Dans quelques heures le premier Grand Prix de la saison 2021 de l’IndyCar Series aura lieu au centre de l’Alabama, à Birmingham, pour le GP de Barber. Initialement prévu pour le début du mois de mars, cette saison a connu un report (comme la saison dernière) suite à la crise du coronavirus. Comme nous l’indiquait Simon Pagenaud, il y a quelques semaines, lors d’un entretien pour le CCS, ce report remet en cause les préparations physiques et mentales de chaque pilotes, ainsi que les réglages des différentes monoplaces. Alors, aurons-nous droit à une saison pleine de surprises et de suspens ?
L’IndyCar Series, c’est quoi ?
Pour celles et ceux qui nous suivent depuis quelques temps, mais qui ne connaissent pas bien la discipline, voici un aperçu des règles de cette “Formule 1 américaine”.
Tout d’abord il faut savoir que l’IndyCar Series est une discipline monotype, c’est-à-dire que toutes les monoplaces sont les mêmes pour toutes les équipes et sont fournis par le même fabriquant. Aujourd’hui et ce depuis 2012, les différents pilotes sont au volant d’une Dallara DW12. En revanche, s’il n’y a qu’un constructeur, il y a plus de choix pour le moteur. En effet, les équipes ont le choix entre le motoriste japonais, Honda et l’américain Chevrolet. Des moteurs V6 2,2I Turbo oscillant entre 550 et 700 chevaux en fonction des circuits.
Justement, parlons des circuits, car contrairement à la Formule 1, ce championnat se dispute sur plusieurs types de pistes : il y a bien évidemment des circuits “classiques” (routier / urbain), mais il y a également des circuits dit en “ovale” avec du banking (pente de la piste) dont le tracé le plus célèbre est bien entendu l’Indianapolis Motor Speedway où se déroule chaque année les 500 miles d’Indianapolis. Toutes les monoplaces ont donc droit à leur version “ovale” et leur version “circuit routier / urbain”. Les spécificités demandées aux voitures n’étant pas les mêmes entre les différents types de pistes.
Concernant le barème de points, là encore l’IndyCar Series se distingue de sa cousine européenne. Comme nous pouvons le voir ci-dessous, chaque pilote inscrit des points peu importe son classement en fin de course. À cela l’IRL (Indy Racing League) ajoute : un point pour le pilote réalisant la pole position, un point pour chaque pilote menant la course durant au moins un tour pendant la course et deux points pour le pilote menant le plus de tour pendant la course.

Enfin, le déroulement des weekends de course est assez proche de ce que l’on peut voir en Formule 1. En effet, il y a deux séances d’essais libre le vendredi, puis une troisième le samedi matin, avant la séance de qualification le samedi après-midi. Seule différence, le warm-up (séance de roulage) qui a lieu avant la course du dimanche après-midi, mais qui n’est pas présent sur les circuits en ovales. En revanche, un weekend de course peut parfois contenir deux GP; cette année il y aura deux circuits qui accueilleront deux courses en deux jours : Fort Worth (Texas), les 1 et 2 mai et Detroit (Michigan) les 12 et 13 juin.
Pilotes et équipes
Pour le moment, le nombre de pilotes inscrit pour cette saison 2021 est de 36, mais cela pourrait évoluer étant donné que de nombreux pilotes ne s’inscrivent que pour participer aux 500 miles. Ces derniers sont répartis dans 12 équipes différentes. Nous retrouverons trois Français (Simon Pagenaud, Sébastien Bourdais et Romain Grosjean) ainsi que neuf anciens vainqueurs des 500 miles d’Indianapolis (Helio Castroneves, Juan Pablo Montoya, Takuma Sato, Simon Pagenaud, Scott Dixon, Will Power, Tony Kanaan, Ryan Hunter-Reay et Alexander Rossi).

Les pilotes marqués d’un astérisque ne participeront, pour la plupart, qu’aux 500 miles d’Indianapolis ou ne prendront pas part aux courses en ovales (comme Romain Grosjean).
Les favoris pour cette saison
Cette année, comme souvent depuis près de deux décennies, l’un des grands favoris se nomme Scott Dixon. Le sextuple champion IndyCar (2003, 2008, 2013, 2015, 2018, 2020) et pilote Chip Ganassi remet sa couronne en jeu après une saison 2020 où Josef Newgarden est passé tout près de rafler la mise à nouveau (après ses titres de 2017 et 2019). Ce dernier terminant à “seulement” 16 points du pilote néo-zélandais.

Derrière ce duo, plusieurs pilotes émergent et devrait pouvoir se mêler à la lutte pour le titre. Nous pensons évidemment aux deux coéquipiers de Newgarden chez Team Penske; Simon Pagenaud (champion en 2016) et Will Power (champion en 2014), mais aussi à Colton Herta (Andretti Autosport), troisième la saison dernière ou encore à Patricio O’Ward (Arrow McLaren SP), quatrième en 2020. Enfin, Marcus Ericsson (Chip Ganassi), Felix Rosenqvist (Arrow McLaren SP), Sébastien Bourdais (AJ Foyt Enterprises) ou encore Takuma Sato (Rahal Letterman Racing) pourrait aussi faire de gros résultats cette saison.
Au rayon des curiosités, deux “rookies” devraient attirer l’attention cette saison. Il s’agit de Romain Grosjean (ancien pilote de F1) et Jimmie Johnson (septuple champion de Nascar). Ces deux pilotes ne participeront pas à l’intégralité de la saison, mais leurs performances seront certainement scrutées de très près, notamment pour le Français.

Selon vous, qui de Dixon, Newgarden, O’Ward, Herta etc ou de nos Français Pagenaud et Bourdais, sera sacré champion d’IndyCar Series 2021 ?
Crédit photo d’illustration : Joe Skibinski / Courtesy of IndyCar