Draft NBA

Profil NBA Draft 2021 : Greg Brown, des qualités mal exploitées

Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservée son lot de surprise, la draft NBA 2021 est la nouvelle date importante pour les prospects NCAA et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.

Greg Brown

Source : Burnt Orange Nation

Date de naissance : 1 septembre 2001 – Classe : Freshman

Université : Texas Longhorns (Big 12) – Bilan 2020/2021 : 19v/8d

Poste : Ailier-Fort (#4)

Mensurations
Taille : 206 cm – Poids : 92 kg – Envergure : 208 cm

Statistiques saison
26 matchs joués // 9,3 pts // 6,2 reb // 0,4 ast // 0,6 stl // 1 blk
20,6 minutes joués/match // 42% FG // 33% 3pts // 70,8 % FT // 2,3 Tov // 3 PF

PROFIL

CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Il n’est pas le premier et ne sera pas la dernier. Superstar dans son lycée de Vandergrift au Texas, Greg Brown a vu sa côte grandement diminué au cours de sa saison avec les Longhorns. Auteur d’un triple-double en première année de lycée avec 18 contres, il remporte le trophée de MVP de son championnat en deuxième année en affichant des moyennes hallucinantes : 27,4 points, 12,3 rebonds et 2,5 contres. Grag Brown améliore ses statistiques à chaque nouvelle saison, guide son équipe à un record de 33-3 et permet à Vandergrift de remporter son premier championnat. Recrue 5 étoiles, Top 10 de sa classe, Brown reçoit des offres des plus prestigieux programmes universitaires. Après avoir refusé une offre de la G-League, il choisit de rester dans son état natal et rejoint les Longhorns de Texas.

Coéquipier de Kai Jones, nous vous invitons à consulter son récent profil de draft pour plus d’informations sur la saison des Longhorns. Greg Brown a disputé une moyenne de 20,6min par match sous les ordres de Shaka Smart. Mais sur les 3 derniers matchs de la saison de UT, le Texan est resté sur le terrain, au total, 25 minutes ! Ces rencontres étaient les plus décisives de l’année : les deux matchs du tournoi de la Big 12 et le match du NCAA Tournament. Comment expliquer cette chute de temps de jeu ? Comment Greg Brown est-il passé de potentiel Top 10 à un prospect attendu en fin de premier tour ? Explications et description.

DESCRIPTION DU JOUEUR
Pour commencer, il est pertinent d’expliquer comment et pourquoi Greg Brown a dominé en high-school. Le natif de Dallas affiche des mensurations très utiles pour un forward, combinées avec un athlétisme de haut-niveau. Ses 2m06, son envergure de 208cm et sa formation de sauteur en hauteur ont permis à Greg Brown d’être un fantastique joueur de lycée. Très dominant dans les raquettes lycéennes du Texas, beaucoup s’attendaient à le voir transposer ses capacités en NCAA. Mais Brown a déjoué avec les Longhorns, jouant à contre-courant de son profil.

L’explication la plus significative est simple : Brown a passé la majorité de son temps d’attaque derrière la ligne à 3pts cette saison. Shaka Smart est-il l’unique responsable de cette utilisation ? Le héros de VCU et iniateur du « havoc«  n’a pas réitérer ses systèmes de jeu avec Texas. Au cours de ses années Longhorns, Smart a préféré un jeu plus lent, concentré sur le demi-terrain et peut-être plus adapté à un effectif constitué d’underclassemen. Dommage pour Greg Brown qui aurait pû être un excellent joueur de havoc. Cette saison, avec 91 tentatives longue distance sur 193 tirs tentés au total, 47,15% des tirs de Brown sont des 3pts. Bien que son taux de réussite soit de 33%, il n’est pas assez élevé au vue des nombreux easy shots mis en place par ses coéquipiers. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Brown a eu l’occasion de briller avec 25,8% d’usage rate. Sa mécanique est imparfaite : le saut est plutôt bon, mais Brown élève le ballon au-dessus de son épaule droite et relâche trop bas. Quelques flashes donc, mais un tir extérieur irrégulier et peu efficace. Ce positionnement derrière l’arc rend son attaque trop prévisible. Malgré un premier pas assez explosif et une grande foulée, Brown tient trop la balle, force un contact qu’il n’arrive pas à absorber. Une fois lancée vers le cercle, il ne ressort presque jamais le ballon. C’est l’un des gros points faibles du natif de Dallas : prendre soin du ballon. Son TOV% est inquiétant : 20,9%. Droitier, Greg Brown conduit quasi-exclusivement de la main gauche. Si ses aptitudes de finition et de conduite avec sa main faible sont plutôt élite pour un joueur universitaire, la création de son propre tir est loin d’être efficace. Conduite main gauche + positionnement au-dessus de l’épaule droite pour le tir = mauvaise idée. L’utilisation de Greg Brown par Shaka Smart a probablement joué en sa défaveur cette saison. Mais sur les rares moments où il a pu exprimer ses compétences naturelles, Brown a été convaincant.

Tout le potentiel de Greg Brown s’est exprimé lorsqu’il a exploité ses capacités athlétiques. Véloce et aérien, le Longhorns est un formidable rim runner. Au lycée, dans sa dernière année, sa détente verticale a été mesurée à 111cm ! Le saut en hauteur, ça aide. Amateur de tomar spectaculaire et capable de finition acrobatique, Greg Brown est un redoutable finisseur lorsqu’il a un peu d’espace. Un constat qui se confirme même sur les drives. Bien placé, ses déplacements off-ball sont intéressants aussi bien pour terminer près du cercle que pour capter des rebonds offensifs (1,2 OReb/match). C’est donc près du cercle que Greg Brown s’exprime le mieux, notamment en défense. Il utilise très bien sa longueur, aussi bien on-ball que off-ball. Brown peut gêner des guards en 1v1 avec ses longs bras et une belle mobilité latérale. Dans la raquette, il aime venir aider sur les attaquants qui passent le premier défenseur et, avec sa verticalité, Brown a un fort pouvoir de dissuasion. Mais attention à l’excès d’engagement ! Greg Brown cherche trop souvent le contre spectaculaire, mort dans les feintes et commet de nombreuses fautes évitables. Au poste en revanche, le Longhorns doit renforcer le haut de son corps, il encaisse mal le contact et se jette trop souvent à contre-temps.

✔️  FORCES

  • Bonnes mensurations pour un forward.
  • Athlétisme élite.
  • Finition aérienne.
  • Détente verticale.
  • Rapidité.
  • Excellent en transition.
  • Rebonds offensif.
  • Défense on-ball et off-ball.
  • Force de dissuasion.
  • Déplacements.
  • Bonne main faible.

❌ FAIBLESSES

  • Utilisation trop rare de ses qualités athlétiques.
  • Les pertes de balles.
  • Force au tir extérieur.
  • Force ses drives.
  • Attaques trop prévisibles.
  • Excès d’engagement.
  • Recherche l’action spéctaculaire.
  • Mauvaise mécanique de tir.

PRÉDICTION DRAFT 2021

Fin de premier tour (20 – 30)

Equipes potentiellement intéressées : Memphis, New-York

Pouvant évoluer sur les postes 3 et 4, dépanner en 5 dans un cinq small-ball, Greg Brown peut aider une équipe prétendante aux PlayOffs comme Memphis ou New-York. Si une équipe regarde plus loin que son année freshman, elle verra le potentiel all-around the rim du joueur des Longhorns. Avec un potentiel à 3pts, Brown reste un prospect à développer et surtout à canaliser. De l’athlétisme en sortie de banc avec une grosse efficacité en transition, voilà ce que peut apporter Greg Brown dans sa première année en NBA.

NOTE DU CCS* : Tier « Rotation importante »

De superstar au lycée au banc des Longhorns en fin de saison, Greg Brown a vu sa côte diminuée drastiquement cette année. Excès de confiance, pas conscience de ses forces ou mauvaise utilisation par son coach ? Les raisons sont multiples pour expliquer la relative mauvaise saison de Brown, mais il reste un prospect avec un bon potentiel, capable de devenir un joueur élite près du cercle en attaque comme en défense. S’il parvient à développer son tir extérieur et davantage se concentrer, il peut obtenir une place durable en NBA. Reste à savoir comment les scouts des franchises ont évalué ce jeune joueur qui peut être un pick de loterie comme sélectionnable au milieu du second tour.

*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Superstar » ou l’équivalent d’un talent générationnel capable de changer le destin d’une franchise, voir de la ligue.
Groupe 2 : Tier « All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un franchise player.
Groupe 3 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 4 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 5 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle définit.
Groupe 6 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 7 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBAmais tout reste possible pour les éclosions tardives.

Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2021 ici !

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