Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservé son lot de surprise, la draft NBA 2021 est la nouvelle date importante pour les prospects NCAA et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
Aaron Henry

Date de naissance : 30 août 1999 – Classe : Junior
Université : Michigan State (Big Ten) – Bilan 2020/2021 : 15v/13d (PO : 0v/1d)
Poste : Ailier (#11)
Mensurations
Taille : 198 cm – Poids : 95 kg – Envergure : 209cm
Statistiques saison
28 matchs joués (26 starts) // 15,4 pts // 5,6 reb // 3,6 ast // 1,3 stl // 1,3 blk
27,9 minutes jouées/match // 44,9% FG // 29,6% 3pts // 76,2% FT // 2,9 Tov // 2,2 PF
PROFIL
CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Né à Louisville, Aaron Henry a pour modèle son frère qui joue au football américain à l’université Depauw. Admiratif de ses exploits sportifs, il se tourne vers le basketball et se prend d’admiration pour Paul George qu’il décrit comme son idole. Doté d’une détermination à toute épreuve, Henry rejoint le collège de Ben Davis à Indianapolis. Durant quatre années, il sera dans le 5 majeur de l’équipe et en sera le capitaine. Au cours de son passage à Ben Davis, l’ailier additionne les distinctions : All-State First Team, All-USA Indiana Team, Indiana Junior All-Star ou All State Supreme 15. Collectivement, Aaron Henry permet à son collège de décrocher un titre en 2017 avec des moyennes de 17 points, 8.8 rebonds et 4 passes décisives. Il conduit même son équipe au championnat d’Etat et est donc naturellement considéré comme l’un des 15 meilleurs joueurs de l’Etat. Car à Ben Davis, Aaron Henry est le Monsieur plus. Très altruiste, il parvient à impliquer ses coéquipiers et à les responsabiliser. Ce ne sera pas le joueur qui tirera la couverture à lui mais plutôt celui qui fera le bon choix au bon moment quitte à s’enlever du crédit. C’est, en d’autres termes, un leader sur et en dehors du terrain.
C’est donc tout naturellement qu’Aaron Henry rejoint un programme universitaire au sortir du collège. Considéré comme une recrue trois étoiles par les différents médias spécialisés, l’ailier porte son dévolu vers Michigan State malgré des offres de Butler, Ohio State, Xavier et Illinois. Sous les ordres de Tom Izzo, Aaron Henry ne cesse de progresser. Durant sa carrière universitaire, le natif de Louisville prend part à 97 rencontres dont 77 comme titulaire. Il tourne à 10 points, 4.6 rebonds et 2.6 passes de moyenne mais ses statistiques se sont améliorées chaque année. Les résultats collectifs des Spartans sont corrects sans être extraordinaire. Ils atteignent un Sweet Sixteen de March Madness en 2019 mais ne font mieux qu’une défaire en First Four lors de l’édition 2021. En effet, l’équipe de Tom Izzo s’est incliné face à la bonne “surprise” du tournoi : UCLA. Qu’importe, Aaron Henry a fait sa place et il s’inscrit à la Draft 2021 (il avait retiré son nom après s’être également inscrit en 2020 – ndlr). Joueur très complet, sa polyvalence est son ticket d’entrée dans la grande ligue.
DESCRIPTION DU JOUEUR
Aaron Henry, c’est le profil du 3&D parfait. Ce joueur capable de briller par séquences mais qui est avant tout un joueur d’équipe s’épanouissant dans le collectif. On peut le considérer comme un athlète correct sans être exceptionnel. Il possède des qualités intrinsèques pour pouvoir être très fort en défense sur l’homme ou loin du ballon. Doté d’une excellente mobilité latérale, il est très difficile à passer en un contre un et met beaucoup d’énergie lorsqu’il est en bugne à bugne avec son vis-à-vis. Il a montré durant son passage à Michigan State sa capacité à garder les extérieurs adverses et à défendre au large avec efficacité. Son envergure lui permet de contrer et de ne pas être dépassé, voire de piquer de nombreux ballons. Il parvient à contester chaque tir et à rendre la vie dure à ses adversaires directs. Il navigue bien dans les écrans et passe la majeure partie au-dessus de ces derniers. Il est donc très difficile pour l’attaquant de le semer et de s’en défaire. Aaron Henry est capable de défendre les postes 1 à 4 en NCAA mais sera probablement un peu juste pour défendre les ailiers-forts dans la grande ligue.
Malheureusement, pour être un bon 3&D il faut aussi être adroit au tir. C’est un souci auquel Aaron Henry a du faire face lors de son passage en NCAA. Ses pourcentages n’ont fait que diminuer et ses choix ont parfois été douteux. Trop irrégulier, il n’est pas consistant dans l’exercice. Il a par ailleurs eu beaucoup de difficultés à se créer son propre shoot. Il est bien meilleur en sortie de dribble ou en catch & shoot même si la mécanique du gaucher de Michigan State n’est pas parfaite. Il faut cependant noté qu’elle a progressé et qu’elle risque de continuer à le faire en NBA. Aaron Henry a connu toutes les peines du monde lorsqu’il a eu à tirer avec contestation. Il se précipite et son geste n’est plus fluide créant ainsi de possibles gros écarts.
Lorsque Henry doit driver, il possède cette grande qualité de pouvoir finir main droite comme main gauche. C’est effectivement très étonnant d’avoir un gaucher aussi propre et précis avec sa mauvaise main. Il peut également stopper son drive pour faire sauter le défenseur et finir par un lay-up facile avec efficacité. Si son drive est contesté, il parvient à délivrer des passes par en-dessous pour son intérieur et parvient à trouver l’homme libre assez efficacement. Il n’hésite pas dans une autre mesure à poster son défenseur en particulier lorsque celui-ci est plus petit. Balle en main, il éprouve des difficultés à créer et a perdu près de 3 ballons par match au cours de la saison. Il manque clairement de skills balle en main et il y a fort à parier qu’il sera tout sauf un porteur de balle à son entrée dans la plus grande ligue du monde.
✔️ FORCES
- Potentiel de 3&D
- Gros défenseur sur l’homme
- Joueur dévoué à l’équipe
- Excellente main droite pour un gaucher
- Polyvalence
- Mobilité latérale
❌ FAIBLESSES
- Irrégularité du tir
- Handle
- Pertes de balle
- Difficultés en 1 vs 1 offensivement
PRÉDICTION DRAFT 2021
Milieu de second tour (35 – 45)
Equipes potentiellement intéressées : Atlanta Hawks, New York Knicks, Philadelphie Sixers
Aaron Henry pourrait trouver sa place dans une équipe comme Atlanta. Un collectif bien huilé qui fait confiance à ses joueurs et dont les rôles sont parfaitement définis avec un meneur d’hommes au coaching. New York et plus spécialement les Knicks pourraient également être une destination intéressante pour l’ailier. Il découvrirait une équipe très défensive et son rôle serait donc tout trouvé. Enfin, Philadelphie pourrait se mettre sur le coup si les work out sont concluants.
NOTE DU CCS : Tier « Fin de rotation »
Esseulé dans l’équipe de Michigan State cette saison, Aaron Henry a montré de réelles qualités de défenseur. Néanmoins, sans des progrès conséquents au tir, il risque d’éprouver des difficultés à exister en NBA. Il doit absolument tomber dans un environnement lui permettant de prendre le temps de se développer et croiser un coach qui accepte de lui faire confiance. Objectif 3&D !
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Superstar » ou l’équivalent d’un talent générationnel capable de changer le destin d’une franchise, voir de la ligue.
Groupe 2 : Tier « All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un franchise player.
Groupe 3 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 4 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 5 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle définit.
Groupe 6 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 7 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA, mais tout reste possible pour les éclosions tardives.
Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2021 ici !
Tier “Superstar”
Tier “All-Star”
Tier “Starter ++”
Jalen Johnson – Isaiah Jackson – Keon Johnson – Alperen Sengun – Ziaire Williams
Tier “Starter/6ème homme”
Kai Jones – Moses Moody – Sharife Cooper – Corey Kispert – Franz Wagner
Tier “Rotation importante”
Miles McBride – Yves Pons – Jeremiah Robinson-Earl – Greg Brown – Julian Champagnie – Charles Bassey
Tier “Fin de rotation”
Daishen Nix – Herbert Jones – Oshai Agbaji – Ayo Dosunmu – Isaiah Todd – Joe Wieskamp – Marcus Garrett
Tier “G-League/2Way”