Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprises, la draft NBA 2021 est la nouvelle date importante pour les prospects NCAA et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
JEREMIAH ROBINSON-EARL
Date de naissance : 11 mars 2000 – Classe : Sophomore
Université : Villanova (Big East) – Bilan 2020/2021 : 18v/7d
Poste : Ailier-Fort/Pivot (#24)
Mensurations
Taille : 206 cm – Poids : 104 kg – Envergure : 215 cm
Statistiques saison
25 matchs joués (25 start) // 15,7 pts // 8,5 reb // 2,2 ast // 1 stl // 0,6 blk
34,5 minutes jouées/match // 49,7% FG // 28% 3pts //71,4% FT // 1,6Tov // 2,3 PF
PROFIL
CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Déjà dans les discussions pour être drafté en 2020, Jeremiah Robinson-Earl avait décidé de poursuivre son aventure NCAA pour le plus grand plaisir de son coach, Jay Wright. En effet, la pandémie et la manière dont la NBA pouvait y faire face avait, d’après lui, influencé son choix. La tête sur les épaules et de manière très sensée, il déclarait à l’époque avoir eu de bons retours mais qu’il préférait se concentrer afin d’améliorer son jeu. Il y avait pourtant fort à parier que le joueur des Wildcats de Villanova aurait été drafté au second tour.
C’est donc avec l’étiquette de joueur majeur de l’équipe que Jeremiah Robinson-Earl attaque la saison 2020-2021. Son duo avec Collin Gillepsie permet aux Wildcats de caracoler en tête de la Big East. Les deux hommes finissent d’ailleurs Co-Player of the Year de la conférence. L’intérieur joue un rôle prépondérant dans la réussite des siens. Ses statistiques sont bonnes et il possède le taux d’usage le plus élevé de l’équipe (24.4%). Néanmoins, un grain de sable va venir enrayer la machine des Wildcats. Collin Gillepsie va grièvement se blesser au genou. Villanova se présente donc au tournoi de la Big East affaibli et la possibilité de le remporter pour la quatrième année consécutive paraît moins évidente. C’est effectivement en quart de finale que les hommes de Jay Wright vont échouer. L’équipe de Georgetown emmenée par un certain Patrick Ewing va mettre fin à l’aventure de Villanova. Ils obtiendront tout-de-même leur place pour la March Madness. Ce sera cette fois le futur vainqueur, Baylor, qui stoppera les Wildcats. Pour Jeremiah Robinson-Earl, l’ascension continue et le 9 avril dernier, il se déclare candidat à la draft NBA 2021.
DESCRIPTION DU JOUEUR
Jeremiah Robinson-Earl est un intérieur de petite taille. Un intérieur moderne direz-vous ! Effectivement. Du haut de ses 2m06, il apparaît toutefois sous-dimensionné. D’autant plus que son envergure semble limitée, tout comme sa verticalité. Très mobile, il est doté d’un QI basket très développé et son intelligence de jeu est probablement son ticket d’entrée pour la NBA. A l’aise ballon en main, il en perd peu et fluidifie le jeu sans ralentir le tempo imprimé par l’équipe. En effet, lors de sa saison freshman, son pourcentage de turnovers était de 18.7%. Aujourd’hui, il n’est plus que de 10.7%. Cela prouve le travail que coach Wright et son staff ont mis en place afin de permettre à JRE de devenir une plaque tournante de l’équipe et un maillon fort dans la mise en place des systèmes. Durant sa saison sophomore en NCAA, Robinson-Earl a progressé dans ses pourcentages au tir intérieur passant ainsi de 49.7% à 57.4% mais des interrogations sont nées quant à sa capacité à performer longue distance. Un trop faible 28% pour trois tentatives par match et surtout une moins bonne réussite que lors de sa saison freshman (32.8%) même s’il prend un tir de plus. Il en est de-même pour sa réussite aux lancers-francs qui a, elle aussi, diminué (71.4% pour 81.4% l’an passé). Pourtant, la mécanique de tir est bonne, voire très propre. Les appuis bien encrés au sol, il prend soin de toujours terminer son shoot sans précipitation. Il devrait donc, à terme, parvenir à trouver une régularité et nul doute que l’accent sera mis sur cet aspect dès son entrée en NBA.
Défensivement, Jeremiah Robinson-Earl est fiable sans exceller. Sa mobilité et son centre de gravité plutôt bas lui permettent de défendre plusieurs positions bien que sa vitesse latérale doive être peaufiner. Il est capable d’analyser les attaques adverses, ce qui peut lui donner un temps d’avance par rapport à son vis-à-vis. Il risque de rencontrer de réelles difficultés face à des physiques plus denses que le sien. Comptez toutefois sur l’intérieur pour ne jamais lâcher. Le joueur de Villanova est un travailleur acharné qui n’a pas peur de se faire mal et qui saura faire profil bas pour se concentrer sur ses objectifs. Egalement capable d’encaisser les contacts, il va devoir se développer physiquement pour exister au niveau supérieur. Il paraît peu probable qu’il puisse jouer pivot tout comme il semble difficile de le voir s’illustrer à l’aile. Seul le poste 4 semble à sa portée mais pour cela, son shoot devra passer un cap.
✔️ FORCES
- QI basket
- Polyvalence
- Ethique de travail
- Mécanique de tir
- Analyse des systèmes
- Fondamentaux
❌ FAIBLESSES
- N’excelle nulle part
- Petit pour son poste
- Envergure limitée
- Détente
- Shoot extérieur
- Pas un gros contreur
PREDICTION DRAFT 2021
Fin de premier tour (20 – 30)
Equipes potentiellement intéressées : San Antonio Spurs, Indiana Pacers, Philadelphie Sixers
Son intelligence de jeu et sa mobilité devrait séduire quelques franchises en fin de premier tour. Poste 4 de petite taille, il devrait pouvoir évoluer dans une équipe où le collectif est mis en avant. Son rôle devrait toutefois se limiter à quelques minutes dans un premier temps. Jeremiah Robinson-Earl correspond parfaitement au Spurs basketball fait de passes et de systèmes bien établis. L’intérieur aura le temps de travailler et de se développer dans une franchise réputée pour donner le temps à ses jeunes joueurs.
NOTE DU CCS* : Tier “rotation importante”
Beaucoup de qualités notables pour le prospect de Villanova. Il pâtit du fait de n’exceller nulle part mais pourrait s’avérer un joueur de rotation très utile. Le shoot est un aspect du jeu qu’il est possible d’améliorer tout au long de sa carrière, c’est pourquoi tenter le pari du Wildcat paraît sensé pour beaucoup d’équipes. Il lui faudra du temps et pas mal d’heures à la salle mais lorsqu’on possède une telle intelligence de jeu, tout est possible. A lui maintenant de se montrer lors du peu de minutes dont il disposera lors de sa saison rookie.
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Superstar » ou l’équivalent d’un talent générationnel capable de changer le destin d’une franchise, voir de la ligue.
Groupe 2 : Tier « All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un franchise player.
Groupe 3 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 4 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 5 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle définit.
Groupe 6 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 7 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA, mais tout reste possible pour les éclosions tardives.