tirs extérieurs, Oturu rentre 36,5% de ses 3pts sur 1,7 tentatives par match (contre 0,1 sa première saison). Il affiche notamment un très prometteur 50% à 45 degrés. Il reste beaucoup de travail, notamment dans la régularité, mais Oturu peut devenir une menace sur trois niveaux. Si l’intérieur des Golden Gophers a réellement progressé dans plusieurs secteurs, d’autres restent défaillant. On peut ici évoquer son manque de vision du jeu, notamment en attaque où il garde souvent des œillères et délivre des passes beaucoup trop risquées (2,8 tunovers en moyenne). De même, son jeu de jambes n’est pas optimal et il semble en grande difficulté sur les rotations lorsqu’il se retrouve face à des guards rapides.

Daniel Oturu est assurément l’une des belles surprises de cette saison universitaire atrophiée. Puissant, long, très bon rebondeur, protecteur de cercle… Oturu possède toutes les qualités de ces pivots « unidimensionnels » comme un Clint Capela. Pourtant, l’intérieur de Minnesota a prouvé qu’il était capable d’espacer le jeu avec un jump shot de plus en plus efficace. Sa progression impressionnante entre sa première année et sa seconde peut donner beaucoup d’espoir aux franchises. Son potentiel est certain, reste à savoir quand il l’atteindra.

Hypothèses de sélections

🔹 UTAH JAZZ (Premier tour – Pick 23) : Et oui nous ne sommes pas à l’abri de voir Oturu apparaître au premier tour de la prochaine draft. Avec son style de rime runner et son potentiel offensif sur les trois niveaux, il peut être une belle option derrière Rudy Gobert dans un premier en attendant de développer ses autres armes.

🔹OKLAHOMA CITY THUNER (Premier tour – Pick 25) : Cette option n’est probablement jouable qu’en cas de départ de Steven Adams. Un scénario loin d’être réaliste ou fondé pour le moment. En cas de départ du Kiwi, Oturu peut très bien faire ses armes dans une reconstruction totale du côté d’OKC. Moins plafonné que Noel, il semble être un coup sûr pour l’avenir.

🔹MINNESOTA TIMBERWOLVES (Deuxième tour – Pick 33) : Les Wolves cherchent une option fiable derrière KAT. Avec son talent et son potentiel de scoreur, Oturu peut très bien faire l’affaire. Le joueur de Minnesota semble également très attaché à son Etat, raison suffisante pour séduire les Wolves, peut-être…

ZEKE NNAJI

Date de naissance : 9 janvier 2001 – Classe : Freshman

Université : Arizona Wildcats (Pac-12) – Bilan 2019/2020 : 21v/11d
Poste : Ailier-Fort (#22)

Mensurations*
Taille : 211 cm – Poids : 108 kg – Envergure : 216 cm
(source : sports-reference.com)

Statistiques saison
32 matchs joués // 16,1 pts // 8,6 reb // 0,8 ast // 0,7 stl // 0,9 blk
30,7 minutes joués/match // 57% FG // 29,4% 3Pts // 76% FT // 2,2 Tov // 2,4 PF

Celui qui est taillé pour la modernité

Après avoir décrypté le meneur Nico Mannion et l’arrière Josh Green, attardons nous sur un troisième prospect du programme d’Arizona éligible à la draft 2020 : Zeke Nnaji. Comme Daniel Oturu, Nnaji a grandi dans le Minnesota et son père est nigérian. Il fait ses gammes dans le lycée Lakeville North avant d’être transféré à Hoptkins, toujours dans le Minnesota. Lors de sa dernière année de high school, Nnaji affiche des moyennes impressionnantes de 24,1 points et 9,4 rebonds par match. Surtout, il conduit son équipe au titre du championnat d’état avec 14 points en finale. Grâce à ses performances, il obtient le statut de recrue 4 étoiles par la plupart des médias spécialisés (sauf Rivals qui lui donne la note de 5 étoiles). Il rejoint alors les Wildcats comme la troisième recrue du programme la mieux classée derrière Mannion et Green.

Sous les ordres de Sean Miller, Zeke Nnaji a surpassé les attentes cette saison. Le programme attendait beaucoup de la star lycéenne Nico Mannion qui a déçu tout au long de la saison. Après un début d’exercice remarquable et un run de 9 victoires consécutives, les Wildcats ont connu des hauts et des bas au sein de la Pac-12. Au final, et malgré quelques éclairs de grandeur comme la victoire contre Arizona State fin janvier, le programme termine avec un bilan global de 21-11 (10-8 en conférence) et surtout, sans classement national. Si la déception est évidente pour les Wildcats, Zeke Nnaji apparaît comme le rayon de soleil du programme. Avec ses 16,1 points et 8,6 rebonds par match, l’intérieur est nommé dans la première équipe de la Pac-12, dans la première équipe des freshmen et glane l’honneur du joueur de première année de la conférence. Sa côte n’a cessé de grimper en vue de la prochaine draft et il pourrait bien viser une sélection au premier tour.

Plus de 2 mètres 10, une belle envergure et surtout un athlète d’une fluidité impressionnante. Zeke Nnaji est assurément l’intérieur le plus explosif de cette cuvée 2020. Son cadre est encore en développement, mais ses qualités athlétiques sont déjà élites. Son physique est NBA ready sans aucun doute. Zeke Nnaji semble très bien adapté au jeu dynamique et espacé de la NBA moderne. Explosif, dynamique, l’intérieur des Wildcats possède un second saut bluffant lui permettant d’être un bon rebondeur offensif (3,1 par match) et une menace constante dans la raquette adverse. Nnaji est un finisseur très prolifique, obtenant la plupart de ses occasions par des déplacements intérieurs intelligents, des coupes astucieuses, de puissants dunks dans le trafic ou sur des coast-to-coast. Il inscrit 1,28 point par possession sur ses tirs près du cercle. Rapide, il a un bon sens du panier, un beau touché des deux mains même s’il ne fait pas toujours dans la finesse. Son jeu au poste est encore très perfectible mais son agressivité lui permet de se rendre souvent sur la ligne des lancers, domaine où il obtient de beaux résultats pour un intérieur avec 76% de réussite sur 6,3 lancers en moyenne.  L’échantillon de ses tirs extérieurs est faible avec 0,5 tentatives par match, mais sa mécanique est plutôt prometteuse même s’il y a du travail. Il faudra patienter pour le voir capable d’espacer le jeu mais il en a le potentiel.

En défense, Nnaji se donne sans compter, comme en attaque. Cette énergie qui le caractérise est un plus dans la défense d’équipe mais il a encore beaucoup de défauts dans ce domaine. Sa mobilité lui permet de sortir de la peinture pour intervenir rapidement sur les extérieurs. Nnaji sait utiliser sa détente à certaines occasions mais manque d’intuition pour devenir un protecteur de cercle fiable. Meilleur rebondeur offensif que défensif, Nnaji n’utilise pas encore correctement son corps pour se placer sur les trajectoires. Autre défaut apparent, l’intérieur des Wildcats doit davantage prendre soin du ballon. Avec 2,2 pertes de balle par match, Nnaji paye son manque de handle. Avec une conduite de balle trop haute et trop hésitante, l’intérieur d’Arizona n’est d’une grande sécurité balle en main. De même, son corps manque un peu de robustesse ce qu’il lui vaut d’être bousculé par des intérieurs plus puissant. Enfin, Nnaji joue, un peu comme Oturu, avec des œillères. Dans une équipe talentueuse comme Arizona, il aurait dû afficher plus de passes décisives cette saison (0,8 par match).

Nnaji est un joueur très énergique, doté d’un dynamisme impressionnant. Bon finisseur, bon rebondeur, mobile en défense, l’intérieur des Wildcats présente de nombreuses caractéristiques pour séduire la NBA. En revanche tout son talent semble encore brut. Nnaji a des failles dans beaucoup de domaines mais il peut espérer obtenir des minutes grâce à son intensité. Si une franchise tente le coup en le sélectionnant, ça sera un (beau) pari sur l’avenir.

Hypothèses de sélections

🔹 NEW-YORK KNICK (Premier tour – Pick 27) : Du spectacle à New-York !!! Et oui avec son dynamisme, Zeke Nnaji semble avoir le profil pour enfiler le maillot bleu et orange des Knicks. Sur le banc des Knicks, il pourrait être un energizer précieux. De plus, s’il confirme son potentiel, Nnaji peut espérer grapiller de nombreuses minutes au cours de la saison. Avec Thibs comme coach, il améliorera sa défense, une bonne chose.

🔹CHARLOTTE HORNETS (Deuxième tour – Pick 32) : Qui derrière PJ Washington sur le poste 4 à Charlotte ? Pas grand monde… Dans une franchise en reconstruction, Nnaji aura le temps de parfaire son jeu et de développer plusieurs secteurs encore défaillant.

🔹NEW ORLEANS PELICANS (Deuxième tour – Pick 37) : Avec son profil dynamique, Zeke Nnaji pourrait donner une solide alternative en sorti de banc à Nico Melli, plus orienter sur le tir extérieur. Finisseur talentueux, Nnaji pourrait reprendre le rôle Zion dans certains système et peut-être participer à la création d’une véritable identité de jeu à NOLA.

Retrouvez ici nos profils détaillés de la Draft NBA 2020 :

Draft 2020 Sleepers (4/4) : trois extérieurs qu’on oublie pas

Draft 2020 Sleepers (3/4) : ces extérieurs qui peuvent diviser

Draft 2020 sleepers (2/4) : Grant Riller, Isaiah Joe, Desmond Bane

Draft 2020 Sleepers (1/4) : Leandro Bolmaro, Tyrell Terry, Devon Dotson

Precious Achiuwa
Tyrese Maxey
Tyrese Haliburton
Vernon Carey Jr.
Nico Mannion
Jaden McDaniels
James Wiseman
RJ Hampton
Onyeku Okongwu
Cole Anthony
Saddiq Bey
Obi Toppin
Isaac Okoro
Devin Vassell
Deni Avdija
Kira Lewis Jr.
Killian Hayes
Patrick Williams
LaMelo Ball
Aaron Nesmith
Josh Green
Théo Maledon
Isaiah Stewart

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