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Débrief tactique : tout en contrôle, Paris s’offre le Bayern

Après la neige, le beau temps? Le PSG a réalisé une performance de poids à Munich en battant les Bavarois 3-2. Rien n’est fait pour la manche retour six jours plus tard au Parc des Princes, où le Bayern va devoir marquer sans Lewandowski et où Paris va devoir défendre sans Marquinhos. Allons-nous avoir le droit à un nouveau duel où Paris doit contenir les assauts répétés des Bavarois ou une confrontation tactique différente où Paris va chercher à contrôler son avantage? Réponse en 90 minutes.

Les compositions d’équipes au coup d’envoi :

Le onze parisien.

Le PSG aligne la même composition qu’à l’aller sans Marquinhos, remplacé par Paredes qui rentre au milieu et qui oblige Pereira à glisser en défense centrale. La vraie différence se fait sur le banc où le PSG voit Florenzi et Verratti rétablis du Covid disponibles pour entrer en jeu.

Le onze munichois.

Côté Bayern, on fait l’inverse qu’à Paris. C’est un défenseur, Alaba qui passe au milieu pour remplacer Goretzka, blessé à l’aller. Il est remplacé par Hernandez en défense centrale qui laisse le poste d’arrière gauche à Davies, sur le banc à l’aller. Boateng remplace Süle poste pour poste en tant qu’axial droit. Le Bayern est venu à Paris avec seulement sept remplaçants, peut-être un facteur décisif en fin de rencontre face aux 12 remplaçants parisiens.

Paris peut s’en mordre les doigts

Présents solides et en place pendant 40 minutes, les Parisiens ont appliqué le plan de jeu de Pocchetino à la perfection. Ils ont réussi à merveille à contrôler le tempo en grattant des fautes, en repassant par Navas et en étant étonnamment propre à la relance. Les décrochages très bas de Neymar pour contribuer à ce contrôle du ballon plus important à aider le PSG, tout comme le bon match de Paredes dans ce domaine. Pereira a lui aussi fait 40 minutes de qualités dans les airs aux côtés d’un Kimpembe plus en retrait.

Parfait sauf à la finition, Neymar peut s’en mordre les doigts.

Après 40 minutes parisiennes, où Neymar comme Mbappé aurait pu trouver le chemin des filets, le match a tourné d’un coup de tête. Choupo-Moting, encore lui, réussit à poussé un tir de Müller au fond du but pour relancer totalement un Bayern moins imposant qu’aller. Les centres imprécis se sont enchaînés côté bavarois. Autre piste préconisée par Flick, faire en sorte que Kimmich, avec de longues transversales, isole Sané ou Coman en un contre un contre les latéraux parisiens. D’abord efficace à l’entame de la rencontre, Kimmich a ensuite dévissé plusieurs de ses ballons, ce qui a permis des récupérations rapides pour Paris. En deuxième mi-temps, on peut imaginer que Neymar ou Mbappé vont devoir presser plus le métronome allemand pour éviter qu’il n’apporte le danger d’aussi loin de son but.

Flick sans solutions

Paris a su se remettre d’une fin de première mi-temps mouvementée pour repartir sur deux bons rails en seconde période. Le même contrôle du tempo et du pressing bavarois ont permis aux parisiens d’avoir bien plus le pied sur le ballon qu’à l’aller. Ils ont continué à se créer une multitude d’occasions dans les espaces laissés par les Allemands, et même sans réussir à marquer, cela a compté à la fin. Après 75 minutes à presser haut puis à défendre le jeu de transition fluide du PSG, les Bavarois sont lessivés et n’ont tout simplement pas eu les jambes pour porter un dernier assaut fatal.

Pour son potentiel dernier match de Ligue des Champions avec le Bayern, Flick n’a rien pu faire. (Source : La Croix)

La profondeur de banc inexistante ce soir chez le Bayern leur a coûté si cher. N’avoir aucune arme offensive de remplacement alors que Coman et Sané n’arrivent pas dans l’avant-dernier ou le dernier geste coûte la qualification aux Allemands tant Paris a aussi semblé épuisé sur la fin de rencontre. Les absences auront été, comme prévu au vu du nombre de joueurs majeurs écartés, le facteur le plus déterminant de cette double confrontation où la profondeur, capable d’amener du sang neuf et un second souffle, à manquer au Bayern à l’aller comme au retour.

Les clés du match

Les flops du match

Kimmich : Il était le métronome désigné du Bayern, la rampe de lancement de toute offensive. Seulement, la rampe Kimmich a dû rouiller après la neige du match aller tant le meneur de jeu en retrait a été en retrait. De nombreuses passes en touche et de nombreux coups de pied arrêtés sur le crâne de Pereira ont ponctué une triste performance d’un joueur qui nous a habitué à mieux. Ses 11 passes ratées et ses 5 duels remportés sur 18 font tâche et viennent appuyer sa mauvaise performance.

Neymar et Paredes fêtent leur succès sous le regard impuissant de Kimmich.

Davies : reposé et frais, Davies s’est retrouvé à attaquer un côté composé de Dagba et Di Maria. Mais, il n’a jamais su prendre la mesure de ce duel sur le flanc gauche et a été à contretemps dans ses montées comme dans ses relais cherchés avec Coman. Un match à oublier pour le jeune latéral.

Les choix forts

Pochettino : L’entrée de Bakker a été difficile mais le technicien n’avait pas le choix. La préparation mentale de son groupe et le contrôle sur une majeure partie de la rencontre sont des à lui et ses consignes. Paris a été dans la gestion et s’est tout de même procuré une ribambelle d’occasions qui aurait pu faire but. Sur le papier, le match du PSG est parfait et ce qu’il fallait pour sort ce Bayern ce soir, en évitant de leur concéder des occasions franches comme ils ont eu à l’aller.

Flick : Il n’avait pas de banc et cela s’est vu. Très peu de marge de manoeuvre pour Flick dans des changements de joueurs et mêmes dans des changements tactiques. Il n’a jamais eu le choix pour s’adapter de la rencontre offensivement alors que c’est là que le Bayern a le plus pêché en deuxième mi-temps.

L’homme du match

Paredes : Comme tout un symbole, c’est lui que Neymar à pris dans ses bras en premier ce soir. Et c’est mérité tant la présence de l’argentin a changé le PSG par rapport à l’aller. Avec Paredes, Paris est passé d’un milieu timoré à Munich à un milieu confiant au Parc et ça change tout pour sortir du pressing bavarois. 90% de passes réussies, 11 duels remportés sur 14 et 6 fautes obtenues contre 0 faites par l’Argentin dans un match propre et efficace qui a contribué énormément à la qualification parisienne.

Félicité par Neymar, Paredes est bien l’homme de ce match. (Crédits EPA)

Paris l’a fait ! Prendre sa revanche sur le Bayern et dépasser les quarts avec le format classique de la Ligue des Champions c’est réussi pour des Parisiens qui méritent leur qualification grâce à leur efficacité à l’aller et leur contrôle et confiance au retour. Que ce soit City ou Dortmund, Paris peut être confiant avant de disputer sa demi-finale et se concentrer sur le gain de la Ligue 1.

Source de la photo de couverture : .

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