JO 2021 Surf

Le surf fait son arrivée à Tokyo cette année

Les Jeux Olympiques débutent dans moins d’une semaine, et parmi les 33 sports, le surf fait son apparition pour la première fois. Une pratique très technique, très physique, et dont les objectifs et les règles peuvent paraître compliqués à comprendre. Tout ce que vous devez savoir sur le surf à Tokyo lors des JO 2020, de la naissance du sport jusqu’aux favoris de cette année, se trouve ci-dessous !

Naissance d’un sport aux grandes sensations

Cette discipline est née au 18e siècle aux alentours de Hawaï. Elle se pratiquait debout avec de longues planches. Même sans faire partie du programme, celle-ci était déjà populaire à l’époque grâce à une certaine personne en particulier, Duke Kahanamoku. Cet homme était un médaillé d’or olympique en natation, qui a pu populariser le sport auprès des Américains. Pour ce faire, en 1920 l’homme avait voulu inclure au programme olympique la pratique haïtienne, ce qui n’a pas été fait.

Duke Kahanamoku sur sa planche de surf – source : http://www.surfsession.com

En 2011, le sport avait failli s’y inscrire au programme, avant d’être abandonné au dernier moment. C’est quatre ans plus tard que le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 propose des sports, dont le surf, qui sera officiellement accepté en milieu d’année 2016.

Déroulement des épreuves olympiques

Les épreuves se joueront du 25 au 28 juillet 2021 à Tokyo dans la baie d’Ichinomiya. Pas moins de 40 surfeurs (20 hommes et 20 femmes), se présenteront pour utiliser leur shortboard sur la plage de Tsurigasaki. 

Plage de Tsurigasaki, où sont organisées les épreuves de surf à Tokyo – source : olympics.com

Le premier jour, des épreuves individuelles auront lieu, sur une durée de six heures (de minuit à 6 h du matin – heure française). Après un jour de repos, se joueront le 27 juillet les quarts de finale ainsi que les demi-finales, toujours à partir de minuit heure française. Puis les derniers surfeurs se départageront lors de la finale le jour suivant, à partir de 3 h du matin (quelques minutes après les épreuves pour la 3e place). 

Chaque manche dure 30 minutes, mais peut se voir prolongée dans certains cas de soucis météorologiques. Durant ce laps de temps, chaque athlète a un maximum de 25 vagues à exploiter, et parmi celles-ci, seules ses deux meilleures vagues seront utilisées pour établir son résultat final. La notation correspond à un chiffre entre 1 et 10, attribuée pour chaque vague surfée, par un jury de cinq juges.

Le site officiel des Jeux Olympiques a publié un barème précis sur lequel seront évalués les athlètes, qui est le suivant : 

“Engagement et niveau de difficulté : c’est le critère le plus important qui détermine le type, le degré de difficulté ainsi que les risques des manœuvres effectuées.Par ailleurs, parce que toutes les vagues sont différentes, les juges seront attentifs au degré de risque élevé de la vague choisie, et à quel point les surfeurs sont engagés pour maximiser le score potentiel de chaque vague.

Innovation et progression : en plus des manœuvres standards du répertoire, les juges accorderont des points supplémentaires à ceux qui repoussent les limites du surf moderne avec des manœuvres innovantes telles que les variations d’aerial ou de tail slide (figures aériennes

Variété : bien que le plus important soit la qualité, les juges recherchent également des athlètes qui intègrent de nombreux types de manœuvres dans leur surf.

Combination de manœuvre : ce critère évalue la capacité du surfeur à enchaîner les manœuvres au score élevé comme les tubes, les turns et les aerial sur la même vague.

Vitesse, puissance et fluidité (flow) : ce mantra ancestral fait référence au style d’un athlète sur une vague, mais aussi aux éléments techniques subtils qui séparent les bons surfeurs des grands surfeurs. Il s’agit de la capacité à réagir aux changements de condition sur une vague et de maintenir une vitesse appropriée pour effectuer des manœuvres de score élevé, la puissance mise dans chaque mouvement afin qu’il paraisse à son potentiel le plus élevé, et la fluidité avec laquelle le surfeur relie chaque mouvement du début à la fin.”

Cela nous montre à quel point le surf a sa place dans le programme des sports olympiques. Les athlètes devront faire preuve d’une grande maîtrise d’eux-mêmes et de leur planche pour se plier à ces critères. Mais qui sont ces meilleurs surfeurs de la planète, qui viendront avec l’objectif de nous délivrer un grand show pour une première historique dans l’histoire du surf ?

Les favoris de la compétition

Liste des qualifiés chez les hommes :

Gabriel Medina (BRE), Italo Ferreira (BRE), Kolohe Andino (USA), John John Florence (USA), Owen Wright (AUS), Julian Wilson (AUS), Jérémy Florès (FRA), Michel Bourez (FRA), Kanoa Igarashi (JAP), Jordy Smith (AFS), Leon Glatzer (ALL), Miguel Tudela (PER), Lucca Mesinas (PER), Manuel Selman (CHI), Hiroto Ohhara (JAP), Rio Waida (INA), Frederico Morais (POR), Billy Stairmand (NZL), Ramzi Boukhiam (MAR), Leandro Usuna (ARG).

Liste des qualifiées :

Carissa Moore (USA), Caroline Marks (USA), Tatiana Weston-Webb (BRE), Silvana Lima (BRE), Brisa Hennessy (CRC), Sally Fitzgibbons (AUS), Stephanie Gilmore (AUS), Johanne Defay (FRA), Yolanda Sequeria (POR), Teresa Bonvalot (POR), Daniella Rosas (PER), Leilani McGonagle (CRC), Mahina Maeda (JAP), Amuro Tsuzuki (JAP), Pauline Ado (FRA), Anat Lelior (ISR), Bianca Buitendag (AFS), Ella Williams (NZL), Sofia Mulanovich (PER), Dominic Barona (ECU).

Les Américains John John Florence et Kolohe Andino, faisant partie des favoris – source : beachgrit.com

Pour la première fois, les meilleurs surfeurs de la planète se disputeront la médaille d’or olympique. S’il faut en surveiller quelques-uns, ceux-ci seraient sûrement les américains Kolohe Andino et John John Florence, l’Australien Owen Wright et les Brésiliens Gabriel Medina et Italo Ferriera. 

Gabriel Medina et Italo Ferriera, les deux Brésiliens qualifiés pour les JO – source : http://www.worldsurfleague.com

Côté féminin, L’Australie et les États-Unis surclassent les autres nations au surf, alors on imagine dès à présent sur le podium des athlètes comme Sally Fitzgibbons (Aus), Stephanie Gilmore (Aus) et Carissa Moore (USA).

Sally Fitzgibbons et Stephanie Gilmore, les deux favorites australiennes – source : http://www.redbull.com

Bien évidemment, de nombreux athlètes non cités ci-dessus seront aptes à se hisser au sommet, tous les pays voulant absolument marquer cette première épreuve de surf de l’histoire des Jeux Olympiques. Premièrement les États-Unis, qui ont un lien assez historique et sentimental avec cette pratique, les Australiens qui au fil des années ont acquis un grand niveau. Plus récemment au Brésil aussi, où le surf a commencé à devenir populaire dans les années 80, et a maintenant créé une nouvelle génération de surfeurs pleine de potentiel surnommée Brazilian Storm. Voilà trois nations qui devraient sûrement faire le show cet été sur les plages de Tokyo.

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