Francis Ngannou a eu une vie avant celle à l’UFC, celle-ci n’était pas de plein repos ni de plein bonheur. Le poids lourd qui est aujourd’hui quasiment au sommet de la catégorie heavyweight de l’UFC a un parcours totalement atypique, et est en bien des points un exemple à suivre. Croire en ses rêves, puisqu’une rencontre peut parfois tout changer. Retour sur cette histoire si particulière.
Francis Ngannou est né le 5 septembre 1986 au Cameroun à Batié. Petit, il est un bon élève, il veut devenir avocat ou architecte. Pour aider sa famille, il travaille dans les mines de sable – il paraît qu’à lui seul il faisait le travail de trois hommes – et ce, dans des conditions de travail insalubres. Mais le jeune homme rêve de boxe anglaise, c’est un grand fan de Mike Tyson et il rêve, tout comme lui, de laisser son nom dans ce milieu sportif. Cela le pousse à se lancer dans la boxe anglaise, à l’âge de 22 ans. Peu de gens croient en lui, nombreux sont ceux qui lui répètent de ne rien attendre de la boxe. Mais plus déterminé que jamais, il quitte le Cameroun pour la France afin de poursuivre son rêve.
Francis arrive à Paris sans argent ni logement, il devient donc SDF et dort là où il peut notamment dans des parkings. Il est ensuite accueilli par La Chorba qui est une association dans laquelle il devient bénévole et aide à la distribution des repas.
Sa vie prend un tournant inattendu quand il croise Fernand Lopez, le responsable de la MMA Factory, une salle proche de La Chorba. À ce moment-là, notre homme mesure dans les 1m90 pour environ 120 kg. Lopez voit pour Ngannou un avenir prodigieux dans le sport de combat, mais pas dans la boxe anglaise mais plutôt dans le MMA.
Ils vont alors travailler ensemble. Ngannou fait ses premiers combats en Europe en 2013 au cours desquels il écrase ses adversaires un par un. Ses victoires lui permettent d’être vite repéré par l’UFC, la fédération la plus prestigieuse de MMA.
Ngannou accepte de rejoindre cette dernière et y fait donc ses débuts chez les poids lourds : il enchaîne les KO. Aujourd’hui il compte 18 combats pour 15 victoires dont 11 KO et 3 soumissions pour 3 défaites par décision. Dès ses débuts, Francis distribue des KO remarquables notamment lors de l’UFC Fight Night contre Hamilton le 9 décembre 2016. D’ailleurs, son dernier combat n’a duré que 20 secondes contre Rozenstruik. Le colosse a une rapidité d’exécution remarquable pour un combattant poids-lourds, ce qui lui permet de collectionner les titres de “performance de la soirée”. Les Américains l’ont surnommé “The Predator”, inutile de préciser que ce surnom lui va à merveille.
Aujourd’hui, il est l’un des meilleurs combattants. Parti de rien, il a construit chacune des marches qui l’ont mené au succès. Cet homme est la persévérance incarnée, il n’a jamais abandonné. Il prouve que le travail et la passion sont les clés qui ouvrent les portes de la réussite et du succès.