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Quels sont les pires et les meilleurs derniers dans l’histoire du Top 14 ?

Le SU Agen parviendra-t-il à remporter une rencontre cette saison en Top 14 ? La question commence à se poser sérieusement suite à la défaite face au MHR le week-end dernier. En attendant d’avoir une réponse, la rédaction du CCS vous propose de revenir sur les meilleures et les pires saisons des derniers dans l’histoire du Top 14, depuis sa création en 2015. (Crédit Photo : rugbyworld.com)

Les meilleurs derniers

1. LOU Rugby (saison 2014-2015)

Toby Arnold faisait déja partie de l’effectif lyonnais en 2014. (Crédit photo : Icon Sport)

Avec 8 victoires et 41 points au classement, le LOU présente le meilleur bilan de l’histoire du Top 14 pour un dernier. Emmenés par des anciennes gloires du rugby international telles que Lionel Nallet, Juan Manuel Leguizamon, George Smith ou encore Enrico Januarie, cela n’aura pas suffi aux promus lyonnais pour se maintenir. Ils parviendront malgré tout lors de cette saison à s’imposer face aux deux futurs finalistes, l’ASM et le Stade Français. Cette saison 2014-2015 avait été indécise jusqu’à la dernière journée, et le niveau extrêmement relevé. Il n’était pas question de ventre mou, le 13e Bayonne, et le 8e Montpellier se tenaient en seulement 3 points. Pour donner une idée de la performance des Rhodaniens, avec ses 41 points, le LOU version 2015, aurait terminé à la 11e place du Top 14 en 2019, avec 29 points d’avance sur le dernier.

2. RC Narbonne Méditerranée (saison 2006-2007)

Cette saison a été catastrophique tant sur le pan sportif qu’extra-sportif pour Franck Tournaire. (Archives L’Indépendant)

Cette saison était placée sous le signe de la fête pour le Racing qui célébrait le centenaire du club. Mais la gestion catastrophique du club a transformé cette saison en véritable cauchemar. Les Narbonnais comptaient pourtant des bonnes individualités dans leurs rangs malgré l’âge avancé de certains joueurs. L’association des Labit, Tournaire, Tomiki, Rosalen, Candelon, ou encore Mazars n’a pas porté ses fruits. Trois joueurs ont été licenciés (le capitaine Christian Labit, Franck Tournaire et Frédéric Lartigue), et malgré tous ces problèmes extra-sportifs, les Audois étaient parvenus à obtenir 8 victoires et comptaient 39 points au classement à l’issue du championnat. Le désorganisation et le manque de cohésion au sein du Racing, envoyaient donc ce club historique en Pro D2, qui peine encore aujourd’hui à s’en remettre.

3. CA Brive (saison 2017-2018)

Saïd Hirèche et les Coujoux avaient réalisé le meilleur match de leur saison face à Montpellier. (Icon Sport)

Avec 7 victoires et 36 points au classement, les Coujoux auraient pu espérer mieux qu’une dernière place en 2018. Ils avaient échoué à 6 points du Stade Français 12e, et donc de la zone de maintien. Les leaders Sisa Koyamaibole, Gaëtan Germain ou encore Saïd Hirèche avaient permis aux Brivistes de se qualifier en quart de finale de Challenge Cup, et de remporter quelques jolis succès, notamment face au leader de la saison régulière et finaliste le MHR. Les Corréziens l’avaient emporté 29-10 à Amédée Domenech lors de la 14ème journée. Finalement, le début de saison en dent de scie, et le choix de jouer la Coupe d’Europe ont sans doute coûté le maintien au CAB cette année-là.

Les pires derniers

3. Stade Montois (Saison 2012-2013)

Le regretté Seru Rabeni balle en main, sous les couleurs du Stade Montois en 2013.
( AFP/ROMAIN PERROCHEAU)

Les Landais n’ont jamais pu espérer quoique ce soit lors de cette saison 2012/2013, ils ont pointé à la dernière place du classement de la première à la dernière journée. Cette saison avait tout de même permis de révéler des jeunes joueurs prometteurs comme Jean-Baptiste Dubié, actuel centre de l’UBB, et Julien Tastet qui deviendra l’enfant du club. Il a effectué toute sa carrière de joueur, et ses débuts comme entraîneur au Stade Montois. Outre une victoire à domicile face à Grenoble, les Montois avaient réussi l’exploit de l’emporter à Colombes face au Racing Métro 92 (16-17) de Juan Imhoff, Dimitri Szarzewski et Juan Martin Hernandez. Ils terminaient donc la saison avec deux victoires et 16 points au classement. Cette équipe landaise a par la suite été frappée par deux drames, en 2016, avec le décès du centre Seru Rabeni des suites d’une maladie, et en 2018, avec la mort de l’arrière Jean-Marc Mazzonetto percuté par un poids lourd alors qu’il circulait à pied.

2. USAP (Saison 2018-2019)

Les Catalans célèbrent avec le public la victoire à Montpellier le 16 février 2019. (Crédit Photo : Zébulon)

Tout le monde se souvient de la saison galère vécue par l’USAP il y a deux ans. Tandis que le faible recrutement de l’intersaison ne laissait rien présager de bon, dès la troisième journée, les Catalans occupaient la dernière place du classement, et ce jusqu’à la fin du championnat. Cette saison avait été très frustrante pour les Perpignanais qui n’étaient pas ridicules sur le terrain. Ils sont souvent passés proches de la victoire, ils comptaient six défaites avec moins de 6 points d’écart. Il avait fallu attendre la 16e journée pour enfin voir l’USAP l’emporter, les Sang et Or étaient parvenus à s’imposer sur la pelouse du MHR (10-28), pourtant prétendant au titre. La seconde victoire face à Grenoble lors de la 20e journée avait permis d’offrir aux supporters restés fidèles, un succès à Aimé-Giral. Les Catalans avaient finalement terminé cet exercice 2018-2019 avec 12 points et deux victoires au compteur.

1. CSBJ (Saison 2010-2011)

Saison galère pour l’emblématique ailier Jean-François Coux et les Berjalliens. (Crédit photo : /Jean-François SOUCHET)

Les Berjalliens ont connu lors de cet exercice un début de saison difficile, il devenait de plus en plus difficile pour le CSBJ de se maintenir dans l’élite. Après 9 journées, le CSBJ compte malgré tout deux victoires, face à Brive et Agen à domicile. Mais les mauvais résultats, et surtout une annonce de la DNACG fin décembre vont plomber la saison de Bourgoin. Les Berjalliens sont sanctionnés d’un retrait de 5 points à cause d’un déficit prévisionnel de 1 million et demi d’euros. C’est l’épine en trop dans le pied du CS Bourgoin-Jallieu qui ne s’en remettra pas. Le talent des jeunes Nemani Nadolo, Vincent Pelo ou encore Alexandre Dumoulin, et l’expérience des anciens Olivier Milloud, Julien Frier ou Jeff Coux n’ont rien changé, les Isérois étaient condamnés. Ils sont parvenus à obtenir 11 points, mais ont terminé la saison avec 6 points au classement, à cause de la sanction de la DNACG. A l’heure actuelle, cette équipe de Bourgoin-Jallieu lors de la saison 2010/2011, présente donc le pire bilan de l’histoire du Top 14.

Le classement complet des derniers en Top 14

Le Stade Français, dernier lors de l’exercice 2019/2020, n’apparait pas dans ce classement car la saison n’avait pas pu être terminée. Après 17 journées les Parisiens comptaient 5 victoires et 25 points au classement, et le SU Agen 13e avait également remporté 5 matchs mais comptait 1 point d’avance sur le club de la capitale. Nous pouvons donc imaginer que si la saison avait été jusqu’à son terme, le dernier aurait figuré en haut de notre classement. En ce qui concerne les Agenais cette saison, ils sont provisoirement derniers. Il reste 10 matchs à jouer au SUA pour éviter de devenir la pire équipe de l’histoire du Top 14.

Aucune équipe n’a fait moins bien que deux victoires en Top 14 depuis sa création en 2005, le SUA est donc en passe de devenir la première équipe à terminer une saison fanny. Les déplacements à Bayonne et à Brive, puis la réception de Pau, semblent être les dernières chances de remporter un match pour Agen.

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