Travis Schlenk n’a pas cédé. Le General Manager des Hawks a décidé de refuser la prolongation de contrat de son jeune intérieur. Surement jugé trop élevée par ce dernier. Il sera disponible sur le marché des agents libres en 2021, si les Hawks n’arrivent pas à l’échanger avant la trade deadline du 25 mars. De nombreux prétendants seront prêts à accueillir un joueur très prometteur. De plus, entre la mésentente avec Lloyd Pierce (ancien coach d’Atlanta), la saison collective des Hawks et son association avec Capela, tout est fait pour que John Collins ait envie d’aller voir ailleurs. Focus sur sa saison et la suite de sa carrière.
Une saison complexe
Tout ne se passe pas comme prévu pour ‘’The Baptist’’ cette saison. Après un exercice 2018-2019 très prometteur (19,5 points et 10 rebonds de moyenne), sa troisième saison en NBA était dans la continuité avec des statistiques en légère augmentation. Malgré une suspension de 25 matchs pour utilisation de produit dopant et une saison coupée pour les raisons que l’on connait, il a prouvé qu’il pouvait être une valeur sûre dans un roster compétitif. Avec un effectif remanié et de gros contrats posés sur la table, Atlanta vise les playoffs cette année. Cependant, Collins voulant un contrat à 25 millions de dollars l’année, les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Schlenk veut sûrement conserver son intérieur, mais pas à n’importe quel prix pour le moment.

D’autant plus que la saison du joueur est bien décevante contrairement aux deux précédentes. L’ancien de Wake Forest a régressé dans les cinq principales catégories statistiques par rapport à l’année dernière. Même s’il est le seul joueur à avoir démarré et participer à tous les matchs d’Atlanta, il a perdu du temps de jeu. Passant de 33 à 30 minutes sur la parquet, cette baisse s’accompagne d’une moyenne de points par match en chute (21,6 points à 18,0 points). Sa présence au rebond n’est pas non plus extraordinaire. Moins de huit rebonds de moyenne contre plus de dix l’année dernière. John Collins est passé d’un double-double de moyenne solide à des statistiques moins solides qui témoignent de sa saison compliquée. Même si Atlanta a un regain de forme avec sept victoires de suite (21V-20D sur la saison), l’utilisation de Collins dans le jeu et son entente avec ses coéquipiers ne sont pas au beau fixe.
Mauvaise entente sur et en dehors du terrain
Ce qui ressort au-delà de la saison décevante en terme statistiques, c’est évidemment son mécontentement et sa mauvaise entente avec le staff et ses coéquipiers. Il y a dès le départ son beef avec son ancien coach, Lloyd Pierce, datant d’il y a deux ans déjà. Un John Collins, qui sort d’une première année prometteuse et Lloyd Pierce nouvellement nommé head coach de l’équipe, après plusieurs années à être assistant. Deux nouvelles ondes positives et tout pour que cela se passe bien. Mais une déclaration de son coach qui avait exprimé ne pas vouloir mettre en place des systèmes adaptés et spécifiques pour son ailier-fort. Allant jusqu’à le qualifier ‘’d’égoïste’’ quand le joueur est venu lui faire cette requête qui a détériorée cette coalition. Toutefois éclipsé ensuite par l’arrivée de Trae Young et ses exploits.
Cependant, cette année-là, l’entente voit ses limites entre le joueur et le coach. Ce qui a amené à un limogeage de ce dernier. Les systèmes pour Collins sont toujours limités même avec un Trae Young plus collectif. Il n’est pas adapté pour jouer avec un pivot tel que Clint Capela, d’autant plus de ce dernier brille cette saison. John n’est pas un strech four capable de tirer à longue distance et laisser de la place au suisse dans la raquette. Un début de saison incroyable de l’ancien joueur des Rockets qui l’empêche de se distinguer et qui forme une mésentente sur le terrain.
Quelle est la suite pour lui ?
On a vu que John Collins était un profil d’ailier-fort qui reste dans la raquette la plupart du temps. Il ne s’écarte que très rarement pour shooter. Ce qui forme un embouteillage dans la raquette avec son pivot titulaire Clint Capela. John Collins a besoin d’évoluer avec un pivot sachant jouer à l’extérieur de la peinture. Un profil à la Joel Embiid ou Karl-Anthony Towns qui sont des postes 5, sachant s’écarter du cercle et prendre des tirs à longue distance, seraient des compléments parfaits.
D’ailleurs, la franchise de ce dernier s’est déjà positionnée pour acquérir l’ailier fort de 23 ans. En effet, les Wolves sont assez faibles sur le poste 4. Avec la présence de joueurs comme Hernangomez et Vanderbilt, disons que l’effectif manque d’une véritable arme dans la raquette pour accompagner leur franchise player. L’arrivée d’un joueur tel que Collins ne peut être qu’une plus-value. Avec des jeunes (Okogie, Culver, Nowell) et des picks de draft en stock, Minnesota peut tenter le coup. D’autant plus qu’avec l’arrivée du rookie Anthony Edwards à la draft 2020, les Wolves semblent avoir un avenir radieux.
Les Celtics seraient également dans le coup. Ils sont mentionnés dans toutes les rumeurs de transfert comportant un joueur évoluant sur le frontcourt. Danny Ainge veut agir pour ajouter un élément pouvant rendre Boston plus dangereux lors des playoffs notamment. Les C’s ne possèdent pas véritablement d’intérieurs capables de scorer dans la raquette et de peser sur les défenses. Une arrivée comme celle-là permettrait à Tatum et Brown d’avoir moins de responsabilités et donc d’être plus performants. Cependant, les Wolves semblent mieux équipés pour réaliser un trade. Les Celtics devront lâcher des jeunes joueurs à fort potentiel comme le pivot Robert Williams III. Mais pas sûr qu’ils prennent le risque.