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Pourquoi la reconstruction du Magic est-elle une bonne décision ?

La Trade Deadline 2021 marque un tournant pour le Magic d’Orlando. En se séparant de ses trois joueurs vedettes en quelques heures, la franchise floridienne a radicalement appuyé sur le bouton « reset ». Si la reconstruction au pays de Mickey était plutôt prévisible, comment juger le timing de cette décision ?

Comme souvent, tout a commencé par un tweet d’Adrian Wojnarowski un soir de trade deadline. Depuis des jours, les rumeurs circulaient autour des départs d’Aaron Gordon et d’Evan Fournier. Mais le premier à quitter la Floride, c’est bien l’All-Star Nikola Vucevic. Neuf saisons sous le maillot bleu d’Orlando, le pivot monténégrin laisse derrière lui des souvenirs heureux, des déceptions cruelles mais surtout un respect sincère de la part de l’organisation et des fans. En scellant le départ du Vooch’ pour Chicago, le Magic tourne aussi la page de l’échec de l’ère post-Dwight Howard. Le Français, Evan Fournier et l’ailier-fort, Aaron Gordon font également leurs valises à quelques minutes d’intervalles. En ce jeudi 25 mars, Orlando se sépare de ses trois meilleurs marqueurs et enclenche une reconstruction radicale.

Source : espn.com

Du pragmatisme face au plafond de verre

Depuis le départ de Dwight Howard en 2012 dans un trade à quatre équipes mémorable, le Magic ne s’est qualifié que deux fois pour les Playoffs, et surtout n’a terminé qu’une seule saison avec un bilan positif, c’était en 2019. Depuis, un Vooch’ prolongé, une nouvelle campagne post-season décevante et un projet difficile à cerner. L’enchaînement des déceptions a rendu légitime la question suivante : que faut-il espérer avec cet effectif, quel est son réel potentiel ?

Après 8 matchs de saison régulière, le Magic affiche un bilan de 6-2. Les observateurs et les fans pensent que la franchise d’Orlando peut devenir un prétendant légitime au Top 5 de l’Est. Mais la santé des joueurs est venu freiner les ambitions des Floridiens, et accélèrer le bouleversement inévitable de l’effectif. Dans une interview exclusive accordée au média The Athletic (contenu payant), le Président des Opération Basket, Jeff Weltman confirme cette accumulation de malchance à bouleverser les plans de la franchise :

Nous avons commencé la saison en pensant que nous pourrions atteindre les Playoffs pour la troisième année consécutive. Nous pensions même avoir une chance d’obtenir l’avantage du terrain. Nous avons démarré la saison par un bilan de 6-2, c’est ça ? Puis nous nous sommes pris une droite dans le nez avec une vague historique de blessures, donc ça tout changé. Ça change les plans de l’équipe. Ça change la saison. Ça impacte les choses au-delà de la saison et ça fait changer d’état d’esprit

– Jeff Weltman, The Athletic (26/03)

Jonathan Isaac dès la bulle et plus tard, en janvier, Markelle Fultz ont été déclaré « out for the rest of the season« . Cole Anthony, Evan Fournier, Aaron Gordon, Terrance Ross, Mo Bamba etc… Ils sont tous passés par l’infirmerie. Avant la trade deadline, sur les 44 matchs disputés par le Magic, seul Nikola Vucevic a disputé l’ensemble des rencontres. Dwayne Bacon arrive en seconde position, avec 30 matchs disputés. Les deux autres cadres de l’équipe, Fournier et Gordon, ont chacun manqué presque 20 matchs… Une véritable hécatombe.

Markelle Fultz souffre d’une rupture du ligament intérieur au genou gauche – Source : United Press Internationl

Ces blessures ont multiplié les interrogations pour le board d’Orlando. Dans deux conférences Zoom enregistrées après la trade deadline, Jeff Weltman s’exprime sur les tourments qu’il a du affronter à l’approche de la trade deadline : « Franchement, notre plan était de construire cette équipe, gagner une série de playoffs et grandir à partir de là. Mais en toute franchise, nous devons aussi accepter le fait que notre noyau vieillissait, que les contrats arrivaient à leur terme, et au final, était-ce une équipe qui allait remporter un titre ? » – Jeff Weltman, Magic.com (26/03)

Si la question est aussi franche que réaliste, la réponse fût tout aussi claire. Nikola Vucevic, Evan Fournier et Aaron Gordon ont pris des trajectoires opposées, loin du Magic. Outre les bilans en saison régulière peu glorieux, le trio n’a jamais réellement fonctionné. Chacun a du talent individuel, mais collectivement, l’alchimie n’a jamais vraiment été suffisante pour espérer un run en Playoffs. La question des contrats est essentielle dans la décision prise par le board d’Orlando. Le contrat du Français, Evan Fournier arrive à son terme cet été, celui de Aaron Gordon l’année prochaine et celui du Vooch’ en 2023.

Le meilleur moment pour reconstruire ?

La dimension émotionnelle et le ressenti des joueurs sont des éléments souvent négligés dans ce genre de situation. À l’été 2019, l’arrivée d’Al-Farouq Aminu avait été salué par les GM de la NBA, comme une acquisition intelligente, augmentant un peu plus le respect envers la franchise. Mais depuis, les défaites ce sont accumulées et le moral des stars de l’équipe en a pris un coup. L’attitude d’Aaron Gordon est sûrement la plus représentative de cette lassitude ambiante. Weltman se confie sur le sujet : « Tout ce qu’ils veulent, c’est gagner – Aaron Gordon probablement plus que quiconque. C’est donc frustrant de traverser ces saisons. C’est frustrant de perdre. » – Jeff Weltman, The Athletic (26/03)

L’idée d’une nouvelle reconstruction est une chimère qui hante Orlando depuis des années déjà. Lors du changement de direction en 2017, beaucoup d’obsevateurs attendaient un changement brutal au sein de l’effectif. Mais il a tardé, jusqu’à cette trade deadline 2021. Interrogé sur le timing de cette décision, le compte Twitter Orlando Magic France confirme cette idée et les mots du Président de la franchise floridienne avec lucidité :

Ce changement de direction a toujours été évoqué par les Fans. On pensait qu’à l’arrivée du duo Hammond-Weltman en 2017, tout allait exploser. Ce n’a pas été le cas. Après deux campagnes de PO en 2019 et 2020, on pouvait voir que cet effectif était à son plafond […]. Le Management a surement eu vent comme quoi Evan Fournier n’aurait pas resigné et ils ont dû constater que les côtes de Vucevic et Gordon étaient à leur niveau. Ils ont donc profité pour tout casser afin d’éviter de perdre Fournier contre rien et d’obtenir les meilleures contreparties pour Vucevic et Gordon.

– Orlando Magic France, CCS (02/04)

La valeure marchande des joueurs, voilà l’un des éléments clés de la décision prise par Weltman. Si le cas Aaron Gordon est particulier, celui de ses deux coéquipiers est on ne peut plus clair : Evan Fournier et Nikola Vucevic réalisent leurs meilleurs saisons d’un point de vue individuel. L’arrière français de 28 ans atteint sa meilleure moyenne au scoring en carrière avec 19,7 pts/match en 26 rencontres. De son côté, le pivot monténégrin dépasse lui aussi sa marque au scoring avec 24,5 pts/match tout en ajoutant 9 rbs/match. Des performances qui lui ont valu d’être sélectionné au All-Star Game 2021, la deuxième étoile de sa carrière. Jeff Weltman a donc saisi sa chance au bon moment : « Quand tu as la chance de frapper un grand coup et que des deals s’alignent, et c’est rare quand plusieurs bons deals se présentent, je pense qu’il faut agir et c’est ce que nous avons fait. » – Jeff Weltman, Magic.com (26/03)

Les quatres nouveaux arrivants en Floride – Source : NBA.com

Et pour une reconstruction, les contre-parties obtenues par Orlando sont, sur le papier, tout à fait adaptées. Il n’y a eu que trois choix de premier tour de draft échangés lors de la trade deadline et ils ont tous atterri à Orlando. Dans le cadre de ces échanges, le Magic ajoute Wendell Carter Jr., Otto Porter Jr., et deux choix de premier tour des Chicago Bulls (contre Vucevic & Aminu) ainsi que RJ Hampton, Gary Harris et un choix de premier tour des Nuggets (contre Aaron Gordon). Même pour Evan Fournier et son contrat expirant, toujours difficile à rendre rentable, Orlando parvient à récupérer deux seconds tours de draft. Dans ce dernier trade, les Floridiens réussissent même à gagner en flexibilité financière grâce à l’exception commerciale de Jeff Teague, à hauteur de 17,1M$, coupé par dans la foulée.

Une stagnation dangereuse en termes de résultats et une série de blessures dramatique auront poussé les dirigeants du Magic a se lancer dans une nouvelle reconstruction, la deuxième depuis le départ de Dwight Howard. Mais grâce à un bon sens du timming, Jeff Weltman débute cette nouvelle ère avec des espoirs légitimes.

Un projet à long terme rempli d’espoir(s)

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Magic pointe à la 13ème place de la Conférence Est avec un bilan de 17 victoires pour 31 défaites. Pour la vingtaine de matchs restante, les fans ne se font pas d’illustions : « Comme toute équipe qui tank qui se respecte : perdre le plus de matchs possibles, même si au fond on apprécie de voir l’équipe gagner comme récemment [ndlr : victoire contre les Clippers – 31/03], et faire jouer à fond les jeunes. » – Orlando Magic France, CCS (02/04)

« Faire jouer à fond les jeunes« , le compte français du Magic ne s’y trompe pas, ce sera le leitmotiv de la franchise pour le reste de la saison. Et des jeunes, la franchise d’Orlando en a tout autour du ventre, prêt à se montrer. Certains étaient déjà dans l’effectif avant les trades, d’autres sont toujours à l’infirmerie et quelques uns viennent tout juste de débarquer en Floride.

RJ Hampton lors de ses débuts sous le maillot du Magic – Source : Yahoo!Sports

Parmi les arrivants, deux noms se distinguent : Wendell Carter Jr. et RJ Hampton. Le premier, numéro 7 de la draft 2018, a montré des choses intéressantes du côté de Chicago notamment sur le plan défensif. Au cours de sa jeune carrière, il a tourne en 10,1 pts/match et plus de 8 rebonds. Lors de sa dernière sortie avec le Magic (sa 3ème), WCJ est resté 30 minutes sur le parquet inscrivant 21 points et captant 12 rebonds. Une performance qui confirme qu’il peut devenir un sérieux candidat pour un poste de pivot titulaire en NBA. De son côté, RJ Hampton apparaît comme le steal du trade incluant Aaron Gordon. Le rookie sélectionné en 15ème position de la dernière draft n’a pas eu trop l’occasion de s’exprimer avec Denver, restant sur le parquet environ 9 minutes en moyenne sur 25 matchs. Pourtant, le comboguard de 20 ans s’est illustré par quelques flashes avec un niveau athlétique au-dessus de la moyenne. Un joueur qui a pronfondément séduit le président d’Orlando :

Je pense que RJ a un potentiel exceptionnel. Nous avons passé du temps avec RJ avant la draft. John [Hammond], Matt [Lloyd] et moi sommes allés au Texas pour le regarder s’entraîner. Nous avons été très impressionnés par son talent, sa concentration et son éthique de travail. Il fait partie de ces gars qui sortent du lycée parmi les cinq premiers et les gens pensent: « Ce gars peut être une star. »

– Jeff Weltman, The Athletic (26/03)

RJ Hampton et Wendell Carter Jr. arrivent sur des postes où il y a une réelle concurrence. Le pivot devra cohabiter avec celui qui a été sélectionné un rang avant lui lors de la draft 2018 : Mo Bamba. L’ex-étudiant du programme des Longhorns a toujours le potentiel que le scouts du Magic ont détecté en lui mais il n’a pas été épargné par les blessures et la maladie. La présence de Nikola Vucevic durant ses premières années en Floride, n’a pas arrangé sa situation si bien qu’on pensait qu’il ne faisait plus parti des plans de Steve Clifford. Depuis le départ du Monténégrin, Mo Bamba a passé en moyenne plus de 16 minutes sur le parquet en 4 matchs contre 11 minutes depuis le début de la saison. Il a même dépassé les 10 points à chaque fois, lui qui tourne à 5,7 points en carrière pour le moment. RJ Hampton lui, devra se démarquer du sillage de deux jeunes joueurs : le rookie du Magic, Cole Anthony et surtout Markelle Fultz qui demeurre un grand espoir de la franchise comme nous l’explique Orlando Magic France :

[…] On a l’impression que Markelle Fultz est légèrement sous-estimé car deux saisons quasi off avant de faire une saison pleine, l’année passée. Son début de saison était incroyable et il était clairement le second meilleur joueur après Vucevic. On a vraiment hâte de le retrouver la saison prochaine car maintenant que sa prolongation de contrat a été actée, il peut jouer libérer et montrer toute l’étendue de son talent.

– Orlando Magic France, CCS (02/04)

Malheureusement, le choix numéro 1 de la draft 2017 est blessé jusqu’à la saison prochaine, comme un autre grand espoir du Magic, le choix 6 de cette même cuvée, Jonathan Isaac qui enchaîne les blessures. En attendant le retour de celui qui a peut-être le plus prouvé jusque là, c’est Chuma Okeke qui peut se faire une place au soleil. L’ailier sélectionné en 16ème position de la draft 2019 prend de l’ampleur dans l’effectif du Magic. Lui qui tournait à 23 minutes par match depuis le début de la saison passe régulièrement la barre des 30 minutes de présence depuis la trade deadline. Reconnu pour sa défense, Okeke s’illustre désormais en attaque comme lors de la dernière victoire du Magic, contre les Clippers, avec 18pts à 7/11. Le compte français du Magic croit aussi en son développement sur la fin de saison : » Chuma Okeke peut être la bonne surprise de notre fin de saison et il a une place à prendre sur l’aile la saison prochaine. Je dis bonne surprise, car après sa Draft en 2019, il a fait une saison blanche avant qu’on lui propose un contrat et sur ces derniers matchs il est excellent et peut vraiment devenir une pièce essentielle de notre effectif la saison prochaine au même titre que Fultz et Isaac. » – Orlando Magic France, CCS (02/04)  

Markelle Fultz et Cole Anthony à la mène, RJ Hampton sur les postes 1 & 2 (sans oublier Garry Harris qui peut se relancer avec Orlando à seulement 26 ans), Chuma Okeke sur l’aile, Jonathan Isaac en 4 et enfin le duo Mo Bamba/Wendell Carter Jr dans la raquette. Deux top 10 de la draft 2017, même chose pour celle de 2018 et deux rookies prometteurs... Voici le noyau d’Orlando, pas mal pour une reconstruction non ? Et ce n’est pas terminé…

Qui sera la prochaine superproduction de Disney ?

L’une des raisons pour laquelle le board a appuyé sur le bouton « reset » est, comme dit précédemment, les inquiétudes sur le plafond de l’équipe. Aujourd’hui, avec ce noyau de jeunes joueurs, Jeff Weltman en est persuadé, ce nouvel effectif a, sur le papier, davantage de potentiel : « Je pense que cela élève notre plafond. Si vous regardez la façon dont les équipes se sont historiquement construites, généralement les équipes qui remportent le titre sont composées de joueurs de niveau élite qui sont acquis grâce à des choix de haut choix de draft. Cela augmente donc le plafond à cet égard. » – Jeff Weltman, The Athletic (26/03)

Surtout, les choix de draft récupérés lors des échanges ont considérablement augmenté le « stock » de la franchise. Le Magic dispose désormais de deux premiers tours de draft pour 2021, le leur et celui des Bulls, il en va de même pour celles de 2023 (le leur et celui des Bulls) et de 2025 (le leur et celui des Nuggets). Le président du Magic connaît la valeur de ces picks :

La ligue comprend à quel point ces choix sont précieux – pas seulement pour la valeur du joueur, mais pour la valeur du contrat. Si vous pouvez développer des choix de premier tour dans votre effectif qui deviennent des joueurs productifs alors qu’ils sont encore sous contrat rookie, cela vous donne une liberté financière que vous pouvez dépenser pour d’autres joueurs. Ils sont essentiels à tout projet de construction et ce sont des actifs très convoités. Nous nous considérons donc bien placés pour dire que nous avons trois choix supplémentaires au cours des cinq prochaines années.

    – Jeff Weltman, The Athletic (26/03)

Comme annoncé, le Magic va vivre une fin de saison difficile qui devrait être recompensée par l’un des trois pires bilans de la ligue. Selon les nouvelles règles de la loterie NBA, les trois dernières équipes héritent des mêmes pourcentages pour obtenir un joueur du podium : 14,0% pour remporter le premier choix, 13,4% pour recevoir le deuxième choix et 12,7% pour récupérer le troisième choix. Et en récupérant les choix 2021 et 2023 du premier tour de Chicago, les dirigeants du Magic ont probablement ciblé certaines années.

La draft 2021 est considérée depuis plusieurs années comme une cuvée à haut potentiel. Peut-être moins dense que l’année dernière, mais en terme de talent pur, la draft 2021 s’annonce exceptionnelle. Bien évidemment, comme chaque franchise, le Magic espère décrocher le choix numéro 1 pour mettre la main sur celui que l’on considère comme un « talent générationnel », le meneur des Cowboys d’Oklahoma, Cade Cunningham. Mais même si Orlando manque cette cible, le top 5 de cette draft est très prometteur avec des noms comme Jalen Green (Ignite Team), Evan Mobley (USC), Jonathan Kuminga (Ignite Team) ou Jalen Suggs (Gonzaga). Cinq joueurs qui peuvent potentiellement changer le destin d’une franchise. Avec le choix 2021 des Bulls protégé Top 4, le Magic s’assure presque de pouvoir sélectionner deux fois dans les 20 premières places.

Et Jeff Weltman ne s’est pas trompé en demandant le choix du premier tour de 2023 des Bulls. Dans deux ans, le contrat de Nikola Vucevic arrivera à son terme. Rien ne peut garantir ce qu’il se passera pour Chicago d’ici-là, ni la réussite ni l’échec de cette collaboration. Mais dans tous les cas, le Magic aura à disposition le choix de première ronde de la franchise de l’Illinois. Une draft 2023 qui, à l’instar de celle de 2021, s’annonce de grande qualité. Même s’il est difficile de se projeter, deux noms se détachent déjà : Emoni Bates, attendu comme un crack depuis bien longtemps, et le français, Victor Wembanyama.

De leurs côtés, les fans de la franchise connaissent les rouages de la lotterie et sont aussi lucides sur les espoirs jamais confirmés que peuvent donner une draft. Wait and see.

On va y jeter un léger coup d’œil, néanmoins on va déjà attendre la loterie. Car on a vu, que depuis la dernière réforme, il y a eu pas mal de surprises lors de la loterie. On va donc sagement patienter avant de faire du lobbying pour Cade Cunningham qui semble vraiment au-dessus. On est dans l’optique de cumuler les jeunes talents et voir ceux qui exploseront. On espère donc que le management choisira le meilleur talent disponible, quel que soit le poste.

    – Orlando Magic France, CCS (02/04)   

En quelques heures le Magic d’Orlando a échangé les trois joueurs qui portaient la franchise depuis des années. Un virage brusque, surprenant mais parfaitement maîtrisé, du moins en ce qui concerne les éléments maîtrisables. Car oui, une reconstruction est un motif d’espoir mais c’est aussi une grosse prise de risque. Lente et périlleuse, notamment pour les fans, les reconstructions ne se terminent pas toujours un Trophée Larry O’Brien. Néanmoins, le board du Magic a su tirer profit de cette situation pour construire un jeune noyau et récupérer des assests pour l’avenir. En quelques heures, Orlando est passé d’une franchise sans avenir à une franchise à fort haut potentiel. Si tous ces talents sont en bonne santé, l’année prochaine, Orlando peut rejoindre OKC, Memphis ou encore Cleveland parmis les équipes avec un futur radieux. Dans tous les cas, à en juger les transactions opérées par le Magic, les dirigeants ont perçu un risque encore plus grand qu’une nouvelle reconstruction : celui de rester éternellement dans le ventre mou de la NBA.  

Un grand merci à Orlando Magic France, compte Twitter supporter de la franchise floridienne. Merci de nous avoir accordé du temps pour répondre à nos questions et donné votre avis sur la direction empruntée par votre équipe de coeur.

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