Évènements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui a, comme à son habitude, réservé son lot de surprise, la draft NBA 2021 est la nouvelle date importante pour les prospects NCAA et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser pour vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
JONATHAN KUMINGA
Date de naissance : 6 octobre 2002 – Classe : Freshman
Université : Ignite team (G-League) – Bilan 2020/2021 : 8v/7d (PO : 0v/1d)
Poste : Ailier / Ailier Fort (#0)
Mensurations
Taille : 203 cm – Poids : 95 kg – Envergure : 211 cm
Statistiques saison
13 matchs joués (13 titulaires) // 15,8 pts // 7,2 reb // 2,7 ast // 1 stl // 0,8 blk
32,8 minutes jouées/match // 38,7 % FG // 24,6% 3pts // 62,5% FT // 2,6 Tov // 2,1 PF
PROFIL
CONTEXTE PERSONNEL & COLLECTIF
Né au Congo, Jonathan Kuminga a commencé à jouer au basket dès l’âge de deux ans. Il est le cousin d’Emmanuel Mudiay, passé notamment par les Denver Nuggets et les New York Knicks et d’Omari Gudul, qui a joué en Europe. En 2016, le joueur rejoint les Etats-Unis pour tenter de faire carrière. S’il joue une saison en Virginie Occidentale, c’est lorsqu’il rejoint l’école de Our Savior New American School qu’il entre sur les radars des scouts. Il tourne à cet instant à 25 points, 5 rebonds et 5 passes par match. En janvier 2019, il est d’ailleurs nommé MVP du Slam Dunk to the Beach en ayant marqué pas moins de 40 points face à Gonzaga College High School. C’est tout simplement un record pour l’évènement. Il remporte également le Max Preps National Sophomore of the Year.
Après la saison, Kuminga tourne à 20.8 points, 5.2 rebonds et 3.3 passes de moyenne lors du Nike Elite Youth Basketball League auquel il participe avec les New York Rens. Un match impressionne particulièrement. Celui où son équipe affronte les Texas Titans d’un certain Cade Cunnigham épaulé par un nom moins talentueux Greg Brown. Il score 43 points lors de cette opposition. Son nom circule partout et il rejoint l’année suivante The Patrick School dans le New Jersey. Si ses performances sont plutôt bonnes, Jonathan Kuminga va surtout subir sa toute première blessure. Une entorse de la cheville qui le tiendra éloigné des parquets près de un mois durant.
Il est toutefois considéré comme l’une des meilleures recrues du pays. Les médias spécialisés en font le 3ème ou 4ème meilleur lycéen de tout le pays et c’est donc logiquement que toutes les facs se l’arrachent. Quatre d’entre elles tiennent la corde : Duke, Auburn, Kentucky et surtout Texas Tech où évolue son frère aîné Joel Ntambwe. Mais son choix se porte finalement sur la G-League. Il décide de rejoindre la Ignite Team où il sera très utilisé cette saison. Pour plus d’informations sur la saison collective de l’équipe, rendez-vous sur le scouting report d’Isaiah Todd ou de Daishen Nix.
DESCRIPTION DU JOUEUR
Extrêmement jeune et talentueux, Jonathan Kuminga fait partie de la caste des athlètes. Son physique est son principal atout lui permettant d’aller claquer de gros dunks et de truster les différents Top Ten grâce au côté spectaculaire de ses actions. Très vertical, il est également très explosif et très puissant. Ce cocktail détonnant fait de lui une arme de destruction massive au cercle et monter au contre face à lui c’est risquer de se retrouver sur le poster. Son jump semble d’une facilité déconcertante et il prend plaisir à finir en dunk en particulier en transition où il nous a gratifié de quelques bijoux. L’ailier est taillé pour All-Star week-end et son concours de dunks où il pourrait briller rapidement. Kuminga excelle également pour couper ligne de fond et recevoir le ballon en alley-oop. Pour faire simple, le joueur de la Ignite Team possède tout l’attirail du dunkeur dans toutes les positions et face à n’importe quel joueur. Son année face à des professionnels bien plus âgés et expérimentés que lui en est le parfait exemple.
Son athlétisme lui permet également de venir contrer l’adversaire près du cercle. Même s’il tourne à moins de un contre par match sur la saison, il a les facultés intrinsèques pour progresser dans ce domaine. Au rebond, l’ailier est bien plus à l’aise. Il est très performant et parvient à capter nombre de ballons contestés. Il met beaucoup d’énergie pour ne pas offrir de seconde chance à l’adversaire et c’est un gros plus sur son curriculum vitae. Il doit avoir pour objectif de devenir un gros défenseur dans la grande ligue. Il est puissant, très long et explosif malgré des difficultés latérales.
Le face à face direct, voilà ce qui plaît à Jonathan Kuminga. Très fort en un contre un, il est doté d’un premier pas explosif et particulièrement ravageur. Il a montré des capacités à se servir du jeu sur pick & roll de manière tout à fait convenable et il n’hésite pas à aller au contact pour finir près du cercle. Il doit cependant progresser dans ce domaine où sa domination physique devrait lui apporter du confort pour briller. Il a également tendance à avoir des œillères lorsqu’il drive et a totalement oublier ses coéquipiers parfois bien mieux placés que lui. Il attire pourtant la défense vers lui et s’il parvient à ressortir sur les shooteurs dans les corners, il deviendra difficilement arrêtable.
Côté tir justement, Kuminga n’a pas rassuré. Ses pourcentages sont très faibles. 24.6% de loin, c’est trop peu mais c’est surtout aux lancers-francs qu’il a éprouvé des difficultés : 62.7% pour près de quatre tentatives par match. Même s’il a montré des flashs pas inintéressants à mi-distance, en particulier sur du pull-up, l’ailier a vu sa côte “chuter” en raison de son shoot. Dans la NBA moderne, le tir est primordial et il devra travailler sans relâche pour progresser significativement. Il a trop souvent fait des écarts impressionnants en étant totalement ouvert longue distance.
Balle en main, Kuminga prend souvent de mauvaises décisions. Si son handle est plutôt correct, il doit là aussi travailler pour se développer. Idem pour le playmaking. Il a montré des séquences positives tout au long de la saison mais il n’est pas assez régulier. Il a davantage de facilités à lâcher le ballon dans de bonnes conditions sur le jeu de transition et lorsque le terrain est ouvert. Lorsque les défenses sont resserrées, il a cette tendance à retomber dans ses travers et à ne pas faire les bons choix. Cette saison, Kuminga a perdu près de trois ballons par match et semblait parfois emprunté pour se défaire de prise à deux ou de trap.
✔️ FORCES
- Physique
- Athlétisme
- Puissance
- Gros dunkeur
- Premier pas
- Explosivité
- Potentiel
❌ FAIBLESSES
- Tir
- Œillères sur le drive
- Décisions balle en main
- Injury prone ?
PRÉDICTION DRAFT 2021
Loterie (5-10)
Equipes potentiellement intéressées : Oklahoma City Thunder, Sacramento Kings
Jonathan Kuminga ne devrait pas glisser hors du top 10 même si sa côté a légèrement baissée au fil de la saison. Il est jeune et a besoin de temps pour se développer. Ce temps, OKC pourrait clairement lui offrir et il pourra passer du temps sur les parquets afin de continuer son apprentissage et sa progression. Il aurait des systèmes pour lui et serait clairement un maillon important du groupe de Mike Daigneault. Du côté de Sacramento, il est également fort probable qu’on se penche sur le cas du Congolais. Sa dimension physique serait complémentaire d’un joueur de pick & roll comme Fox ou d’un shooteur comme Hield. Bagley pourrait alors être décalé au poste de pivot pour laisser le jeune homme se faire les dents poste 4.
NOTE DU CCS : Tier « All-Star »
Kuminga a les armes pour devenir un joueur important dans la grande ligue. Son physique et son côté flashy devrait attirer l’œil des fans. Son tir va être le facteur déterminant pour faire la bascule entre joueur correct et joueur majeur. Il doit corriger les petits défauts et nul doute que la franchise dans laquelle il tombera saura polir ce diamant brut. N’oublions pas qu’il n’a que 18 ans et est un des plus jeunes joueurs de la cuvée.
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par « tiers », ou « groupes à potentiel ».
Groupe 1 : Tier « Superstar » ou l’équivalent d’un talent générationnel capable de changer le destin d’une franchise, voir de la ligue.
Groupe 2 : Tier « All-Star », facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un franchise player.
Groupe 3 : Tier « Starter ++ », le joueur peut très bien devenir la deuxième ou la troisième option de sa franchise.
Groupe 4 : Tier « Starter/6ème homme », rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 5 : Tier « Rotation importante », 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle définit.
Groupe 6 : Tier « Fin de rotation », 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 7 : Tier « G-League/2Way », pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA, mais tout reste possible pour les éclosions tardives.
Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2021 ici !
Tier « Superstar »
Tier « All-Star »
Evan Mobley – Scottie Barnes – Jalen Suggs
Tier « Starter ++ »
Jalen Johnson – Isaiah Jackson – Keon Johnson – Alperen Sengun – Ziaire Williams – Brandon Boston Jr
Tier « Starter/6ème homme »
Kai Jones – Moses Moody – Sharife Cooper – Corey Kispert – Franz Wagner – Cameron Thomas – Jaden Springer
Tier « Rotation importante »
Miles McBride – Yves Pons – Jeremiah Robinson-Earl – Greg Brown – Julian Champagnie – Charles Bassey – Jared Butler
Tier « Fin de rotation »
Daishen Nix – Herbert Jones – Oshai Agbaji – Ayo Dosunmu – Isaiah Todd – Joe Wieskamp – Marcus Garrett – Aaron Henry
Tier « G-League/2Way »