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Preview – Rallye de Monte-Carlo : 110e rayonnante

Avant chaque manche du championnat du monde des Rallyes, le CCS vous propose de faire un point sur l’épreuve à venir en expliquant certaines spécificités du tracé. Aujourd’hui, nous vous emmenons sur les routes du Rallye de Monte-Carlo. Cette épreuve mythique, peut être la plus mythique, fête cette année ces 110 ans !

Tout d’abord faisons un rapide tour d’horizon sur le programme et le parcours de ce 89e Rallye de Monte-Carlo :

Programme et horaires des 14 spéciales (257, 64 km) :

Jeudi 21 janvier (41,36 km)

  • 14h08 : ES1* – Saint-Disier – Corps (20,58 km)
  • 15h06 : ES2 – Saint-Maurice – Saint-Bonnet (20,78 km)

Vendredi 22 janvier (104,70 km)

  • 06h10 : ES3 – Aspremont – La Bâtie-des-Fonts 1 (19, 61 km)
  • 07h28 : ES4 – Chalancon – Gumiane 1 (21,62 km)
  • 09h01 : ES5 – Montauban-sur-l’Ouvèze – Villebois-les-Pins-les-Pins (22,24 km)
  • 12h17 : ES6 – Aspremont – La Bâtie-des-Fonts 2 (19,61 km)
  • 13h38 : ES7 – Chalancon – Gumiane 2 (21,62 km)

Samedi 23 janvier (57,10 km)

  • 06h30 : ES8 – La Bréole – Selonnet 1 (18,31 km)
  • 08h18 : ES9 – Saint Clément – Freissinières (21,33 km)
  • 12h08 : ES10 – La Bréole – Selonnet 2 (18,31 km)

Dimanche 24 janvier (54,48 km)

  • 08h30 : ES11 – Puget-Théniers – La Penne 1 (12,93 km)
  • 10h08 : ES12 – Briançonnet – Entrevaux 1 (14,31 km)
  • 10h45 : ES13 – Puget-Théniers – La Penne 2 (12,93 km)
  • 12h18 : ES14 – Briançonnet – Entrevaux 2 (14,31 km)

*ES = Épreuve Spéciales

Parcours :

(Crédit : acm.mc)

À noter également que les 14 spéciales de cette épreuve se dérouleront sans spectateurs sur le bord des routes en raison de la situation sanitaire.

Une manche particulière

Rallye atypique s’il en est, le Rallye de Monte-Carlo possède une histoire riche et complexe. Du fait de son profil particulier et des conditions météorologiques, elles aussi, souvent particulières, Monte-Carlo est considéré par beaucoup comme l’une des manches les plus difficiles à remporter. Ni asphalte, ni neige, ce Rallye est souvent imprévisible…

Voici le genre de condition à laquelle les pilotes devront faire face dans les prochaines heures / jours. (Photo : SOPHIE GRAILLON)

“Je me suis fait piéger, c’est dommage mais il faut l’accepter.”

Sébastien Loeb après sa sortie de route, en 2006

Très piégeux, Monte-Carlo a même mené la vie dure à certaines des plus grandes gloires de ce sport. Cela est notamment arrivé à Sébastien Loeb, en 2006 ; alors en tête, l’Alsacien envoie sa Xsara dans le fossé et voit ses chances de victoire s’envoler. Ce qui lui fera dire le soir-même : “Je suis arrivé un peu vite sur un freinage humide qui glissait plus que prévu. Je me suis fait piéger, c’est dommage mais il faut l’accepter.” Finalement, le pilote Citroën se remet dans le droit chemin et parvient à aller chercher une magnifique deuxième place.

Plus proche de nous, l’an dernier, c’est le champion du monde en titre de l’époque, Ott Tänak, qui se fait piéger par les sentiers difficiles du sud de la France, en témoigne cette effroyable sortie de route :

… qui fait la part belle aux pilotes et au pneus

Toutes ces conditions difficiles et imprévisibles font que le pilote doit être en permanence aux aguets – plus que dans les autres manches de la saison – et de fait, ce dernier doit redoubler de talent, d’intelligence et de pragmatisme pour parvenir au terme de ce Rallye, sur la plus haute marche du podium.

“Il s’agit plus d’être plus intelligent avec les pneus et de gérer au mieux les conditions.”

Sébastien Ogier, à propos du Rallye de Monte-Carlo

Autre aspect qui a son importance : les pneus. En effet, entre la neige, le verglas, l’asphalte, la pluie voire parfois la boue, une bonne adaptation des pneus est plus que primordial. Monte-Carlo est d’ailleurs la seule manche de la saison où le choix des pneus peut se porter sur quatre gommes distinctes : Slick SOFT, Slick SUPER SOFT, Neige sans clous et Neige avec clous. Sébastien Ogier (septuple champion du monde) disait ceci, il y a un an, à OuestFrance : “C’est un rallye où vous n’avez pas besoin d’en extraire 100 % des performances [de la voiture], cela ne compte pas autant qu’en Finlande, où vous vous battez au dixième près. Il s’agit plus d’être plus intelligent avec les pneus et de gérer au mieux les conditions. C’est impossible d’avoir une voiture parfaite pour tout le rallye. Donc on cherche du confort. Dans ces moments-là, il faut être pragmatique.”

Pragmatisme donc, constance, mais aussi bonne connaissance des conditions, sont les maîtres mots de ce Rallye centenaire où le plus malin, même avec une voiture moins performante (en témoigne l’incroyable performance de Bryan Bouffier qui termina 2e derrière Ogier avec sa propre Ford Fiesta en 2014), peut créer la surprise.

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