Le 28 mars prochain débutera la nouvelle saison du championnat du monde de Formule 1, sur le circuit international de Sakhir à Bahreïn. Pour mieux vous préparer au retour en piste, le CCS a décidé de publier une série d’articles portant sur les 10 écuries qui composent la grille cette saison. Aujourd’hui, nous poursuivons notre tour d’horizon avec la déception de 2020 : la Scuderia Ferrari.
Pas la moindre victoire, trois podiums miraculeux, et une triste 6e place au championnat constructeur, c’est peu dire que la saison de la Scuderia fut un réel cauchemar. Avec seulement 131 points récoltés, l’écurie italienne a même réalisé sa pire saison d’un point de vue comptable depuis près de 40 ans. Des difficultés liées en partie au bloc propulseur de Ferrari, bien moins performant qu’en 2019, et à un train arrière très difficile à manier.
Une situation dont a particulièrement souffert le quadruple champion du monde allemand, Sebastian Vettel. Avec 7 arrivées dans les points, et un petit podium en Turquie, Vettel n’a pas réussi à faire face à son jeune coéquipier monégasque. Charles Leclerc a souvent réussi à tirer le plein potentiel de sa Ferrari, mais malgré cela, il n’a réussi à décrocher que 2 podiums et une timide 8e place au classement pilote.

Un duo de feu
D’abord annoncé comme un commun accord, Ferrari a finalement admis que c’était l’écurie italienne qui n’avait pas souhaité reconduire Sebastian Vettel. Une décision économique compréhensible face à la crise sanitaire que nous traversons, mais également sportive, puisque l’allemand ne fut pas à la hauteur de son coéquipier tout au long de la saison, que ce soit en qualification ou en course.
Pour le remplacer, Ferrari fait appel à Carlos Sainz Jr (26 ans), un pilote qui après 6 ans de F1, est arrivé à maturité chez McLaren. Ecurie avec laquelle il a obtenu ses deux premiers podiums (Brésil 2019 et Monza 2020), et sa meilleure place au classement pilote (6e avec 105 points). Un transfert qui ressemble fortement à la très bonne pioche pour Ferrari, qui rompt avec ses standards en alignant un duo de jeunes pilotes.
Il faudra cependant pour la Scuderia gérer une concurrence qui s’annonce rude entre Sainz, et un Leclerc désormais installé comme pierre centrale de l’édifice italien. Pour sa troisième année en rouge, le monégasque tentera de passer un nouveau cap en gagnant encore en régularité, afin d’arriver dans les meilleures dispositions en 2022, ou les cartes devraient être rebattues.

Une SF21 regonflée à bloc
L’objectif était clair : remettre Ferrari à la place qui lui appartient ! Le changement de réglementation repoussé à 2022 n’aura pas arrangé les affaires de la Scuderia, mais elle a cependant mis toutes les chances de son côté afin de remonter dans la hiérarchie. Pour se faire, les équipes de Maranello n’ont pas ménagé leurs forces pendant l’hiver en utilisant dans un premier temps, les deux jetons de développement autorisés par la FIA.
Enrico Cardile, directeur châssis de Ferrari, a indiqué que le travail avait été axé en majorité sur l’arrière de la monoplace, avec la conception d’une nouvelle boîte de vitesses et d’un nouveau système de suspension, afin de réduire la traînée qui avait fait défaut l’an passé. A l’avant, le nez a été légèrement modifié mais reste fortement inspirée de la base 2020, avec les mêmes suspensions.
Un développement aérodynamique qui accompagne LA grande évolution de la SF21, le moteur ! En grande difficulté sur la SF1000, Ferrari compte faire un bon en avant avec ce nouveau groupe propulseur prometteur afin de remonter à l’avant du peloton. Nous attendrons la première course à Bahreïn le 28 mars pour juger de la réelle performance de la Ferrari, et de ses évolutions.

D’un point de vue esthétique, Ferrari rompt également avec ses standards en proposant une livrée avec différentes teintes de rouges, reprenant notamment sur l’arrière de la monoplace le rouge foncé utilisé lors du grand prix du 1000e anniversaire au Mugello. La surprise fut de voir le sponsor MissionWinNow se parer de vert lors de la présentation, une note qui ne fait pas l’unanimité.
2021 : pour le moral des troupes
Pour beaucoup, cette saison représente une transition en attendant 2022. Mais pour Ferrari, c’est année 2021 va prendre une odeur de revanche afin de retrouver la place qui est la sienne, et de reconquérir le cœur des tiffosis. 2020 a véritablement marqué les rouges, elle fut un choc et une immense déception. Les nombreuses évolutions et l’arrivée de Carlos Sainz font passer la Scuderia dans une nouvelle ère, mais est-ce que cela suffira à Ferrari, face à des adversaires qui ont également avancé ?
Les pronos de la rédac’
Entre fanatiques et réalistes, la rédac’ sports méca du CCS semble d’accord pour dire que le retour au premier plan de Ferrari sera difficilement réalisable cette saison. Mais nous espérons tous, pour la beauté de la F1, revoir les rouges revenir se mêler rapidement à la lutte pour les podiums.
Pierre : 6e
Jimmy : 6e
Eliott : 5e
Guillaume : 5e
Paul : 6e