NBA

Kyle Lowry à Toronto : la fin d’une ère?

Les Raptors entament une saison de transition entre nouveau projet et reliques du titre d’il y a deux ans. Kyle Lowry, en fin de contrat cet été, est l’âme de cette équipe mais n’est pas sur la même tranche d’âge que les autres joueurs sur qui la franchise compte reconstruire. Plutôt que de perdre Lowry contre rien ou le resigner à prix fort cet été, les Raptors peuvent envisager la piste du trade.

Toronto Raptors

Avant d’envisager les possibilités de trade pour Lowry, on va voir les raisons de le garder côté Raptors. Lowry est le leader de cette franchise et l’âme de l’équipe championne en 2019. Il est un des meilleurs joueurs de l’histoire de la franchise, voire le meilleur, et est passé d’une carrière de meneur moyen à une carrière pouvant lui ouvrir les portes du Hall of Fame depuis son arrivée à Toronto en 2012. Son attachement à la ville et la franchise est très présent mais Lowry n’est pas dupe et sait que l’équipe est trop forte pour se reconstruire mais ne l’est pas assez pour se battre pour le titre. S’il veut consolider son dossier pour le Hall of Fame tout en continuant à être dans un vrai contender, il doit partir, que ce soit en trade d’ici la trade deadline le 25 mars ou cet été en tant qu’agent libre.

Les hommes forts des Raptors. (Crédits Getty Images)

Pour Toronto, garder Kyle Lowry permet à la franchise d’avoir un leader dans le vestiaire en même temps qu’un meneur niveau All-Star. Sa versatilité entre ses qualités de contrôle du tempo, de passes, de shoot et de défense est un panel rare à retrouver en NBA. Le seul soucis pour Toronto : l’argent. Les Canadiens seront déjà presque au niveau du salary cap avant de donner quoi que ce soit à Kyle Lowry. Le garder pour 20 millions l’année enlèverait toute flexibilité aux Raptors à l’avenir, flexibilité pourtant très utile pour ne pas finir par stagner dans le ventre mou de l’Est comme certains.

Philadephia 76ers

Un retour à la maison est envisageable pour Lowry. Philadelphie est sa destination favorite en cas de départ de Toronto. Revenir dans la ville qui l’a vu grandir assurerait une belle fin de carrière à Kyle. Car le jeune groupe de joueurs à Philly a les dents longues et espèrent être un contender pour les années à venir. L’addition de Lowry, qui apporte un second ball handler de qualité avec Simmons et de la qualité de shoot serait parfait.

Une idée de trade de Lowry avec potentiellement un pick en plus pour les Raptors.

Seulement, le salaire de Lowry, 30,5 millions, n’est pas simple à trader. Les Sixers n’ont pas de trade exception à mettre donc ils doivent impérativement envoyer au moins 25 millions de salaires au Canada pour que l’échange puisse avoir lieu. Le deal doit être centré autour de Danny Green + Mike Scott, qui font 20 millions de salaires expirants à eux deux. Puis les Sixers vont devoir équilibrer l’échange pour qu’il soit alléchant pour les Raptors. Inclure des picks est une possibilités pour se faire, tout comme inclure des joueurs avec du potentiel comme Maxey, Thybulle ou Milton en fonction de ce que Toronto veut et de ce que les 76ers accepte de lâcher. Si les 76ers tentent le coup, il faudra aussi penser à l’extension de Lowry qui rentrera dans une grille de salaire déjà bien pleine avec 117 puis 116 millions engagés jusqu’en 2023.

Los Angeles Clippers

On traverse maintenant les Etats-Unis pour retrouver la franchise qui a le plus besoin d’un meneur gestionnaire en NBA. Le contrôle du tempo et la gestion du ballon au poste de meneur est ce qu’il manque le plus aux Clippers. S’intéresser à Lowry est donc la bonne idée pour les Clippers pour boucher leur principal manque. La réunion des champions 2019 entre Ibaka, Lowry et Leonard est belle sur le papier et un leader arrivera dans ce vestiaire qui est en manque de leadership.

Une ébauche de trade où le Magic récupèrent de la défense et du playmaking, où les Clipps ont Lowry et les Raptors ont du cap space et deux seconds tours de draft de la part des Clippers.

Même problème que pour les 76ers : les salaires. On peut grandement douter de l’intêret des Raptors de prendre Marcus Morris avec son contrat de 4 ans. Il reste donc un trade articulé autour de Beverley (2 ans à 14M) + Lou Williams (expirant à 8M). Un ou deux contrats rookie ajouté à ce package et les salaires sont équilibrés. Mais pourquoi diable les Raptors voudrait de Lou Williams ou de Beverley? Sachant que les picks des Clippers sont dans les poches de Sam Presti à OKC, les deux franchises doivent en trouver une troisième, intéressée par Lou Will et Beverley et prête à envoyer un expirant et un jeune à potentiel ou un pick contre eux à Toronto. La gymnastique salariale semble encore plus complexe qu’à Philadelphie pour des Clippers qui n’ont aucune marge de négociation pour s’améliorer sensiblement.

Que ce soit via un trade ou cet été à la free agency, le départ potentiel de Kyle Lowry peut inquiéter les fans des Raptors. Perdre un joueur emblématique comme le meneur de Vilanova va faire mal sur le court terme mais peut s’avérer être un choix pertinent dans la relance d’un nouveau projet à Toronto après cette saison de transition à Tampa Bay.

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