Hockey

NHL – Joueurs autonomes : qui a réussi son marché ?

Voilà maintenant une semaine que le marché des joueurs autonomes s’est ouvert en NHL. Une périodicité inédite où les joueurs libres canadiens ont du jongler entre les appels des franchises et la dinde de Thanksgiving (12 octobre au Canada). La frénésie qui, d’ordinaire rythme le marché des agents libres, s’est transformée cette année en enchaînement de décisions énigmatiques sur fond d’incertitudes financières. Quoiqu’il en soit, la plupart des vedettes ont signé dans de nouvelles franchises, des transactions d’ajustements ont été effectués et nous pouvons déjà distinguer les vainqueurs de cette période particulière. Analyse et décryptage de ceux qui ont réussi cette première semaine du marché des agents autonomes.

Ces franchises qui ont de l’espace sous le plafond salarial

Ce n’est pas une surprise, ce marché des joueurs autonomes intervient dans un contexte financier très difficile pour la Ligue et ses franchises. La nouvelle convention collective a convenu d’un gel du plafond salarial à 81,5 millions de dollars et les conséquences ont été perceptibles dès les premières heures de l’ouverture du marché. Au premier rang des gagnants on retrouve tout naturellement ces franchises qui disposent d’une marge salariale suffisante pour encaisser des salaires nocifs pour les organisations dans le rouge.

COLORADO AVALANCHE
Pourquoi diable, les franchises continuent-elles à faire affaire avec Joe Sakic ? Les Avs sont déjà des prétendants à la Coupe Stanley, possèdent un noyau de jeunes excellents et sont dans une situation financière plus qu’avantageuse dans le contexte actuel. Un conseil, si Super Joe vous appelle, ne décrochez pas, l’ex-star du Colorado est un véritable charognard (dans le sens « opportuniste », rassurez-vous, on adore les manœuvres de Joe).

Le DG de l’Avalanche est parvenu à récupérer le puissant ailier des Blackhawks, Brandon Saad, ainsi que le jeune défenseur Dennis Gilbert, en échange de Nikita Zadorov et Anton Lindholm. Zadorov était un agent libre avec restriction, il a signé sa clause de 3,2M$ avant d’arriver à Chicago. Le puissant défenseur de 25 ans est assurément un bon coup pour les Hawks mais la perte de Saad est trop conséquente pour que cette transaction soit gagnante/gagnante. Brandon Saad, 27 ans, double vainqueur de la Coupe avec Chicago, est d’une régularité presque sans faille. Très peu blessé, trois saisons à plus de 50 points, flirtant toujours avec les 20 buts en saison, Saad sera un renfort précieux sur le deuxième ou troisième trio des Avs. La cerise sur le sundae ? Les Hawks devront régler 1 M$ des 6M$ du salaire de Brandon Saad pour la prochaine saison.
De même, les Avs se sont emparés du défenseur Devon Toews en l’échange de deux choix de repêchage de second tour (2021 et 2022). Sans perdre l’un de leurs jeunes talents, les Avs mettent la main sur un défenseur en pleine progression, précieux pour les Isles en Séries. A seulement 26 ans, Toews a le potentiel pour être dans le Top 4 des défenseurs du côté du Colorado la saison prochaine. Auteur de 28 points en saison régulière et 10 en séries, Toews vient plus que compenser le départ de Zodorov. Dans les deux cas, les Avs ont profité de leur espace salarial pour encaisser des salaires que les autres franchises ne pouvaient se permettre de payer. Plus encore, Colorado a également réussi à conserver Ryan Graves pour 3 ans et un salaire annuel de 3,16M$. Les Avs ont réalisé un recrutement intelligent et opportuniste.

JETS, DEVILS, CANUCKS
Les Avs ne sont pas les seuls à avoir profiter de leur situation financière. Parmi ces franchises opportunistes on retrouve notamment les Jets de Winnipeg qui ont signer le centre Paul Stastny, coupé les Golden Knights. Vegas avait besoin de se débarrasser de certains gros salaires pour signer Alex Pietrangelo. Avec ses 6,5M$ de salaire annuel, Stastny avait le profil idéal du sacrifié. Le vétéran de 34 ans retrouve ainsi les Jets après les avoir quitté il y a deux ans lors de l’expansion de Vegas. Auteur de 38 points en 71 matchs de saison régulière et 9 points en Séries, Stastny est l’une des victimes collatérales des folies de Vegas sur ce marché 2020.

Stastny sous le maillot des Jets en 2017

Les Devils eux ont réussi à attirer les deux contrats expirants Andreas Johnsson (Toronto Maple Leafs) et Ryan Murray (Columbus Blue Jackets). Le premier, ailier-gauche de 25 ans, sort d’une saison ternie par les blessures mais ses débuts en NHL sont plutôt prometteurs. Le deuxième, plus inconstant et plus fragile, sera tout de fois précieux pour encadrer le jeune effectif des Devils. Avec la signature de Corey Crawford, l‘organisation du New-Jersey semble en bonne voie pour réussir son intersaison. Dans cette catégorie, et dans une moindre mesure, ajoutons également les Panthers de Floride qui ont réussi à acquérir Markus Nutivaara aux Jackets pour les mêmes raisons ou l’attaquant Nick Bjugstad des Penguins en échangent d’un choix de 7ème ronde. Enfin, il faut évoquer les Canucks de Vancouver qui ont réussi à signer Nate Schmidt, pour les mêmes raisons que Paul Stastny. Nous reviendrons sur ces deux franchises plus tard…

Vous l’aurez compris, le contexte particulier de ce marché des joueurs autonomes à donner l’avantage à ces franchises qui ont su gérer leur espace salarial lors des dernières saisons. Coup de chapeau aux Avs qui ne se sont pas contenter de sauter sur toutes les occasions laissées par ce marché, mais on su garder la tête froide pour recruter intelligemment.

Ces franchises qui ont visé juste

Lors de chaque marché des agents libres, chaque directeur général de chaque franchise a une stratégie bien établie avec des postes ciblés et une liste de noms déjà établie. A ce jeu, certaines franchises se démarquent par un recrutement intelligent et efficace.

MONTREAL CANADIENS
Il y a trois jours, mardi 13 octobre, Marc Bergevin, le DG du CH, a expliqué en conférence de presse qu’il était pleinement satisfait de son marché.

« Nous avons fait de grands changements. Nous avions quatre cases à remplir et nous avons réussi. Nous sommes satisfaits de notre équipe et emballés pour la prochaine saison. J’espère que nos partisans le sont également. »

Tout a commencé avant l’ouverture du marché quand les Canadiens sont parvenus à signer un solide gardien réserviste en la personne de Jake Allen le 2 septembre. Prolongé dans la foulée pour deux ans, l’ex-gardien des Blues, âgé de 30 ans, a le profil de la doublure idéale pour Carey Price. Ensuite, le CH était la recherche de force et d’expérience pour renforcer la profondeur de ses lignes. Chose faite avec les signatures du défenseur Joel Edmundson et de l’attaquant spécialiste des jeux de puissance, Josh Anderson. Deux gros gabarits qui viennent apporter de la rudesse dans cette équipe de Montréal qui a souffert physiquement dans leur participation aux Séries.

Enfin, Bergevin avait ciblé l’importance de recruter un buteur capable d’amasser plus de 20 filets par saison. Tyler Toffoli est l’homme de la situation pour Bergy. A 28 ans, l’ailier était considéré comme l’un des agents libres attractifs de ce marché. Peu utilisé du côté des Kings où il parvenait tout de même à briller, notamment en 2015-16 lorsqu’il a inscrit 31 buts, Toffoli a montré tout l’étendu de son talent avec les Canucks inscrivant 6 buts en 10 matchs. Un gardien suppléant, deux costauds pour les rotations et un buteur sur l’aile, le pari semble victorieux pour Bergevin. Le CH s’est renforcé intelligemment, laissant de côté de potentielles vedettes qui auraient condamner le plafond salarial, afin d’avoir un effectif équilibré pour la saison prochaine. Montréal est attendu en Séries la saison prochaine. Plus encore, l’une des belles satisfactions de ce début de saison morte pour les Habs, c’est l’attractivité de ses deux centres : Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi qui seraient à l’origine de la signature de Toffoli. Plutôt prometteur. Ajoutons aussi le nouveau contrat signé par l’âme de Montréal, Brendan Gallagher. 6 ans pour le combattant, ça peut-être long pour certains, mais imaginez la réaction des partisans si Bergy avait laissé filer Gallagher…

DETROIT RED WINGS
Steve Yzerman s’est lui aussi illustré parmi les DG ayant réalisé des choix intelligents dans leurs recrutements. On le sait, le plan quinquennal des Red Wings commence dès la saison prochaine et les choix effectués sont plutôt cohérents avec le projet de la franchise. Des choix divergents pouvant aider l’équipe sur le court comme le long terme. Surtout, Yzerman a réussi à obtenir des contrats avantageux qui ne comprennent pas une grosse prise de risque pour la franchise. Détroit a donc signé deux attaquants : Vladislav Namestnikov (2 ans pour 4 M$) et Bobby Ryan (1 ans pour 1M$). L’un peut être très performant lorsqu’il est épargné par les blessures, l’autre est un vétéran capable de mener une équipe de jeunes tout en étant précieux sur la glace. Les Wings engagent aussi les défenseurs Jon Merill, Troy Stetcher et l’expérimenté Marc Staal afin de rendre stable la ligne bleue.

En gros, pour les joueurs de champs, Yzerman a donné des contrats de deux ans pour ceux qui ont prouver leur talent mais semblent inconstants (Namestnikov & Stetcher) et des contrats d’un an pour les vétérans. Ajoutons à ces mouvements la signature de Thomas Greiss pour deux ans (5,2 M$), auteur belle saison sous les ordres de Barry Trotz, qui vient remplacer Jimmy Howard très limite la dernière saison. Le gardien allemand de 34 ans sera sûrement précieux dans les cages de Détroit. Yzerman réalise un excellent début d’intersaison en attirant des joueurs d’expérience tout en s’accordant une belle flexibilité pour le prochain marché des joueurs autonomes.

Les Canadiens et les Red Wings font parties de ces franchises qui se sont activées sur le marché en réalisant des coups en harmonie avec leurs projets, que ce soit des joueurs fonctionnels ou en obtenant des contrats adaptés. Nous aurions pu ajouter les Caps avec l’obtention de Lundqvist, ou encore Vegas, mais pour les Knights le bilan a dressé est un peu plus complexe.

Les gardiens passent à la caisse

Si on devait distinguer une seule classe de joueurs ayant remporter ce marché des agents libres 2020 ce serait bien les gardiens. Pas moins de 8 gardiens ont changer de chandail, quelques uns ont signé de gros contrats, et d’autres prolonger sous les couleurs de leurs franchises.

Récapitulatif des mouvements chez les gardiens : Henrik Lundqvist quitte New-York pour Washington, Braden Holtby rejoint Vancouver, Jacob Markstrom prend la direction de Calgary, Cam Talbot sera le gardien du Wild et Corey Crawford rejoint les Devils. Ajoutons à cela les quelques mouvements d’avant l’ouverture du marché, Matt Muray pour les Sens, Dubnyk aux Sharks et Jake Allen au CH. Murray qui a signé une prolongation, tout comme Anton Khudobin aux Stars de Dallas.

Comme nous avons les étudié il y a quelques semaines, les gardiens de but, et notamment les duos, tiennent une place importance dans la réussite d’une franchise et peuvent faire la différence entre une bonne et une mauvaise saison. Les spécialistes l’avaient détecter, ce marché des joueurs autonomes serait animé par le mouvement des gardiens. Pourtant, avec les exigences financières, certains étaient stressés pour leur avenir. C’est le cas de Cam Talbot :

« Tu vois les autres noms des gardiens disponibles, et tu sais qu’il pourrait manquer de places pour certains gars. Alors c’est très éprouvant, très stressant. Pas seulement pour moi, mais pour ma femme aussi. Tu ne sais jamais. »

Les gardiens font toujours l’objet de controverse au moment des signatures de contrats. Poste très instable en terme de régularité, signer un gardien est toujours risqué. Cette année, quelques équipes ont tenté de limiter ces risques en offrant des contrats à court terme. C’est le cas des Caps pour le King Lundqvist qui aura l’occasion de pourchasser une Coupe dans une équipe de prétendant tout en servant de formateur à Ilya Samsonov, pendant une année. Il va de même pour Corey Crawford aux Devils qui aidera sans aucun doute MacKenzie Blackwood pour la saison à venir ou encore, dans une moindre mesure, de Braden Holtby en tandem avec Thatcher Demko. Des engagements à court terme avec des jeunes gardiens à développer, voilà des coups intelligents. On peut citer celle de Cam Talbot ou celle de Thomas Greiss. Deux gardiens qui ne changeront pas l’avenir d’une équipe mais, et notamment pour Greiss, ont réalisé des performances très bonnes au cours des dernières années et n’ont peut-être pas reçu l’attention qu’ils méritaient.

D’autres signatures sont un peu plus délicates, notamment lorsqu’on regarde les montants des contrats. Matt Murray n’a que 26 ans et a déjà l’étiquette de double champion. Il a signé pour 25M$ sur 4 saisons avec les Sens, un accord qui lui met une grosse pression sur les épaules. A voir s’il peut guider les Sénateurs vers un retour sur les devants de la scène. Il en va de même pour l’ex-gardien des Canucks, Jacob Markstrom. C’est un très bon gardien en ce moment, mais un contrat de six ans et 36M$ pour un futur joueur de 31 ans est synonyme d’une grande confiance accordée à ses perspectives à long terme. 

Enfin le dernier groupe concerne les équipes qui ont paraphé un nouveau contrat avec leurs gardiens. Le plus intrigant ici est évidemment les Golden Knights avec le retour de Robin Lehner sur un contrat de 5 ans et 25M$. On croyait que la signature allait nécessiter un échange Marc-André Fleury, mais cela ne s’est pas produit. Si l’on en croit le directeur général des Golden Knights, Kelly McCrimmon, cela n’arrivera pas. Une manœuvre qui signifie que les Golden Knights disposeront d’un plafond salarial de 12 millions de dollars pour leur poste de gardien de but au cours des deux prochaines années. Dallas a, sans surprise, prolonger Anton Khudobin. Une évidence au vue des performances du gardien russe en Séries. L’année prochaine, les Stars auront 8M$ de leur masse salariale réservés aux gardiens de but. Enfin, c’est peut-être la re-signature la plus discutable : celle de Mike Smith chez les Oilers. Alors qu’Edmonton ont réalisé de bons coups avec la signature de Tyson Barrie et Kyle Turris sur le court terme, la prolongation d’un gardien loin de réaliser des performances à la hauteur des ambitions de l’équipe pourrait relativiser la bonne intersaison des Oilers.

Le choix des vedettes

Avant l’ouverture du marché, nous vous avions proposé un article sur les meilleures cibles de ce que les américains nomment la Free Agency. Nous avions identifié Taylor Hall, Alex Pietrangelo et dans une moindre mesure, Torey Krug. Tous ce sont engagés avec de nouvelles franchises. Si d’un point de vue individuel, chacun a obtenu ce qu’il voulait, sur le plan collectif, le bilan est plus discutable.

HALL CHEZ LES SABRES : Gagnant/Gagnant ?

Taylor Hall était le meilleur attaquant disponible lors de cette saison morte inédite. Après avoir été échangé deux fois au cours des quatre dernières années, l’ailier de 28 ans a finalement eu la chance de choisir sa nouvelle franchise. Un luxe pour le vainqueur du Trophée Hart 2018.  Hall était ouvert à tout en termes de structure, mais a déclaré que sa priorité n° 1 était de gagner. Alors lorsque nous avons appris que Hall allait s’engager avec les Sabres, l’incompréhension a envahit le monde du hockey. Oui, c’est l’équipe avec la plus longue sécheresse en Séries éliminatoires de la NHL. A ce sujet, Hall déclare :

« Quand vous êtes capable de regarder au-delà du brouillard qui a entouré les Sabres ces deux dernières années, vous voyez une équipe avec des joueurs d’élite, un propriétaire qui est vraiment engagé à construire une équipe prétendante et un entraîneur qui, à mon avis, peut tirer beaucoup de profit chez ses joueurs. »

Outre le projet sportif, c’est bien sûr la présence d’un des meilleurs centres de la Ligue, Jack Eichel. En plus de former l’un des duos les plus excitants de NHL, cette association pourrait bien augmenter la valeur du prochain contrat de Hall. Car oui, Taylor a signé pour 8M$ sur 1 an. L’idée est claire : pour Hall, il s’agit de voir ce que l’association avec Eichel donne. En cas de réussite individuelle mais pas collective, il aura le loisir de tester de nouveau le marché la saison prochaine. En cas de réussite collective, rien n’empêche à Hall d’écouter les propositions des Sabres. Pareil pour Kevyn Adams. Le DG de Buffalo offre une vedette à Eichel et Dahlin mais sur un court terme, ce qui limite les risques. Si tout ce passe bien, on criera au génie. Si l’alchimie ne prend pas, au revoir Hallsy. Sans contestation possible, cette signature est gagnante/gagnante et pourrait même marquer un tournant pour la franchise.

✅ & ❌ PETRO VAINQUEUR, VEGAS DANS LE ROUGE ?

La pression des partisans n’a pas fonctionné sur les Blues de St-Louis. Pietrangelo a déclaré après sa signature avec Vegas qu’il aurait voulu rester avec les Blues mais le directeur général Doug Armstrong n’a pas renoncé à sa position, celle de ne pas donner autant que Petro souhaitait pour garder une certaine marge pour l’avenir de la franchise. Les Blues étaient évidemment la première option de Petro, mais devant l’échec des négociations, le désormais ex-capitaine de St-Louis avait une belle position de repli : Las Vegas. C’est une équipe en compétition pour la Coupe Stanley dans un marché incroyable. Mieux encore, ils ont remis à Pietrangelo le contrat qu’il souhaitait pour la tranquillité d’esprit : sept ans, une clause de non-mouvement complète et 35 millions de dollars sur ses 61,6 millions de dollars payés en bonus. Seule la dernière année de son contrat ne contient pas d’argent bonus garanti. Les années 4 à 6 de son contrat en contiennent 22 millions de dollars. L’agent Mark Guy a réalisé un excellent travail pour son client, obtenant ce qu’il souhaitait en terme financier et dans une équipe prétendante à l’Ouest. Mais pour le reste, Vegas a dû faire gros sacrifices pour pouvoir dérouler le tapis rouge à Petro. Vegas était déjà serré au niveau du plafond, alors la signature de Pietrangelo les a forcés à vendre le défenseur Nate Schmidt, 29 ans, Top 4 des Knights pour un simple choix de troisième ronde dans deux ans. Il en va de même pour Paul Stastny. L’analyste Brian Burke déclare à ce sujet :

« Une partie du problème à Vegas sera qu’ils ne pourront pas continuer à faire venir des gars et leur donner des accords à long terme et à les abandonner après deux ans. Cela va devenir très vieux. C’est presque le cycle d’une équipe junior quand vous venez ici, vous construisez pendant deux ans et ensuite vous remplacez tout le monde. Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne dans la NHL et les joueurs autonomes arrêteront de venir ici s’ils réalisent que dans deux ans, ils seront coupés. »

Cette signature va-t-elle défaire la réputation de la franchise sur le long terme ? Réponse dans quelques années. Une chose est certaine, Vegas est bien armé pour conquérir le Coupe cette année encore. Peut-être plus que jamais.

Dans ce marché si particulier, les vainqueurs ont plusieurs visages. Des franchises qui profitent de l’asphyxie financière de certaines organisations, d’autres qui ont réussi à combler les trous de leurs effectifs ou tout simplement des gardiens et des vedettes qui encaissent sur le court ou le long terme. Nous avons assisté à un début de marché des joueurs autonomes atypique où les contrats courts étaient la norme, sans risque et peut-être le meilleur pari pour l’avenir. Certains ont hypothéqué leur avenir alors que d’autres ont profiter de la conjoncture économique pour essayer des associations sans se mettre dans le rouge. Il reste encore du beau monde disponible, et nous pourrons tirer un bilan plus définitif dans quelques semaines. En attendant, restez branché, il se peut que nous nous attardions rapidement sur les perdants de ce début de « Free Agency ».

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