C’est un serpent de mer depuis quelques saisons maintenant, la quête d’un protecteur d’arceau pour les Celtics. Du moins, c’est ce que demande la majorité des médias et fans de Boston et encore plus depuis le départ d’Al Horford et d’Aaron Baynes. Drummond, Capela, Gobert… Dès qu’un pivot est plus ou moins disponible sur le marché, les rumeurs font constamment l’état d’un intérêt des Boston Celtics. Et si ce profil de “rim protector” était déjà dans leur effectif? On fait bien évidemment allusion à Robert Williams III. Le joueur gagne des minutes ces dernières semaines et les utilise bien. Peut-il être LE protecteur de cercle tant attendu par la Celtics Nation? Tentative de réponse. (image : CelticsWire)
Des débuts compliqués
Entre les blessures à répétition et un comportement parfois discutable, c’est peu dire que les deux premières saisons en carrière de Robert Williams III furent difficiles. Sélectionné en 27e position lors de la draft 2018, Robert Williams III est un ailier fort/pivot de 2m06, 107kg et surtout d’une envergure de 2m23! S’il a tapé dans l’œil des scouts celtes, c’est notamment par sa verticalité et bien-sûr sa longueur de bras qui lui permettent de contrer tout ce qui s’approche du cercle. Facile quand on peut se gratter les genoux sans se baisser… Un gros potentiel de rim protector donc. Mais s’il est tombé aussi bas, c’est surtout à cause de son comportement, déjà très borderline à la fac, qui a freiné les scouts NBA (il a été suspendu 2 matchs pour cause de transgression du règlement universitaire).
Problèmes de rigueur qu’il apportera jusqu’à son année rookie. On se souvient notamment de se fameux moment loufoque où, au lendemain de sa draft par les Celtics, Robert Williams ne s’est pas présenté à son entretien téléphonique avec le staff de Boston. Pourquoi? La même excuse que vous quand vous êtes en retard en cours, la fameuse “panne de réveil”. Quelques semaines plus tard, il se fera à nouveau remarquer en manquant son avion qui devait l’emmener à son premier entraînement pour la Summer League.
Au-delà de ses frasques, Robert Williams a également dû faire avec des soucis récurrents de blessures. Sur un grand gaillard comme lui, c’est évidemment le dos et les hanches qui font défauts. Il n’aura joué que 61 matchs en saison régulière (sur les 164 possibles) au cours de ses deux premières saisons.

Les prémices d’un rôle de pivot titulaire
Enfin épargné des blessure et désormais plus sage et professionnel, Robert Williams vit une 3e saison NBA beaucoup plus agréable d’un point de vu personnel. Après des Playoffs 2020 très prometteur, il a vu son coach lui accordé sa confiance et les minutes qui vont avec. Le jeune pivot ne s’est pas fait prier pour les rentabiliser au maximum puisqu’il a progresser dans la plupart des catégories statistiques.
Il est en effet passé de :
5,2pts/4,4rbds/0,9pad/0,8int/1,2ctrs en 13,4 minutes par matchs
à
6,8pts/5,8rbds/1,1pad/0,9int/1,4ctrs en 15,9 minutes par matchs.
Il est également le meilleur contreur de l’équipe et le 2e meilleur rebondeur offensif.
Evidemment, les statistiques démontrent une amélioration réelle et ce n’est pas le coach des Celtics qui va contredire cette affirmation.
Robert Williams, de part son timing mais également son physique, est un contreur redoutable ce qui permet à la franchise de Boston d’avoir un joueur capable de protéger le cercle, d’intimider les adversaires et les forcer à modifier leurs tirs lorsqu’ils rentrent dans la raquette. Quelque chose de nouveau pour Boston. Mais sa progression n’est pas uniquement défensivement puisque comparer aux autres pivots (précédents ou actuels) des Celtics, Williams apporte également un spacing vertical grâce encore une fois à ses qualités athlétiques qui lui permettent d’aller attraper des ballons très haut au-dessus du panier. Cette verticalité est une arme supplémentaire dans l’attaque celtes dont leurs gestionnaires de pick&roll (Walker, Pritchard, Brown, Tatum) ne se privent pas.

Un pivot très athlétique, avec une grande envergure, capable de protéger le cercle, d’offrir du spacing vertical et qui montre même des flashs à la passe? Robert Williams III semble être le pivot idéal pour accompagner les Jays dans leur quête vers le titre. Bien-sûr, le joueur reste très naïf et à tendance à mordre facilement au feinte, mais on sait que les pivots mettent plus de temps à se développer que les autres joueurs. Toujours est-il qu’il est jeune, qu’il a encore beaucoup à apprendre mais qu’il montre également beaucoup de belles choses. En tout cas, les feux semblent au vert pour le pivot et la raquette des Celtics, mais cela suffira-t-il a apporter le 18e titre à la franchise du Massachusetts?