Draft NBA

Draft 2020 sleepers intérieurs : ces “skinny” qu’on n’oublie pas 2/3

Ils sont intérieurs, ils pèsent 100 kilos ou moins et vont probablement flirter avec le premier tour le 18 novembre prochain. Gros plan aujourd’hui sur 3 prospects “weight watchers” en la personne de Paul Reed (DePaul), Killian Tillie (le frenchie de Gonzaga), et Aleksej Pokusevski (Olympiakos BC). Qui de ces joueurs seront appelés par Adam Silver (premier tour) ou Mark Tatum (second tour) ? La rédac basket du CCS vous donne des éléments de réponse.

PAUL REED

Paul Reed crédit : DePaul Blue Demons

Date de naissance : 14 Juin 1999 – Classe : Junior

Université : DePaul Blue Demons (Big East) – Bilan 2019/2020 : 16v/ 16d
Poste : 4/5 (#4)

Mensurations*
Taille : 206 cm – Poids : 100 kg – Envergure : 218 cm
(source : basketballrealgm.com)

Statistiques saison
29 matchs joués // 15,1 pts // 10,6 reb // 1,6 ast // 1,8 stl // 2,5 blk
31,7 minutes joués/match // 51,6 % FG // 30,8% 3Pts // 73,8% FT // 2,28 Tov // 2,9 PF

Celui qui peut jouer plus grand que sa taille

Paul a grandi en Floride à Orlando avec sa mère et ses 4 sœurs. Si le nom vous dit quelque chose ce n’est pas illogique, Paul Reed Sr était un joueur de basket pro sortit d’Old Dominion qui a notamment sévi sur les parquets de Pro B en France (Rueil et Orléans) au début des années 2000. Une famille sportive car on retrouve dans l’arbre généalogique un oncle (Mike Sims Walker) qui a joué wild receiver en NFL pour Jacksonville et St Louis. Il a fait toute sa High school à Wekiva High School en Floride. Il cumulera lors de sa saison senior 18,2 pts et 11,4 rebonds. Évalué comme un prospect 3 étoiles, il aura des propositions pour les universités de Clemson, Kansas State, Rutgers et Murray State. Il choisira finalement de rejoindre DePaul et la Big East. Son année freshman est timide, et Paul joue les utilitaires en sortie de banc. Il intègre le 5 de départ lors de sa saison sophomore. Il se révèle aux yeux de tous en cumulant 12,3 pts 8,5 rebonds et 1,5 contre en moins de 27 minutes. Le floridien est élu Most improved Player de Big East. Lors de sa saison Junior, Reed est bien installé à DePaul, titulaire indiscutable, il manquera néanmoins 3 matchs à cause d’une gêne à la hanche. Il formera avec le meneur Charlie Moore la colonne vertébrale offensive des Blue Demons. Après un départ canon, les joueurs de l’Illinois s’écrouleront complètement après le mois de décembre, en ne remportant que 4 des 20 derniers matchs. Sur cette saison il tournera à un double double de moyenne, 15,1 pts / 10,7 rebonds. Des chiffres suffisamment conséquents pour s’attirer les faveurs des scouts NBA ?

Paul Reed cette saison a surtout joué poste 4, laissant le poste 5 à Jaylen Butz. Physiquement, c’est un joueur très élancé, fin, avec de longs segments comme en témoignent ses 218 cm d’envergure. Avec ses 100 kgs, on ne peut pas dire que c’est un poids lourd loin de là, en revanche le garçon compense son manque de puissance par une rapidité dans les courses et une bonne mobilité latérale. Qui dit poste 4 dit shoot dans le basket moderne. On touche ici le paradoxe du floridien d’origine. Les pourcentages sont honorables (11ème au True Shooting percentage en Big East) pourtant la mécanique de tir est très suspecte. C’est un mélange subtil et délicat de Markelle Fultz et Michael Kidd-Gilchrist. Le coté saccadé du premier à son arrivée dans la grande ligue et le coude très rentré du second. Visuellement, âmes sensibles et esthètes  s’abstenir ! A noter que ces défauts sont très visibles sur catch and shoot dans le jeu mais que ses lancers francs sont beaucoup plus propres techniquement parlant. Ses 71 % de réussite dans les shoots près du cercle sont aussi en trompe-l’œil. Le natif d’Orlando ne possède pas des mains exceptionnelles sur les hooks shot, en revanche il est très actif au rebond offensif et possède un second saut très rapide qui lui permet de mettre souvent “le couvercle sur la marmite” pour reprendre l’expression de Jacques Monclar. Il est d’ailleurs 4ème dans le put back scoring dans sa conférence. Balle en main et malgré ses bras tentaculaires, Reed montre une faculté étonnante à dribbler pour un bigman. Vous l’avez compris offensivement, c’est un intérieur qui score en mouvement et qui sait aussi aller chercher les points tout seul grâce à son instinct de rebondeur et ses 3,3 rebonds offensifs par matchs. Cet instinct au rebond, le blue demon l’utilise aussi en défense. Malgré quelques placements aléatoires sur non porteur de balle et dans les aides, il s’illustre dans ce coté du jeu. Son physique est un frein face a des joueurs puissants pourtant grâce à la bonne utilisation de ses longs bras, il sait se montrer dissuasif et actif pour piquer la gonfle (2,6 contres et presque 2 steals par matchs). Doté d’une bonne vitesse de pieds, il est capable de switcher sur des joueurs plus petits. Volontaire, le plus gros problème en défense de Paul Reed est sa propension à être en foul trouble ( 3 fautes par matchs).

Pas assez shooteur pour être ailier fort, trop léger/petit pour être 5, Paul Reed se trouve un peu dans une zone grise. Il y a pourtant bien des choses à apprécier chez cet intérieur : son impact défensif, sa protection du cercle, sa rapidité dans les phases de transitions et son hustle devraient lui ouvrir les portes de la NBA. Un projet à moyen terme car le garçon va devoir passer par la case prise de masse avant d’espérer un rôle en pro.

HYPOTHÈSES DE SÉLECTION

🔹 DALLAS MAVERICKS (Second tour – 31ème place) : on peut voir en Paul Reed des similitudes avec Dwight Powell. Le canadien issu de Stanford a connu une saison compliquée sur le plan physique et on ne peut pas dire que la solution de remplacement Cauley-Stein ait donné satisfaction pour Rick Carlisle. L’intérieur mobile et hyperactif de DePaul pourrait séduire les Mavs…

🔹WASHINGTON WIZARDS (Second tour – 37ème place) : le secteur intérieur des Wizz va être en chantier durant l’intersaison. A l’heure actuelle Washington ne dispose que de 3 bigmen avec Hachimura, Wagner et Bryant. Si la franchise de la capitale des USA se tourne vers un profil extérieur avec le pick 9, un intérieur sera sûrement à l’étude avec le pick 37 et Paul Reed pourrait être encore disponible.

🔹 NEW ORLEANS PELICANS (Second tour – 39ème place) : les options à l’intérieur sont réduites et D. Favors est UFA. Jaxson Hayes a fait une bonne saison rookie mais son profil à moyen terme ne semble pas forcément être complémentaire à celui de Zion Williamson. L’arrivée de Paul Reed offrirait un peu plus de spacing et un hustle bienvenu.

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KILLIAN TILLIE

Killian Tillie Crédit : Bebasket.fr

Date de naissance : 5 mars 1998 – Classe : Senior

Université : Gonzaga Bulldogs (WCC) – Bilan 2019/2020 : 31v/2d
Poste : 4/5 (#33)

Mensurations*
Taille : 208 cm – Poids : 100 kg – Envergure : 211 cm
(source : sports-reference.com)

Statistiques saison
24 matchs joués // 13,6 pts // 5 reb // 1,8 ast // 1 stl // 0,8 blk
24,6 minutes joués/match // 53,5 % FG // 40 % 3Pts // 72,6 % FT // 1 Tov // 2,4 PF

Celui qui stretch comme un extérieur

Le natif de Cagne-sur-Mer (Alpes Maritimes) est issu d’une famille de sportif de haut niveau : Laurent, son père, joueur de volley-ball et depuis sélectionneur de la team “Yavbou” ; Caroline Keulen, sa mère, elle aussi internationale de volley mais pour les Pays-Bas. Les Tillie ont eu 3 garçons, Kim, Kevin et Killian. Kim, après un cursus universitaire à Utah, fit une carrière en Europe où il jouera l’Euroleague ; Kevin lui aussi aura une expérience aux USA avec UC Irvine où il gagnera 2 fois le titre NCAA en volley. Killian est donc le petit dernier de cette fratrie d’internationaux. C’est d’ailleurs avec l’équipe de France U16 qu’il a commencé à se faire connaitre en 2014. Les Bleuets remportent ce championnat et Killian  finit MVP de la compétition affichant sur 9 matchs (et autant de victoires) 14,3 points / 9,6 rebonds, avec un délicieux 63,4 % aux tirs. Entre 2014 et 2016, il continue son apprentissage basket au Centre fédéral. Durant l’été 2015, il visite 3 universités, Utah, Georgia Tech et Gonzaga. Considéré comme une recrue 4 étoiles, il donne son accord au Bulldogs de Gonzaga (Spokane, Washington) lors de l’été 2015 pour la saison 2016-2017. Sa saison freshman est une transition en douceur : jouant 12 minutes par match, il s’adapte à la NCAA tranquillement en sortant du banc. Gonzaga connait cette année-là les joies du NCAA championnship game mais s’incline dans un match âpre face à North Carolina. Killian éclot l’année suivante en sophomore : il devient titulaire, joue 26 minutes par match pour 12,9 pts / 5,8 rebonds avec un 58 % FG. Les « Zags » s’inclinent en sweet sixteen face à Florida State. Pour son année junior, on attend que Killian Tillie franchisse un nouveau cap. Il n’en sera rien, le Français sera confiné à l’infirmerie une bonne partie de la saison et ne disputera que 15 matchs où il jouera en moyenne 16 minutes. Il teste néanmoins sa côte en s’inscrivant à la draft 2019 avant de logiquement retirer son nom. Son physique le trahit à nouveau durant l’été d’abord et début janvier 2020 ensuite : Killian manquera 9 matchs sur les 33 des Bulldogs. Pour sa dernière année universitaire, il jouera 24 minutes par match pour 13,6 pts / 5 rebonds à 53,2 % FG. Arrivé à la fin de son cursus, Killian est automatiquement éligible pour la draft 2020. Killian Tillie en NBA l’année prochaine, au CCS on y croit.

Commençons là où le bât blesse, le physique : 208 cm 100 kilos, pas très puissant, mais une mobilité honnête pour sa taille. Le tableau serait correct s’il n’y avait pas cette liste de blessure déjà impressionnante pour un joueur de 22 ans (dans le désordre : blessures aux deux chevilles, aponévrosite et fracture de fatigue).  La position à la draft du français se jouera pour beaucoup dans la capacité à rassurer les franchises sur son état de santé.  Le report de la draft en novembre est probablement une bonne nouvelle pour Killian. Le français se montrait d’ailleurs très rassurant sur ce point lors d’une interview avec nos collègues d’Envergure en août et on a envie d’y croire. Lors de sa dernière saison à Gonzaga, Tillie jouait principalement poste 4, laissant le poste de pivot au Serbe Petrusev. Ses statistiques sont, comparativement aux autres prospects, à pondérer : elles semblent modeste au premier abord mais le français jouait moins de 25 minutes par match ! Offensivement Killian est un joueur très complet, fort QI Basket, bonne sélection de tirs, capacité à bien orienter le jeu lorsqu’il se trouve au poste. Il peut quasiment tout faire, aussi bien jouer un 1C1 en poste bas que sanctionner sur un pick and flare. La qualité de shoot est sans doute son argument premier. La mécanique est belle, fluide et efficiente. Il est d’ailleurs reconnu dans la presse américaine comme le meilleur “stretch big” de la draft 2020, nul doute que son séduisant 44,4 % à 3 pts sur tout son parcours universitaire n’y est pas étranger. A l’instar de son ancien coéquipier, Brandon Clarke, il peut aussi scorer en transition ou près du cercle via ses hooks et floaters ce qui fait de lui un des joueurs les plus efficaces de toute la NCAA. Son touché élite au cercle se retrouve dans les stats avancées, 1,41 points marqués lors des ses tentatives proche du panier et 1,12 points sur situation de post up.

Défensivement sa présence est moins marquante. Son physique est assez average en plus d’être fragile. Néanmoins, Killian arrive à tirer son épingle du jeu, grâce à son QI basket encore une fois. Accordant très peu de points dans les situations en isolation (0,3 pts), il est aussi plutôt efficace sur la défense sur post up (0,7 pts). Malgré son manque de puissance, il se montre tenace face des adversaires bénéficiant de physique plus musculeux. Bon défenseur d’équipe, il ne pénalisera sans doute pas sa future franchise lorsqu’il sera sur le terrain. Sa présence au rebond est une de ses zones de progression en ne se contentant pas de faire un écran de retard sur son vis-à-vis, mais aussi de récupérer le ballon.

Killian a un profil vraiment unique lors de cette draft à venir et possède le talent d’un premier tour de draft : très propre offensivement, gros QI basket et capacité à sanctionner de loin. Les blessures à répétition seront pour certaines franchises un red flag pour un choix au premier tour ; mais si les blessures le laissent tranquille, le Français possède tous les atouts pour devenir le steal de cette cuvée et son jeu semble très adapté à la NBA actuelle. Un  profil “High Risk / High reward”!

HYPOTHÈSES DE SÉLECTION

🔹 BOSTON CELTICS (Premier tour – 30ème choix) : le fit avec Brad Stevens est sur le papier évident. Un intérieur comme le technicien des C’s les aime. A un mois de la draft, la côte du frenchie de Gonzaga semble remonter : probable que le dossier du Français sera analysé en long en large et en travers dans la war room de Boston, le 18 novembre prochain.

🔹 PHILADELPHIE SIXERS (Second tour – 34ème choix) : Joel dedans et Killian à l’extérieur. Tout d’un coup le spacing de Doc Rivers est bien meilleur. Beaucoup d’interrogations autour de Philly, mais si le projet est de garder le pivot camerounais, tout joueur susceptible d’apporter du spacing semble bienvenu!

🔹 MEMPHIS GRIZZLIES (Second tour – 40ème choix) : les retrouvailles avec son ancien coéquipier Brandon Clarke ! Killian apporterait un profil différent, sa capacité à sanctionner de loin ouvrirait des espaces à la fois pour J. Valanciunas à l’intérieur, mais aussi des couloirs de 1C1 pour Ja Morant. Tomber dans une équipe qui pratique un bon basket semble une destination idéale pour K. Tillie.

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ALEKSEJ POKUSEVSKI

Aleksej Pokusevski crédit proballers.com

Date de naissance : 26 décembre 2001 – Classe : international, Serbie

Club : Olympiakos BC
Poste : 3 ?/4/5

Mensurations*
Taille : 213 cm – Poids : 88 kg – Envergure : 220 cm
(source : sports-reference.com)

Statistiques saison (Olympiacos B)
11 matchs joués // 10,8 pts // 7,9 reb // 3 ast // 1,2 stl // 1,8 blk
23,1 minutes joués/match // 40,4 % FG // 32,1 % 3Pts // 78,3 % FT // 1,8 Tov // 1,4 PF

Celui qui intrigue...

Né dans une famille originaire du Kosovo, il passe sa jeunesse à Novi Sad (Serbie) et apprend le basket au KK Kadet et KK NS Stars. En 2015, âgé de 14 ans à peine, il rejoint les équipes jeunes du renommé Olympiakos BC. Il se fait connaitre auprès du grand public avec une participation au Basketball without borders Europe en 2018 et une participation au championnat du monde U17 en Argentine où la Serbie prend la 10ème place. En 19,7 minutes, Aleksej compile 7,7 pts / 8,3 rebonds / 3 contres / 1,4 interceptions. L’année suivante, il participe au NBA All Star basketball without borders à Charlotte en février. Puis, avec sa sélection, au championnat d’Europe U18 en Grèce : là encore la Serbie finit à la 10ème place, et Pokusevski pour sa part compile 10 points, 7,2 rebonds, 3,7 assists, 2,7 interceptions et 4 contres par match à 30 % FG. Pendant cette période, Aleksej obtient la double nationalité serbo-grecque. Il continue son apprentissage chez les jeunes de l’Olympiakos et fait une apparition en Euroleague face au Bayern Munich à 17 ans et 83 jours. Lors de la saison 2019 / 2020, il jouera avec l’équipe B de l’Olympiakos en HEBA A2. Il est assez difficile d’évaluer le niveau de cette compétition, les images sont en effet très rares (quasiment impossible de récupérer des matchs en entier) : on peut sans trop se tromper estimer qu’il est inférieur à la Pro B française. Il est néanmoins élu MVP des championnats de seconde division par Eurobasket.com. Joueur le plus jeune de cette cuvée 2020 (il n’aura pas 19 ans le soir de la draft), que peut on espérer du longiligne serbe ?

« Aussi grand que maigre » serait probablement la description la plus concise et la plus juste concernant Aleksej. Avec ses 213 cm sous la toise, il fait partie du club des 7 footers et avec ses 88 kilos il fait partie… d’aucun club ! Personne n’est aussi léger avec cette taille, mis à part Bol Bol à sa sortie de l’université d’Oregon l’année dernière, qui était quand même plus lourd de 6 kilos. Pokusevski a ce genre de profil où on voit les muscles non pas parce qu’ils sont développés mais parce qu’il sont rares sur sa grande armature osseuse. Evidemment la puissance n’est pas son argument de séduction pour les scouts NBA. Malgré sa taille, le serbe bouge très bien, le footwork est très bon et il est très coordonné dans ses mouvements. Ses 220 cm d’envergure rajoutent encore un peu plus de longueur à ce profil physique très atypique. Offensivement lors des matchs visionnés (surtout des matchs avec la sélection jeunes de Serbie où il jouait 3/4), ce jeune homme a des qualités. Le shoot tout d’abord : même si l’adresse est assez moyenne (32 % à 3 pts mais 78 % FT), la mécanique est bonne ainsi que le travail d’appuis au préalable. Avec un tir qui part un peu au-dessus de la tête, il est quasiment  « incontrable ». Son handle est aussi très étonnant pour son gabarit, Pokusevski est vraiment capable de poser le ballon au sol. Il dispose d’une bonne vision de jeu même en dribblant, mais doit encore travailler la qualité de passe ce qui explique en partie ses ballons perdus. A l’heure actuelle, son jeu au poste bas est quasiment inexistant et peu efficace, là encore son physique de phasme en est à l’origine. En phase offensive, il semble avoir trouvé un bon compromis, il joue assez juste, sans forcer les choses tout en étant dans l’agressivité balle en main. Malgré ses capacités de tir et de dribble, il a encore bien du mal à être efficace dans ses tirs après dribbles (pull up jumper).

En phase défensive, le serbe est actif. Il semble avoir bien conscience de ses atouts physiques et possède un vrai sens du contre. Il a par moment tendance à se reposer sur sa longueur et manque parfois de consistance. Au rebond, il fait les efforts aussi, malgré sa légèreté, il arrive souvent à mettre les mains sur la gonfle. Ses placements défensifs sont souvent bons et participent grandement à la défense collective. Sur le post up, il tente de résister tant bien que mal au défi physique et arrive tout de même à se montrer gênant lorsque l’adversaire tir. Il devrait être à terme capable de switcher avec des ailiers en défense, en revanche on peine à l’imaginer tenir des meneurs très vifs balle en main. Pour résumé, Aleksej est un défenseur volontaire qui a parfois de petites absences et limité par son manque de puissance. Sa capacité à progresser dans ce domaine sera très fortement en lien avec son développement physique.

Aleksej Pokusevski est le plus jeune joueur de cette draft. La franchise qui le choisira fera un pari sur le long terme, car il n’est pas du tout NBA ready. Il semble être un candidat déclarer au « draft and Stash » afin de continuer à s’aguerrir en Europe. Son évolution sera surtout axée sur son physique, un défi de taille pour les préparateurs physiques : ajouter du poids tout en gardant la mobilité du prospect serbe. Un profil intriguant car il y a encore beaucoup de questions à son sujet à commencer par son poste : ailier ? ailier-fort ? pivot ? Seul l’avenir nous le dira

HYPOTHÈSES DE SÉLECTION

🔹BOSTON CELTICS (Premier tour – 30ème choix) : les Celtics en l’état ont beaucoup de picks (4 au total) mais peu de place dans l’effectif. Si il est probable que Danny Ainge tente des trades le soir de la draft, il y a toujours la possibilité d’utilisé un pick sur un profil draft and stash. Dans cette optique, choisir Pokusevski semble pertinent pour les C’s.

🔹DALLAS MAVERICKS (Second tour – 31ème choix) : dans une équipe déjà très “européenne”, on imagine les Mavs de Mark Cuban sensibles au profil du Serbe. Voir KP devenir le mentor d’Aleksej Pokusevski serait vraiment excitant…

🔹 SACRAMENTO KINGS (Second tour – 35ème choix) : Sacramento, à l’instar de Boston, a de nombreux picks cette année. Vu l’état du chantier et les nombreuses interrogations qui entourent la franchise californienne, pas certain que les Kings ajoutent 4 jeunes joueurs à leur effectif. Un joueur talentueux sans doute candidat au draft and stash avec un pick du second tour semble un risque moindre.

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