Dans un tennis mondial ultra dominé par le Big Three, qu’on ne présente plus, des belles et jeunes générations de joueurs se font de plus en plus présentes au sein du top mondial. En effet, la plus forte d’entre elle vient actuellement de Russie avec des joueurs comme Medvedev, Rublev ou encore Kachanov. L’Italie qui a longtemps eu du mal à trouver une relève voit celle-ci arriver avec Berrettini et Sinner. La dernière génération qui se montre depuis maintenant quelques années est le Canada. Avec pour chefs de file Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime. Les attentes auprès de ces deux joueurs sont immenses, peut-être trop, du fait de leurs précocités sur le circuit. Si Félix Auger-Aliassime est 19ème mondial, il semble tout de même avoir du mal à confirmer son statut de “futur grand”, l’occasion de se demander ce qu’il faut attendre de lui après une saison 2020 en dents de scie.
FAA, un élan de précocité

Septembre 2017, le joueur canadien vient juste de fêter ses 17 ans, qu’il bat déjà un record de précocité. Grâce à sa victoire sur le Challenger de Séville, Félix Auger-Aliassime devient le plus jeune joueur, depuis Rafael Nadal en 2002, à intégrer le Top 200.
C’est en 2018 que le grand public découvre Félix Auger-Aliassime. Il se montre une première fois au Masters 1000 d’Indian Wells. Après être sortie des qualifications, il remporte son premier match ATP face à son compatriote Vasek Pospisil. Au tour suivant il s’incline face à un autre canadien en la personne de Milos Raonic. C’est quelques mois plus tard, dans son pays à Toronto, qu’il explose au yeux du monde. Lors de son premier tour, il se défait de Lucas Pouille, c’est la première victoire du Canadien sur un Top 20. Au tour suivant, il s’incline de peu, 7/6 au troisième set, face à un certain Daniil Medvedev.
La saison 2019 confirme les belles choses entrevues l’année passée et débute même sur les chapeaux de roues. Grâce à une wild-card il participe à l’ATP 500 de Rio de Janeiro, il en profite pour atteindre sa première finale ATP en battant notamment Fabio Fognini, 16ème mondial, et Pablo Cuevas. Cette superbe performance lui permet d’atteindre la 60ème place mondiale, ce qui fait de lui le premier joueur né en 2000 à intégrer le Top 100. Un mois plus tard, de nouveau à Indian Wells, FAA s’impose, avec la manière, contre Stefanos Tsitsipas son premier Top 10. Le Canadien ne s’arrête pas en si bon chemin, lors du Masters 1000 de Miami, il devient le plus jeune demi-finaliste de l’histoire du tournoi. La fin de la saison est tout aussi prolifique que le début. Felix Auger-Aliassime atteint deux nouvelles finales sur l’ATP 250 de Lyon et de Stuttgart, ses bons résultats lui permettent d’intégrer le Top 20 à seulement 19 ans.
2020 ? Les montagnes russes
Félix Auger-Alissiame a connu une saison ponctuée de hauts et de bas. Le Canadien a atteint la finale lors de trois tournois différents, Rotterdam, Marseille et Cologne, mais il n’a jamais réussi à soulever le trophée du vainqueur. Si FAA est capable de belles choses comme sur ces tournois, il est malheureusement capable du pire également, notamment sur les Grand Chelems. À l’Open d’Australie il perd au premier tour contre Ernests Gulbis alors classé 255ème joueur mondial. Cette mauvaise performance, il la répète à Roland-Garros où il s’incline contre Nishikoa en 3 petits sets. Sa meilleure performance en Grand Chelem est à l’US Open où il atteint les huitièmes de finale défait par le futur vainqueur Dominic Thiem. Capable de très bons résultats comme de mauvais, FAA à confiance en son équipe et il sait qu’il faut encore travailler.
“Je ne vais pas le cacher, je ne suis pas entièrement satisfait (de ma saison). Il faut accepter que j’ai des bons et des moins bons matchs. Je suis allé chercher des améliorations. Victoires ou défaites, j’ai confiance envers le projet.”
Félix Auger-Aliassime au sujet de sa saison 2020
2021 ? Qu’attendre de FAA ?

2021 signe le renouveau du côté de Félix Auger-Aliassime. En effet, en novembre 2020, il décide de se séparer de son entraîneur de toujours, Guillaume Marx. Une décision mûrement réfléchie.
“Ce n’était pas une décision facile à prendre. Guillaume et moi avions eu plusieurs réussites. Mais je voulais ajouter de la nouveauté à mon équipe. Ces nouvelles personnes vont amener du changement.”
FAA qui s’exprime au sujet de sa séparation avec son entraîneur.
Le Canadien devra s’appuyer sur ses atouts pour continuer à progresser. Félix Auger-Aliassime est un joueur complet qui possède comme principal force son service. Dans le jeu, il frappe fort à la fois en revers et en coup droit, il n’hésite pas à venir au filet s’il le faut. Mais il devra également être plus régulier, plus fort physiquement, mieux gérer les points importants afin d’avoir ce petit déclic qu’il lui permettra enfin de décrocher un titre et de lancer sa carrière comme il se doit.
On est également dans le droit d’attendre plus de FAA en Grand Chelem. Avec son classement, 19ème mondial, il est tête de série sur tous les majeurs, ce qui lui permet d’avoir des premiers tours plus qu’abordable. Le natif de L’Ancienne-Lorette à maintenant de l’expérience, au vu de son classement et du niveau qu’il est capable d’avoir, il se doit au minimum d’atteindre le troisième tour sur les Grand Chelems. C’est une chose qu’il a réussi à faire à l’Open d’Australie, où il s’est incliné en huitième de finale contre la surprise Karatsev. Une tournée australienne qui avait bien débuté, il a notamment atteint la finale du tournoi de Melbourne. Malheureusement pour lui, c’est une 7ème défaite en autant de finales disputées. On attend de cette saison que le Canadien puisse enfin lever son premier trophée sur le circuit ATP.
Sa précocité lui a sûrement était, un peu, défavorable, le public en attendait peut-être trop pour un joueur aussi jeune. À maintenant 20 ans et quelques échecs à son actif, FAA a décidé de reprendre les choses en mains pour enfin lancer sa carrière comme il se doit. Et vous qu’attendez vous de Félix Auger-Aliassime cette saison ?