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Qui sont les frères Cerundolo ?

Dans le paysage tennistique, de nombreuses fratries ont réussi à faire parler d’elles. Parmi les plus connues, il y a les frères Bryan, rois incontestés du double ou encore les frères Zverev. Du côté féminin, c’est les sœurs Williams qui ont réussi à être incontournable. Récemment, c’est en Amérique du Sud, en Argentine plus précisément que deux frères ont fait parler d’eux. Mais qui sont les frères Cerundolo ?

Leurs parcours

La famille Cerundolo aime le tennis. Personne ne le niera. Le père, Alejandro, a été brièvement professionnel, atteignant la 309ème place mondiale en 1982. Il laisse maintenant le soin à ses deux fils, Francisco, l’aîné, et Juan Manuel, de porter haut et fort les couleurs familiales.

Francisco, l’aîné des frères Cerundolo. (Crédit : Tennis Brasil)

Les deux joueurs argentins ont emprunté des chemins bien différents pour arriver là où ils en sont actuellement. Francisco Cerundolo arrive tardivement sur le circuit professionnel, il ne passe absolument pas par le chemin dit “classique”. En effet, le natif de Buenos Aires n’est pas passé par les tournois internationaux juniors. L’Argentin a fréquenté l’Université de Caroline du Sud entre 2017 et 2018 avant de décider de se lancer sur le circuit international. Francisco passe d’abord par la plus petite des catégories, les Futures. Pendant deux ans, il acquiert de l’expérience en remportant 7 titres Futures en deux ans. Il décide alors de se lancer dans la catégorie au-dessus, les Challengers. Le joueur argentin, sur sa première année en Challengers, atteint à 5 reprises les quarts de finale. L’année suivante, en 2020, il arrive à soulever trois fois le trophée de vainqueur dans cette catégorie, à Split, Guayaquil et Campinas.

Juan Manuel Cerundolo. (Crédit : Tennis World USA)

Le parcours de Juan Manuel est plus “typique”. L’Argentin passe par les tournois internationaux juniors où en 2017, il arrive à décrocher quatre titres. C’est en mars 2018 qu’il obtient son meilleur classement chez les jeunes avec la huitième place. À peu près à la même époque un certain Hugo Gaston était à la deuxième place de ce classement. C’est l’année suivante que Juan Manuel Cerundolo obtient ses premiers résultats sur le circuit principal, il remporte 3 titres et dispute deux autres finales en Futures. Par la suite, il arrive en demi-finale d’un tournoi Challenger en s’imposant notamment contre Pablo Cuevas. Ses bons résultats lui permettent de faire un bon de 400 places au classement ATP.

L’explosion

C’est le plus jeune des deux, Juan Manuel, qui se montre le premier aux yeux du grand public. Lors de l’ATP 250 de Cordoba fin février, l’Argentin s’extirpe des qualifications et atteint le tableau final pour la première fois de sa jeune carrière. C’est à ce moment-là que la magie opère. Le 335ème joueur mondial passe les tours au fur et à mesure, Kecmanovic 41ème mondial y passe, suivi de Monteiro 75ème. Après 7 victoires de suite, 3 en qualification et 4 sur le tableau principal, Juan Manuel arrive en finale face à Ramos-Vinolas. Le jeune argentin n’a pas froid aux yeux, il remporte la première manche 6/0, cette confiance lui sert jusqu’au bout puisqu’il finit par s’imposer en 3 sets et près de 2 heures de jeu. Il devient le premier joueur à remporter à sa première participation un tournoi ATP depuis Santiago Ventura en 2004.

Juan Manuel Cerundolo lors de sa victoire sur l’ATP 250 de Cordoba. (Crédit : Tennis Actu)

Cette belle performance donne des idées à son grand frère Francisco. Lui aussi arrive à s’extirper des qualifications pour intégrer le tableau principal. Une nouvelle fois, le nom Cerundolo raisonne en terre argentine. En effet, le fait de jouer dans sa ville natale doit le booster. Une victoire face à Benoît Paire suivi d’une autre sur Pablo Andujar et une autre sur Ramos-Vinolas, respectivement 29ème, 57ème et 47ème mondial, lui permette d’atteindre la finale de l’ATP 250 de Buenos Aires. Malheureusement, la dernière marche est trop haute et Francisco n’arrive pas à imiter son frère, la faute à Diego Schwartzman.

Une confirmation ?

Certaines carrières se résument à un coup d’éclat d’autres non mais qu’en est il des frères Cerundolo ? La victoire de Juan Manuel sur l’ATP 250 de Cordoba lui a permis de passer de la 335ème place mondiale à la 181ème. Un tel bond au classement peut lui permettre d’intégrer plus facilement des tournois Challengers, mais aussi certaines qualifications d’ATP 250. Francisco quant à lui possédait un bien meilleur classement, 137ème, la progression est donc beaucoup moins importante, il gagne “seulement” 25 places.

Comme beaucoup d’Hispaniques, les frères Cerundolo sont des purs terriens, encore plus Juan Manuel. Le plus jeune des deux possède un jeu plutôt “old school” avec un service assez faible et des trajectoires de balles très surprenantes. Une chose est sûre, il parait compliqué de voir les frères Cerundolo briller ailleurs que sur terre battue. Cependant, il est possible de les voir faire une belle carrière sur cette surface. Comme leurs aînés Londero, Bagnis et d’autres argentins, ils peuvent jouer 80 % de leurs saisons sur terre battue et venir faire de bons résultats sur les tournois principaux. Londero a notamment réussi à atteindre les huitièmes de finales de Roland Garros pour sa première participation. Il avait battu Basilashvili, tête de série numéro 15, Richard Gasquet ou encore Corentin Moutet.

Les frères Cerundolo ont réussi à se montrer sur une surface qui leur est chère. S’il semble compliqué, mais pas impossible, de les voire briller ailleurs que sur terre battue. Il est probable qu’ils jouent les troubles fêtes sur cette surface. Et pour vous les frères Cerundolo arriveront-ils à se montrer de nouveau ?

(1 commentaire)

  1. Pour ma part je sui Francisco que je trouve très intéressant… il a un très bon coup droit explosif et un revers pareil avec de bonnes trajectoires gagnantes. Il faut qu’il gagne plus en confiance pour pouvoir conclure des matchs qu’il doit gagner comme à monte carlo ou madrid. Il a les moyens de battre son le top 10 sur une bonne inspiration mais manque de constance pour le faire. Attention à lui a roland garros il peut tirer son épingle du jeux s’il arrive en confiance et plus déterminé à la conclusion qui lui fait défaut. J’adore ce joueur qui va faire mal dans l’avenir si il trouve la clé de son mental sans trembler. Il doit travailler la volée pour espérer être plus efficace. J’y crois et en plus il a un petit je ne sais quoi qui le rend charmant, timide et attachant…

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