NBA

Il n’y avait pas que la NBA dans la vie, il y avait la ABA aussi

Nous sommes le 29 mai 2003, les San Antonio Spurs viennent de remporter leur quatrième victoire en finale de Conférence Ouest face aux Dallas Mavericks et rejoignent les New Jersey Nets afin de se disputer le titre NBA. Pour la première fois de l’histoire de la ligue les Finales verront s’affronter deux équipes anciennement affiliées à la ABA. Tout un symbole pour cette ancienne rivale de la NBA entre 1967 et 1976 qui a vu éclore en son sein des joueurs tels que Julius Erving, Moses Malone ou bien même Artis Gilmore. Back to the seventies où le basket se prenait à double dose.

« Nous (la ABA) étions en avance sur la NBA dans tellement de secteurs. Nous avions la ligne à 3 points, la NBA disait que c’était un gadget. Maintenant c’est une des actions les plus excitantes des matchs professionnels. A peu près tout ce que nous avions en ABA ils le font maintenant en NBA excepté jouer avec le ballon rouge, blanc et bleu. »

Hubie Brown, entraîneur des Kentucky Colonels, Atlanta Hawks, New York Knicks et Memphis Grizzlies

1967 – ABA (American Basketball Association) – Et c’est parti pour le show !

Au cours des années 60 la NBA n’est composée que de 10 équipes et les conditions pour créer une équipe d’expansion sont assez compliquées. Les salles ne sont pas à guichets fermées et nous sommes loin du modèle à succès que nous connaissons de nos jours. Dennis Murphy et Gary Davidson, deux entrepreneurs américains, se décident de créer eux-mêmes leur propre ligue de basketball afin de concurrencer la NBA. En effet les études de marché de l’époque démontrent que les futurs propriétaires auraient à dépenser deux fois moins d’argent pour créer une équipe ABA que de payer le forfait d’intégration pour une équipe d’expansion en NBA. De plus, plusieurs villes importantes n’ont pas d’équipes professionnelles de basketball et c’est l’occasion de développer la culture basket chez certaines.

George Mikan à gauche avec les co-fondateurs de la ABA, Murphy et Davidson – Source : Getty Images

George Mikan est le tout premier commissioner ABA. Le premier match se joue le 13 octobre 1967 et se voit s’affronter les Anaheim Amigos et les Oakland Oaks. Ces deux équipes accompagnent dans la Division Ouest quatre autres équipes que sont les Houston Mavericks, les Denver Rockets, les Dallas Chaparrals et les New Orleans Buccaneers. La Division Est est, quant à elle, composée des New Jersey Americans, des Kentucky Colonels, des Indiana Pacers, des Minnesota Muskies et des Pittsburgh Pipers. Le premier MVP de la saison n’est autre que Connie Hawkins, une légende de Rucker Park. Il remporte le tout premier titre avec son équipe des Pittsburgh Pipers face aux New Orleans Buccaneers de Doug Moe. Le style ABA plaît directement aux fans : un ballon bleu-blanc-rouge caractéristique, une saison régulière à 84 matchs, des cheerleaders en bikini au bord du terrain, des animations pendant les temps-morts et surtout l’apparition de la ligne à 3 points !

Connie Hawkins, tout premier MVP de l’histoire de la ABA – Source : ABA/Getty Images

1969 – Rick Barry casse les codes et entâche sa réputation

Les relocalisations des équipes sont choses courantes pendant les étés car, à contrario de la NBA, les propriétaires des franchises ABA ne sont pas de grands financiers et les problèmes financiers sont nombreux. Dans la décennie d’existence, seulement Kentucky, Denver et Indiana ne bougeront pas. La franchise des Nets, nommées Americans lors de la première saison, est parachutée entre le New Jersey et New York mais reste toujours dans le secteur de Big Apple.

Rick Barry au lancer-franc et son caractéristique tir à 2 mains

Après être arrivé en Finale NBA 1967 avec les San Francisco Warriors au côté de Nate Thurmond, défaite face aux Philadelphia 76ers de Wilt Chamberlain, Rick Barry choque la planète basket en signant de l’autre côté de la Baie chez les Oakland Oaks, en ABA ! Souhaitant rejoindre son ancien coach Alex Hannum, mais aussi mécontent des dettes que les Warriors lui doivent et acceptant un contrat en or faisant de lui un des joueurs les mieux payé au monde, Barry doit néanmoins rester inactif lors de la saison 1967/1968 par décision de la Court. Il joue une saison à Oakland, puis, suite à une relocalisation de cette dernière vers l’est, une saison aux Washington Capitals (non ce n’est pas du hockey!) où il manque 32 matchs, mécontent de ce mouvement. Il affirme que « s’il avait voulu aller à Washington, il y serait allé en tant que Président ». Enfin il signe deux saisons aux New York Nets au côté d’un des meilleurs meneurs ABA en la personne de Bill Melchionni. Ils atteignent la finale en 1972 et s’inclinent face aux Indiana Pacers de Mel Daniels. Suite à ça la Court Américaine lance une injonction envers Rick Barry pour l’empêcher de jouer pour une autre équipe que les Golden State Warriors (ex-San Francisco), les Nets sont obligés de le libérer et c’est la fin de l’aventure ABA pour un des meilleurs arrières shooteurs de l’époque. Oui, nous sommes d’accord, du grand n’importe quoi…

1970 – Les Indiana Pacers de Slick Leonard

« La NBA était une sorte de jeu lent en demi-terrain. La seule équipe qui courait (comme en ABA) c’était les Boston Celtics. »

Coupes afro, trashtalking et bagarres sont monnaies courantes à cette époque, que l’on soit en ABA ou NBA, sauf pour les coupes afro qui est une spécialité de la ABA. La différence dans le jeu, hormis la ligne à 3 points, est une horloge non pas de 24 secondes mais de 30. Mais qu’importe pour les joueurs, le jeu est plus orienté vers le show et la course, on se croirait même des fois en train d’assister à des rencontres de playground improvisées. Le pressing tout terrain, les prises à deux (trapping) sont encouragées ce qui diffèrent totalement du rythme de jeu chez la rivale NBA.

« Quand les Knicks se sont mis à mettre en place un pressing défensif et à shooter régulièrement à 3 points sous Rick Pitino, les gens ont réagi comme si c’était une nouveauté. Hey, la moitié des équipes en ABA jouait comme ça ! » Billy Cunningham

Entre 1969 et 1975, les Indiana Pacers atteignent cinq fois sur sept les Finales ABA. Pivot de 2,06m, Mel « Big D » Daniels est un joueur dominant tant au scoring qu’au rebond. Drafté en 1967 par les Cincinnati Royals en NBA et par les Minnesota Muskies en ABA, c’est dans cette dernière qu’il choisi de jouer. Il ne joue qu’une seule année dans le Minnesota et rejoint les Pacers dès son année sophomore. En six saisons dans l’Indiana il tourne à 19,4 points et 16 rebonds, remporte deux fois le titre de MVP en 1969 et 1971 mais surtout remporte 3 titres en 1970, 1972 et 1973 ! Il rendra plus tard hommage à son entraîneur qui n’était autre que Bobby « Slick » Leonard : « Slick était une des entraîneurs les plus créatif et innovant. Il pouvait changer notre attaque à la mi-temps. Il créait six nouveaux systèmes et nous l’exécutions selon la façon dont il les avait dessiner au tableau. ».

Mel Daniels remportera 3 titres ABA – Source : Pinterest

Sur les deux dernières victoires « Big D » est accompagné du jeune et talentueux ailier-fort George McGinnis. Dès sa deuxième saison en 1972/1973, il tourne déjà à 27,6 points et 12,5 rebonds de moyenne ! Après quatre saisons chez les Indiana Pacers, McGinnis fera le bonheur des Philadelphia 76ers lors de son arrivée en NBA. Il terminera sa carrière dans l’Indiana en 1982. Un autre joueur fait également parlé de lui, le pivot rookie des Denver Rockets : Spencer Haywood. Ce dernier réalise sa première (et unique) saison en ABA en remportant le titre de Rookie of the Year et de MVP. Avec 30 points et 19,5 rebonds de moyenne, comment ne pas passer à côté ! Haywood ira jouer sa deuxième saison en NBA au sein des Seattle SuperSonics et réalisera une grande carrière professionnelle.

George McGinnis, devenu légende des Pacers – Source : NBA/Getty Images

1971 – All Star Game interligue

Avant le début de saison 1971/1972, un All Star Game NBA-ABA est organisé. La NBA remporte le match 125-120. Le tout premier match exhibition entre les deux ligues se joue entre les Milwaukee Bucks de Kareem Abdul-Jabbar et les Dallas Chaparrals (futurs San Antonio Spurs), victoire des Bucks 106-103. Cependant dans les matchs inter-ligues pendant cette période le ratio victoire-défaite est toujours en faveur de la ABA : 15-10 en 1973, 16-7 en 1974 et 31-17 en 1975. Les matchs sont très intenses et les franchises NBA se trouvent coupables d’un manque d’humilité lors des défaites comme l’explique le légendaire coach Larry Brown : « Quand les matchs exhibition ont commencé dans les années 70 pour faire de l’argent, nous les battions, la NBA disait que les équipes n’étaient pas prêtes pour les matchs. « Come on ». Quand je coachais les Carolina Cougars nous avons joué les Knicks après qu’ils aient remporté le titre. J’ai regardé leurs gars pendant le shooting d’avant-match puis j’ai regardé les miens, et je ne voulais pas que mes joueurs enlèvent leur t-shirt d’échauffement car ils semblaient tellement frêles à côté des Knicks. Et on les a quand même battu. On a aussi joué les Celtics deux fois et on a gagné. Tommy Heinsohn (entraîneur des C’s) avait dit qu’il n’avait pas joué pour gagner mais quand j’ai regardé le box score et remarqué qu’il avait fait jouer son cinq majeur entre 35 et 40 minutes, ça veut dire quoi ? »

Toutes les équipes de l’histoire de la ABA – Source : sportsteamhistory.com

1971 – Julius « Dr J » Erving

Après avoir été les Oakland Oaks entre 1967 et 1969 puis les Washington Capitals entre 1969 et 1970, la saison 1970/1971 accueille les Virginia Squires. La particularité de cette franchise est qu’elle n’est pas basée dans une seule et même ville mais dans quatre en tant que franchise « régionale » : Norfolk (ville principale), Hampton, Richmond et Roanoke. C’est en 1971 que les Squires réalise le meilleur pick de draft de l’histoire de la ABA en choisissant un jeune ailier en provenance de l’Université du Massachussets-Amherst, appelée également UMass-Amherst : Julius Erving. Dès sa première saison « Dr J » devient la sensation de la ligue avec son jeu flashy, acrobatique et ses capacités au scoring qui rappelle celui du tout jeune retraité Elgin Baylor. Les Squires sont stoppés en sept matchs lors de la demi-finale de conférence par les New York Nets de Rick Barry et Billy Paultz malgré un Julius Erving à 30 points et 21 rebonds de moyenne. La saison suivante George Gervin arrive aux Squires pour sa saison rookie et forme un duo dynamique avec Dr J.

Julius Erving sous le maillot des Virginia Squires – Source : Pinterest

Cette hype grandissante pour le natif de New York et légende de Harlem ne lui permet pas de remporter le titre de Rookie de l’année qui est attribué au pivot Artis Gilmore. Il remporte également le titre de MVP et rejoint Spencer Haywood dans l’histoire. Drafté par les Kentucky Colonels, « The A-Train » forme un duo d’intérieurs performants avec Dan Issel, lui-même rookie de l’année la saison précédente. 23,8 points et 17,8 rebonds de moyenne pour Gilmore, 30,6 points et 11,2 rebonds pour Issel, du lourd dans la peinture effectivement. Les Colonels établissent un bilan de 68 victoires et 16 défaites qui sera le meilleur bilan de l’histoire de la ligue.

Artis Gilmore sous le maillot des Kentucky Colonels – Source : Pinterest

La NBA n’autorise pas les joueurs universitaires considérés « underclassmen », c’est à dire en année rookie ou sophomore voir même joueur en high school, de rentrer dans la ligue à l’inverse de la ABA. C’est pour cela que les Denver Rockets ont pu signé beaucoup de très bons jeunes joueurs : Spencer Haywood de Detroit University aux Denver Rockets, Julius Erving de UMass aux Virginia Squires, George Gervin de Eastern Michigan aux Virginia Squires, George McGinnis de Indiana University aux Indiana Pacers ou bien même Moses Malone de high school aux Utah Stars.

What if : Julius Erving est drafté en 1971 en ABA car considéré « underclassmen » par la NBA. Il est choisi en 1972 par les Milwaukee Bucks où il aurait pu former un trio effrayant aux côtés de Kareem Abdul-Jabbar et Oscar Robertson.

1974 – Les New York Nets et Erving dominent la ligue

Transféré des Virginia Squires aux New York Nets, “Dr J” rentre chez lui et performe encore et toujours pour remporter le titre de MVP et offrir le premier titre ABA aux Nets face aux Utah Stars, répondant au titre NBA des Knicks de 1973. Le jeu toujours plus spectaculaire de Julius Erving donne de la crédibilité à la ABA et ramènent les fans dans les salles. Cette même année 1974, les Denver Rockets se renomment les Denver Nuggets en prévision d’une probable future fusion avec la NBA et éviter de faire doublon avec les Houston Rockets de Rudy Tomjanovich (joueur!). Erving remporte une nouvelle fois le titre de MVP en 1975 mais ce sont les Kentucky Colonels de Dan Issel et Artis Gilmore qui remportent le titre face aux Indiana Pacers de retour en finale depuis deux ans.

“Dr J” restera comme le joueur le plus dominant de la ABA- Source : NBA/Getty Images

Lors de la saison 1974/1975 la ABA est composée de 10 équipes : à l’est nous avons les New York Nets, les Kentucky Colonels, les Spirits de St. Louis, les Memphis Sounds et les Virginia Squires. A l’ouest sont présents les Denver Nuggets, les San Antonio Spurs, les Indiana Pacers, les Utah Stars et les San Diego Conquistadors (coachés par Wilt Chamberlain en 1972).

1976 – Dernière saison et premier Slam Dunk Contest

La saison 1975/1976 est la dernière de l’histoire de la ABA et les Memphis Sounds déposent le bilan. Ils seront suivi en tout début de saison par les San Diego Sails (ex-Conquistadors) et les Utah Stars. Les 7 équipes restantes ne constituent qu’une seule division et disputent néanmoins les 84 matchs de saison régulière. Pendant la saison est organisé le tout premier Slam Dunk Contest remporté par Julius Erving grâce à son dunk de la ligne des lancer-francs. Cet évènement restera comme un des plus novateurs resté dans l’histoire du basketball.

George Gervin aka “The Iceman”, scoreur infatigable – Source : NBA/Getty Images

Les demi-finales voient un duel Nets-Spurs, un duel Erving-Gervin qui est remporté par les new yorkais au septième match. Sept matchs sont nécessaires également pour départager les Denver Nuggets de David Thompson et Dan Issel et les Kentucky Colonels d’Artis Gilmore. Victoire des joueurs du Colorado. La dernière finale ABA se joue donc entre Nets et Nuggets et un phénoménal « Dr J » à 37,7 points, 14,2 rebonds et 5,3 passes de moyenne permet à la franchise new yorkaise de remporter son deuxième titre et le dernier de l’histoire de la ABA. Car, dans les coulisses, quelque chose se trame.

1976 – Fuuuuuuuuuuu-SION !!!

En 1976 la NBA compte 18 franchises et les propriétaires des franchises NBA acceptent d’intégrer quatre équipes issues de la ABA. En effet cette dernière est un gouffre financier pour les propriétaires et elle va droit dans le mur. De plus, les Memphis Sounds déposent le bilan et il ne reste plus que six équipes désireuses d’intégrer la NBA : les San Antonio Spurs, les New York Nets, les Denver Nuggets, les Indiana Pacers, les St. Louis Spirits et les Kentucky Colonels.

Dave Cowens des Boston Celtics pose avec Julius Erving des New York Nets – Source : Sports Illustrated

Afin d’encadrer les négociations c’est un jeune cadre de 33 ans du nom de David Stern qui est désigné. Les débats sont houleux mais il ressort assez vite une tendance qui voit les Denver Nuggets et les New York Nets être acceptés malgré une condition unique pour les Nets (voir liste plus bas). Les San Antonio Spurs sont les troisièmes choisis car l’expansion vers l’ouest est toujours d’actualité et la franchise est populaire dans le Texas. Pour la quatrième et dernière équipe le choix est cornélien. Les Kentucky Colonels restent sur le quai car les Chicago Bulls refusent leur venue et pose un véto afin d’acquérir dans un second temps Artis Gilmore. La NBA est celle qui fait le choix entre les Indiana Pacers et les St. Louis Spirits et choisi les premiers. Ayant connu une mauvaise expérience à St. Louis après le passage des Hawks, la ligue n’a pas voulu retourner dans le Missouri. Les quatre élus sont au final les Spurs, les Nets, les Pacers, les Nuggets et intègrent la NBA dès la saison 1976/1977 avec des règles très strictes (injustes) à respecter :

  • Chaque équipe est considérée comme une expansion et non une fusion. Chaque ancienne équipe ABA doivent payer 3,2 millions de $. La NBA ne reconnaît aucun record ABA.
  • Les New York Nets doivent payer, en plus des 3,2 millions à la NBA, 4,8 millions de $ directement aux New York Knicks en compensation pour « envahir » l’aire new yorkaise. Les Nets ont proposé Julius Erving en compensation mais les Knicks ont refusé. Dr J sera vendu aux Philadelphia 76ers pour 3 millions de $.
  • Les quatre équipes ABA ne recevront pas de retombées télé pour leurs trois premières saisons (1976-1979) et devront payer un septième de leurs revenus télévisuels à perpétuité (!) aux anciens propriétaires des St. Louis Spirits
  • Les quatre équipes ABA ne pourront pas participer au réalignement de division pendant deux ans
  • Tous les joueurs des Kentucky Colonels et des St. Louis Spirits seront disponibles à travers une draft de dispersion dont les superstars Artis Gilmore et Moses Malone ne pourront pas aller dans les quatre équipes ABA
  • Les quatre équipes ABA en tant que nouvelles équipes NBA ne pourront pas participer à la Draft NBA 1976 mais sont autorisées de choisir des joueurs chez les Colonels ou Spirits via la draft de dispersion

« La fusion a tué les Nets en tant que franchise. La fusion nous a permis d’intégrer la NBA mais ça m’a forcé à détruire l’équipe en vendant Erving pour payer la note. »

Roy Boe, propriétaire des Nets

L’impact de la ABA dans le monde du basketball est sous-estimé. Beaucoup de villes actuelles ont eu des équipes ABA au seinde leur agglomération pendant cette période et les expansions à court terme dans les années 70-80 ont été au sein de ces mêmes villes. Les New Orleans Buccaneers ont déposé le bilan en 1970 mais les New Orleans Jazz ont vu le jour en 1974 puis ont déménagé pour devenir le Utah Jazz, sachant que les Utah Stars avaient existé entre 1971 et 1975. Les Memphis Sounds ont disparu en 1976 mais les Memphis Grizzlies sont apparus après un déménagement de Vancouver en 2001. Les Miami Floridians disparaissent en 1972, le Miami Heat est créé en 1988, Les Houston Mavericks jettent l’éponge en 1969, les Houston Rockets arrivent en 1971. Idem pour les Dallas Chaparrals en 1973 et les Dallas Mavericks en 1980, les Carolina Cougars en 1974, les Charlotte Hornets en 1988 et enfin les San Diego Conquistadors/Sails en 1975 et les San Diego Clippers (futurs Los Angeles Clippers) en 1978.

« Une de mes plus grandes déceptions dans ma vie est d’avoir été en NBA après la fusion. La NBA était une ligue rustique, je suis sérieux. La ligue était dirigé n’importe comment. Il n’y avait aucune camaraderie, beaucoup de gars étaient distants et pensaient qu’ils étaient trop forts pour s’entraîner ou jouer dur. Ce n’est qu’à l’arrivée de David Stern en tant que “commissioner” dans les années 80 que la NBA s’est améliorée […] Maintenant la NBA est comme la vieille ABA. Les gars jouent durs, ils montrent de l’enthousiasme et il y a une proximité entre eux. La ABA a probablement perdu une bataille mais nous avons gagné la guerre. La NBA de maintenant joue notre type de basketball. »

Doug Moe, entraîneur des Denver Nuggets, San Antonio Spurs et Philadelphia 76ers

Déjà paru

Les années 60 : La décennie qui fait décoller la NBA

La NBA des années 1950, les prémices d’une ligue à succès

Du « Pok-ta-pok » à la NBA : les origines du basket professionnel américain

(1 commentaire)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :