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Florian Wirtz : le mini Kai Havertz ?

Le 18 mai dernier, un jeune joueur de 17 ans répondant au nom de Florian Wirtz, fit ses débuts sur les pelouses allemandes sous les couleurs du Bayer Leverkusen. Ce jour-là face au Werder Brême, il est devenu le 3e plus jeune joueur à disputer un match de Bundesliga. Quatre journées plus tard, son équipe rencontra le Bayern Munich pour le compte de la 30e journée et devinez quoi ? Il marqua son premier but, devenant ainsi le plus jeune buteur de l’histoire de la compétition. Depuis le début de saison, il a joué dix matchs sur onze possibles, dont huit en tant que titulaire, à l’âge de 17 ans. Marchant sur les traces de Kai Havertz, peut-il espérer une trajectoire similaire ?

Né un 3 mai 2003, mesurant 1m75 pour une soixantaine de kilos, Florian Wirtz est originaire de Pulheim en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Celle où se trouvent le Fortuna Düsseldorf, le Borussia Dortmund, Schalke 04, le Bayer Leverkusen et le FC Cologne. Club où il a été formé à partir de 2010, jusqu’au 31 janvier 2020 où il arriva à Leverkusen. Le voyage fut court puisque 10 km séparent seulement les deux villes. On remarquera que le jeune Wirtz a rejoint l’ennemi local de son club formateur, choix osé, mais payant puisque sa carrière est (déjà) sur le point de décoller. Voici le premier point commun avec Kai Havertz, car lui aussi a été formé dans la région, à Aix-la-Chapelle plus précisément.

Florian Wirtz durant la saison 2019-2020. (Crédits : sportbild.bild.de)

Le Bayer Leverkusen a-t-il trouvé son nouveau Havertz ?

Florian Wirtz a choisi de rejoindre Leverkusen, malgré l’intérêt de très grands clubs tels que Manchester City, Liverpool, Dortmund ou encore le Bayern Munich. Selon certains médias allemands, City le suivait depuis plusieurs mois. L’approche des dirigeants du Bayer l’aurait convaincu lui et son entourage, surtout lorsqu’on sait que le Bayer Leverkusen sait mettre ses jeunes joueurs dans de bonnes conditions. Le meilleur exemple récent est Kai Havertz, lui qui s’est servi du Bayer Leverkusen comme tremplin, pour rallier les Blues cet été.

Par où commencer ? Tant les qualités du jeune Wirtz sont nombreuses. La première évidente est celle de la passe. À son âge, il fait déjà partie des quinze meilleures de Bundesliga. Auteur de trois passes décisives en six matchs, dont la dernière fut magnifique face à Gladbach le week-end dernier, Florian Wirtz est l’un des meilleurs du championnat en terme de passes clés. Il tourne à 2,2 par match et se situe neuvième du classement. Pour information, Thomas Müller est le numéro un avec 3,6 passes clés par match. En terme de passes décisives, il est aussi neuvième et est relégué à deux longueurs de Max Kruse de l’Union Berlin et l’inévitable Thomas Müller. Enfin, la palette de Wirtz est déjà large. Il sait répondre présent aussi bien dans le jeu court que long, en témoignent ses passes verticales à chaque match, qui aboutissent ou non.

Sa deuxième grande qualité est celle du dribble et plus largement sa technique. Bon dribbleur, c’est un joueur qui se débrouille très bien dans les petits espaces. À l’aise techniquement, sa passe décisive pour Nadiem Amiri face à Freiburg le 1er novembre dernier nous a démontré qu’il était capable de faire beaucoup de choses sur un terrain de football. Il n’est donc pas étonnant que Peter Bosz le titularise depuis le début de saison. Surtout qu’il est polyvalent. Il joue davantage au poste de numéro 8, mais il sait jouer en 10, en témoigne sa vision de jeu déjà très bonne pour un joueur de 17 ans.

Que lui manque-t-il donc ? Ses lacunes le distinguent d’un Kai Havertz, même s’il est évident qu’il lui reste du chemin à parcourir avant d’imiter son ainé. Tout d’abord son jeu aérien. Il préfère jouer au sol et cela lui réussit, mais à terme, il va devoir s’améliorer. Malgré son indéniable qualité de passe, il perd encore beaucoup de ballons, – et n’en touche peut-être pas assez -, et il y a trop de déchet dans son jeu. Sur cet aspect-là, nous ne devrions pas nous faire de soucis, car sa marge de progression est immense.

Enfin, sa grande différence avec Havertz est la projection offensive. Havertz est un joueur très complet, capable de jouer sur tous les fronts de l’attaque et c’est un très bon joueur de surface. Il l’a montré sur ses derniers mois à Leverkusen. Très bon finisseur, Florian Wirtz en est très loin pour le moment. C’est donc aussi pour cela que Bosz le fait jouer, pour l’instant, plus bas sur le terrain.

Florian Wirtz a donc beaucoup de similitudes avec Kai Havertz et toute une carrière l’attend pour devenir l’un des meilleurs à son poste. Pour cette saison, son objectif est déjà celui de s’imposer comme un joueur essentiel du système Bosz. À 17 ans, il a déjà énormément d’avance et s’il continue ainsi, la suite risque d’être époustouflante.

(Crédits photo de couverture : Getty images)

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