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Débrief tactique : Le Real Madrid peut remercier Ferland Mendy contre l’Atalanta

Pour cette deuxième semaine de huitième de finale de Ligue de la Champions, le Real Madrid se présente face à l’Atalanta Bergame. Au début de la rencontre, l’équipe de G. Gasperini, actuellement 5e du championnat d’Italie, souhaite prendre une option pour une qualification en quart de finale. À l’Atleti Azzurri d’Italia, les joueurs de Zinedine Zidane se déplacent (très) diminué avec neuf joueurs absents dont l’attaquant français, Karim Benzema.

Les compositions au coup d’envoi:

La composition du Real Madrid au coup d’envoi

Oui, face à l’Atalanta, Zinedine Zidane doit se passer de neuf joueurs. Entre autres, Karim Benzema, Eden Hazard, Dani Carvajal et le capitaine des Merengue, Sergio Ramos. Pour combler ces nombreuses absences, Zidane fait confiance à sa défense en 4-3-3 avec Nacho et Varane en défense centrale. Cette composition marque notamment le retour d’Isco en faux numéro 9, alors que la titularisation de l’ancien Lyonnais, Mariano, semblait préférée. L’international sera accompagné de Vinicius Junior et Asensio sur les côtés. Au milieu, l’entraineur du Real fait confiance à ses trois indispensables : Modric, Casemiro, Kroos. La bataille au milieu semble être l’une des clés du match.

La composition de l’Atalanta Bergame au coup d’envoi

Face au Real, l’entraineur de l’Atalanta fait confiance à son traditionnel 3-4-1-2. Pessina, derrière le duo colombien Muriel et Zapata, seront chargés de lancer les attaques italiennes. C’est d’ailleurs l’enjeu d’une telle composition : embêter le plus possible le Real par son animation et sa projection offensive. Au milieu, Maehle, De Roon, Freuler et Gosens se situent dans l’entrejeu. En défense, l’ancien de la Juventus, Romero, avec Toloi et Djimsiti protègeront la cage de Golini.

Les Italiens, en infériorité, résistent

Le début de la rencontre confirme les deux tendances des compositions. Les joueurs de l’Atalanta pressent haut tandis que les joueurs de Madrid cherchent à poser le pied sur le ballon. Face au pressing italien, le Real Madrid s’en sort régulièrement grâce à leur qualité technique. Ils restent très vigilants lors du premier pressing italien. Le problème semble être ailleurs pour les Merengue. La position d’Isco en faux numéro 9 n’apporte aucun point d’appui dans la surface. Les occasions sont donc rares du côté du Réal. Ce sont même les Italiens qui s’approchent le plus du but adverse à l’image de ce centre dangereux de Gosens (6e). Les débats sont donc équilibrés jusqu’à ce carton rouge adressé au joueur de l’Atalanta, Remo Freuler (17e). Sur une excellente sortie de balle madrilène, Ferland Mendy est lancé face au but et est bousculé par Freuler, dernier défenseur de cette action de but.

Cette expulsion n’entraîne aucun changement de la part de Gian Piero Gasperini qui préfère compenser par l’apport de ses latéraux. Malheureusement, la blessure de Zapata l’oblige à faire entrer l’ancien monégasque, Mario Pasalic (30e). L. Muriel se retrouve seul en pointe. Logiquement, les Italiens ménagent leurs efforts en pressant moins et en resserrant les espaces. Malgré cette supériorité numérique, les joueurs de Zidane ne trouvent pas de solution. Ils poussent davantage lors des cinq dernières minutes de la mi-temps avec un premier tir contré de Vinicius sur une passe d’Isco (39e) et le tir de Asensio, une minute plus tard (40e). C’est le premier tir cadré de la partie. La tête cadrée de Casemiro fera brillé Gollini en tout fin de mi-temps sur un centre de Kroos (45+1). Mais tout reste à faire dans cette partie où le Real va devoir pousser pour marquer et l’Atalanta résister. Les Italiens auront, eux aussi, des possibilités en seconde mi-temps.

Un Real Madrid (très) poussif mais victorieux

Le match reprend comme il s’était terminé. Les joueurs du Real Madrid poussent de plus en plus et se montrent très dangereux. Le match bascule clairement dans une opposition attaque/défense. Dès le début de la seconde mi-temps, le ballon d’or 2018, Luka Modric, s’illustre par cette frappe de l’extérieur du pied contrée qui frôle le poteau du gardien de l’Atalanta (48e). L’Atalanta Bergame est totalement dépassé et n’arrive plus à franchir le milieu de terrain adverse. Ensemble, les joueurs de Gasperini s’accrochent pour ne pas encaisser de but. Car malgré la possession, les Madrilènes jouent sur un faux rythme et ne parviennent pas à concrétiser leurs temps-fort. Les Italiens prennent donc confiance en défense et essayent de monter le bloc plus haut sur le terrain. A 10 contre 11, l’Atalanta reste au contact. Mais sur un corner joué à deux, les Italiens craquent. Modric sert Ferland Mendy qui trouve, d’une superbe enroulée pied droit, la lucarne de P. Gollini (86e). Les dernières minutes de la rencontre n’apportent rien de séduisant, le Real est soulagé. Grâce à ce but, les Espagnols prennent donc une petite option sur la qualification.

Les clés du match

Le flop du match

R. Freuler : En plus des supporters de l’Atalanta, beaucoup d’amoureux du football peuvent lui en vouloir. En effet, en commettant cette faute sur Ferland Mendy, Freuler handicape son équipe pendant près de 70 minutes et prive les téléspectateurs d’une belle confrontation de football. Son geste défensif est incontestablement mal maîtrisé et effectué. On peut également se poser la question de sa nécessité lorsqu’on sait que c’est le latéral droit du Real Madrid qui filait au but. N’aurait-il pas mieux fallu faire confiance à son gardien lors de son duel avec Mendy ?

Les choix forts

Zinédine Zidane : En l’absence de Benzema, l’entraîneur français avait préféré de titulariser Isco à la place Mariano Diaz. Un choix pas particulièrement payant puisqu’Isco n’est pas parvenu à faire trembler les filets. Malgré tout, l’attaquant du Real a su se montrer disponible plusieurs fois et a cherché à déstabiliser la défense italienne. Son activité a diminué au fil de la rencontre Entré à la 58e, Mariano Diaz ne s’est pas distingué offensivement.

Gian Piero Gasperini : Difficile de juger le travail d’un entraîneur lorsque ce qu’il met en place tombe à l’eau après 20 minutes de jeu. Malgré cette expulsion, Gasperini a su garder ses joueurs motivés et concentrés jusqu’au but de Ferland Mendy. L’entraîneur a dû procéder à certains changements comme celui après la blessure de Zapata. En espérant qu’on pourra juger un peu plus le travail de l’entraîneur et de son équipe lors du match retour.

L’homme du match

Ferland Mendy : Arrivé sur la pointe des pieds au Real Madrid, Ferland Mendy a cette fois-ci enlevé une belle épine du pied à son équipe. Malmené par l’Atalanta Bergame à 11 contre 10, l’ancien Lyonnais s’est montré le plus remuant. Il provoque le carton rouge après une belle montée de balle et marque le but décisif. Il a été plutôt juste défensivement, même si son apport défensif a vite diminué après l’expulsion de Freuler. Petit bémol, son carton jaune après une faute indiscutable sur Roon. Ce soir, Zinedine Zidane justifie encore un peu plus son souhait de recruter l’ancien Lyonnais.

Héros du soir, Ferland Mendy peut célébrer son but (Crédits: UEFAChampionsLeague)

Ce fût dur, mais la victoire est là pour le Real Madrid. Incapable de marquer à 11 contre 10, les Madrilènes s’en sortent grâce à une superbe enroulée de Ferland Mendy. Mais attention, avec seulement un but d’écart, l’équipe de Gasperini est loin d’être éliminée. Retour dans 3 semaines, à Madrid.

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